The Multiversity

[Amélie]

Le simple fait que l'ordinateur arrive à charger un tel programme relevait en soi de l'exploit. Sebastian savait qu'il devrait le faire analyser par les informaticiens de la famille Rochefort, mais il savait déjà ce qu'on lui dirait. Cette technologie les dépassait. Sebastian continuait ses recherches tandis que les filles posaient des questions auxquelles il n'avait aucune réponse. Hélas, les données étaient cryptées pour la plupart, et il constata vite que le logiciel disposait d'une interface centrale, qu'il exécuta. L'ordinateur vrombit encore pendant quelques secondes, avant qu'une ligne de dialogue ne s'affiche :

Posez votre question, Initié.

Sebastian réfléchit pendant quelques secondes, et commença à interagir avec la machine :

Question : À quoi sert ce programme ? À qui suis-je en train de m'adresser ?

Réponse : Nous servons le Roi Cramoisi, telle est notre fonction. Ce programme développé par North Central Positronics est édité par la Sombra Corporation sur les Rayons dépendant de son influence, et a pour but d'enseigner aux Initiés les notions de base de notre organisation.

Question : De quelle organisation s'agit-il ?

Réponse : Nous servons l'Homme-De-Bien, et, à travers lui, nous exécutons la volonté de notre Seigneur, le Roi Cramoisi.

C'était un programme fascinant, rappelant à Sebastian ces bots numériques que certaines compagnies informatiques développaient pour interagir avec les humains dans des conversations normales en essayant autant que possible de les faire passer pour des humains. Mais, très clairement, le bot figurant dans ce logiciel était bien plus intelligent que les bots standard.

Soudain, de manière inattendue, le programme se mit à l'interroger :

Question : Pourquoi ces interrogations, Initié ? Si vous avez accès aux données contenues dans cette clef de stockage, c'est que vous appartenez déjà à l'Affiliation.

Un frisson traversa l'échine de Sebastian.

« Je... Nous devrions nous méfier. Ce programme... Je n'ai jamais vu une telle chose... »

Sebastian tenta de couper la fenêtre, mais celle-ci refusa de se fermer. Soudain, la ventilation de l'ordinateur s'emballa encore, et des programmes en arrière-plan se déclenchèrent alors sans que Sebastian ne le demande.

« Mais qu'est-ce qui se passe ? »

L'écran commençait à saturer, tandis que le bot se mit à répéter la même phrase, en boucle, remplissant tout l'écran.

All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King. All Hail The Crimsong King.

Un BSoD apparut alors ! Médusé, Sebastian vit son ordinateur échapper à tout contrôle, et se dépêcha de retirer la clef USB de l'ordinateur. Il était cependant trop tard, car l'ordinateur se ralluma de lui-même. Sebastian, comme face à une machine radioactive, se redressa brusquement, tandis que la webcam de l'ordinateur s'alluma d'elle-même, et qu'une voix grésillante ne résonne à travers l'interphone :

« KRRREEEEE... KREEEE... VOUS N'ÊTES PAS... KREEEEE... NE SERVEZ PAS L'OEIL! »

Ce programme futuriste avait agi comme un virus, contournant les pare-feux et l'antivirus de l'ordinateur pour en prendre le contrôle. C'était une chance que Sebastian ait préalablement pensé à le séparer du réseau du manoir ! Mais le virus était beaucoup trop gourmand pour l'ordinateur, qui chauffait beaucoup trop, les sécurités ayant été désactivées par ce programme.

« N'EST PAS MORT CE QUI À JAMAIS DORT... KREEEE... ET AU COURS DES SIÈCLES PEUT MOURIR MÊME LA MORT !! … KREEE... PAS MORT ! PAS MORT ! PAS MORT !! KREEEE... NOUS ARRIVONS ET NOUS VENONS VOUS TUER ! »

L'ordinateur continuait à surchauffer, et des grésillements se firent entendre. Une odeur de brûlé emplit l'air, et, tandis que les composants surchauffaient, l'ordinateur s'éteignit dans une gerbe d'étincelles jaillissant de l'intérieur. Les composants avaient grillé, et l'ordinateur prenait feu de l'intérieur.

Sebastian, lui, était blême devant la scène surréaliste à laquelle il venait d'assister.

Puis, lorsqu'un des détecteurs détecta les vapeurs de fumée montant de l'ordinateur, l'alarme anti-incendie se mit à résonner...

[Asuka Kazama]

On regarde toujours ce qu'il y a dans cette clé USB, et c'est vraiment fascinant. En plus, on voit à quel point l'ordi est performant pour lancer un programme qui semble utiliser un tas de ressources. D'ailleurs, il y a une interface centrale, et c'est une occasion en or de regarder ce qu'il peut se faire. D'ailleurs, on a l'impression que ça affiche des bulles de dialogues comme ceux sur nos smartphones. Déjà, Initié ? Comment ça ? Bon, faisons comme si on est des initiés, alors.

A la vitesse d'écriture après qu'on ait répondu aux questions, on a l'impression que c'est un bot qui répond à ses questions, mais le problème c'est qu'il part du principe qu'on sait ce que c'est que tout ça, surtout que c'est secret. Qui est le Roi Cramoisi ? Okay, on a jamais entendu parler de la North Central Pronostics, mais j'en prends note. Donc c'est édité par la Sombra Corp. De quelles Rayons on parle ? Les notions de base de quelle organisation ? Bon, là c'est justement la question que pose Sebastian par Internet.

L'Homme-De-Bien, c'est qui ce type ? Bon, c'est votre Seigneur, on s'en doute bien, mais c'est qui le Roi Cramoisi ? D'un coup, de manière inattendue, l'autre demande pourquoi ces questions. Quelle Affiliation ? Putain je comprends que dalle et ça commence sérieusement à m'énerver. Pas contre Sebastian ni contre Lili. Pour une fois que c'est pas eux qui me saoulent. Là c'est le programme qui est capable de me faire péter un câble. Lili se rend compte de ma colère et se colle à moi avec le sourire en caressant mes abdos et le haut de mon dos, puis me donne un baiser sur la joue.

"Ne t'inquiète pas, ma chère et tendre, nous aurons des réponses à nos questions.

Tout ça nous aide pas des masses !

Quand nous aurons des réponses, nous nous rendrons compte que cela nous aideras plus que ce que tu crois."

Elle pose sa main sur ma joue pour me faire tourner la tête afin de m'embrasser doucement pour me calmer. En tout cas, Sebastian nous dit qu'il faudrait se méfier. Bah là, ils m'énervent, donc j'ai envie de coller un poing dans l'ordinateur, de toute façon les Rochefort s'en foutent de perdre un ordinateur. Sebastian tente de fermer la fenêtre, mais ça refuse. En plus, ça commence sérieusement à chauffer pour cet ordi car beaucoup de programmes se déclenchent. Putain, c'est ça ce surplus de données : c'est programmes qui s'installent et qui se lancent pour surchauffer l'ordi ? Le bot fait apparaître "Tous s'agenouillent devant le Roi Cramoisi" en boucle, aidant ce surplus. La RAM ne va vraiment pas le supporter. Bah c'est chose faite car c'est le Blue Screen of Death, avec pour erreur la surcharge de RAM.

Sebastian se dépêche d'enlever la clé, alors que je commence à venir chercher l'extincteur, qui n'est pas loin d'ici. Car là, ça m'étonnerait pas que ça finisse par vraiment cramer l'ordi. La webcam de l'ordi s'allume d'elle-même, et ça se voit car le voyant est allumé. Bah on sait même pas ce que c'est que cet Œil. C'est quoi cette phrase ? "N'est pas mort ce qui à jamais dort, et au cours des siècles peut mourir même la mort" ? Ça veut dire quoi, cette merde ? Là, menace classique que je prends plus avec manque de respect.

"Ouais, ouais, c'est ça, ouais !"

Ça commence à faire des vapeurs noirs qui sort de l'ordi, alors je commence à détacher la sécurité de l'extincteur avant de commencer à pulvériser le contenu sur l'ordi qui est désormais mort. Putain, heureusement qu'on était là : Amélie serait vraiment, vraiment, vraiment encore plus dans la merde qu'avant. L'alarme incendie commence à se déclencher, mais je maîtrise ce feu avec juste de la colère. Après ça, je vois Sebastian blême alors que Lili est choquée. Elle commence à reculer.

"Sebastian, j'ai besoin d'une chaise !

Oh ! Oui, Mademoiselle Lili !"

Sebastian se relève pour laisser sa chaise libre et le mettre derrière Lili pour qu'elle puisse tomber dessus, et je la regarde avec un air à la fois inquiète et effrayée, alors que je me mets à côté d'elle.

"Je vous en supplie, dites-moi qu'il ne s'agisse que des sornettes ! Dites-moi que ce n'est que de la fiction !

Lili, il se passe quoi ?!

Cette citation... "N'est pas mort ce qui à jamais dort, et au cours des siècles peut mourir même la mort."... Je... je connais cette citation.

Ça vient d'où, ça ?! D'un film ?! D'un jeu ?! D'un jouet ?! D'un bouquin ?!

D'un livre. Ou plus précisément, une série de romans, du moins d'un même auteur. As-tu déjà entendu parler d'Howard Philips Lovecraft ?

De nom ! C'est qui ce type ?!

Il est le précurseur de ce que l'on appelle l'horreur cosmique. Le principe de cette catégorie d'ouvrages est qu'il part du principe que l'humanité entière n'est qu'une simple poussière dans l'immensité du cosmos qui lui est étranger. En allant de plus en plus loin dans notre curiosité dans le monde qui nous entoure, on met en jeu notre propre santé mentale, car nous y découvrirons des créatures dont leur simple et unique vision nous suffit à perdre toute raison. Beaucoup de créatures horrifiques y sont créés, ressemblant à des amas indescriptibles, inconcevables, allant à l'encontre de toutes les lois de la nature. Azathoth, Hastur, Nyarlathotep, Shub-Niggurath, Yog-Sothoth, entre autres... et surtout, celui que l'on connait le mieux, car il est endormi dans l'Océan Pacifique, loin de toute terre, Cthulhu.

Cthulhu ?! LE Cthulhu ??!! Cette merde bipède aux ailes de dragon, à la tête et des tentacules de poulpe ?!?!

Lui-même. Et cette citation... "N'est pas mort ce qui à jamais dort, et au cours des siècles peut mourir même la mort."... elle vient de "L'Appel de Cthulhu". Si une grande menace venant de l'extérieur cite du Lovecraft... alors..."

Je commence à voir les larmes couler des yeux de Lili. Je l'ai jamais vue chialer. Jamais. Elle fait pas ça quand on refuse d'assouvir ses caprices. En plus, ces larmes c'est pas celles pour insister, pour avoir de l'empathie, mais celles de la peur. Jamais je ne l'ai vue avoir peur. Elle est souvent hautaine, confiante.

"Putain, c'est plus menaçant que je pensais ! En attendant, on a besoin de reprendre nos esprits ! Je vais m'occuper de cette clé et foutre l'ordi dans la benne !"

Après avoir dit ça, j'embrasse fougueusement Lili avant de la laisser partir avec son majordome. Putain cette scène surréaliste, quoi ! Heureusement que je suis encore au stade où je suis surprise et juste énervée. Je sais pas quoi foutre de cette clé. Je dois le casser ? Le donner ? Putain je suis pas aussi intelligente que Lili, elle saura mieux que moi ce que je vais en foutre. En attendant, je sais pour l'ordi, il est bon pour la benne. Recyclage ? J'aurais bien aimé, mais ils le font pas. A quoi ça sert pour eux ? Mais bref, la clé, j'en fous quoi ? Tout ce que je peux faire, c'est de la ranger dans un endroit qui isole les ondes. C'est ce que je commence à faire.

[Amélie]

Le domaine était vachement cossu ! Amélie commençait peu à peu à émerger, et constata que la chambre disposait d'un balcon. Elle observa le grand jardin qui faisait le tour du domaine. C'était un truc façon vieille France, le genre de château dans lequel on aurait pu grandir en étant Roi de France ! Elle sortit ensuite lentement de sa chambre, et rejoignit la bibliothèque des Rochefort. Un grand tableau représentait l'actuelle héritière des Rochefort, Émilie de Rochefort. Amélie devait quand même admettre qu'elle était sacrément bien gaulée ! Elle vit de nombreux grimoires datant visiblement de l'époque médiévale ou de la Renaissance, et, tandis qu'elle les examinait, des bruits de pas se firent entendre en provenance de l'entrée.

« Oh, vous êtes enfin réveillée... »

Amélie sursauta et se retourna. Sebastian venait d'arriver, et se déplaça lentement, avec une posture raide et solide.

« Vous êtes d'origine française, je l'ai perçu à votre accent.
-  ...
-  Votre méfiance est tout à fait naturelle, mais, si nous voulions vous séquestrer, vous ne vous seriez pas réveillée dans l'une de nos meilleures chambres. Souhaitez-vous que je vous préparé du thé ?
-  Hey, arrêtez votre cinéma, okay ? Je sais pas à quel jeu tordu vous jouez, vous les bourges, mais je marche pas ! »

Sebastian se racla lentement la gorge.

« La famille de Rochefort est une glorieuse famille française, dont les racines sont intimement liées à l'Histoire de notre pays. Bien que Monsieur Rochefort ait établi le siège social de sa compagnie dans la Principauté de Monaco, nous restons très attachés à notre pays et à nos racines...
-  Mais pas au fait de payer des impôts, visiblement... »

Elle doutait que, sur ce monde parallèle, Monaco ne soit plus un paradis fiscal ou un refuge pour riches. Elle observa encore la collection.

« J'ai rien compris à vos histoires, mais vous avez cette foutue clef, non ? Alors, je peux retourner chez moi, non ?
-  Il faut voir ça avec Madame De Rochefort, mais nous allons encore avoir besoin de vos services.
-  Hey ! J'veux rien avoir à faire dans vos histoires, moi !
-  Je crains fort que vous ne soyez déjà impliquée... Ces gens ont tenté d'en attenter à votre vie, pas à la nôtre. Et la personne à qui vous avez récupéré la clef... Vous détenez encore de précieuses informations. »

Amélie grommela doucement.

« Écoutez, je sais pas me battre comme vous, moi... Je veux pas d'emmerdes, j'étais juste là au mauvais endroit, et au mauvais moment.
-  Nous pourrions aussi vous remettre aux autorités, mais je crois que cela ne vous tente que fort peu... »

La jeune Française soupira doucement.

« Et puis, même si vous venez d'une autre dimension, vous restez quand même une compatriote... Enfin, je gage que Mademoiselle De Rochefort serait ravie de vous accueillir plus longtemps chez nous... »

Et, tout en disant cela, Sebastian tourna la tête vers Emilie, qui l'avait suivi, et qui rentra à son tour dans la bibliothèque...

[Asuka Kazama]

Cela fit un assez court moment que je me suis remise de mes émotions, et afin de pouvoir être de bonne humeur, je me battais avec un robot de combat fait à Uatis et qui comporte le style de combat d'Asuka. Je pense que je n'ai jamais autant aimé me battre avec un androïde fait surtout avec de l'entraînement. Je pense que je me suis attachée au robot de Luna Edgecombe. Ma chère et tendre, elle, se repose après que nous soyons débarrassées correctement de la clé USB qui désormais est gênante.

Après avoir affronté le robot, ce qui me met de bonne humeur, je commence à aller dans la bibliothèque, et Sebastian, comme à son habitude, m'accompagne, me donnant au passage du thé. Une fois que nous arrivons à la bibliothèque, nous nous rendons compte qu'Amélie est bel et bien réveillée. J'en suis ravie. Sebastian profite donc de l'absence d'Asuka pour lui parler en français, étant donné que nous sommes des Français et Monégasques.

Mon cher majordome lui propose du thé, mais Amélie ne semble pas encline à accepter sa situation pour le moment. Sebastian raconte l'histoire de la famille Rochefort, et j'en suis fière. L'Entreprise Rochefort, à l'origine, n'exploitait pas le pétrole comme aujourd'hui. Mais elle aidait beaucoup dans l'économie de la France. L'entreprise devient Monégasque lorsque mon père est né à Monaco, et est désigné héritier de l'entreprise. Amélie pense que Monaco est un paradis fiscal. Cependant, dans le cas où Monaco soit un paradis fiscal, ce ne serait pas la raison du pourquoi le siège social se situe à Monaco. Mon père étant Monégasque, il souhaite que le siège social se situe dans son pays natal.

Amélie parle encore de cette clé, mais nous n'y sommes plus intéressés. En gardant cette clé, nous la protégeons. Amélie tient à retourner chez elle, mais si on la laisse partir, elle va en mourir. Elle est ici pour qu'elle soit protégée. Sebastian se tourne vers moi lorsqu'il dit qu'il gage que je serais ravie de l'accueillir plus longtemps chez nous, et j'acquiesce.

"Assurément, Sebastian. Léon de Rochefort, propriétaire du manoir, président de l'Entreprise Rochefort et mon père, accepte que tu sois hébergée dans notre manoir, au vu de ta situation antérieure. Bien sûr, il va de soi que tu ne sois pas qu'une invitée. Ainsi, nous te proposons un poste qui pourrait être à la hauteur de tes capacités : tu pourrais être chambrière, à savoir une femme qui entretient les chambres, les salles de bain et les sanitaires. Il va également de soi que tu seras rémunérée, que tu aies de quoi vivre décemment, mais également que nous t'offrons une formation afin que tu puisses entretenir correctement. J'espère que tu n'y vois objection."

Je pense qu'il serait injuste de refuser d'être hébergée au sein d'un manoir. J'espère que si jamais elle y voit une objection, cela ne concerne que le travail qui pourrait être... peu flatteur, ce que je peux comprendre. Dans ce cas, peut-être pourrait-elle faire un test afin de savoir quel travail lui plairait et quel travail lui correspond.

[Amélie]

Tout ça était... Zarbi ! Elle n'arrivait toujours pas vraiment à y croire. Elle était comme Alice, tombant au fond du terrier... Elle avait été poursuivie par un tueur cybernétique futuriste, et se réveillait maintenant dans un manoir monégasque d'une autre dimension, où on venait lui proposer de crécher et de rester comme.. Comme chambrière ! Amélie ne savait même pas ce que ça voulait dire, et observa la belle blondinette, qui lui demanda si elle ne voyait aucune objection à tout ça. Amélie la fixa silencieusement, clignant des yeux à plusieurs reprises, et fronça encore les sourcils, observant Sebastian.

« Mais... Qu'est-ce que vous attendez de moi, exactement ? Je vous ai refilé la clef, je n'ai rien de plus à vous donner ! »

Elle était confuse, ne comprenant pas ce que tout cela signifiait.

« Et votre métier de chambrière... Je ne sais même pas ce que ça veut dire ! »

Amélie ne savait vraiment pas quoi en penser. Dire qu'elle était nerveuse serait assurément conforme à la réalité, tant la situation actuelle ne manquait pas de la troubler.

« Je dois être en train de rêver, c'est pas possible... » soupira-t-elle ensuite.

[Asuka Kazama]

Amélie est tout aussi perdue que d'habitude. Elle s'habituera, c'est une promesse. Je parle de manière assez soutenu, et je m'en suis rendue compte surtout en comparaison avec ma chère Asuka, qui parle de manière plus familière. Je pense que je pourrais essayer de faire une petite traduction. Elle ne comprend pas ce que l'on attend d'elle. Mais enfin, nous attendons d'elle qu'elle se sente paisible et en sécurité. C'est tout ce que nous attendons d'elle car elle serait décédée dans l'indifférence générale si nous la laissions dans sa dimension.

Oh ! Elle ne comprend guère la définition de "chambrière" ? Pourquoi, je le lui ai expliqué. Bon, il me faut un peu plus de patience. Peut-être à cause du fait qu'elle est encore perdue dans cette dimension qu'elle ne reconnait absolument pas. Elle se sent réellement nerveuse de tout cela, et je la comprends un peu. Je me doute que se trouver malgré elle dans une telle situation peut faire trembler de terreur. Elle doit avoir des amis, de plus, et elle est contrainte d'y être séparée.

Sebastian enlève ses lunettes et prend son petit torchon pour nettoyer ses lunettes. Il doit avoir l'impression d'avoir les lunettes un tantinet sali, pendant que je m'approche un peu d'Amélie avec l'intention de respecter l'expression : pincez-moi, je rêve. Alors, je prends sa main et je me mets à pincer le dos, de sorte à ce que ce soit légèrement douloureux, sans qu'elle ne soit contrainte à crier de douleur.

"Nous aurions souhaité, pour vous, que ce soit un simple cauchemar, Mademoiselle Amélie. Cependant, comprenez bien que ce qui vous est arrivé de peu enviable et d'insolite... a bel et bien eu lieu.

Et je t'en prie, ne reparlons plus de cette clé USB. Tout ce que tu devrais te dire est qu'à partir du moment où tu as obtenu cette clé, tes jours dans ton monde sont comptés. Tu pourrais nous remercier de t'avoir sauvé la vie et d'avoir allongé ton espérance de vie."

Je lâche donc sa main, avant de tourner le dos pour reculer de deux pas, au niveau de Sebastian avant de me retourner à nouveau, ma main sous le menton. Contrairement à Asuka, je n'ai aucune peine à me retenir, donc la douleur d'Amélie est minimale, et je me suis assurée de cela. Je lui souris ensuite.

"Et pour ce qui est du métier de chambrière, tu pourrais le résumer grossièrement par femme de ménage, mais spécifique aux chambres, aux toilettes et aux salles de bain. Nous cherchons seulement à ce que tu te sentes en sécurité et heureuse. Après avoir été mêlée malgré toi dans une affaire où tu pourrais en décéder dans l'indifférence générale, tu devrais avoir une vie décente où tu aimerais en profiter, en espérant que cela ne change pas. Encore une fois, j'avais la possibilité de te laisser dans la galère où tu t'es trouvée malgré toi, mais j'ai préféré te sauver en compagnie d'Asuka."

J'espère encore lui faire comprendre qu'elle est en sécurité ici. Cependant, ce n'est qu'une espérance, car je sais qu'il est probable qu'elle se sente encore mal suite à cela.

"Si tu le désires, je peux t'emmener voir mon père. Enfin, c'est comme tu veux."

[Amélie]

En complément de ce que Lili avait indiqué, Sebastian poursuivit, semblant comprendre ce qu’Amélie craignait. Elle était après tout en territoire inconnu, face à des gens qu’elle ne connaissait pas, et faisait preuve d’une méfiance bien légitime.

« Il n’y a aucun traquenard, Mademoiselle. Nous n’allons pas vendre vos organes, ou faire quoi que ce soit de sinistre. Mademoiselle De Rochefort s’est prise d’affection pour vous, en tout bien, tout honneur. Nous souhaitons vous protéger, mais vous pouvez également retourner là d’où vous venez. Cependant, je crains que cela ne soit guère prudent. »

Amélie ne voyait pas quoi répondre à ça. Ils avaient raison, bien sûr ! Elle avait été traquée par un type complètement taré, et la richarde avait l’air sincère. Amélie ne pouvait s’envisager d’y voir un peu de pitié, la riche envers la pauvre, mais la Française n’en avait cure. En revanche, elle se voyait bien ramener Mishi et Zetsu. Ils étaient ses amis, après tout ! Alors, quitte à vivre dans un grand manoir, Amélie ne se voyait pas le faire seule.

« Je… Admettons que j’accepte votre offre. J’ai des amis sur Terre, moi ! Je tiens à eux, et ils tiennent à moi !
-  Et… Ces amis… »

Sebastian réfléchissait à voix haute, et Amélie fronça alors les sourcils.

« Quoi ? »

Le majordome regarda brièvement Lili, puis à nouveau Amélie. La jeune Française hésitait encore un peu sur la suite des évènements, mais Sebastian craignait que le tueur ne vienne s’en prendre aux amis de cette jeune femme, afin de pouvoir l’atteindre. Les choses se compliquaient donc, et il n’était clairement pas à exclure une telle initiative. Sebastian se pencha alors vers Lili, et, en aparté avec elle, lui parla un peu :

« Je crains que les amis de cette jeune femme ne courent un grave danger. Mais elle refusera de nous en dire plus en l’état. Je pense que vous devriez la mettre en confiance, Mademoiselle De Rochefort. Votre père, dans cette optique, ne me semble pas être la meilleure des options. »

Amélie se frictionnait nerveusement les bras avec ses mains, et vit ensuite le majordome partir. Lili se rapprocha ensuite d’elle, et Amélie se racla la gorge.

« Écoutez, je… Je ne voudrais surtout pas apparaître ingrate, je… Je vous remercie vraiment énormément de m’avoir aidé tout à l’heure, mais… Ça fait aussi beaucoup pour moi à encaisser, alors… Enfin, je voulais vous remercier, mais… Je sais pas si je serai très douée dans le rôle de bonniche… »

[Asuka Kazama]

J'approuve toujours ce que dit mon majordome. Je pense que nous l'aurions déjà fait sans prévenir si c'était cela. Je hoche la tête devant les propos de Sebastian. Je ne le fais pas par devoir, mais j'ai préféré vouloir protéger cette fille qui pourrait en décéder. Amélie me fait cependant comprendre quelque chose : ses amis. Il vont être en danger si nous ne faisons rien. J'ai appris tardivement que l'amitié est un bien plus précieux que le pétrole de l'entreprise. Alors, il faudra que j'en parle à Asuka.

Je regarde donc Sebastian avec inquiétude, avant de regarder Amélie. Il s'adresse ensuite à moi, me faisant comprendre qu'en l'état, il faudra faire en sorte qu'elle ait confiance en moi. Bien sûr, mon père n'est pas la meilleure des options, me conseillant bien.

"Je me doute, Sebastian."

Je laisse Sebastian partir, peut-être afin d'aller voir Asuka, pendant que je m'approche d'Amélie, qui s'excuse donc et m'est reconnaissante. Elle ne sait pas si elle sera douée dans ce rôle, alors je lui souris de manière rassurante afin qu'elle se dise que je ne lui en veux pas. Je lui caresse donc les épaules avec finesse pendant que je lui parle.

"Ne t'inquiète pas, Amélie. Je sais que tout ceci est complexe à comprendre pour l'heure, que tu as besoin de temps pour toi. Pour ce qui est du métier, tu seras formée, et je pense sincèrement que malgré le fait qu'il existe plus glorieux comme rôle, tu te débrouilleras très bien. Au pire, si jamais tu as des difficultés ou des questions, tu ne seras pas la seule chambrière. En attendant, nous allons sauver tes amis pendant qu'il en est encore temps. Il nous suffira juste de portraits robots ou de photos, et moi et Asuka pourrons les emmener dans ce manoir, afin de les mettre autant en sécurité que toi. Tu peux nous faire confiance. Ils seront certes aussi perdus que toi, mais au moins, tu pourras les retrouver sains et saufs."

Je suis sincère lorsque je dis cela. Certes, mon père n'approuverait pas que je me mette en danger, mais cela fait plusieurs mois que je lui désobéis pour assouvir mes pulsions violentes. Certes, je ne fais pas cela pour mon père, mais je fais cela pour une personne qui a besoin de protection. Je pense que même en étant une gueuse, je pourrais le faire.

[Amélie]

Amélie était en train de devenir folle, car elle sentait qu’elle allait accepter leur proposition. Qu’avait-elle à perdre, après tout ? Mais elle était dans une autre dimension… La blondinette revint vers elle, et se rapprocha. Elle posa ses mains sur ses épaules, et lui confirma qu’elle et Asuka iraient chercher ses amis. Amélie l’écouta silencieusement. La jeune Française semblait être un peu moins sur la défensive, comme si elle réalisait que cette femme ne lui voulait effectivement aucun mal. Cette idée s’insinuait lentement dans son esprit, et elle hocha doucement la tête, observant ses beaux yeux bleus. Elle avait vraiment un corps de poupée, et Amélie l’observait lentement, rougissant doucement en réalisant à quel point elle était belle.

« Je… Euh… »

Elle se racla alors la gorge, et détourna le regard. Fixer les yeux de cette femme était comme un piège, elle s’y absorbait trop !

« Il vaut mieux que je vous accompagne… Mimi’ et Zetsu refuseront de venir si je ne suis pas là. On a un point de chute dans un entrepôt… »

Amélie observa la fenêtre, et se retourna ensuite vers Lili.

« Je… Je ne sais pas quoi te dire, mais j’ai envie de te faire confiance. »

Elle se rapprocha alors à nouveau d’Emilie, et posa sa main sur la sienne. Ses doigts s’entremêlèrent brièvement aux siens, et elle l’embrassa alors sur la joue.

« Merci. »

Amélie lui sourit alors doucement, les joues légèrement empourprées… Tout ça, c’était si inhabituel pour elle !

[Asuka Kazama]

Contrairement à nos attentes, Amélie commence déjà à avoir confiance en moi, ce qui me surprend un peu, mais je ne m'en plains pas, ça nous fait perdre moins de temps. Ce temps précieux qui pourrait manquer aux amis d'Amélie. Je sens d'ailleurs qu'elle se sent un peu… charmée. Rien que de voir qu'elle me regarde dans les yeux avant de rougir et de dévier son regard vers moi. Heureusement, je n'ai pas du tout l'intention de faire d'elle ma chose. J'ai vraiment envie de l'aider.

Il faudrait qu'elle l'accompagne, même si ça peut être dangereux ? Hmm… dans ce cas, je pense que le mieux est de faire en sorte qu'elle soit presque surprotégée, mais malheureusement, de tout le monde que je connais, il n'y a que moi, Sebastian et Asuka qui sommes assez puissants pour réussir à contrer le Clan Guramu. Mais bon, je pense qu'on est déjà toutes recherchées s'ils parviennent malgré tout à tout transférer malgré l'isolement. Après, en soi, le Clan Guramu doit être au courant de qui est avec elle, alors je pense que nous ne sommes plus à ça près. Un point de chute à l'entrepôt entre Amélie et ses amis… est-ce que c'est mieux d'aller directement à l'entrepôt ou d'appeler les deux amis pour qu'ils viennent quitte à ce qu'ils se mettent en danger eux-mêmes ?

Je me mets à lui sourire quand elle me dit qu'elle a envie de me faire confiance. J'en suis sincèrement ravie. C'est là que je sens une main se poser sur la mienne, ses doigts s'entremêlant aux miens, pendant que je la laisse faire. Elle m'embrasse ensuite la joue, se mettant à la pointe des pieds pour cela à cause de notre différence de taille. Ca ne me fait pas rougir, mais ça me fait un peu… bizarre, mais pas désagréable. Non, ce n'est pas la même sensation que celle où je me rendais compte que je suis tombée amoureuse d'Asuka, je l'aurais rapidement su sinon.

"De rien, ma chère. Je suis contente de l'entendre de ta part."

D'ailleurs, en sachant bien que je vais la perturber un peu plus, j'approche mon visage du sien et je dépose un baiser sur les lèvres d'Amélie. Je le fais sans la moindre gêne, sans regarder autour de moi, car j'ai déjà commencé à changer par rapport aux mœurs, et Asuka aussi. Si jamais Asuka me voit embrasser une autre personne, elle ne serait pas énervée à cause de ça. Après tout, elle avait déjà couché avec Bubble, ce serait hypocrite de refuser que je trouve ailleurs, n'est-ce pas ? J'espère juste qu'Amélie ne va pas en espérer trop. Pour moi, ça ne va pas plus loin qu'une amitié à bénéfices, où je peux partager ce corps avec Asuka avec plaisir.

Mon baiser se rompt relativement rapidement. Pour l'heure, ses amis n'attendent pas. Alors je me contente de lui sourire ensuite, avant de commence à appeler Sebastian avec mon oreillette, car c'est toujours pour moi la première personne à qui je peux faire confiance. Je dis ça pendant que, sans lâcher la belle Française, je commence à aller en direction de la salle où se trouve le portail.

"Sebastian, Amélie m'a dit où se trouvent Mimi' et Zetsu, ses amis. Cependant, il faut absolument qu'Amélie y soit présente, et donc il faut l'escorter.

Très bien, Mademoiselle Lili, nous nous rejoignons donc dans la salle du portail.

Bien sûr, nous y serons avec Asuka."

Je raccroche, et juste après j'appelle Asuka, et c'est là que je recommence à parler avec un japonais impeccable, juste un léger accent mais ce n'est pas grand-chose non plus.

"Asuka Kazama ?

Laisse-moi deviner : on retourne à la dimension d'Amélie, c'est ça ?!

Tout juste, avec Amélie. Nous devons aller chercher et protéger les amis d'Amélie.

Génial ! On va recommencer à casser du Guramu ! Allez, on se rejoint à la salle du portail !"

Je raccroche donc, et je me tourne vers Amélie en souriant. Le manoir est grand, mais je connais tous les lieux par cœur, ayant grandi dans ce manoir. Puisque nous sommes les premières à avoir pris la direction, nous sommes les premières à arriver devant ce portail, encore seules pour un petit moment. Alors, j'en profite pour poser mes mains sur ses hanches en lui souriant tendrement, en lui parlant en français à nouveau.

"Alors, Amélie, en attendant que le reste de ton escorte n'arrive..."

J'espère qu'Amélie sait de quoi je veux parler. En tout cas, je glisse une de mes mains pour que mon bras se trouve au milieu du dos, avant de l'embrasser à nouveau, délicatement, de sorte à ce qu'elle s'y sente bien. Cette fois, ce baiser est plus long qu'avant, et je commence à entendre la porte s'ouvrir assez normalement, sûrement Sebastian qui vient d'arriver. Par réflexe, il se râcle la gorge pour s'éclaircir la voix, le tout pendant que je romps doucement le baiser, le regardant avec le sourire.

"Mademoiselle Lili. Je savais pertinemment que vous saurez la mettre en confiance, mais je ne pensais guère que vous puissiez faire d'elle une amante."

Je ris légèrement. Sebastian est déjà au courant de mon changement progressif de mes mœurs. Après tout, il a déjà été à Uaris, juste qu'il ne sortait du manoir et de la limousine uniquement pour m'accompagner et m'ouvrir, et rien d'autre. Il est au courant du fait que les hommes sont mal considérés, et que les Uatéennes sont perverses, et que l'homosexualité est la norme, dans ce monde. En tout cas, il ne cherche que mon bonheur, donc jamais il n'oserait s'énerver contre moi pour quelque chose comme faire d'Amélie une amie avec bénéfice.

"Disons qu'elle était rapidement tombée sous mon charme, si elle ne l'a déjà été.

Très bien, Mademoiselle Lili ! Il ne reste plus qu'à attendre Mademoiselle Asuka."

Tout en s'éloignant de la porte car il ne souhaite pas se faire blesser par l'arrivée d'Asuka, il prend un torchon afin de nettoyer ses lunettes. Cela tombe bien car j'entends la porte se faire claquer violemment, signe qu'il s'agit de ma chère et tendre. Elle n'a pas honte et elle n'a pas peur de casser quelque chose, consciente que si elle le fait, je le rachèterai sans problème.

"Oh vous êtes déjà là ! Allez, retournons sur cette Terre !"

C'est d'ailleurs là qu'elle remarque notre position, moi tenant toujours une hanche et mon bras sur le dos. Elle ne se sent pas mal, au contraire elle y est habituée. Pendant qu'elle commence à parler, je me décolle d'elle pour prendre sa main.

"Je pensais pas que Lili te plairait autant, Amélie !"

Sebastian finit de nettoyer ses lunettes avant d'aller au portail afin de taper les coordonnées du monde en question. Le portail finit par s'ouvrir, je sais que c'est toujours impressionnant pour Amélie, mais le reste y est habitué. Nous passons donc le portail pour arriver au monde d'Amélie, et nous allons à la limousine avec pour intention d'aller à l'entrepôt. Nous entrons dans cette limousine et nous nous adressons au chauffeur.

"Peux-tu nous emmener à un entrepôt, je t'en prie ?

Lequel, Mademoiselle Lili ?"

Je laisse Amélie le dire. Après tout, c'est celle qui sait le mieux où aller. Je regarde donc notre demoiselle à escorter, tout aussi au milieu qu'avant.

[Amélie]

Amélie était un peu nerveuse. Comment ne pas l'être dans ce contexte ? Elle ne s'était vraiment pas attendue à ce qu'Emilie vienne l'embrasser... Ou si ? Difficile à dire ! En tout cas, quand elle l'embrassa une première fois, Amélie sursauta, mais ne la repoussa pas. Elle trembla nerveusement en gémissant ensuite doucement. Ce baiser fût très agréable, servi par une femme qui sentait très bon, aux lèvres sucrées et tendres. Amélie, qui avait fait son coming out avec Mishi, ne pouvait qu'admettre que ce contact était exquis.

Elle retrouva sa nervosité devant Asuka (qui était après tout officiellement la copine d'Émilie), mais constata bien vite que celle-ci n'était pas particulièrement troublée par cela, par le fait qu'Emilie la tienne par la taille... Et lui offre un second baiser, plus long, plus savoureux, nettement plus passionnel...

« Hmmm... »

Impossible pour Amélie d'y résister ! Elle soupirait, et n'aurait clairement pas été contre d'en faire davantage avec cette belle aristocrate, mais la mission primait avant tout. Retourner chez elle, dans sa propre dimension, et retrouver Mishi et Zetsu avant qu'il ne leur arrive malheur ! Le plaisir viendrait ensuite. Ceci dit, Émilie avait allumé un feu, et ces flammes n'étaient pas faciles à éteindre.

Une fois de retour dans la limousine, celle-ci emprunta un Portail, façon DeLoreane, mais avec une voiture encore plus classe. Pas de "Power of Love" dans les oreilles, mais une nervosité croissante quand la limousine rejoignit le quartier industriel, se rapprochant de leur refuge.

« Euh, nous ne sommes pas très loin, je vais vous indiquer les coordonnées... »

Amélie les guida oralement, et la limousine s'arrêta à l'entrée de l'entrepôt. Rien d'inhabituel a priori, mais la jeune femme avait un indicible mauvais pressentiment en se rapprochant.

« Mimi ? Zet' ? »

Elle rentra par l'arrière, les hélant, mais sans avoir de réponses. Étaient-ils sortis ? À cette heure, c'était peu probable ! Amélie s'avança encore, rejoignant la salle centrale de l'entrepôt. Ce silence pesant l'inquiétait, et elle se déplaça encore. Le centre de l’entrepôt, leur refuge, comprenait un lit, et des meubles ramenés ici et là, comme un caddie abritant leurs victuailles. Quand elle approcha, Amélie sursauta en constatant que le caddie avait été renversé, et que les meubles s’étaient effondrés.

Une bagarre avait eu lieu ici, et, le temps pour elle de le réaliser, une ombre se déplaça lentement. Le temps qu’elle le comprenne, un tentacule métallique émergea alors, et l’attrapa à la gorge, venant la plaquer douloureusement contre un mur.

« Ûrk ! »

Au bout du tentacule, une femme en armure se rapprocha, flottant dans les airs. Laughing Octopus était une soldate redoutable, suspendue en l’air par ses tentacules, et observa Asuka et Emilie.

« Vous avez quelque chose qui nous appartient… Je suis venue le récupérer. »

Voix froide, inhumaine, féminine… Redoutable, assurément !

[Asuka Kazama]

Je comprends qu'Amélie se sente nerveuse quand j'arrive. Après tout, elle a déjà fini par savoir qu'on est en couple. Du coup, je peux avoir envie de lui hurler dessus, mais non, parce que vu qu'on a passé du temps à Uatis, on a fini par s'adapter, et chacune a le droit à des amis avec bénéfices. La seule diff c'est que les bénéfices pour moi, c'est qu'avec des meufs. Lili, elle, peut niquer autant les mecs que les meufs. Je vois donc Amélie embrasser Lili plus longuement, et cette dernière n'hésite pas à prolonger, la galochant, même.

"Bon, je sais pas si tu aurais envie que je vous rejoigne au final, mais là on a tes potes à sauver, hein !

C'est vrai. Nous n'avons pas de temps à perdre."

Du coup, Sebastian entre les coordonnés du portail interdimensionnel et une fois insérés, il confirme et ainsi le portail bleu s'ouvre. Ca doit coûter masse d'énergie à chaque fois, mais bon, pas le temps de réfléchir. De toute façon, il y a que Lili pour le faire. Alors juste après, je cours en direction de ce portail bleu et je traverse la dimension pour aller dans le manoir japonais dans le monde d'origine d'Amélie. Lili et Amélie, puis Sebastian arrive ensuite et fausse les prochaines coordonnées tout en fermant le portail

Après ça, nous n'avons pas le temps pour descendre, alors nous allons dans ce que Lili appelle une "Salle d'Urgence", une salle où on peut sauter ou faire ce qu'on veut pour faire un saut d'un étage, puisque la Salle du Portail se trouve au premier étage. Putain, Lili a tout prévu. Alors je saute du premier étage avant d'atterrir sans problème au sol, alors que Lili, d'un regard complice à Amélie, elle met cette dernière sur son dos pour qu'elle ne puisse pas avoir trop peur, avant de sauter avec grâce. Sebastian, évidemment, saute avec élégance.

Une fois qu'on est en bas, nous courons très rapidement pour aller dans la limousine, et nous demandons à aller le plus rapidement possible dans un entrepôt, laissant Amélie guider le conducteur, et il va vite. Il finit dans le quartier industriel et on finit à l'entrée de l'entrepôt. On suit donc Amélie, histoire qu'elle ne soit pas trop en danger. Elle cherche ses potes, mais quelque chose nous dit qu'ils sont assommés et qu'il faudra éviter qu'ils en crèvent.

On finit au centre de l'entrepôt, et on voit que c'était un peu emménagé. Par contre, c'est sens dessus-dessous. Bon, c'est clair que le type qui veut faire du mal à ses potes est déjà arrivé. C'est d'un coup qu'Amélie se fait prendre au cou par une tentacule d'acier et elle percute le mur. On regarde l'origine de cette tentacule et on voit une meuf en armure qui s'approche. Nous nous mettons donc en position de combat, bien qu'elle flotte dans les airs grâce à ses tentacules. Sa voix ne nous fait pas froid dans le dos. On sait ce qu'elle veut, alors j'en profite pour la provoquer avec un sourire narquois.

"Tu parles de la clé ! T'as qu'à venir le chercher !

Qui es-tu, au juste ? Une androïde ? Un cyborg ?

On s'en fout, on va la briser, de toute façon !"

Alors, sans hésitation, je fais un grand pas vers la tentacule pour prendre de l'élan, alors que Lili fais un grand pas en arrière pour prendre de l'élan, commençant à crier, puis elle saute en avant en tournant plusieurs fois sur elle-même, les pieds fonçant violemment sur le torse avant de le frapper, déformant même un peu cette armure, ce qui fait que la tentacule a une emprise assez faible, mais pendant ce temps je saute en avant, en criant d'efforts, pour donner un violent coup de coude, tellement violent qu'on voit bien le point d'impact, avec le trou que ça a généré, assez gros pour affaiblir encore plus cet emprise sur Amélie. Lili repose dans le plus grand des calmes ses pieds sur terre, puisqu'elle sait se rattraper étant donné qu'elle fait de la gym, en plus du combat de rue.

"Tu ne crois quand même pas que tu peux nous battre, petite pieuvre. Tu sers le Clan Guramu, c'est ça ?"

[Amélie]

Amélie était en train d’étouffer lorsque les deux femmes qui l’accompagnaient attaquèrent mutuellement la femme. Deux coups sourds déstabilisèrent Laughing Octopus, qui relâcha Amélie en la balançant au sol. La jeune Française roula au sol en grognant, avant de heurter le matelas de la planque. Déstabilisée, Laughing Octopus recula, et se mit alors à rire frénétiquement.

« Hahahahahahaha… »

Elle se volatilisa alors, utilisant un camouflage optique, et déploya ses tentacules. Ceux-ci se replièrent, et agirent comme des fouets, fauchant l’air. La femme en armure se montrait incroyablement souple et rapide, et attaqua encore. Un tentacule attrapa Asuka à la jambe, et l’envoya valser dans le décor. Un autre fusa vers Lili, qui réussit à l’esquiver, mais Laughing Octopus bondit en avant, et répandit alors par plusieurs clapets de ses tentacules métalliques un fumigène.

Se relevant, Amélie se mit à éternuer, et la double porte d’entrée principale de l’entrepôt s’ouvrit alors violemment. Dehors, plusieurs fourgons étaient arrivés, libérant des commandos en combinaison noire moulante, portant des visières thermiques rouges et des fusils d’assaut. Amélie s’était déjà relevée, et courut en arrière, revenant vers la porte située au fond de l’entrepôt. Toutefois, alors qu’elle rejoignait le couloir, un autre commando fit irruption, et pointa sur elle son fusil d’assaut.

La panique aurait pu la paralyser sur place, mais Amélie bondit sur le côté, dans un ancien bureau.

*BANG ! BANG ! BANG !*

Elle hurla en se jetant au sol, sentant les balles traverser le mur, comme des éclairs, des détonations terrifiantes. Elle se coucha à terre, mains posées sur son oreille, tandis que la voix mécanique de Laughing Octopus résonna encore.

« Nous venons récupérer la clef USB, mais aussi vous supprimer, au nom de la Rose ! »

Ils étaient trop bien organisés et bien trop armés pour être de simples Guramu, indéniablement…

[Asuka Kazama]

Cette pieuvre a eu un avant-goût de nos forces. Je crois qu'un simple garde du corps aurait du mal à trouer sa carcasse, alors que j'ai un peu endommagé une des tentacules et que Lili a mis une fissure sur le torse. Bien sûr, tout est encore fonctionnel, sinon ça sert à que dalle d'avoir cet armure.

Elle recule avant de… disparaître ? Non, elle est invisible, je le sais. Par contre, là ça fait bien son travail. Je commence à entendre des sortes de coups de gros fouets, je regarde dans ces directions, avant de sentir ma jambe se faire enrouler avant que je ne sois envoyée dans le décor. Je heurte le mur, mais je me rattrape très rapidement, avant de courir en direction de cette meuf, avant que je ne voie des fumées. Il y en a qui a pu entrer dans ma gorge, me faisant tousser.

C'est là que j'entends la double-porte d'entrée s'ouvrir brusquement, mais je sais que c'est pas les flics, mais une sorte d'armée venue pour nous défoncer… enfin ça pourrait marcher devant des types normaux, mais on n'en fait pas partie, et encore moins pour Lili. Du coup, sans la moindre peur, on parvient à esquiver les balles, et Lili, pendant qu'elle fait part de ses talents de gymnaste pour esquiver les balles, s'approche d'Amélie pour mieux s'assurer de sa protection. Par chance, Amélie a pu se mettre à couvert.

Les commandos arrêtent de tirer pendant un moment, pour voir nos réactions, pendant qu'ils pointent toujours leur flingue vers nous. Je suis sûre qu'ils s'attendent à ce que soit on se rend et on accepte de se faire buter, soit on lutte jusqu'à la mort, qui arrivera très rapidement. C'est du moins ce que je me dis. S'ils pensaient que ce serait des balles qui nous feraient peur, ils se mettent sacrément le doigt dans l'œil. Je leur souris de manière provocante.

"Alors c'est vous qui faites partie de la Sombra Corp., hein !

Ooooh ! La qualité de luxe de ces jouets !"

Tout le monde regarde Lili, ou alors se regarde entre eux, extasiée devant ces commandos qui ont du matériel vraiment pas dégueulasse. Perso, je m'y attendais, je la connais bien. Déjà qu'elle considère le combat comme un jeu, alors contre une armée entière, ça lui donne envie de les démembrer avec grand amusement enfantin. C'est d'ailleurs pas ça qui lui ferait peur, elle est capable de vaincre une grande unité entière d'une armée très puissante. Moi aussi, d'ailleurs, sauf que si je prends plaisir à les battre, c'est pas de l'amusement sadique non plus. Lili commence à s'adresser à moi, complètement enthousiaste.

"Ma bien-aimée que j'aime de tout mon cœur, peux-tu me laisser l'intégralité de ces figurines ?! Tu t'occuperas de notre poulpe !

Allez ! Amuse-toi bien à les démembrer !

Choueeeette !"

Je m'approche ensuite de cette tête de pieuvre pendant que Lili court joyeusement en direction de certains de ces soldats, et je la pointe du doigt avec un air de défi, et lui disant une phrase que je connais très bien depuis que je participe aux King of Iron Fist Tournament.

"Quant à toi, sois prête pour le prochain combat !"

"Get ready for the next battle !" Cette citation annonce l'introduction au combat, montrant les combattants qui s'affrontent, leur arrivée dans le ring, prêts à en découdre. A chaque combat, j'ai entendu ça, au point que ce soit un rituel pour moi et Lili. Je me mets en position de combat, prenant appui, jambe droite devant, les bras devant moi, les mains détendus, autant prêts à se serrer pour attaquer qu'à parer. Le combat contre Octopus peut commencer. Je fais un sourire en coin, en sachant tout le métal qu'elle devait utiliser, malgré son agilité.

"Tu as l'air lourde, tu vas morfler !"


Les commandos essaient de tirer sur moi, mais malgré la rapidité des balles, aucune d'entre elles ne m'atteignent, car je parviens à les esquiver sans pression. Je pense que le fait que je bouge ne les aide pas. Ceux qui ont la malchance d'être devant moi se prennent de grands coups qui cassent leur armure, préparés pour les balles mais pas pour les grands coups de poings surhumains, et les tuant au passage. Aucune pitié, certains finissent avec un bras ou une jambe arrachée, d'autres se font carrément tordre le cou, alors que personnellement, je n'ai pas reçu la moindre balle, malgré le nombre de tirs.

[Amélie]

Paniquée, Amélie n’en menait pas large. Elle venait de se faire attaquer par une nana en armure futuriste, et voilà que des commandos surgis d’un film d’espionnage débarquaient dans son entrepôt, dans ce qui faisait office de foyer ! Ils saccageaient tout, tout en affrontant Lili. Des fumigènes s’élevaient en l’air, ainsi que des détonations, et des hurlements. Le temps qu’Amélie se relève, elle vit d’autres commandos qui s’infiltraient par une autre entrée, et qui la désignèrent.

« C’est elle !
-  Tuez-là ! »

N’ayant même pas le temps de jurer, Amélie se mit à courir. Des balles résonnèrent tout autour d’elle. Elle fila par une porte à gauche, rejoignant un open space. Plusieurs bureaux vétustes et abandonnés se trouvaient là, ainsi que de l’équipement informatique usé, que l’ancien personnel n’avait jamais été récupéré quand la boîte avait fait faillite. Elle n’avait aucun piège pour eux, et n’écouta que son courage… Ou sa peur. La peur donne des ailes, et ce vieil adage se vérifia bien. Elle fila vers une porte située de l’autre côté du bureau, qui donnait sur la pièce principale de l’entrepôt, sur des ponts métalliques suspendus au-dessus.

Elle passa par là, et referma la porte métallique derrière elle. Les vitres séparant le bureau de l’entrepôt explosèrent sous une série d’impacts de balles, et elle avança accroupie, glissant maladroitement sur le sol. En tombant, Amélie vit en contrebas Lili. Elle tournoyait sur place avec sa robe blanche, évitant les balles, et Amélie la vit frapper un commando au thorax du pied. Le coup l’envoya heurter violemment un mur. Comme dans Matrix, Lili semblait anticiper la trajectoire des balles, les esquivant au mieux, tout en continuant à se battre.

Désemparée, Amélie se releva alors, et galopa rapidement, tandis que, d’un coup de pied rageur, un commando ouvrait la porte qu’elle avait emprunté. Elle fila le long du pont, se dirigeant vers une échelle qui permettait de rejoindre le toit.

De son côté, Asuka fit donc face à Laughing Octopus. Asuka attaqua la première, essayant d’user de sa rapidité, mais constata que l’armure de Laughing Octopus ne semblait pas la ralentir tant que ça. Elle disposait de servomoteurs très efficaces, et évita son attaque, fouettant le dos d’Asuka avec l’un de ses tentacules, avant de se poser au sol. Le temps qu’Asuka se retourna, un tentacule fila vers son visage. Elle l’esquiva, et para avec le pied un second tentacule. Son adversaire l’attaqua alors en personne, et décocha un uppercut sur sa figure.

Asuka put toutefois réagir par un nouveau coup de pied retourné, qui frappa son adversaire au visage, la faisant reculer. Malheureusement, l’armure avait absorbé l’impact, et, le temps qu’Asuka s’élance vers elle, deux tentacules crachèrent autour de Laughing Octopus un nuage, un puissant fumigène poisseux destiné à étourdir la femme. Un tentacule fusa encore tout droit vers Asuka, mais l’évita. Le tentacule alla heurter le mur, s’enfonçant dans ce dernier avant de se replier.

Combattre Laughing Octopus n’allait pas être si simple que ça…

[Asuka Kazama]

Le combat commence, et je commence direct à l'agresser, mais elle esquive sans pression grâce à des servomoteurs, un peu comme si c'était Alisa en plus lourde, et elle riposte en me fouettant le dos. Je parviens à garder mon équilibre malgré tout. De toute façon, c'est le fait qu'elle morfle à cause de son propre poids qui compte pour moi, pas le fait qu'elle soit lente. Heihachi est lourd, mais ça l'empêche pas d'être assez rapide, en plus d'arracher la gueule bien comme il faut. C'était pas le King of Iron Fist pour rien, c'est sûr.

Je me retourne et une tentacule file vers mon visage, et je parviens à l'esquiver, mais j'ai pas eu le temps de vouloir le prendre que j'en vois un troisième qui fonce aussi vers moi, que je parviens à bloquer avec mon pied. Octopus vient vers moi pour me faire un uppercut, mais je profite de l'élan qu'elle me donne pour lui faire un coup de pied retourné au visage, qui la fait reculer, mais qui ne lui fait pas mal.

Je cours ensuite vers elle avant de voir deux de ses tentacules cracher un nuage, et donc je m'arrête car je sais pas ce que ça fait. Yoshimitsu crache bien du poison, donc je me méfie. Traversant le fumigène, un tentacule fonce vers moi, et je parviens à l'esquiver, lui faisant percuter le mur. Il se replie, mais j'ai le temps de le prendre pendant qu'il va toujours vers Octopus, m'approchant donc rapidement de l'octopus. Je le lâche quelques instants plus tard en me propulsant un peu en l'air, tout en prenant encore plus de vitesse car je sais que je ne retiens pas mes coups, avant de donner un violent coup de pied au visage. Avec la vitesse et la puissance de mon coup de pied, si son armure absorbe complètement ce coup, je me coupe la chatte avec un couteau trempé dans du vinaigre.

J'atterris au sol en faisant plusieurs roulades pour amortir la chute. Evidemment, elle est toujours en état de se battre, car sinon ça voudrait dire que son armure est claquée au sol, et vu à quel point elle est agile, ce serait vraiment étonnant. Je fais un sourire en coin.

"J'aime quand le combat est difficile ! Ca rend ma victoire plus grisante encore que quand je suis contre un type que je peux mettre KO en quelques coups !"

Elle peut me croire, je ne retiens pas mes coups. Je suis bien déterminée à gagner contre elle. J'aime me confronter à d'autres, et j'aime quand ça se termine par une victoire. Surtout dans un combat difficile. Je fais un signe de provocation, avec mes quatre doigts. Qu'elle vienne que je la contre.


Ce que Lili et Asuka ne se doutent pas, en revanche, c'est qu'un autre être qu'elles connaissent a apparu sur cette Terre. Un être qui, durant la Troisième Guerre Mondiale dans leur monde, n'a été ni à la Mishima Zaibatsu, ni à la G Corporation, mais uniquement dans une faction rebelle du nom d'Yggdrasil, mené par Lars Alexandersson, qui était contre cette Troisième Guerre Mondiale. C'était justement celle qui a toujours aidé Lars, à l'époque où elle a été programmée pour servir Jin. Programmée, car c'est bel et bien une gynoïde. Cette fille s'appelle Alisa Boskonovitch.

Alisa est un robot qui possède des émotions, et qui nie être un robot, malgré ses propulseurs sur son dos qu'elle peut faire apparaître, mais aussi le fait qu'elle peut reconstituer ses membres perdus sans la moindre difficulté. (même la tête). Membres qui peuvent être explosifs quand ils sont détachés de son corps.

Dans le ciel, Amélie peut voir une sorte de personne avec des propulseurs sur le dos, à toute vitesse. Amélie peut avoir raison d'avoir peur, d'autant plus qu'elle ne peut pas savoir si elle est du côté d'Emilie ou de la Sombra. Cependant, Alisa agit uniquement car elle a détecté un beau bordel dans un univers semblable au sien, la Troisième Guerre Mondiale en moins. Une véritable armée, qu'on peut comparer à la Mishima Zaibatsu, à la G Corporation et à Yggdrasil, entoure complètement l'entrepôt. Il se peut qu'il y ait des innocents dans le tas, et c'est pour quoi elle se propulse à toute vitesse à l'entrepôt.

Le cerveau d'Amélie n'a pas eu le temps de demander à ses jambes de s'activer pour fuir qu'elle se fait prendre par cet être souriant comme un enfant. Celle-ci se tourne donc vers Amélie, lui souriant et lui montrant qu'elle ne va pas lui faire de mal.

"Bonjour, je m'appelle Alisa Bosconovitch. Ne t'inquiète pas, je suis là pour te faire évacuer de l'entrepôt."

Cependant, Alisa ne se doute pas qu'en prenant Amélie dans ses bras, elle commence à se faire poursuivre par des avions de guerre, et elle s'en rend compte en tournant la tête. Alisa comprend très vite que ça a un rapport avec Amélie, mais elle ne compte surtout pas la tuer. Alors, c'est sans la moindre peur qu'elle fait demi-tour et va directement vers les avions. Ces avions assistent à quelque chose qu'ils ne peuvent surtout pas s'attendre : la tête d'Alisa se détache et se propulse directement vers un des avions. La surprise étant énorme, l'avion ne parvient pas à esquiver la tête et subit l'explosion de la tête d'Alisa.

Après l'explosion de la tête d'Alisa, une nouvelle tête apparait sur les épaules de cette dernière. Elle va vers un autre avion pour donner un violent coup de pied à l'aile, perturbant le vol au point de faire crasher l'avion. On sent que malgré l'allure enfantine, Alisa n'a aucun remord à tuer des gens. Alisa enchaîne donc les avions qui ont tenté de lui tirer dessus sans que ça ne fasse ne serait-ce que frôler sa tenue.

Une fois tous les avions détruits, elle finit par poser Amélie sur le toit d'un autre immeuble, assez éloigné de l'entrepôt, sans s'arrêter de voler.

"Je reviens, je vais évacuer d'autres civils. Je n'en ai pas pour longtemps."

Amélie n'a pas le temps de lui reparler qu'elle part déjà à toute vitesse, allant à nouveau en direction de l'entrepôt, et il ne lui faut pas longtemps avant d'arriver à l'entrepôt. Elle entre par une fenêtre où elle aperçoit Lili en train de tuer des soldats en prenant plaisir à les démembrer.

"Bonjour Lili.

Alisa ? Que fais-tu ici ?

J'évacue des civils."

La discussion a été courte, car Alisa ne faisant que chercher dans tout l'entrepôt, et c'est au tour d'Asuka de voir Alisa, ce qui déconcentra cette première, mais Alisa a eu la présence d'esprit de détacher ses bras et de les propulser vers Octopus pour la déstabiliser, ce qui donne une occasion en or pour Asuka pour s'approcher de son adversaire avant de lui prendre le poignet, pour lui faire tourner le bras de sorte à ce que ça puisse le déboîter, puis de lui prendre l'épaule de l'autre bras pour qu'elle finisse derrière la Médiatrice, puis elle lui prend le visage pour la pousser violemment au sol, et Octopus peut voir pourquoi est-ce qu'elle parle de morfler à cause du poids. Chez Asuka, plus tu es lourd et plus tu souffres de ses prises. Asuka fait ensuite quelques pas en arrière pour éviter la contre-attaque, pendant qu'Alisa part pour chercher encore au sein de l'entrepôt ce qu'il y a. Il s'avère qu'elle ne trouve rien.

Alors, Alisa part directement voler en direction du bâtiment où elle a déposé Amélie, jusqu'à finalement se poser sur le toit de la Française, avant de ranger ses sortes d'ailes tout en lui souriant.

"Dans l'entrepôt, il n'y a que l'armée de Sombra Corporation, Lightining Octopus, Asuka Kazama et Emilie de Rochefort. Tu es la seule civile que j'ai eu à évacuer, mais je vais rester près de toi, le temps que l'entrepôt ne finisse par être sûr."

Alisa ayant vécu la Troisième Guerre Mondiale, et étant dans une faction qui luttait avant tout pour la fin de cette Guerre, elle mettait un point d'honneur à ce qu'il y ait le moins de victimes possible, mais malgré ça, étant donné qu'elle avait déjà affronté Lili et qu'elle a déjà vu Asuka en combat, elle a confiance en elles.

[Amélie]

Laughing Octopus n’était pas qu’une solide armure de combat, elle était aussi une soldate d’élite. Asuka l’ignorait encore, mais elle faisait partie d’une escouade spéciale au service de la Monarchie de la Rose, le B.B. Corps, abréviation de Beauty and the Beast Corps. Des femmes d’élite endoctrinées depuis l’enfance, qui avaient grandi au sein de la redoutable Chambre Rouge. Elles n’étaient pas devenues des Widows comme Natalia Romanov, mais avaient rejoint une section spéciale. L’armure de Laughing Octopus disposait d’une visière améliorée lui permettant de voir autour d’elle, malgré le panache de fumée que son armure libérait. Elle analysait aussi les données biométriques visibles de son adversaire, les éventuelles lésions, la pression cardiaque… Son armure était terrifiante, et analysait aussi les mouvements d’Asuka, pour pouvoir s’adapter ensuite et esquiver ses coups, ou l’attaquer plus facilement.

Silencieuse, elle ne répondit pas à la déclaration de son adversaire, et attrapa dans chacune de ses mains des pistolets accrochés à sa ceinture, et se mit à tirer. Asuka se mit à courir, évitant les balles, tandis que Laughing Octopus restait sur la défensive, suivant sa cible à travers le décor, voyant son corps sous une forme rouge, un pic de chaleur au milieu de l’entrepôt. Asuka était rapide, esquivant les balles en allant plus vite que le temps de réaction de Laughing Octopus. Elle attendit toutefois que la cible arrive à un point déterminé entre deux étagères métalliques, et bondit brusquement par là, en se catapultant à l’aide ses tentacules. Son genou heurta le ventre d’Asuka, l’envoyant valser contre le mur. Le poing de la mercenaire fusa vers le visage d’Asuka, mais heurta violemment le mur, formant un éclat derrière.

Elle attaqua encore, frappant fort et rapide. Ici, en combat rapproché, ses tentacules ne servaient à rien, et Asuka trouva finalement une ouverture. Plusieurs coups de pied et de poing fusèrent sur le corps de Laughing Octopus, et Asuka termina son enchaînement en attrapant le crâne de Laughing Octopus entre ses mains, puis envoya son visage se fracasser sur son genou. Elle put entendre un couinement féminin derrière, et constata qu’elle avait blessé la femme sous l’armure. Sonnée, Laughing Octopus recula, et l’armure réagit. L’IA installée dessus réagit de manière défensive, et un tentacule frappa Asuka au ventre, l’envoyant voler sur une dizaine de mètres. La femme passa à travers une vitre, roulant dans un bureau, et le temps pour elle de se remettre en état, des mercenaires jaillirent depuis les hauteurs, entourant Laughing Octopus, et se mirent à canarder le bureau, ciblant Asuka.

Il allait sans doute falloir que Lili lui vienne en aide, car la situation se compliquait pour elle…

…De son côté, Amélie se retrouva sur un toit à proximité, sur un immeuble en construction. Surprise, elle regarda autour d’elle. Une espèce de femme en robe bicolore bleue et rose avait débarqué du ciel pour l’emmener, et avait ensuite… Retiré sa tête pour dégommer des drones qui flottaient dans les airs. Amélie regardait autour d’elle, l’esprit déconnecté par ce qui se passait, et, quand la femme revient, elle se recroquevilla sur place en s’écartant.

« Je… Ne me tuez pas ! »

Amélie avait peur ! Qui était cette fille ? Est-ce qu’elle travaillait avec Asuka et Lili ? La jeune Française désemparée n’en savait rien ! Elle déglutit, observant la zone. L’entrepôt était en feu, et elle constata que plusieurs vans noirs s’étaient arrêtés autour, libérant les commandos armés de la Sombra Corporation.

Pendant ce temps, le long de l’immeuble, une sphère noirâtre roulait, et s’arrêtait sur place. Un œil orange s’alluma, et trois bras noirs jaillirent de la sphère, se positionnant à droite et à gauche. Un dwarf gekko observa Amélie, et, surtout, la curieuse femme qui venait d’arriver…

[Asuka Kazama]

Asuka n'a que rarement peur, et ceux qui la sous-estiment en paient le prix fort. Il n'est pas si difficile de blesser Asuka pour peu qu'on soit bien formés au combat, mais la battre n'est pas une partie de plaisir. En 1 contre 1, Asuka montre qu'elle aussi est capables d'esquiver les balles. Lightning Octopus ignore cependant une autre capacité d'Asuka, en tant que combattante dans le "King of Iron Fist Tournament" : l'état de Rage. Elle n'a cependant jamais eu affaire à cette capacité, car Asuka la vainc en quelque sorte, accompagnée d'un cri d'effort.

En entendant le couinement féminin après qu'elle ait subi un grand coup capable de fissurer son casque, elle ne peut pas s'empêcher de sourire. Elle a l'impression d'avoir mis KO son adversaire, bien qu'elle puisse se mettre en tête qu'elle ne doit pas crier victoire trop vite au risque d'en subir les conséquences. Heureusement, car l'armure donne un violent coup de tentacule à son ventre pour la projeter plus loin, dans un bureau. Elle a à peine eu le temps de se relever qu'elle voit des mercenaires descendre et essayer de tirer sur la Médiatrice. Asuka est toujours capable d'esquiver les balles, mais elle se trouve dans une pièce où elle est cernée. Si elle sort, elle n'aurait pas eu le temps de sauter que des balles pourraient la transpercer. Elle est agile, mais pas gymnaste.

Cependant, s'il y a bien un défaut que comporte Asuka, c'est qu'elle ne sait jamais mesurer le danger. Une situation où elle peut se faire canarder si elle sort de sa cachette ? C'est juste enquiquinant pour la Médiatrice. Elle ne sort pas encore de table, mais elle réfléchit à un plan pour pouvoir sortir de là. Asuka ne demande que rarement de l'aide, et de toute façon, vu à quel point elle est casse-cou, ce serait franchement étonnant.

"Vous croyez vraiment que je vais me chier dessus avec ça ?!"

Asuka a désormais un plan. Elle prend donc un écran d'ordinateur, qui est légèrement abîmé mais reste utilisable en tant que bouclier mobile, l'arrache des câbles, de toute façon on ne peut pas l'utiliser, puis elle le lance en direction des mercenaires. Les balles ne touchent plus que l'écran, et puisque cet écran est gros, ça laisse le temps à Asuka de sortir du bureau, alors qu'au passage, les mercenaires en première ligne se font heurter par cet écran. Asuka a donc moins de balles à gérer, et elle parvient évidemment à les éviter avant de frapper certains mercenaires.

Alors qu'Asuka ne s'y attendait pas, Lili arrive en ayant déjà sauté et le talon a atterri sur le visage d'un des mercenaires, brisant au passage le casque jusqu'à ce qu'elle le traverse, et d'autres mercenaires se font violemment bousculer par ce corps. Lili retire ensuite sa botte du crâne, et cette botte comporte désormais du sang. De toute manière, Lili est déjà tâchée de sang sur ses vêtements sans qu'elle ne soit dégoûtée ou gênée.

	"Bon sang, je pourrais le faire toute la journée."
	"Ca tombe bien, ça arrive par régiments ! Tu veux me donner un coup de main contre la poulpe ?! Je te préviens, c'est l'IA qui agit ! La meuf derrière est KO !"
	"Eh bien c'est comme affronter un Jack-8 avant l'heure. Allons-y."

Pendant ce temps, du côté d'Alisa, celle-ci avait remarqué qu'Amélie a été dans un état second à cause de toute ce qui s'est passé. Quand Amélie est revenue à elle, la gynoïde voit Amélie complètement effrayée. Il faut dire qu'elle ne la connait pas. Elle se retient donc de rire, mais elle garde quand même le sourire.

"Si tel était mon objectif, je l'aurais déjà fait. Mais j'ai pour objectif d'évacuer les civils qui s'y trouvent avant qu'une autre armée ne vienne pour remettre de l'ordre dans tout ça. Par ailleurs, est-ce que tu peux me le permettre que je contacte un ami ?"

Elle commence donc à appuyer sur un bouton de son oreillette, un micro se déclenche donc, et elle se met à regarder autour d'elle, tout en discutant avec quelqu'un qu'Amélie ne peut pas connaître.

"Allô, Lars ? J'ai pu évacuer tous les civils. Tu peux faire agir tes soldats. D'ailleurs, tu vas rencontrer deux personnalités que nous connaissons et que nous avions aidé : Kazama Asuka et Emilie de Rochefort."

Pendant cet appel, elle finit par voir une espèce de créature en train de les regarder, et donc elle pointe son bras vers cette créature qui les espionne sûrement. Elle pointe donc son bras libre vers cette créature avant qu'il ne se détache du reste de son corps pour foncer comme une roquette vers le gekko et le faire exploser. Le bras réapparait donc et son appel prend fin. Elle se tourne enfin vers Amélie.

"Ne t'inquiète pas, nous sommes juste là pour que l'attaque prenne fin. J'ignore ce que représente cette troupe, mais au moins, tant que tu restes près de moi, tu es en sécurité."

Alors qu'Alisa lui parle, un avion est désormais visible. Un grand avion militaire qui tranche avec les avions envoyés par la Sombra Corporation ou du moins par la Monarchie de la Rose. Un avion rouge et noir, capable de transporter des centaines de milliers de soldats, et cet avion commence à larguer des engins assez futuristes qui sont faits pour transporter des soldats tout en étant tout terrain et pouvant percuter des barrières sans égratignure ou presque. Ces engins sortent leur parachute et atterrissent lourdement au sol. De ces engins sortent des soldats armés jusqu'aux dents… enfin on ne peut pas voir leurs dents car ils sont équipés de casques pare-balles.

Le bruit des appareils qui ont atterri lourdement au sol est entendu par le couple de combattantes qui est un peu déconcentrée.

"Bon sang ! Ce doit être Yggdrasil !"

Cette faction n'est liée ni à l'Ordre de Maturin, ni à la Monarchie de la Rose. Dans cette Troisième Guerre Mondiale qu'ont vécu Asuka et Lili, cette faction est entre la Mishima Zaibatsu, dirigé par Jin Kazama et le plus proche de la corruption de la Monarchie de la Rose, bien qu'on puisse clairement en douter, et la G Corporation, qui n'a rien de l'Ordre de Maturin, ni de la Monarchie de la Rose, car leur objectif est d'arrêter Jin Kazama, responsable de cette Troisième Guerre Mondiale.

Ce qui est sûr, c'est qu'Yggdrasil est en train de tenir tête à l'armée qu'a envoyé en personne la Monarchie de la Rose. Ils sont même parvenus à encercler cette armée qui souhaite récupérer la clé USB qu'Asuka et Lili avaient possédé. Le nombre de soldats qui arrivent au sein de l'entrepôt diminue petit à petit.

[Amélie]

Amélie avait du mal à comprendre tout ce qui se passait. Cela faisait… Tout simplement trop pour elle. Asuka, Lili, maintenant une Gynoïde qui pouvait transformer en bombe chaque partie de son corps, le tout au milieu d’un commando de tueurs surarmés menés par une espèce de femme-cyborg psychotique… Et, pour ne rien arranger, voilà qu’un avion-cargo furtif venait de débarquer dans le ciel de Yoake, juste au-dessus de son entrepôt. Des filins libérèrent plusieurs dizaines de soldats, qui se livrèrent à un combat acharné contre les commandos ennemis. Ceux-ci, déjà affaiblis par leur combat contre Asuka et Lili, furent rapidement submergés par les attaquants supplémentaires. Amélie n’arrivait même plus à aligner le moindre mot. Son esprit n’arrivait pas à suivre, et la femme-cyborg lui indiqua que, tant qu’elle restait avec elle, Amélie serait en sécurité.

« Je ne crois pas être en sécurité avec aucun de vous… »

Et cette femme n’était pas pour la rassurer. Avec ses cheveux roses et sa fleur sur la tête, son côté monstrueux la rendait encore plus folle ! Amélie ne savait plus quoi dire, et, pendant ce temps, Asuka et Lili virent les ennemis se replier. Les commandos qui les affrontaient furent attaqués par l’arrière par les mercenaires d’Yggdrasil, qui les mitraillèrent sans ménagement, profitant du nombre et de l’effet de surprise. Consciente que la situation n’était plus à son avantage, Laughing Octopus généra autour d’elle d’épais fumigènes, qui vinrent peu à peu remplir toute la pièce.

À travers la fumée, les visions lasers des fusils d’assaut perçaient dans l’obscurité, mais, quand la fumée se retirerait, les mercenaires pourraient constater que Laughing Octopus n’était plus là. Elle avait remis son camouflage optique, et avait bondi par les fenêtres au plafond. Elle observa le vaisseau-cargo flottant dans les airs, et enclencha son commutateur.

« Raven, c’est à toi de jouer, ma chérie. »

Depuis le sommet d’une grue, une sorte d’énorme oiseau déploya ses ailes, et bascula dans le vide, avant de se relever. Véritable oiseau de proie, Raging Raven était un autre membre de l’escouade de Laughing Octopus, le Beast & Beauty Corps. Des missiles se formèrent le long de ses ailes, et elle se rapprocha rapidement du vaisseau-cargo, scannant ce dernier. Elle tira ensuite, et les missiles téléguidées filèrent vers le vaisseau-cargo, provoquant de violentes explosions à hauteur des réacteurs de l’avion.

Raging Raven pivota ensuite. Très rapide, elle survola l’entrepôt d’Amélie, et récupéra à sa ceinture des grenades incendiaires. Elle les enclencha dans les airs, et les lança par la verrière au plafond. Les projectiles tombèrent au sein de l’entrepôt, et, sous les yeux effarés d’Amélie, celle-ci vit son entrepôt partir en fumée, l’intérieur de l’entrepôt se transformant en un immense brasier. Suite à cette ultime attaque, Raging Raven se camoufla à son tour, et s’éloigna de la zone de combat…

[Asuka Kazama]

En partie, Alisa s'attendait à cette réponse. Elle peut comprendre qu'elle ne se sent pas en sécurité, bien qu'avec le fait qu'Alisa n'est pas du côté obscur elle est prête à protéger les innocents. Après tout, c'est l'éclaireuse d'Yggdrasil, une faction gérée par le plus généreux et le plus humain des Mishima. Cependant, elle se doit de la rassurer du mieux qu'elle peut. Elle se met donc à lui parler de manière aussi triste que rassurante.

"Au vu de ce qui se passe, je comprends que tu te sentes vulnérable. Pourtant, on est plus à même d'agir et de protéger que les autorités locales. Reste juste près de moi, le temps que tout ne se termine."

Pour une gynoïde, Amélie peut réellement se rendre compte à quelle point elle peut être émotive. Alisa commence à entourer un bras autour de la taille, dans le seul objectif de la rassurer. Paradoxalement, Amélie pourrait s'inquiéter pendant un moment, car on ne sait jamais, Alisa pourrait peut-être déclencher un processus d'autodestruction et tuer la pauvre fille qui n'avait rien demandé à l'origine, mais petit à petit, Amélie pourrait se rassurer car Alisa n'explose absolument pas. Aucun signe déclenchant quoi que ce soit, juste qu'Alisa regarde autour d'elles, pour voir s'il va y avoir encore une possible menace.

Pendant ce temps, Yggdrasil est venu nettoyer le reste des soldats qui ne se sont pas fait tuer par Lili. Au moins, pour la Rose, c'est clair : contre Emilie de Rochefort, il ne faut surtout pas envoyer des troupes, au risque de se faire réduire fortement les effectifs. Contre Asuka, il y a également de grandes chances pour qu'elle les démonte également. Peut-être vaut-il mieux envoyer des troupes uniquement en tant que diversion, mais surtout pas en tant que fin en soi. Lorsqu'on voit Yggdrasil, on voit que l'effet de surprise fait que les troupes ont encore plus diminué. Il faut battre en retraite.

Asuka et Lili finissent par être entourés par les soldats d'Yggdrasil, qui ont déjà eu pour ordre de ne pas leur tirer dessus. Lili montre une déception, et Asuka également. Du côté de Lili, son jeu est terminé, c'est comme si on enlevait la maison de poupées à une petite fille. Du côté d'Asuka, elle n'a pas pu mettre une vraie leçon à Lightning Octopus, et elle n'a pas pu savourer sa victoire contre elle. Les soldats, eux, utilisent des lunettes infrarouges pour mieux voir dans la fumée, mais ils finissent par se rendre compte qu'elle est désormais partie. De toute façon, dans Yggdrasil, il n'y a qu'Alisa et Lars qui peuvent l'affronter, et ils sont tous les deux plus ou moins occupés.

Après un moment, Yggdrasil se rend compte que leur vaisseau-cargo subit des explosions au niveau de leur réacteur, déclenchant une alerte à l'intérieur. Il ne faut surtout pas qu'il explose dans un endroit peuplé, alors le pilote fait tout pour crasher à un endroit provoquant peu de victimes, et ce n'est pas vraiment gagné. Heureusement, les véhicules terrestres restent en bon état.

Après la destruction de l'appareil, place à la destruction de l'entrepôt, la maison d'Amélie, l'endroit où elle vit avec Zetsu et Mishi. Tout est désormais détruit, et seules les personnes ne peuvent être sauvés. Heureusement, l'armure des soldats sont faits pour résister à la chaleur intense, mais il faut quand même qu'ils partent car l'armure n'est pas entièrement étanche aux flammes. C'est les anciens de la Tekken Force, pas l'armée des dieux, après tout. Amélie y est effarée, alors qu'Asuka et Lili sont encore dans cet entrepôt. Evidemment, Asuka et Lili sont évacuées comme les autres, surtout en sachant que les seuls soldats qui restent sont ceux de l'armée rebelle de cette Troisième Guerre Mondiale. Alisa voit donc Amélie se sentir dévastée par la destruction de cet entrepôt, et montre une réelle tristesse à son égard.

"Est-ce que… c'était chez toi ?"

Amélie ne peut que répondre positivement, et donc Alisa serre Amélie contre elle pour essayer de la consoler. Alisa se sent sincèrement désolée que sa maison ait été détruite. Alisa ne cherche pas à comprendre comment cet entrepôt est sa maison. Après tout, la Troisième Guerre Mondiale avait conduit à une certaine pauvreté, donc n'importe quel toit pourrait faire l'affaire pour les victimes de la destruction de leur maison. Derrière un robot pouvant servir de ses membres comme d'explosifs se cache un véritable cœur humain. Ce qui est normal, elle a été fabriquée à partir de la véritable fille décédée de son créateur.

Lili et Asuka finissent par être évacuées, avec seulement un peu de traces noirs sur le corps, mais rien qui brûle. Lili et Asuka ne sont pas morts de l'incendie. C'est d'ailleurs lorsque tout le monde a pu passer la distance de sécurité qu'ils ont rencontré une personne qu'ils connaissent assez bien. Il s'agit de l'homme qui les a vaincu toutes les deux lors de la 6e édition du King of Iron Fist Tournament, un surhumain de par son sang, le Leader d'Yggdrasil.

"Comme l'on se retrouve… Lars Alexandersson."

Le Leader d'Yggdrasil sourit donc au couple d'étudiantes.

	"Je ne pensais pas vous revoir ici avant qu'Alisa ne m'ait prévenu, les filles. Qu'est-ce que vous faites ici ?"
	"Moi, Lili et Amélie, on est parmi les ennemis numéro 1 du Clan Guramu, de la Sombra Corp et de la Rose ! Du coup, on a tenté de sauver ses potes ! Alisa les a trouvé ?! Et d'ailleurs, où est Amélie ?!"
	"Je sais pas de qui vous parlez, Alisa saura mieux que moi. Je vais l'appeler tout de suite."

Le chef d'Yggdrasil appuie donc sur le bouton de son oreillette, pour commencer à communiquer Alisa, et cette dernière, tout en continuant de regarder autour d'elle, reçoit l'appel et appuie également sur le bouton de son oreillette.

	"Alisa, parmi les civils, tu as une certaine Amélie avec toi ?"
	"C'est même la seule qui est avec moi. Est-ce que tu veux que je te l'emmènes ?"
	"Je crois que c'est le mieux. Je pense qu'elle aura juste besoin d'être en confiance. D'ailleurs il semble que le couple et Amélie se connaissent."
	"D'accord. Je vais la ramener près d'Asuka et de Lili."

L'appel prend fin et Alisa se sépare légèrement d'Amélie pour lui parler avec un sourire rassurant.

"Je vais te rapprocher d'Asuka et de Lili, Amélie. Tu vas également rencontrer mon ami Lars. Je te préviens, il te faut bien t'accrocher pour éviter de tomber."

Alisa prend donc Amélie dans ses bras, pendant que des propulseurs se déploient sur son dos, et elle se met à voler, en direction de Lars et du couple. Pendant ce temps, Lars s'adresse aux lycéennes.

	"Amélie arrive. Par contre, pour ses amis, Alisa ne les a pas trouvés."
	"Putain, mais c'est pas vrai ! Ils sont pas crevés, quand même !"
	"Ils ont disparus, mais ça ne veut pas dire qu'ils sont décédés, ma chère et tendre. Peut-être sont-ils simplement capturés ou qu'ils sont exilés, je l'ignore."
	"En tout cas, ça pue pour eux ! On a tous les trois mis notre vie en jeu pour se rendre compte que ses meilleurs potes sont pas là !"
	"Cela arrive, d'autant plus que si on les trouve, elle doit encore être avec nous, avec peine. J'aurais bien envie d'enfin profiter de son corps."
	"Quand on en fait une rumeur, la voilà qui arrive. *"

En effet, Alisa arrive avec Amélie dans les bras. Lili s'approche donc d'Amélie avec un grand sourire sincère et la prends dans les bras.

	"Amélie ! Dieu soit loué, tu n'es pas blessée !"
	"Par contre, pour tes potes, ils sont nulle part !"

Lars s'approche donc d'Amélie et d'Alisa, avec le sourire. Il met ensuite son poing sur le cœur.

"Bonjour Amélie, je m'appelle Lars Alexandersson, et je suis leader d'Yggdrasil, l'armée qui a contré celle qui a envahi l'entrepôt. Je suis désolé qu'on n'ait pas retrouvé tes amis."

Lars est sincère dans ce qu'il dit. Heureusement, personne n'est encerclé, les hommes de Lars se rangent derrière lui, en position droite et disciplinée. Heureusement, il n'en fait pas tout un drame. Ses amis ne sont peut-être pas morts, juste disparus. Ils ne doivent pas perdre espoir.

* Equivalent japonais de l'expression "Quand on parle du loup, on en voit sa queue".