The Multiversity

[Reine Alice Korvander]

Allongée dans son lit, Maxine Caulfield attendait avec nervosité qu’on toque à la porte. Elle savait qui viendrait frapper dans sa chambre étudiante, et elle redoutait le pire…

Maxine était étudiante à l’académie Rockwell, une académie universitaire qui se situait loin de sa maison. Elle avait volontairement choisi de rejoindre son académie en apprenant qui s’y trouvait… Son ancienne amie, Chloé Price. Plus jeunes, elles étaient inséparables, comme des sœurs. Maxine l’introvertie, Chloé l’extravertie. Celle du Dedans, celle du Dehors ! Des camarades de classe qui s’étaient rencontrées, et qui avaient pris l’habitude de vivre ensemble.

Très jeune, Maxine avait commencé à développer un attrait pour la photographie. Chloé avait été son premier modèle,, des photos innocentes initialement, mais leur relation avait progressivement évolué.

*Je m’en souviens encore… La première fois que je t’ai vue nue…*

À cette époque, Maxine était trop jeune pour ressentir du désir sexuel, céla était venu ensuite. Elle avait ainsi compris que Chloé était une transsexuelle, un corps de femme avec un appareil génital masculin. Maxine avait vu son sens se durcir, elle l’avait photographié une, et avait connu le désir sexuel. Ensemble, elles avaient découvert leurs corps mutuellement, se masturbant ensemble, puis se masturbant mutuellement. Maxine avait pris des photographies de ces moments, les entreposage dans un cahier spécial qu’elle dissimulait dans sa chambre : leur « Journal Intime ». Ensemble, elles avaient progressivement atteint le stade où elles s’embrassaient, et où elles envisageaient sérieusement de sortir ensemble, et de faire l’amour. Ce moment devait d’ailleurs être le prochain passage du Journal.

Et puis, la tragédie était arrivée.

Le père de Chloé était un policier qui fut renversé par un chauffard fuyant un carambolage. Chloé avait appris son décès quand elle était chez Maxine, et cela avait été terrible. Dans leur village natal, le père de Chloé était très apprécié, c’était le shérif du coin.

Un malheur n’arrivant jamais seul, le père de Maxine avait appris que l’usine où il travaillait allait fermer, et qu’il était transféré sur un autre site industriel, à l’autre bout des États-Unis. Quand Maxine apprit cela à Chloé, son amie se mit à pleurer, reprochant à Maxine de l’avoir abandonné.

Depuis lors, plusieurs années s’étaient écoulées.

*Mais moi, je ne t’ai jamais oublié, Chloé… Et toi ?*

Maxine avait réussi ses études, et, si des garçons avaient pu tenter de la séduire, elle était toujours restée isolée, et seule. Comme elle avait bien travaillé, elle avait pu rejoindre sans peine l’académie Rockwell, qui mélangeait lycée privée et université. Car, si Maxine avait réussi, ce n’était pas le cas de Chloé, qui a ait sombré après le décès de son père. Elle était devenue une punk rebelle qui était sous la menace d’une peine de prison pour usage de stupéfiants si elle ne réussissait pas ses études.

Maxine était revenue pour la retrouver, mais Chloé l’ignorait délibérément. Alors, Maxine avait pris sur elle de glisser dans le casier de Chloé leur Journal Intime, avec un post-it sur lequel était écrit :

Il nous reste un cahier à finir, Chloé. Je ne t’ai jamais oublié. Je serai seule ce soir.

Alors, elle attendait… Elle attendait de voir si Chloé allait venir, si leur histoire avait encore une chance… Ou si Chloé l’avait définitivement oublié…

[Chloé Faure]

Elle l'avait oubliée, du moins le pensait-elle jusqu'à récemment. Il avait bien fallu parvenir à "faire le deuil" de sa seule et meilleure amie, tout comme il lui avait bien fallu faire le deuil de son père, à peu près en même temps. La vérité était que Chloé n'était pas sortie indemne de ces deux évènements traumatiques qui étaient arrivés coup sur coup, qui aurait pu le faire en même temps ? Mais, quatre ans après, la mort de son père et le départ de Maxine la hantaient toujours, peut-être pas aussi fortement qu'avant, mais c'était une blessure qui ne parvenait pas à se refermer.
Suite à ça, Chloé avait assez rapidement commencée à dévaler le long d'une pente sinueuse. Sa mère, elle aussi, avait eu bien du mal à se remettre de la mort de son époux, et s'était mise à boire lorsqu'elle rentrait tard, après avoir passée ses journées à alterner entre deux travails. Chloé...en voulait à sa mère de ne pas pouvoir être "là", et dans le même temps, partageait sa douleur, et l'impossibilité d'y remédier. Alors, par mécanisme d'imitation, elle aussi était tombée dans des moyens alternatifs de tuer la douleur. L'alcool avait été la première étape, et avait été aussi la raison du tout premier rapport sexuel qu'elle avait eu, avec un jeune homme majeur qui pouvait lui acheter de la vodka, étant donné qu'elle n'avait pas l'âge requis pour. Il avait refusé qu'il la paye en argent, insistant plutôt pour qu'il puisse la sodomiser.
Tout le monde, dans la petite ville dans laquelle Chloé était originaire, était au courant de sa "particularité", et c'est ainsi que Chloé tomba également dans le cercle vicieux de la prostitution. Elle abandonna pour ainsi dire complètement ses études, ne venant plus en cours, et sa mère était bien trop occupée soit à travailler, soit à se défoncer à coup d'anti-dépresseurs et d'alcools pour que les demandes de justificatifs de son lycée soient suivis d'actes. Elle traînait donc dehors, souvent dans des squats, où elle se mit également à fumer, d'abord juste du tabac, puis du cannabis. Chloé se perdit dans un cercle d'alcool, de drogues, et de sexe pour financer ses addictions, et oublier sa vie de merde.

Ce fût le cas jusqu'au moment d'une intervention policière dans un des squats où elle "résidait". Le fait qu'elle ne soit pas encore considérée comme majeure lui avait alors évité la prison, au regard du fait qu'elle possédait de la drogue entre autres. Vu que sa mère avait été alors jugée incapable de continuer à l'élever, Chloé avait été placée à Rockwell, avec pour consigne de reprendre ses études et de les réussir, et de se sortir de l'alcool et de la drogue, faute de quoi, elle serait bonne pour faire de la prison.
La jeune trans n'avait pas vraiment eu d'autre choix que d'accepter, elle allait même un petit peu mieux à force de se trouver dans un autre environnement que celui de sa ville natale, ou tout lui rappelait la mort de son père. Cependant, ses démons étaient loin de l'avoir quittée. Il y avait un "marché noir" tenu par quelques étudiants qui permettait de se procurer certaines commodités interdites au sein de l'établissement. Clopes, alcool, cannabis. Là aussi, Chloé usait de ses charmes pour payer, car elle n'avait pas vraiment un rond sur elle, chose qu'il lui arrivait là aussi de régler en se prostituant. Elle faisait preuve de prudence, ayant des cachettes bien sécurisées dans sa piaule pour dissimuler le tout, et, lorsque parfois ses notes se révélaient insuffisantes, il lui arrivait de donner une gâterie aux profs en question pour qu'ils augmentent sa note, juste assez pour avoir la moyenne sans que ce soit trop flag'.

Somme toute...pas trop mal, même si elle demeurait toujours bien déprimée et n'en voyait aucune sortie, au point ou, des fois, l'idée d'en finir lui apparaissait comme étant de plus en plus tentante.
Puis était venu ce jour où, dans son casier, elle avait trouvée...un bout de son passé, accompagné d'une note, avec une écriture qu'elle aurait reconnue entre mille, même après des années. Maxine était là, à Rockwell, et elle souhaitait "finir le cahier" qu'elle avait glissé dans son casier.
Maxine, pour Chloé, avait été plus qu'une amie, ou une meilleure amie (la seule d'ailleurs), elles avaient découvert aussi ensemble leurs premiers émois d'adolescentes. Sans aller jusqu'à faire l'amour, elles s'étaient touchées mutuellement, s'étaient trouvées nues ensemble à de nombreuses reprises, et avaient été sur le point d'entrer dans une vraie relation lorsque le drame familial de Chloé s'était produit. Puis, Maxine avait déménagée, et plus aucun contact...jusqu'à maintenant.

*Putain mais à quoi elle joue...merde merde merde merde !*

Le soir venu, Chloé était dans sa chambre à faire les cent pas, hésitante quand à la marche à suivre. Comme tout bon internat, il était interdit aux pensionnaires de quitter leur chambre passé une certaine heure, et même si de fait, il n'y avait vraiment pas assez de surveillants pour faire appliquer à la lettre cette règle, se faire chopper était toujours un risque à prendre en compte.
Chloé était tiraillée entre l'envie que Max aille se faire foutre, pour revenir comme ça comme une fleur, et l'envie d'avoir des réponses...voire de la revoir...oh elle ne savait pas, plus, ce qu'elle voulait vraiment. Chloé détermina finalement que dans tous les cas, si elle n'y allait pas, elle serait tout le temps dans l'incertitude. Alors, précautionneusement, elle quitta sa chambre pour se faufiler à l'étage du dessus, où devait se trouver selon la note la chambre de Max. Elle y parvint, puis toqua à la porte en essayant de faire en sorte que le bruit ne parvienne pas aux autres chambres, puis, quand la porte s'ouvrir, Chloé rentra sans demander son reste pour ne pas rester sur le pallier et...de façon pour le moins...froide, n'accordant guère qu'un regard furtif à Maxine.

Salut Max...

Elle rentra, le pas vif, se précipitant à un coin opposé de la pièce pour se retrouver le plus loin possible de son ancienne amie, et au passage, jeta sur son lit le "journal".

Très sympa de ta part de laisser ça dans mon casier, si quelqu'un l'avait vu, j'aurais pu être dans une belle merde.

Elle se retourna, adossée à un des murs de la chambre, croisa les bras en se mettant sur la défensive.

Je...peut savoir à quoi tu joue putain ? 4 ans Max...4 putain d'années sans que j'entende parler de toi, et d'un coup tu te repointe dans ma vie, après n'en avoir plus rien eu à foutre ?

[Reine Alice Korvander]

Évidemment, à ce moment-là, Maxine anticipait fortement la réaction de Chloé. Allait-elle la snober ? Il était peu probable qu’elle prévienne qui que ce soit, car elle avait suffisamment d’ennuis comme ça pour éviter d’attirer l’attention. Maxine était donc allongée sur son lit, incapable de trouver le sommeil, oscillant entre la contemplation du plafond et les toilettes. Elle avait l’estomac noué, son cerveau anticipant toutes les hypothèses, imaginant déjà toutes les possibilités, mais sans que rien de cohérent ne lui vienne en tête. Était-elle juste folle ? Tout simplement idiote de laisser ce journal dans le casier de Chloé ? Elle se rattachait à son bracelet, ce bracelet que Chloé portait encore, comme un signal, une rémanence de leur passé mutuel. Maxine n’avait même pas eu le cœur à regarder la télévision ou à surfer sur Internet. Elle flippait trop.

Et puis, le couperet tomba. On toqua nerveusement à la porte. Maxine se redressa, inspira encore.

*Plus de marche en arrière possible…*

Maxine déverrouilla la serrure, et vit Chloé entrer.

« B-Bonsoir, Chloé… »

Maxine était à ce moment beaucoup trop nerveuse pour réaliser que son cœur battait la chamade, ou que ses mains étaient moites. Elle referma la porte, et laissa Chloé s’avancer dans la chambre. Restant adossée contre la porte, Maxine rougit en la voyant jeter sur le lit le journal, avant de la sermonner. Elle se mordilla les lèvres, sans trop savoir quoi dire.

« J-Je… »

Elle secoua la tête de gauche à droite en se rapprochant alors.

« Je ne t’ai jamais oublié, Chloé… »

Mal à l’aise, elle caressait nerveusement l’un de ses bras après les avoir croisés, peinant à regarder Chloé.

« Après ce que t’as vécu, je… Je sais pas, je savais pas comment t’aborder, ou comment t’écrire… J-Je pensais que tu voulais tourner la page, et que… Que je te rappelais trop de mauvaises choses… J’ai eu beau essayer, j’ai jamais pu t’oublier, Chloé. Ce journal, je l’ai gardé, je l’ai jamais jeté. J’pouvais pas… »

Maxine l’introvertie, l’asociale… Elle sentit malgré elle les larmes revenir, éclairant son visage.

« Je m’en veux tellement, Chloé… D’être partie, d’avoir fait… C-Comme si c’était mieux… J’suis venue ici parce que tu étais inscrite, Chloé… Je… Je voulais te présenter mes excuses… »

Elle observa le journal, le cahier de ses photographies, comme le vestige d’une vie passée.

« J’aurai pas dû faire ça… Je savais pas comment t’aborder, et je savais pas si tu voulais toujours me revoir, ou si tu avais oublié… Ce journal, c’était notre journal… »

Prenant son courage à deux mains, Maxine regarda alors Chloé.

« J’aurai dû être là, Chloé… j’aurai pas dû t’abandonner… »

[Chloé Faure]

Chloé ne savait pas tellement à quoi s'attendre avec ces...retrouvailles ? Cela faisait des années qu'elle n'avait pas vue Maxine, qui l'avait tout simplement ghostée après son déménagement. Pas une lettre, pas un mail, pas un appel, rien. Chloé était probablement venue surtout pour entendre des explications, et sans doute aussi pour déverser sa colère sur elle, qui avait eu le temps de bien fermenter au cours de ces années. Max et Chloé, à l'époque, avaient été bien plus que de simples amies, elle avait été la seule avec qui Chloé, malgré sa...condition, avait pu être vraiment proche, et intime. Qu'elle parte ainsi peu de temps après le décès tragique de son père, avait grandement contribué à la spirale d'auto-destruction dans laquelle Chloé s'était enfoncée, et dans laquelle, honnêtement, elle l'était toujours. La douleur de ce qu'elle avait pris pour de l'abandon et une trahison, avait été proportionnelle aux sentiments qu'elle éprouvait pour Maxine et, d'une certaine façon, continuait à ressentir.

Très concrètement, l'envie de lui hurler dessus se dissipa dès lors que Maxine commença à parler, et montra des signes de remords. N'importe qui d'autre que Max n'aurait sans doute pas pu bénéficier de ça, mais il y avait une part au fond de Chloé, qui malgré tout était...contente de la revoir ? Elle avait changée, elle aussi, pas autant comparativement, mais Chloé ne pu s'empêcher de brièvement penser que Maxine était vraiment mignonne, comme elle l'avait toujours été.
Elle s'excusa pour ce qu'elle avait fait, mettant ça sur le fait qu'elle n'avait pas su comment réagir face à son deuil, pensant même que ça serait mieux si elle arrêtait de lui rappeler des souvenirs douloureux par sa simple présence. Pendant un long moment, Maxine évita le regard de Chloé, avant de parvenir à la regarder dans les yeux sur la toute fin, quand elle déclara qu'elle n'aurait pas dû l'abandonner.

De longues secondes de silence suivirent.

Ouais...tu n'aurais pas dû...mais je...j'imagine que je comprends pourquoi tu l'a fait...

Chloé sentait sa gorge se serrer en disant ça. Elle avait extrèmement mal vécue la mort de son père, qui avait fini par briser le tissu familial, elle et sa mère pour ainsi dire ne se parlaient plus maintenant. Sur cette période, elle avait été sujette à une grande instabilité émotionnelle, et...elle commençait à voir pourquoi Max avait du interpréter ça comme un signe qu'elle ne voulait plus la voir.

Je...j'ai repoussée pas mal de gens après...mais ça n'a fait qu'empirer les choses, ça a vraiment merdé lorsque tu es partie...t'étais...mon ancre, et t'étais plus là.

Elle poussa un long, très long soupir. Nan elle...elle n'avait plus la force de s'énerver, surtout pas face à une Maxine qui avouait directement qu'elle avait merdée...mais elle aussi l'avait fait d'une certaine façon.

Écoute je...j'accepte tes excuses Max', et je te présente les miennes aussi, visiblement je t'avais foutue la trouille avec mon attitude, c'était pas voulu, mais je savais pas comment gérer la mort de papa et...j'ai fait des conneries.

Chloé se frotta alors les bras, dans un signe évident de gêne.

Je crois qu'il vaudrait mieux que j'y aille et...qu'on se revoie pas toi et moi. Je t'en veux pas Max, ou du moins je t'en veux plus...mais...je suis plus la Chloé que t'a connue, et je pense pas que cette version de moi te plairait, et j'ai pas envie de t'attirer des emmerdes.

Les cheveux bleus taillés plus court, des piercings, des tatouages (pour ceux que Max pouvait voir), Maxine pouvait bien voir les traces de ces changements, et Chloé ne souhaitait pas les lui imposer. Alors, elle commença à marcher en direction de la porte de sortie...

[Reine Alice Korvander]

Il existait sans aucun doute bon nombre de scénarii et d’hypothèses où elle la laissait partir. Elle revenait dans la vie de Chloé comme un imposteur, une intruse venant débarquer dans la vie de Chloé. Mais Maxine s’était renseignée. Elle savait que le beau-père de Chloé la détestait, qu’elle fuguait, et que sa vie était compliquée. Et, même si Maxine avait a priori une vie plus stable, c’était le même chaos à l’intérieur. C’est en suivant cette idée qu’elle réagit. Chloé ouvrit la porte, s’apprêta à partir… Quand Maxine la referma sèchement. Elle avait rejoint la porte, et posa fortement sa main dessus, la claquant.

« Toi, t’as toujours été l’extravertie, et moi l’introvertie, Chloé… Alors, forcément, nos vies ont merdé de la même façon. T’as pas changé, Chloé, t’as toujours été comme ça… Toi, quand tu vas mal, ‘faut que tu le fasses sortir. Tu te souviens quand on faisait du vélo au parc, et qu’on s’était blessées ? Tu pleurais fort, et moi je retenais tout… »

La tête de Maxine était abaissée, offrant la vue de ses cheveux.

« Moi, j’ai tout fait rentrer dedans, je me suis recroquevillée, j’ai pas su comment gérer ce qui nous est tombé dessus… Mais y a une chose dont je suis sûre, Chloé… C’est que j’ai jamais pu t’oublier. Et que je pourrais jamais t’oublier. C’est pour ça que j’ai rejoint cette académie merdique, alors que j’aurai pu en rejoindre d’autres. »

Maxine se mordilla les lèvres. Elle tremblait nerveusement. Elle avait les joues rouges, le souffle court, comme si elle était au bout d’un marathon. Max finit par relever la tête, et Chloé put voir qu’elle pleurait. Ses yeux s’étaient embués. Maxine se pinça les lèvres, et réagit instinctivement. Elle se précipita contre Chloé, et l’enlaça.

« Je suis désolée, Chloé, je suis tellement désolée ! Mais je t’aime, Chloé… Je t’ai toujours aimé, et je sais que je t’aimerais toujours ! Je m’en fous de ce qu’as-tu pu faire, ou pas faire, moi, je t’aime ! »

Elle s’écarta ensuite, et souffla longuement. Rares étaient les moments où Maxine clouait le bec de Chloé. Elle renifla, et se frotta le nez, puis posa sa main sur la poignée de la porte.

« Je me disais que c’était idiot, tu sais… Un amour de jeunesse que tu avais dû oublier. J’veux dire, après toutes ces années… C’est… C’est pour ça que j’ai mis le carnet dans ton casier, pour voir si tu te souviendrais. Mais c’est de ma faute, j’aurai pas dû t’abandonner, alors… »

Maxine haussa les épaules, et recommença à se recroqueviller sur elle-même, en fixant ses pieds.

« J’suis désolée de… De t’avoir ennuyé. J’te promets que je le r’ferais plus, mais… Enfin, j’savais pas comment te l’dire, donc… Tu peux partir, Chloé… »

Elle avait tout dit, et, dans son esprit, il était évident que Chloé voulait juste qu’on la laisse tranquille. Qui était-elle, elle, la petite Maxine, pour revenir dans sa vie bien des années après ?

*Putain, quelle conne, j’aurais jamais dû revenir…* se sermonnait-elle intérieurement.

[Chloé Faure]

Chloe n'avait pas l'intention de partir parce qu'elle était en colère contre Max. Elle l'était, initialement, avant de l'entendre parler, présenter ses excuses, admettre frontalement qu'elle avait fait de la merde, sans même chercher à se dédouaner de quoi que ce soit. C'était...clairement le super-pouvoir que Maxine possédait sur Chloe, cette dernière ne pouvait...tout simplement pas rester en colère vis à vis d'elle, jamais très longtemps en tout cas. C'était déjà le cas quand elles étaient ados, et visiblement, ça l'était toujours.
Non, si Chloe voulait partir, c'était parce qu'elle ne voulait pas entraîner Maxine dans sa propre spirale d'emmerdes et d'addictions. Elle n'avait...vraiment pas changée, hormis sa coupe de cheveux qu'elle gardait maintenant libre, et le fait qu'elle avait un peu grandie, elle semblait peu ou prou être la même Max, timide, mais au potentiel gigantesque. Chloe elle...avait sombré, et franchement, elle ne comptait pas entraîner avec elle sa meilleure amie.
Elle s'était donc dirigée vers la porte, essayant d'éviter le regard de Maxine, et d'un pas rapide afin de ne pas faire durer ce qui allait indéniablement être une sorte d'agonie. Cependant, quand elle poussa sur la poignée de porte, et commença à l'ouvrir, Maxine posa vivement sa main sur la porte et la fir se refermer ce qui...surprit Chloe.

Qu...

Elle la regarda alors d'un air interloquée, voilà qui n'était pas tellement dans les habitudes de la Max qu'elle avait connue, et elle qui était d'ordinaire la plus verbale des deux, resta silencieuse pendant un bon moment après ça. Maxine, qui effectivement avait tendance à intérioriser, se lâcha, en lâchant bombe après bombe. Le fait qu'elle n'avait jamais pu l'oublier, qu'elle était revenue ici non pas pour l'académie, mais spécifiquement pour la revoir.
Et puis, il y eu ce câlin, suivi de cette déclaration d'amour qui...serra le coeur de Chloe, ainsi que son ventre, sa gorge, tout son corps entier en un instant. Putain elle...elle ne savait pas quoi dire, ou faire, Chloe intégrait bien tout ce que Maxine était en train de dire ou faire, mais tout arrivait si vite, et si fort, qu'elle était presque dans une sorte d'état de choc. La seule chose qu'elle parvint vraiment à décrypter à ce moment, c'était à quel point elle aimait que Maxine vienne lui faire un câlin.
Puis elle se retira, en pleurs, avant de culpabiliser à nouveau. Ce fût à ce moment que, enfin, Chloe parvint à sortir de sa torpeur. Refléchir toutefois, à ce stade, lui était encore impossible, alors elle allait laisser son instinct prendre le dessus. Chloe se rapprocha de Maxine, puis posa sa main sur celle de son amie qui était sur la poignée de porte...et poussa de façon à ce que la porte se referme à nouveau.

Max...

La voix de Chloe était tremblante, nouée, alors elle allait laisser ses actes parler pour elle. Délicatement, elle se rapprocha encore de Max, jusqu'à ce qu'elle se retrouve doucement plaquée dos contre la porte, avec Chloé qui se blottit alors contre elle. La main qui était dans celle de Maxine l'enlaça alors, doigts entremêlés, tandis qu'elle remonta son autre main sur une des joues de Max, le pouce sous le menton, de façon à tendrement lui remonter la tête pour qu'elle la regarde. Les magnifiques yeux bleus de Chloe se plongèrent dans ceux de Maxine, qui pu alors voir aussi des larmes couler le long de ses joues.
Puis Chloe pencha son visage, se rapprochant de celui de Max, et vint coller ses lèvres contre les siennes. Elle ferma les yeux, restant ainsi pendant de longues secondes, où Maxine pu sentir la respiration accélérée de Chloe...avant de se retirer également. Le contact des lèvres de Maxine contre les siennes laissa une délicieuse sensation de chaleur dessus, mais malgré ça, Chloe semblait...extrèmement perturbée.

Maxine je...écoute, je t'aime aussi.
C'est...c'est pour ça que ça m'a tellement fait mal quand t'es partie, et que je m'en suis pas plus remise que la mort de papa. Mais je...je peut pas te laisser entrer dans ma vie Max', elle est trop bordélique.
Je...je me suis réfugiée dans un tas de saloperies pour échapper à cette vie de merde, dans cette ville de merde. Je clope, mais je suis aussi alcoolique, et je fume de la beu. Et surtout...tout ça coûte cher, alors Max' je...je fais la pute aussi, je couche avec quiconque est prêt à me filer un billet pour ça et j'ai...une réputation ici.
J'ai envie...tu peut pas deviner à quel point...mais toutes mes conneries vont te retomber dessus, et je suis sûre que t'a déjà pu voir à quel point certaines personnes ici peuvent être de vrais trous du cul. Je m'en fous d'être la "pute du campus" Max...mais toi...tu...tu veux vraiment devenir celle qui sors avec la pute trans' qui se fait passer dessus par tout le monde pour payer sa came ?

[Reine Alice Korvander]

Bas-les-masques ! Quand Chloé l’embrassa, pour Max, ce fut comme si le temps s’arrêta. Elle ne la repoussa pas, elle fut tellement éberluée que, au début, elle ne réagit même pas. Maxine écarquilla les yeux, puis les plissa… Ses mains se posèrent sur les hanches de Chloé, et se serrèrent dessus. Elle répondit à ce baiser, se blottissant contre elle, et ce baiser valait tout dire. Chloé le fit durer, et le rompit ensuite. Instinctivement, Maxine avança sa tête vers l’avant, pour la suivre, mais Chloé était plus grande. Elle se mit à parler, et lui expliqua qu’elle l’aimait toujours, puis lui trouva ensuite des circonstances atténuantes. Alcool, tabac, drogue, et même prostitution ! Clairement, Chloé avait coché toutes les mauvaises cases. Alors, bien sûr, Max l’écouta, mais…

Elle secoua la tête, et enlaça alors Chloé. Celle-ci étant plus grande qu’elle, elle dut se hisser sur la pointe des pieds.

« Je m’en fiche de tout ça, je t’aime, et c’est tout ce qui compte… »

Alors, Maxine l’embrassa encore, et ce fut un baiser encore plus long que le précédent. Elle poussa également un peu Chloé, ce qui fit qu’elles se rapprochèrent rapidement du lit, la chambre étudiante n’étant pas très grande. Chloé s’assit sur le lit, et Maxine se retrouva à califourchon sur elle. Elle posa ses mains sur les épaules de Chloé, et se mordilla les lèvres.

« Je sais tout ça, tu sais… Y compris tes passes nocturnes. Tu crois que ça m’a choqué ? Tu veux savoir la vérité, Chloé ? Quand j’ai appris que tu te prostituais, la seule pensée qui m’a traversé l’esprit, c’était pas de te juger, mais… »

Max se pinça les lèvres, puis regarda Chloé.

« …J’ai pas oublié notre promesse, tu sais. Le carnet, tu t’en souviens ? Quand je te photographiais nue, et que je te masturbais, puis que tu me masturbais… On s’était promises de se conserver l’une pour l’autre. Moi, j’ai… J’ai rejeté toutes les propositions qu’on m’a faites, je suis restée vierge… Pour toi. »

Elle rougit doucement. Chloé n’avait pas suivi cette promesse. Une prostituée transsexuelle, ce n’était pas fréquent, même à une ère où tout le monde se prétendait woke et « ouvert d’esprit ». Alors, Maxine en avait entendu parler. Elle n’osait pas avouer qu’elle n’était pas honteuse de ce que Chloé avait fait, mais… Jalouse. Maxine ne voulait toutefois laisser aucun sous-entendu. Elle avait eu le temps de peser le pour et le contre.

« Je suis jalouse, j’aurai aimé être ta première cliente… » glissa-t-elle alors.

[Chloé Faure]

Chloe voulait entendre Max dire que, effectivement, elles n'allaient pas pouvoir continuer ensemble, elle en avait besoin pour arracher ce pansement pour de bon et arrêter de s'attacher...mais ce ne fût pas, du tout, ce qui se produisit. Max revint lui faire un câlin, avec cette habitude mignonne qu'elle avait déjà à l'époque, de se dresser sur la pointe des pieds pour être un peu plus à son niveau de hauteur. Elle déclara alors se foutre de tout ce qu'elle avait pu faire, et que ça ne l'empêchait pas de l'aimer quand même.

Mais Max...hm...

Chloé ne pu continuer à protester car Max vint alors l'embrasser, rapidement, justement comme pour l'empêcher d'en dire d'avantage. Chloe était à ce stade...très perturbée, et tiraillée. Elle n'avait pas envie que Max' rentre dans ses emmerdes, pas envie que les connards de cet endroit la mettent dans une case dont elle ne sortirait jamais. Mais...dans le même temps...elle perdait la force de la repousser. Chloe se sentait bien en fait, avec sa petite Maxine contre elle, sa présence rassurante, surtout après quatre longues années à se sentir aussi seule. Elle l'embrassa donc, plus longtemps, et une fois ceci fait, et après que Chloe commence du coup à sentir des fourmillements d'excitation la parcourir, Maxine la poussa légèrement en arrière pour la diriger vers...le lit.
Chloe prit position assise dessus, au rebord, tandis que Maxine vint...se mettre à califourchon sur elle.

Wow Max je...je savais pas que t'étais devenue aussi...entreprenante...

Ce n'était clairement pas pour lui déplaire en vérité. Chloe posa, en tout bien tout honneur, ses mains sur les hanches de Maxine quand elle lui parla, insistant sur le fait que ses activités ne la choquaient pas, et elle mentionna aussi leur promesse...

Ouais...encore un truc que j'ai foiré, mais je pensais pas te revoir un jour...

Chloe était très perturbée par tout ce qui se produisait, chose qui était amplifiée par...son appétit sexuel. L'une des raisons pour lesquelles elle et Max avaient commencées à expérimenter de se caresser, c'était le bouillon d'hormones de Chloe qui, de par sa nature particulière, s'était vue gratifiée de la double dose. Si elle parvenait maintenant à mieux se maîtriser sur ce sujet au quotidien, lorsqu'elle commençait à être chauffée, elle pouvait rapidement..."partir". Le fait d'avoir Maxine à califourchon sur elle commençait à la faire bander, et se retenir de le faire lui était pour ainsi dire impossible, mais elle était encore tiraillée quand à ses sentiments.
Une hésitation qui vola en éclats lorsque Maxine termina par dire qu'elle aurait voulue être sa première cliente...
Chloe la regarda droit dans les yeux pendant quelques instants, et le fait qu'à ce moment, Maxine se mordilla la lèvre inférieure, déclencha un véritable électrochoc chez Chloe.

Oh et puis merde...

Chloe posa alors ses deux mains à l'arrière de la nuque de Maxine, puis approcha vivement son visage du sien pour aller l'embrasser. Well, fuck it. Cette fois, Chloe écarta les lèvres de Maxine à l'aide de ses lèvres pour aller fourrer sa langue dans sa bouche. Dès lors que Chloe commença à vraiment embrasser Maxine, en soupirant très fort, elle glissa alors une de ses mains le long du dos de sa partenaire, jusqu'à atteindre son beau petit cul qu'elle alla presser. A ce stade, même si elle et Max portaient toutes les deux un jean, cette dernière de par sa position ne pourrait que fini par noter cette bosse dure qui se formait vers l'entrejambe de Chloe, venant se frotter entre ses cuisses. La température était clairement en train de monter dans la chambre, et Chloe était en train d'embrasser Max très passionnément, sans doute même au point où cette dernière pourrait se trouver, par moment, à légèrement manquer d'air. Chloe se retira finalement au bout d'un long moment, après avoir aussi bien malaxé le petit cul de Maxine, et preuve de l'intensité de leur baiser, un filet de salive les relia encore par après.

Tu n'a pas à être jalouse Max, la première fois c'est sur-côté quand t'y connais rien. Mais là...t'sais, si vraiment t'es chaude de le faire, je pense m'y connaître assez pour que ta première fois soit agréable.

Vu comment elle avait sentie Maxine remuer son bassin d'avant en arrière, en réaction à sa main sur ses fesses, Chloé était plutôt sûre d'elle qu'elles étaient parties pour faire l'amour, là, maintenant. Elle attendait d'ailleurs peu sa réponse pour poser ses mains sur les épaules de Max, et tirer sur son survet' pour le faire tomber au sol.

J'aime autant te prévenir, on va pas beaucoup pioncer cette nuit.

Chloé continuait, tendrement, à déshabiller Maxine, se saisissant alors de la base de son T-shirt pour le remonter, le lui ôter, et le balancer dans un recoin au hasard de la chambre.

Oh Max...t'es tellement sexy...

Déclara-t-elle juste avant de lui dégrafer son soutien-gorge. Ses seins, assez petits, apparûrent déjà bien tendus à l'air frais désormais, et comme Chloé était pour ainsi dire à une hauteur idéale avec son visage, s'y attaqua. Elle remonta une de ses mains le long du flanc de Maxine, carressant sa belle peau toute douce, jusqu'à parvenir à l'un de ses seins, coinçant son téton entre son index et son majeur pour presser dessus, tout en pouvant utiliser le reste de sa main pour décrire de petits cercles, et ainsi stimuler toute la masse mammaire. L'autre sein, tout naturellement, eût droit aux lèvres, à la langue, et aux dents de Chloé qui alla fourrer son visage contre.

Hmmm...

Pendant ce temps, sa deuxième main libre remonta le long d'une des cuisses de Maxine, avant de se diriger vers le bouton de son jean qu'elle défit, puis la braguette sur la quelle elle tira, lui permettant ainsi de glisser sa main dans sa culotte, et aller chercher son bourgeon intime pour le stimuler.

[Reine Alice Korvander]

Maxine ne put que sourire, et rougir, quand Chloé lui indiqua qu’elles n’allaient pas beaucoup « pioncer » cette nuit. Elle s’en mordilla même les lèvres, frémissant en sentant l’érection de Chloé. Ensemble, elles avaient pris l’habitude de prendre des bains ensemble, elles le faisaient quand elles étaient petites. Maxine avait donc toujours senti le renflement de cette verge, et elles avaient continué à le faire, cette fois sans l’assentiment de leurs parents. La première érection qui soit, Maxine l’avait ressenti dans la cabine de douche, quand Chloé la savonnait, et qu’elle sentait sa verge durcie contre ses fesses. Elle avait alors gloussé comme une cruche en lui disant d’aller pisser, sans se douter que ce n’était pas d’urine dont il s’agissait.

Elles s’embrassèrent longuement, et Maxine frémit en sentant les mains de Chloé palper ses fesses, les pressant à travers son jean. N’étant pas sûre de la tournure de cette conversation, Maxine n’avait pas pris le risque d’accueillir Chloé en petite tenue, elle portait donc un chandail classique avec un jean. Cela n’empêchait nullement Chloé de palper ses fesses, ni Maxine de frémir en sentant la verge de Chloé se durcir. Elle n’avait pas non plus envisagé que leurs retrouvailles iraient aussi loin… Un baiser, peut-être, mais pas plus. Maxine s’était surtout imaginée rejoindre à nouveau Chloé comme cliente, et pouvoir ainsi lui faire l’amour. Finalement, la réalité dépassait ses rêves, car elle savait que, ce soir, ce qu’elle avait tant attendu allait arriver. Oui, elle allait offrir sa virginité à Chloé, elle allait lui offrir son corps. Elle en acquit la certitude au fur et à mesure que les deux femmes s’embrassaient avec passion, se pressant sensuellement et chaudement l’une contre l’autre.

Chloé entreprit ensuite de la dénuder. Maxine la laissa faire, tout en frissonnant, et en souriant.

« T-Toute la nuit, hein ? Je te prends au mot, ma belle… Tu sais que tu donnes des complexes à pas mal de mecs ? »

Si Chloé pensait choquer Maxine, elle allait vite comprendre que, malgré le fait qu’elle soit toujours vierge, Maxine n’était pas innocente. Elle frémit toutefois quand Chloé s’attaqua à sa poitrine. Max’ n’avait pas une très grosse poitrine, mais elle était suffisamment proéminente pour que Chloé puisse s’y attaquer. Les tétons de Maxine durcirent sous l’effet des doigts et des lèvres de Chloé, et elle posa ses deux mains sur ses cheveux, et les caressa.

« J’utilise un drone, hmmm… »

Elle parlait tandis que Chloé la caressait, et défaisait un peu de son jean. Maxine s’appuya sur ses genoux, pour faciliter l’accès de Chloé, et se tortillait un peu sur place, de droite à gauche, comme pour permettre plus facilement à Chloé d’accéder à son sexe. Elle pourrait constater que Maxine était totalement épilée.

« Un drone, c’est pratique, tu sais pas combien de gens font l’amour sans penser à trop se cacher… J’ai pris des photos, des films… Et je continue à le faire ici, tu sais. C’est comme ça que j’ai su que tu te prostituais, en fait… Tu vois ? Toi, tu t’exprimes toujours, moi, je suis p-plus discrète, mais… Haaaa… N-Ne me crois pas i-innocente, haaa… »

Maxine soupira encore, et tira sur les cheveux de Chloé pour la forcer à relever la tête.

« Ce soir, j’veux que tu m’baises fort, Chloé, on a des années à rattraper, alors t’as intérêt à assurer ! »