The Multiversity

[Neferita]

Neferita laissa échapper un léger soupir, les yeux mi-clos, encore troublée par la chaleur du moment.

— Oui… j’aime ça… j’aime tout ce que tu me fais, murmura-t-elle d’une voix douce, presque tremblante.

Elle s’approcha pour l’embrasser à son tour, mais à peine ses lèvres frôlèrent celles de Phasmaria qu’elle sentit de nouveau cette odeur entêtante, enivrante… sa lotion. Mais cette fois, ce fut différent. Plus fort. Comme un voile qui se refermait sur elle.

Un vertige violent la saisit. Son cœur battait plus vite, sa vision se troubla légèrement. Elle posa une main contre sa tempe, l’autre sur le dossier du canapé pour garder l’équilibre.

— Attends… je… je vais juste prendre un peu d’eau, dit-elle en se levant lentement.

Mais à peine eut-elle fait deux pas qu’elle chancela, prise d’un étourdissement soudain. Elle s’arrêta, déboussolée, posant une main contre le mur pour ne pas tomber.

Elle se retourna vers Phasmaria, les sourcils froncés, la voix incertaine :

— Phasmaria… tu… tu as fait quelque chose, pas vrai ? Ta lotion… tout à l’heure elle ne me faisait presque rien, mais là… je me sens bizarre… faible…
. Son visage devenait tout rouge , Neferita sentit des bouffe de chaleur l'envahir
Son regard cherchait une réponse dans les yeux de sa partenaire... ?

[Phasmaria]

L’emballement de Neférita était palpable, visible, et Phasmaria ne put que sourire, manquant même de pouffer, quand la Déesse lui demanda ce qu’elle avait fait. Maintenant que la barrière de la peur était passée, la jeune Déesse ne repoussait plus que ce que Phasmaria lui proposait. Conséquence : elle ressentait les effets de la lotion. Le sourire de Phasmaria s’élargit doucement en se rapprochant. Elle devint plus malicieuse, et enlaça Neférita. Elle frotta ainsi son corps contre le sien, répandant toujours un peu de sa lotion, et de son odeur.

« Je dirais plutôt que, maintenant que tu m’as accepté, ton corps ne doit plus bloquer mes charmes… Ma lotion, mon parfum. Je conçois moi-même ces éléments pour amplifier ma beauté et mon charme. Les odeurs, tu vois, sont une arme trop puissante, que l’on sous-estime bien trop souvent dans la séduction. Ces odeurs remontent directement à ton cerveau par tes belles narines, et stimulent tout un tas de neurotransmetteurs et d’hormones dans ta tête. Je suppose qu’une divinité doit pouvoir mieux contrôler ces éléments que des humains standards. Si je veux qu’on me prenne pour une Déesse, il faut bien que les gens me vénèrent à première vue… »

Ce n’était pas un empoisonnement ou un envoûtement, simplement une maîtrise parfaite des arts de la séduction. Phasmaria n’avait fait qu’appliquer et développer ce qu’elle avait appris quand elle était prêtresse. Elle embrassa à nouveau Neférita.

« Si cela te perturbe, c’est sans doute parce que tu n’as encore jamais expérimenté ça, et que ton esprit doit te protéger… Face à la nouveauté, n’importe qui se bloque. Tu dois faire confiance à toi-même, Neférita. Ce que tu ressens en ce moment n’est nullement à craindre, c’est même tout l’inverse. La viez n’existe que pour ce genre de moment, ce moment où le désir t’envahit, et où tu peux pleinement vivre. »

Ce fut cette fois un sourire plus tendre qui éclaira les lèvres de Phasmaria.

« Tu es prête à continuer, ma chérie ? Est-ce que… Est-ce que tu acceptes que je te guide sur le chemin du désir ? »