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Re: La nuit, synonyme d'ennuis. [PV SpiderWitch]

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Rini Koken
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- Morgane !

Mais le temps que Rini émette ce cri, la SpiderWitch avait déjà fait le nécessaire, esquivant l'attaque plongeante grâce à l'appui non négligeable de sa cape autonome. Elle n'eut guère besoin de son accessoire pour donner la réplique à son assaillant brumeux qui, emporté dans son élan, disparut contre un mur de la pièce. Fin démoniaque insolite que la jeune femme-araignée s'était empressée d'analyser avec un calme typique de chez elle.
Sa mise en garde n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde, et moins encore dans l'œil d'une aveugle.

- Sommes-nous encore au lycée ?

Leur environnement paraissait grandement dénaturé. Le mobilier était le même, certes, mais les dimensions semblaient... fluctuer ? Comme si un bug - ou un virus ? - s'était glissé dans le tissu de la réalité. La première année pouvait très difficilement ignorer cette illusion qu'elle qualifierait de radicale. En l'absence d'adversaire, elle regarda sa partenaire - d'infortune, encore une fois ! - s'approcher de la porte et jeter un œil de l'autre côté.

- La porte était pourtant fermée à clé, il y a de ça quelques minutes, lui fit-elle remarquer.

Ce que lui décrivait la SpiderWitch défiait la logique. Entre les dimensions qui changeaient et la visibilité limitée... comment était-ce seulement possible ?
Il devait faire jour, à cette heure avancée de la matinée !

- Super, soupira la lycéenne. Désormais, ce n'est plus d'une simple pièce que l'on doit s'échapper mais carrément d'un bâtiment entier !

Que diable s'était-il passé ?
Rini n'avait pas de réponse, mais elle se doutait bien que Cruella avait une part de responsabilité dans cette histoire. Elle ignorait comment, ou même pourquoi. Toutefois, son instinct lui soufflait que cette étudiante, désagréable et hautaine, n'y était pas pour rien.
Et puis d'ailleurs, était-elle vraiment humaine ?
En tant que métahumaine, Rini était tout à fait en droit de se poser cette question. Alors avec en prime la présence de la SpiderWitch à ses côtés...
La première année secoua la tête. Elle devait recentrer ses pensées sur l'instant présent, et sur un objectif qu'elles étaient capables d'atteindre.
D'après l'analyse de l'éclaireuse costumée, le couloir, silencieux, n'abritait aucune engeance maléfique.

- Mettez-nous en route, répondit Rini. De toute façon, cette pièce n'est pas sûre. Qui sait quand cette étrange brume refera des siennes ?

L'obscurité était devenue leur ennemie. Elles allaient devoir s'en méfier.
Sur ses gardes, Rini dépassa le seuil du bureau du professeur de sport et commença à avancer dans le couloir. La SpiderWitch la suivit. Elles passèrent devant plusieurs portes derrière lesquelles ne filtrait aucun bruit. L'habituée essaya d'en ouvrir une ; celle-ci refusa de coulisser. Elle tenta sa chance avec une autre. Derrière cette porte se dressait un mur. Celui du fond. Comme si la profondeur de la pièce avait été réduite à zéro.

- On nage en plein délire...

De moins en moins rassurée, Rini prolongea ses essais avec une troisième tentative. La porte s'ouvrit... sur un vide sans fond. Heureusement qu'elle n'avait pas avancé un pied devant l'autre, car le sol avait été fracturé.

- C'est incompréhensible... Whow !

Frôlée par un débris tourbillonnant sorti tout droit des ténèbres infinies, elle avait reculé la tête par réflexe. Le morceau poursuivit sa trajectoire courbe à travers l'obscurité. Rini en vit d'autres, plus petits, virevolter dans son sillage et s'éclipser de la même manière.
Elle fit un pas en retrait et ferma la porte.

- Figure-toi que je commence doucement à me demander s'il existe encore un dehors.

Elle s'adossa au mur pour réfléchir.
A quoi ? Elle n'en savait rien... du moins, jusqu'à ce que lui vint un idée !
Ses yeux couleur noisette retrouvèrent le visage de la SpiderWitch.

- Peux-tu essayer de contacter les araignées ? Tu m'as bien fait comprendre, tout à l'heure, que tu en possèdes la capacité.

Ainsi espérait-elle être fixée sur leur situation, sur... l'ampleur de leur isolement. Car en cas d'absence de réceptivité, cela signifierait ce que redoutait la lycéenne. Une improbabilité de plus en plus plausible après tout ce qu'elle avait vu en à peine quelques troublantes minutes.
Les limites sont faites pour être franchies !
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Re: La nuit, synonyme d'ennuis. [PV SpiderWitch]

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SpiderWitch
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« Je vais au-delà de la possibilité de communiquer car je suis en temps réel connectée à leur travail de cartographie. Es-tu familière de l’architecture Escherienne ? »

Quelle étrange coïncidence que le monde de la SpiderWitch et celui de Rini Koken intègre tous deux un Escher. Pour la seconde, c’était un artiste qui avait marqué l’histoire de quelques gravures en noir et blanc. Pour la première, c’était un homme qui avait été à la base d’environnement proprement troublant.

« Pour te simplifier ce qui se passe dans ma tête, c’est comme si je recevais des ondes invisibles qui me permettaient de visualiser virtuellement une cartographie de ton ancienne école. Comme si mes petites araignées saisissaient entre leurs mandibules des ficelles de la Grande Tapisserie pour broder un ensemble de chemins et d’embranchements sans cesse en mouvement. »

Deux doigts graciles de la SpiderWitch se posèrent à sa tempe droite. Elle s’immobilisa un instant. Même masquée, Rini comprit qu’il y avait un problème. Un désagrément serait davantage un terme que celle surnommée Morgane Sparks utiliserait.

« Seulement, la masse d’informations contient une telle ampleur chaotique que mon esprit atteint sa limite et me cause, pour donner un unique exemple, des migraines. Je crains donc de ne pouvoir nous offrir l’itinéraire vers la sortie. Car à cette problématique doit s’ajouter celle que certaines créatures de ce nouvel endroit écrasent, mangent, sacrifient mes petites araignées. »

La SpiderWitch n’avait pas peur. Elle n’était pas bouleversée par l’incessant chaos qui transformait tout ce qui devait être inerte. Ce qui, pour Rini, revenait à avoir une ancre. Une personne sur qui elle pouvait compter quand elle devenait fébrile ou éprise au doute.

« En tant qu’éclaireuse, je peux t’apprendre ceci, Rini Koken. Si nous prenons à gauche dans l’embranchement, nous tomberons sur une créature massive recouverte partiellement d’une armure d’ossement. Si nous prenons à droite, nous devrons faire face à une créature dépassant les trois mètres de hauteur au faciés d’un astre mort. Le premier est bestial et promet un affrontement physique. Le second est humain et dissimule sans aucun doute une intelligence redoutable. Enfin, il y a des portes des deux côtés qui me sont invisibles. Piège sans fond ou sortie potentielle, je ne peux te le dire. »

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Re: La nuit, synonyme d'ennuis. [PV SpiderWitch]

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Rini Koken
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L'architecture Escherienne ?
Les paroles obscures de la SpiderWitch l'incitèrent à faire « non » d'une secousse de la tête. Comme elle ne comprenait rien à ce charabia, Rini se contenta de l'écouter de bout en bout et d'imaginer cette carte mentale dressée par les espionnes à huit pattes.
La « Grande tapisserie »... ce n'est pas la première fois qu'elle me parle de ça.
Un sujet d'une importance capitale aux yeux de l'étrange sorcière. La première année ne chercha point à argumenter. Les croyances de la SpiderWitch relevaient du domaine de la magie. Un milieu dans lequel Rini Koken n'avait jamais mis les pieds, ses propres pouvoirs étant une question de gênes mutants.

- Et donc, tu peux essayer, résuma-t-elle.

Il y avait un hic à cela. Rini s'en rendit compte tout de suite en la voyant se toucher la tempe. La cartographie arachnéenne rencontrait quelques problèmes, et Morgane Sparks ne tarda guère à lui donner justification : trop d'informations qui mènent à la saturation. Elles n'étaient pas près de trouver la sortie par ce biais là. En revanche, il y avait tout de même quelques résultats utiles dans sa douloureuse analyse...
Rini projeta son regard au loin, vers les différents embranchements. A gauche, une bête monstrueuse avec laquelle il serait impossible de discuter ; à droite, un colosse de trois mètres de haut capable de tenir une conversation... ou d'y mettre rapidement un terme d'un grand coup de hachoir !
Nous battre dans ces couloirs, sans en connaître les limites, serait une très mauvaise idée.
Simple question d'endurance. Le lycée avait drastiquement changé. Ses dimensions n'avaient plus rien à voir avec l'établissement d'antan. Les portes coulissantes renfermaient des bizarreries, voire des pièges dangereusement élaborés.
Rini se massa pensivement le front avant de regarder sa partenaire d'aventure.

- Evitons tout contact avec ces aberrations ténébreuses. Je préfère que l'on s'économise plutôt que d'avoir à affronter - ou à fuir - un molosse ou un colosse sans que cela ne nous rapporte rien. Tiens-toi prête : je me charge d'examiner ce qui se cache derrière les portes.

Et comme elles se ressemblaient toutes, l'exploratrice en jupette commença par les plus proches. La première s'ouvrit sur une nuée de coutelas qui allèrent se planter dans la porte qui donnait en vis-à-vis.

- Pas la bonne, commenta-t-elle, plaquée contre le mur d'à côté.

Elle essaya l'issue hérissée par les lames en en agrippant certaines par le manche. D'énormes boulets hérissés de pointes en jaillirent, disparaissant à travers les ténèbres infinies de l'ouverture d'en-face.
Rini échangea un regard avec la SpiderWitch, qui avait eu l'intelligence de ne pas se tenir dans l'embrasure de chaque porte.

- Pas la bonne non plus.

Elle ne se découragea point, multipliant les tentatives infructueuses pour découvrir des espaces insondables, des lames pendulaires et tout un tas d'autres surprises mortelles pour les indiscrets.
La première année soupira.

- Cela risque d'être un peu long.

En effet : Rini avait cessé de compter depuis longtemps quand elle ouvrit une porte qui menait ENFIN dans une pièce normale, avec des tables, des chaises, un bureau ainsi qu'un grand tableau noir.
Elle observa à nouveau la SpiderWitch, déglutit discrètement, avant de hocher courageusement la tête.

- Couvre-moi.

Elle franchit le seuil, ses sens en alerte. Tout semblait normal. Tout l'était jusqu'à ce que le mobilier, tout doucement, se mette à pivoter sur ses pieds pour faire de celle qui avait bien avancé le centre de leur attention. Rini, qui s'était dirigée vers le bureau du professeur, remarqua ce phénomène lugubre dès l'instant où elle s'arrêta, silencieuse, face au tableau. Les tables et les chaises furent soudain prises de tremblements sévères.
J'aurais dû m'en douter.
Les pieds s'affinèrent, devenant pointus comme des pieux ; les dossiers et les assises se fendirent en deux, dévoilant des crocs disproportionnés.
Une classe entière de Mimics bondit alors sur les visiteuses !
Les limites sont faites pour être franchies !
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