The Multiversity

[Reine Alice Korvander]

Anna-Marie aimait sentir cette verge en elle. Elle se tortillait sur place, remuant contre lui, unie à son corps. Les deux ensemble, les deux unis ! Oh, quel pied ! Anna-Marie adorait ça, et enroulait ses jambes autour de sa taille. Sa main se serrait sur ses cheveux, et elle l'embrassa fougueusement, fourrant sa langue dans sa bouche.

« Hmmm... »

Sa langue jouait avec la sienne, et elle le relâcha ensuite, laissant Zeddicus continuer à la prendre. C'était si bon, si intense ! Oh, comme elle aimait ça ! Zeddicus se pinçait les lèvres, tout comme Anna-Marie, qui se laissa porter par les coups de reins du jeune homme. Oh, quel guerrier, quel fier amant ! Zeddicus se laissait aller, et c'était plaisant, très plaisant. C'était là tout ce qu'Anna-Marie voulait sentir, tout ce qu'elle voulait voir.

Les deux amants ne parlaient plus, ils se laissaient porter, et, dans un ultime soupir, Anna-Marie sentit l'orgasme l'envahir. Elle partit dans le désir, dans le plaisir massif, névralgique, et se laissa donc partir. Elle ferma les yeux, et s'affaissa contre le corps de l'homme, plantant ses ongles dans ses épaules, gémissant lentement.

« Oh, oh, c'est si bon, Zeddicus... Tu es vraiment... Un superbe amant ! » gémit-elle.

Elle avait vraiment aimé ça, très clairement !

[Sya]

C'était toujours un peu difficile pour lui de continuer, il avait toujours cette impression de tromper sa défunte femme, bien qu'il devait faire cela pour retrouver leur fils et, quitte à y laisser la vie, tout faire pour que tout redevienne comme avant, plus de roi-démon, plus d'histoire de ce genre. Ce n'est pas de devenir un héros qui l'intéressait – même si sans roi-démon, les démons feraient sûrement demi-tour – c'était surtout pour libérer son fils, il devait au moins essayer, en mémoire de sa femme. Elle a perdu la vie de chagrin, il devait tout faire pour redresser la situation maintenant. Difficile de garder cette idée en tête en étant collée à cette jeune femme qui, dans un sens, le forçait à faire l'amour, mais bon, ne lui mettons pas tout sur le dos. Une fois l'orgasme passé, au moins, il avait la certitude que la jeune femme avait pris son pied, peut-être pas assez pour la soirée qui s'annonçait, mais au moins, ça avait le mérite de calmer un tant soit peu ses ardeurs.

« Toi aussi... tu es une femme formidable... »

Il ne tentait pas, encore, de tenter de lui faire entendre raison, ça viendra quand ça viendra, mais il faut bien dire qu'il n'était pas tout seul dans toute cette histoire. Il lui caressait l'arrière du crâne en la gardant contre lui, l'eau continuait de leur servir de couverture pour le moment. Une eau à bonne température heureusement, c'était toujours ça de gagner. Puis même sans vouloir y mettre fin tout de suite, cette ambiance était des plus agréables. Le calme, la douceur, c'était une bonne chose aussi.

[Reine Alice Korvander]

Dans le château, on entendait des soupirs et des bruits de reptation. Les couloirs des quartiers du Roi étaient déserts, à l'exception de longs tentacules noirs et gluants filer le long des murs, et qui allaient vers le centre de la zone, la salle du trône. Tandis que l'homme avançait, il entendit des soupirs, et, quand il arriva dans la salle du trône, vit de nombreuses femmes se faisant violer par de nombreux tentacules.

On entendait leurs soupirs depuis le balcon dominant la région, et, sur une grande orbe centrale, on avait un aperçu de la bataille. Une ville entière était attaquée par des tentacules, qui tuaient les habitants. Ceux-ci se débattaient farouchement, tandis que les femmes étaient capturées, et tout le personnel non viable tué. Un homme sur trois était épargné pour être corrompu, et une femme riait cruellement en observant la scène.

« Oui, oui, encore !
-  Que fait-on avec eux, Maman ? »

Une main démoniaque et griffue caressa les cheveux du Roi-Démon. Puis, dans un sourire cruel, la Reine donna son verdict :

« Tuons-les tous ! »

- - - - - - - - - - - -

Zeddicus se réveilla brusquement. Il était seul dans le bassin elfique, et l'aube était levée dehors, éclairant le bassin de ses rayons silencieux. Anna-Marie n'était plus là, et son équipement se trouvait dans un coin de la pièce. Difficile de se remémorer la fin de cette soirée, mais il était toujours en vie, et le temple elfique était désormais désert. Les monstres et les démons étaient tous partis.

Il était temps de reprendre la route vers Stonehold, en espérant qu'il n'y aurait pas d'autres monstres plus loin, ce qui était tout de même peu probable, tant cette région était sinistrée... Et sans aucun doute faudrait-il aussi oublier cet étrange rêve, qui sonnait pourtant comme prémonitoire...

[Sya]

Drôle de nuit, drôle de rêve. Zeddicus ignorait pourquoi un tel rêve, si sombre, si glauque. N'aurait-il pas pu rêver d'une chose plus paisible, au moins plus positif ? Après tout, les rêves ne se décident pas, mais pour le coup, cela lui restait un peu en travers de la gorge. Une fois réveillé, il était seul dans les bains, Anna-Maria n'était plus là, ses affaires à lui étaient dans un coin et il n'y avait pas un seul monstre dans les alentours, du moins, apparemment. Était-elle partie pour s'assurer qu'on le laisse tranquille en chemin ? Avait-elle plus urgent sur le feu ? Il ne saurait pas dire, mais il se préparait et, toujours sur ses gardes, il reprit la route avec son destrier. Qui sait ce qu'il allait trouver, mais il n'avait pas le choix, non seulement elle n'était plus là, mais il ne pouvait pas attendre alors que d'autres personnes étaient peut-être en danger, derrière et devant lui... Zedd fit donc cavalier seul, se rapprochant doucement de son objectif, ignorant si sa route aurait de quoi le ralentir ou si elle serait paisible... étrangement paisible.

[Reine Alice Korvander]

Après ce curieux rêve, Zeddicus put reprendre sa route. Il s’aventurait dans un territoire dangereux, ce qu’il put constater en rejoignant les quelques rares villages qui menaient à Stonehold. Ils étaient tous vides, abandonnés, mais avec des signes évidents de batailles. Des toits effondrés, des bâtiments calcinés par les flammes. Zeddicus croisa quelques goules et autres monstres sauvages peu redoutables, mais aucune trace de quelconque prisonnier, ou même de cadavres humains. Les corps étaient tout simplement absents. Les villages présentaient un aspect lugubre avec ces maisons effondrées, et Zeddicus ne pouvait que continuer sa route, tranchant et tuant au passage les monstres qui tentaient de l’arrêter.

La traversée de la région lui prit une bonne journée avant de rejoindre la dernière construction humaine de la région : Stonehold. La forteresse était le dernier bastion humain avant le territoire des démons, la frontière du monde connu. L’atmosphère ressemblait alors à celle d’un conte d’épouvante. On avait partiellement brûlé la forêt, et Zeddicus avançait au milieu d’arbres morts, de carcasses de conifères et de sapins, tandis que Stonehold se découpait au sommet d’une montagne. Le château avait normalement un aspect enchanté, car il était bâti à l’orée d’un lac, mais, ce soir, on entendait le croassement des corbeaux. Ils se posaient sur les branches d’arbres, comme pour narguer Zeddicus. Surtout, le lac présentait une teinte rougeâtre, comme si on avait transformé l’eau en sang. Un curieux maléfice, tandis que, en approchant de Stonehold, Zeddicus devrait commencer à ressentir une vive odeur macabre…

…Celle de corps en putréfaction.

Ils avaient été accrochés aux remparts du fort. Les anciens soldats de Stonehold. Leur carcasse pendouillait à l’air libre. En revanche, aucun garde ne vient cueillir Zeddicus, aucune flèche perdue ne vint le faucher lors de son ascension vers Stonheold. Les portes du bastion étaient grandes ouvertes, et, en pénétrant dans la cour, Zeddicus devrait percevoir une présence familière… Son fils ! Il était là, à Stonehold… Mais la zone semblait bien trop calme. Tandis que Zeddicus s’avançait, une masse sombre émergea d’un mur, et bondit au sol. Une créature atterrit devant lui, plantant ses griffes dans le sol.

C’était un Lycan, qui se mit à gronder en se redressant.

« Rrrr… »

Et, sans guère davantage de cérémonie, la bête se rua vers lui, les yeux injectés de sang…

[Sya]

Il s'était réveillé seul et à présent, il avait repris son chemin, oubliant peu à peu sa nuit, préférant se concentrer sur le présent, car sa route était encore longue. Ainsi, sa route serait calme ou bien ses démons n'avaient aucune parole et des monstres viendront se mettre en travers de sa route ? Difficile à dire, mais pour le moment il avançait encore et encore, un trajets calme, certes, mais cela ne lui suffisait pas à lui redonner le sourire, toujours sur ses gardes, à guetter le moindre piège, mais étonnamment, jusqu'à Sthonehold, il n'avait croisé aucune créature, aucun cadavre même si le décor était bien plus charmant dans ses souvenirs. Même une fois la forteresse en vue en fin de journée, sa vision restait moins enchanteresse qu'avant et bien des détails lui faisait froid dans le dos après tout. Mais cela ne le détournait pas du droit chemin et il continua sa progression, pénétrant enfin dans la cité qui empestait la mort. Et pourtant, malgré tout cela, il crut voir son fils apparaître sous ses yeux, au loin, à portée de main. Mais avant de foncer tête baissé, une créature le guettait et il le sentait. Tirant son épée alors qu'un Lycan lui fonçait dessus, il blessa la créature, coupant une partie de sa main tendue vers lui, esquivant par la même occasion son assaut. Que cette pauvre créature fut une personne ou une vraie créature, il n'avait pas le temps de se prendre la tête dessus et guêta son prochain assaut pour tourner sur lui-même en esquivant le Lycan, sa lame tranchant une partie de sa chair dans le dos. Qu'il meurt ou qu'il décide d'abandonner pour reprendre des forces, ça ne regardait que lui, Zeddicus devait poursuivre et voir si son enfant était bien là ?

* Si près du but... Piège ou non, je dois tout tenter ! *

Il continua sa course à travers la cité vidé de sa vie, en cette lugubre soirée, cherchant les pistes, les moindre indice qui pourrait le rapprocher de son fils. Piège ou non, il fonçait droit devant, épée en main pour pourfendre les créatures qui voudraient le ralentir et, bien qu'il en doute, aider les citoyens encore en vie mais ça... il n'y croyais pas trop...

* J'aurais dû venir te chercher plus vite... pardonne-moi ! *

[Reine Alice Korvander]

Face à Zeddicus, les monstres se multiplièrent. Il repoussa sans difficulté le Lycan, et traversa la cour principale du château, avant de se heurter à deux gargouilles massives qui bondirent depuis le château. Les bêtes rugirent en s’élançant vers lui, battant de leurs ailes démoniaques. Une force nouvelle agitait désormais Zeddicus, le souhait de sauver son fils, de le protéger des forces maléfiques qui avaient pris possession de lui. Il se battit comme un diable, décapitant une gargouille et, dans le même mouvement, empala l’autre. Il retira son épée, puis entra enfin dans le château… Et, dès qu’il franchit les portes, un fil d’araignée le saisit à la jambe, et le souleva alors. Au sommet, une araignée géante happait sa proie, mais l’épée de Zeddicus trancha le fil à bonne distance. Le guerrier retomba au sol, et, le temps qu’il se rétablisse, d’autres monstres l’attaquèrent.

Le hall d’entrée comprenait un grand escalier d’intérieur avec des colonnes en marbre, et les monstres vinrent depuis l’escalier intérieur. Des espèces de sauriens crachèrent des jets d’acide vers le chevalier, le contraignant à les esquiver, tandis que les sauriens bondirent vers lui. L’épée de Zeddicus les faucha au passage, et, de son côté, l’araignée redescendit sur le sol, tombant lourdement, et cracha un filament de toile vers le guerrier. Mais celui-ci était animé par une force supérieure, et évita le projectile, qui heurta une colonne.

Après ce comité d’accueil, le pire était encore à craindre, avant de pouvoir enfin espérer retrouver son fils…

[Sya]

Il l'avait vu, ou bien n'était-ce qu'une hallucination ? En tout cas, il fonçait sans peur et sans crainte, venant trancher de sa lame chaque créature qui se trouvait sur sa route. Il ne cherchait pas à tuer chaque créature dans son champ de vision, mais chacune qui voulait le bloquer en tout cas. Zeddicus continua encore, sans que rien ne ralentisse sa progression, peu importe qui ou quoi se mettait sur sa route, il continuait de progresser, sachant très bien qu'ici, se rapprochant du but, il risquait fort de se retrouver face à des créatures encore plus dangereuses, mais son rôle de père le forçait à affronter tout cela, il devait sauver son fils ! Zeddicus continua encore, sans que rien ne ralentisse sa progression, peu importe qui ou quoi se mettait sur sa route, il continuait de progresser, sachant très bien qu'ici, se rapprochant du but, il risquait fort de se retrouver face à des créatures encore plus dangereuses, mais son rôle de père le forçait à affronter tout cela, il devait sauver son fils ! Lycan, Gargouille, araignée géante, il se fichait de ses créatures, semant la mort sans avoir le moindre remord. Face aux démons, il n'avait pas à s'en faire, eux, semaient la mort contre des innocents, pas forcément des soldats, même face à des gens incapable de leur faire le moindre mal, il ne faisait que rétablir un certain équilibre. Zedd n'allait pas crier à l'hérésie et faire un feu de joie sur un énorme bûché de cadavre de monstres, il n'était pas de ce genre-là. Mais pour retrouver son fils, il n'allait pas tenter de convaincre un monstre de s'écarter, c'était lui ou les monstres et malheureusement pour eux, il était bien décidé à retrouver la chair de sa chair donc il ne craignait pas la mort. C'était aussi dangereux pour lui que pour eux.

[Reine Alice Korvander]

Les monstrueuses araignées que Zeddicus avait affronté à Locbourg étaient de retour, mais rien ne semblait pouvoir stopper les ardeurs du courageux guerrier. Il les trancha sans difficulté, évitant les fils acides, et utilisa des sorts magiques à l’aide d’amulettes ou de talismans, enflammant plusieurs araignées. Son épée fut également recouverte d’huiles ou de glyphes l’envoûtant, qui lui permit de triompher des nombreux monstres à l’accueil.

L’imperturbable guerrier s’enfonça ensuite dans les profondeurs du château. Remontant à travers un couloir, il fut brusquement interrompu par une gargouille qui jaillit sur sa droite, défonçant une porte. La gargouille l’agrippa à la gorge, le plaquant contre le mur, avant que Zeddicus ne le repousse. Animé par une force supérieure, il avançait avec rapidité et violence, égorgeant la gargouille, puis affronta plusieurs Orcs. Encore une fois, il les défit sans réelle difficulté, croisant le fer avec eux, évitant leurs attaques. Un coup de masse le saisit toutefois dans le dos, et il cracha une gerbe de sang en trébuchant au sol. Plutôt que de combattre avec son épée, Zeddicus attrapa une dague à sa ceinture, et la lança en arrière, transperçant l’œil unique de l’orc. Il rejoignit ensuite l’étage, et continua à remonter.

Depuis la salle du trône au dernier étage, le jeune Trommel l’observait depuis un orbe avec un sourire narquois.

« Très bien, Père… Tu sembles vraiment décidé à me retrouver… »

Si le voyage jusqu’à Stonehold avait été plutôt simple, ici, Trommel semblait avoir réuni ses monstres les plus redoutables. Zeddicus arriva à l’étage, où une alpyre lui bondit dessus. Cette femme monstrueuse était une vampire qui avait perdu toute humanité au profit de la seule bestialité, devenant une créature stupide et assoiffée de sang. Ses griffes se plantèrent dans les épaules de Zeddicus, et ses crocs tranchants frôlèrent son cou, avant que Zeddicus ne la repousse. Il la tua à l’aide de son épée magique, transperçant le corps de l’alpyre, la faisant flamber.

S’avançant à travers le couloir, Zeddicus fut attaquée par un noctule. Il s’agissait d’un autre type de vampire, masqué dans l’obscurité, qui déclencha des ultrasons vers lui. Zeddicus tomba à genoux, sentant du sang s’échapper de ses oreilles, tandis que plusieurs Draugirs, des soldats morts-vivants, l’attaquèrent à leur tour. Un harpon se planta dans son dos, et le tira en arrière. De telles attaques auraient été mortelles pour n’importe quel guerrier, mais Zeddicus était convaincu de la justesse de sa cause. Il réussit à reprendre le contrôle, et attrapa un bouclier, le protégeant des ultrasons du noctule. Du sang s’échappait de ses lèvres lorsqu’il ressortit de la grande pièce où les Draugirs l’avaient attiré. Malgré ses élixirs et ses talismans de soin, le sang commençait à couler de son corps, l’amenant à s’appuyer contre le mur.

La dernière épreuve qui l’accueillit fut deux graveirs, des goules renforcées. Un graveir l’attaqua en défonçant un mur à côté de lui, et il se reçut un coup de poing sur la joue, qui lui coupa le son et fit éclater des vaisseaux sanguins dans son œil gauche. Le graveir se battait à mains nues, n’ayant pas besoin de plus. Un coup de pied heurta Zeddicus au ventre, l’envoyant défoncer une porte en bois, où il roula au sol. Couché sur le ventre, il se releva ensuite, et attaqua, tranchant d’un mouvement vertical du bas vers le haut le bras d’un graveir, puis tournoya sur place, et planta l’épée derrière lui, dans le ventre du graveir. L’épée ressortit de l’autre côté, et, quand il la ressortit, les intestins du graveir se répandirent sur le sol.

Mais le second graveir chargea alors Zeddicus, tel un taureau. Il le renversa, et le cloua au sol, l’amenant à lâcher son épée. Le graveir le frappa ensuite violemment des deux poings, se déchaînant, puis l’attrapa par le col, et le projeta à travers le mur. Zeddicus rebondit dessus, et s’écrasa sur une table. Le graveir se rapprocha alors, et l’attrapa par la jambe, tirant dessus… Ce qui offrit au courageux chevalier l’occasion de planter sa dague dans sa tête. La dague se brisa à son contact, et le graveir s’écroula sur le sol, inerte.

Zeddicus resta inerte sur la table pendant un certain temps, avant de se redresser. Blessé en de multiples endroits, il se redressa péniblement, et se rapprocha de la double porte de la salle du trône… Qui s’ouvrit à son approche.

Derrière, Trommel lui fit face, assis sur son trône, des sphères magiques néfastes tournant dangereusement autour de lui.

« Bonjour, Père ! Vous avez fait bien du chemin pour venir ici ! »

[Sya]

Pénible, éreintant, épuisant, douloureux, Zeddicus subissait tout cela pour revoir et sauver son fils. Il tuait les créatures qui se jetaient sur lui. Pour sa propre vie, il aurait pu les laisser en vie et passer son chemin, mais il devait retrouver la chair de sa chair, un à un, il leur retirait la vie, un à un, il se sentait de plus en plus souffrant, un à un... ses pas étaient plus dur à mettre l'un devant l'autre. Il ignorait si tout ses efforts, toute cette souffrance, cela allait lui ramener son fils mais il va en mourir à au moins essayer. C'était son dernier acte, sa mère n'avait pas supporter la perte de son fils, il était seul, il devait retrouver son enfant, quitte à y perdre la vie pour cela. Après tant de blessure et de souffrance, il était enfin face à lui, Trommel était là, du moins, physiquement. Ce n'était pas son petit garçon. Autre chose était en lui. Il relevait la tête péniblement vers lui.

« Je t'interdis... de m'appeler ainsi... avec le corps de mon fils... »

Ce n'était pas son enfant, pas dans ce corps en tout cas. Il se rapprochait doucement du trône, il était presque pitoyable tant le sang s'échappait à divers endroits de son corps. C'était à se demander si la mort n'allait pas l'emporter avant d'arriver face au trône. Quand il fut à enivrions trois mètres de lui, il s'arrêta, n'ayant pas défait son regard du sien depuis l'entrée de la salle, il serrait son épée, sans pour autant la brandir pour le moment.

« Je te le dirais une dernière fois... Quitte le corps de mon fils, Démon ! »

Il allait mourir, qu'il réussies ou non, il savait que c'étaient ses derniers faits d'armes, il avait cette conviction... S'il ne pouvait sauver son fils, il ferait mieux, au moins, d'essayer de tuer le roi démon avec lui. Sans hôte, plus de roi démon après tout... Mais il ne passait pas à l'acte, pas tout de suite.

[Reine Alice Korvander]

Trommel éclata de rire quand Zeddicus demanda au « démon » de sortir de son corps.

« Alors, c’est ça, ton ultime plan ? Me demander de partir ? J’aurai fait tout ça, mener ce conflit, pour disparaître juste en entendant la grosse voix de mon Papa ?! »

Le Roi-Démon sourit encore. Au-dessus de lui et de son corps famélique, des sphères noirâtres flottaient dangereusement dans les airs. Il n’y avait aucun garde, aucun démon, rien d’autre qu’un père face à son fils.

« Je crois que tu n’as jamais vraiment compris le secret de ma conception, mon cher père… Tout était pourtant sous ton nez dès le début. Moi, naissant avec des pouvoirs psioniques… Mère, qui meurt pour me donner naissance. Tu as oublié ce que toi et Mère avez faits ! »

Zeddicus pouvait peut-être commencer à sentir en lui un étrange malaise. Trommel se releva alors, et commença à marcher. Un tentacule jaillit alors d’une sphère noire, frappant Zeddicus au torse. Il tomba alors au sol, roulant à terre, lâchant son épée.

« Mère ne pouvait pas avoir d’enfant, tu t’en souviens, ça, non ? Tu as altéré tes souvenirs en pensant qu’elle avait finalement pu concevoir un enfant grâce à une intervention au temple… Mais ce n’est pas la réalité. »

Trommel se déplaça alors. Il se téléporta devant son père, s’agenouillant devant lui, un sourire haineux déformant ses lèvres, cruel et moqueur. S’amusant de cela, Trommel continua alors ses explications.

« Mère a conclu un pacte… Un pacte pour pouvoir concevoir la vie, et elle a masqué à tes yeux les termes du pacte. Quand tu as découvert le rituel qu’elle souhaitait faire, tu as tenté de l’en empêcher, devant les risques, mais elle a utilisé ses pouvoirs pour altérer tes souvenirs. Tout cela était écrit, Zeddicus. Tu ne peux pas sortir le démon du corps de ton fils… Car ton fils est le démon. »

Trommel ricana encore.

« Mère a conclu un pacte avec un démon… Un pacte prévoyant que, lorsque j’aurai atteint mes seize ans, le démon se réveillerait. Mère avait souscrit une assurance, toutefois… »

Le Roi-Démon se déplaça lentement, tandis que Zeddicus pouvait commencer à sentir son corps évoluer.

« Elle s’est sacrifiée en réalisant un sort très particulier, en mêlant son âme à la tienne, Zeddicus… Et à la mienne. Je ne peux pas encore déclencher totalement mes pouvoirs en raison de ce rituel. Il était dit que, à mes seize ans, mes pouvoirs se manifesteraient… Mais ils se scelleront au bout d’une semaine si je n’arrive pas à faire de toi ma mère démoniaque. Tu vois, c’est facile… Je dois te corrompre, et, tout ce que tu as à faire, c’est rester un héros… Ou, plutôt, une héroïne ! »

Zeddicus pouvait sentir son corps se soigner… Mais, quand il commença à émerger, il dut se sentir très différent… Il sentait en lui l’âme de sa défunte femme, qui lui parlait dans sa tête.

*Je suis désolée, mon amour, mais c’était la seule solution… Notre fils est très spécial… Le Roi-Démon est un esprit maléfique qui se réincarne dans l’âme d’un nouveau-né et la consume totalement. J’ai dû réaliser un rituel extrêmement compliqué qui m’a condamné à mourir à la naissance. Un fragment de mon âme s’est lié à toi et à notre fils… C’est à toi de survivre, de lui montrer que la bonté est meilleure à tout le reste. Tu es le seul qui puisses le faire, mon aimé !*

Zeddicus allait vite comprendre de quoi il s’agissait… Car son corps avait changé, prenant le corps de sa femme. Il n’était plus Zeddicus, mais… Zeddia !

[Sya]

Tout cela était incompréhensible pour lui. Il savait bien que juste venir dire ça ne suffirait pas à tout régler, mais cela devait peut-être devenir le premier domino qui tomberait pour continuer à faire tomber les autres un à un pour ensuite arrivée jusqu'aux bouts. Mais non, cela ne fit rire que le démon qui bouscula Zeddicus avec l'aide de sa magie démoniaque. Mais ce n'était pas tout, il entamait certaines explications, lié à sa naissance et à un pacte qui aurait été fait par sa femme. Jamais elle n'aurait fait cela, Anna Maria désirait un enfant, tout autant que lui, mais se rapprocher du malin n'était jamais une bonne idée. Même si le contrat semblait parfait, il y a toujours une petite ligne cachée qui allait se retourner contre lui. Sa femme avait certes altéré ses souvenirs, pour lui, tout cela était impossible malgré ce pressentiment affreux qui le rongeait doucement tandis qu'il continuait de parler, donnant toujours plus de détail sur tout cela. Il n'arrivait pas à y croire...

Et pourtant, il finissait par entendre la voix de sa femme lui demandant pardon, lui demandant de tenir et de régler tout cela. Zeddicus était dans un état second en entendant sa voix si douce, elle lui manquait, oui... Mais il ne se rendait pas compte que, comme dans le contrat, il s'était changé en femme. Reprenant conscience, il sentait sa poitrine plus lourde, son corps plus fin en un sens, et sa voix, même au travers de sa respiration, elle avait changé !

« Je... Impossible... »

Et pourtant... Zeddia observa un instant son corps sous toutes ses coutures avant de redresser ses yeux vers son fils, le regard toujours déterminé. Il avait jadis été un héros, plus doué au maniement des armes que de la magie, mais cela ne l'empêchaient pas de savoir en faire usage. Brandissant son bras, main ouverte vers son fils, des éclairs lui fonçait dessus pour l'affronter, mais c'était peine perdue. Déjà, ce n'était pas son domaine de prédilection, et son corps ayant changé, il fallait s'y faire et cela ne se faisait pas en quelques secondes. Il va avoir du mal à s'y faire, surtout face à ce qui l'attendait vraiment.

« Monstre, tu n'auras pas mon fils ! »

Sur ça, sa détermination n'avait pas changé d'un poil !

[Reine Alice Korvander]

Zeddicus pouvait ne pas y croire, cela ne changeait rien à la réalité des choses. Pour concevoir Trommel, Marie, la mère de Trommel, avait dû passer un pacte. Tout avait été savamment calculé par elle pour pouvoir purifier enfin Stonehold de la menace du Roi-Démon. Marie avait su que cette créature infernale reviendrait, et elle savait que seul son mari pouvait vaincre ce monstre. Ses choix étaient délicats, mais elle avait finalement fait au mieux. Tout cela les avait conduits à ce moment, où Zeddia lui faisait face. Trommel sourit en voyant celle-ci tenter d’user en vain sa magie.

Le jeune Roi-Démon sourit doucement en se redressant, tandis que des tentacules fusèrent alors, attrapant Zeddia par les bras et les jambes, la plaquant contre un mur. Trommel se téléporta alors, se rapprochant de son invitée, et se retrouva finalement face à elle.

« Non, non, Père… Ou Mère. Ce combat ne sera pas physique. Pourquoi crois-tu qu’Anna Maria ait voulu coucher avec toi ? »

Le Roi-Démon s’amusait de cette situation. Il remonta sa main gantée, légèrement griffue, et caressa la douce joue de Zeddia. Celle-ci semblait complètement déboussolée, et Trommel gloussa doucement.

« Le pari fou de Mère était que tu parviennes à me faire l’amour, Zeddia… Notre défi sera sexuel. Si tu arrives à garder ta tête, alors tu auras accompli le pacte, et je partirai. Ton fils redeviendra ton fils, le monde sera sauvé, et toi et Trommel pourrez mener votre vie ennuyeuse de fermiers, ou que sais-je d’autre ! »

Un sourire malsain éclaira alors les lèvres du Roi-Démon, dont la main descendit pour pincer le sein de Zeddia à travers sa tunique. Il sentait les lourds tétons de sa partenaire, et appuya dessus, le serrant entre deux doigts, amenant Zeddia à pousser un magnifique petit couinement suraigu.

« Alors, te sens-tu prête à survivre à tous les vices que je vais t’infliger… Maman ? »

[Sya]

Il ou plutôt elle à présent, ignorait comment tout cela allait se passer ? Comment redevenir celui qu'il était ? Sa mission ne changeait pas pour autant, il devait stopper le Roi-Démon et ramener Trommel, son fils, chez lui. Mais avec ce nouveau corps, il n'y était pas habitué, si votre corps était habitué à soulever plusieurs fois par jour des poids de trente à cinquante kilos et que soudainement, vous avez les muscles capables de soulever quelques fois un poids de trente kilos, ça change ! Par chance, il ne portait pas une armure lourde comme certains chevaliers, il avait bien des talents, mais la magie n'était pas son point fort. Pour lui, c'était le maniement des armes, surtout de l'épée. Bien que la sienne ne soit pas excessivement lourde, avec ses nouveaux muscles, ça allait devenir compliqué de pouvoir agir à l'identique comme avant. Ses techniques pourraient échouer, ce corps n'étant pas habitué à agir comme l'ancien, tout cela était problématique... Bien que Zeddia tentait d'user de magie, au moins, son ennemi l'en empêchait, la bloquant au mur via des tentacules sortis de nulle part.

Que cela soit vrai ou que ce soit un mensonge, ce qu'il disait était ignoble ! Une grimace de dégoût déformait son visage quand ce dernier évoquait la condition de victoire qui n'avait rien à voir avec le maniement des armes ou de la magie.

« Coucher avec mon propre fils ? Te rends-tu compte à quel point c'est ignoble ! »

Même si Trommel aurait été une fille, ça aurait été tout aussi écoeurant ! La chair de sa chair, lui faire ça, mais c'était totalement fou ! Bien que l'idée de ce défi était étrange et loin de ce qu'il aurait pu imaginer, il pouvait peut-être réussir en laissant ses principes de côtés... il l'avait déjà fait hier avec Anna Maria, mettant en avant son geste pour sauver son fils avant tout car Zeddicus était fidèle à son épouse. Mais elle devait tenter quelque chose pour que cela ne soit que moins horrible...

« Aie au moins l'obligeance de changer de corps pour ne pas souiller le corps de mon fils ! Je suis prêt à beaucoup de choses pour le sauver, mais... comment je pourrais le regarder par la suite si nous faisons ce défi ? »

C'était là la difficulté de ce duel, il doutait parvenir à le convaincre, mais qui ne tente rien n'a rien...

[Reine Alice Korvander]

Curieusement, Zeddia ne semblait pas particulièrement enjouée devant la proposition de Trommel. Il n’y avait pourtant aucune autre solution pour elle. La bataille était perdue d’avance. Zeddia ne gagnerait pas par la force. Le Roi-Démon était trop puissant. Se déplaçant lentement, Trommel s’amusait beaucoup de la situation, et sourit encore quand Zeddia formula une proposition intéressante… Qu’il change de forme. Le Roi-Démon, debout devant Zeddia, réfléchit un peu, se tapotant les lèvres. Tout autour d’elle, des tentacules commençaient à se former, se déplaçant silencieusement.

Un sourire malicieux éclairait les lèvres de Trommel. Il avait une idée derrière la tête.

« Soit… Mais tu risques de regretter ce choix, Maman. »

Qu’entendait-il par là ? Trommel ferma les yeux, et écarta les bras. Des tentacules se rapprochèrent alors, et il se retrouva rapidement intégralement nu. Des glyphes démoniaques ornaient son corps, et des tentacules vinrent ensuite s’enrouler autour de ses membres, de son ventre. Les tentacules se multiplièrent encore, jusqu’à le recouvrir totalement.

Le temps passa ensuite, tandis que les tentacules remuèrent sur place, de gauche à droite, modifiant le corps de Trommel, le faisant grandir, évoluer. Au bout de plusieurs minutes, les tentacules se retirèrent, ou furent tout simplement déchirés. Une voix féminine, forte et sensuelle, emplit ensuite l’air. Zeddia put alors voir la nouvelle apparence de Trommel, une femme forte et redoutable. Un corps massif surmonté par une série de pattes arachnéennes, une longue queue caudale qui remua sur le sol pour caresser le visage de Zeddia avant de s’enrouler autour de son cou, deux paires de bras… Et une belle robe rouge fendue laissant perler une verge massive.

« Tu me préfères comme ça, ma chérie, alors ? » se moqua alors Trommel, furieusement excitée par cette scène.

[Sya]

Zeddia allait regretter en un sens sa proposition, mais il aura meilleure conscience que de voir son fils – du moins son corps – couché avec une forme de lui féminin. Trommel aurait dû grandir normalement et épouser une jeune femme de son choix, ou fréquenter un homme. Ce n'était pas forcément bien vu, mais en tant que parents, du moment que son enfant aurait été heureux. Et puis, mieux vaut ça que d'avoir son fils en roi démon ! Bien que ce dernier semblait hésité, il accepta la proposition même s'il disait qu'il allait le regretter ? Et pourquoi cela, qu'est-ce qui serait pire que de coucher avec son fils ? Et encore, de se faire violer par son fils, car là, il/elle n'était pas absolument pas d'accord, mais le choix n'était pas spécialement présent. Trommel se retrouvait enroulé de plusieurs tentacules et Zeddia se demandait ce qui allait se passer en dessous ? Forcément, il s'inquiétait pour le corps de son enfant vu que ce n'était pas son esprit qui le contrôlait pour le moment.

Après plusieurs minutes à voir les tentacules gigoter autour du corps de son fils, il en ressortait une femme bien plus grande que le corps de son petit garçon, chevelure blanche, des allures arachnéennes, quatre bras et plusieurs patres dans son dos. Elle n'avait pas forcément remarqué la queue dans son dos ou entre ses cuisses, disons que passer de Trommel à ça, c'était étonnant. Mais elle ne regrettait pas pour le moment, le corps de son fils ne serait pas souillé de la sorte. Zeddia n'avait pas vraiment baissé les yeux, elle avait surtout vu ses deux paires de bras, ses cornes, ses pattes, mais pas le reste.

« Je préfère ? Disons que cela sera moins perturbant... »

Elle aurait bien répondu avoir préservé le corps de son fils, mais cette chose serait sûrement capable de répondre que le corps avait été modifier, mais que ça restait bien le corps de Trommel... Mieux vaut qu'elle ignore ce détail le plus longtemps. Forcément, le roi était en position de force face à Zeddia qui tentait de rester calme autant que possible, mais c'était compliqué, surtout quand elle s'aperçut enfin d'un détail. Autant sa queue caudale, cette forme restait démoniaque donc il n'y avait pas de surprise, mais cette légère bosse le long de sa cuisse sous sa robe... Elle avait une vague idée de ce que c'était et elle n'aimait pas ça ! La suite était forcément déjà annoncée, mais il pensait que vu sa forme de femme, il se serait contenté de doigt ou de se frotter pas à... ça ! Elle ne disait rien, mais la panique était un peu plus palpable déjà chez l'héroïne !

[Reine Alice Korvander]

Trommel avait adopté une nouvelle forme, plus puissante, plus dangereuse, mais aussi plus sensuelle. Il n’était plus le Roi-Démone, mais la Reine-Démone ! Face à elle, Zeddia était nerveuse, surtout quand son regard se glissa entre les cuisses de Trommel. Une belle verge était effectivement en train de se former, poussant sous le pagne écarlate de la Reine arachnéenne. Ses pattes s’étiraient lentement dans son dos, et un soupir de plaisir s’échappa des lèvres de l’opulente femme.

« Haha ! Il est trop tard pour reculer, ma chérie ! »

Zeddia allait devoir affronter l’appétit sexuel débonnaire de cette forme. Trommel gloussa en se rapprochant. Il n’était pas habitué à se transformer en femme.

« Je n’ai utilisé cette forme qu’une seule fois, ma chérie… Quand j’ai attaqué ce couvent d’où j’ai récupéré Anna Marie. Je me suis tapée toutes ces nonnes vierges, et Anna Marie est la seule à avoir survécu. Tu penses pouvoir m’endurer ? Je suis curieuse de voir ça ! »

Sous le pagne, le vit de Trommel ne tarda pas à apparaître, une belle queue veineuse, puissante, d’un charme indescriptible. L’une des mains de Trommel se masturba, et elle soupira de plaisir.

« Allez, remue-toi le cul, ma salope, viens me sucer, ou je te baise sur place ! Laisse parler tes pulsions féminines, ramène-toi, ma petite chienne ! »

La douceur n’allait visiblement pas être de mise ce soir…

[Sya]

Que dire si ce n'est que Zeddia ne s'était pas attendue à une telle rencontre. Dans sa tête, il supposait venir ici, affronter bon nombre de démon ou son fils possédé, mais pas à changer de corps et faire face à son « fils » qui souhaitait profiter de son corps féminin. Cela n'avait aucun sens pour lui, mais il ne pouvait pas reculer et il devait absolument récupérer son fils et le sauver de là. C'était son devoir de père, quitte à en mourir, il en mourrait ! Mais au moins, il aura essayé. Elle redoutait ce qui allait arriver par la suite, mais elle n'avait guère le choix après tout alors elle était bien obligée de réussir. Sans en avoir forcément peur, elle craignait juste un peu la suite alors que la femme araignée s'étirait quelques choses et qu'une bosse se soulevait doucement sous son pagne. Il était un homme à l'origine, il savait bien ce qui se passait et, jamais il n'avait supposé un jour vivre une situation pareille. L'entendre parler de ce qu'il avait vivre à Anna Maria et à son culte la rendait folle... Comment se réjouir de leur avoir fait vivre une telle chose ? Zeddia arrivait mal à comprendre la logique de ses démons. Sans vivre dans le total opposé d'un dieu unique qui les protégeaient tous et toutes, Zeddia pensait plutôt faire le bien par elle-même, un concept bien étrange que la vision de cette démone à ses yeux.

Même face à ses propos indécents, et ses ordres, elle ne pouvait pas faire grand-chose, elle devait sauver son fils, et une infime partie d'elle s'excitait face à cet ordre. Elle ne pouvait pas perdre la face, elle ne le devait pas ! Zeddia se mit donc à genoux, le regard sérieux et sombre en observant la femme araignée avant de faire face à son sexe tendu. Même en tant qu'homme à l'origine, jamais il ne s'était retrouvé nez à nez avec un membre masculin auparavant, c'était donc pour elle très étrange. Elle leva une dernière fois les yeux vers la reine-démone, elle ne perdrait pas, même dans cette position, même dans cette situation. Ce fut un peu timidement qu'elle se pencha dessus en ouvrant la bouche, tout en fermant les yeux quand même, c'était plus fort qu'elle pour cette situation. Son entrée en scène fut de façon timide, mais il y a un début à tout... Du moment qu'elle ne perd pas la tête, elle avait l'avantage...

[Reine Alice Korvander]

Un sourire amusé ornait les lèvres du Roi-Démon… Ou, à ce stade, de la Reine-Démone. Pour Trommel, c’était une victoire absolue, tout simplement ! Elle avait tout réussi, et elle comptait maintenant bien en profiter ! Son père pensait encore pouvoir lutter, mais il fallait se rendre à l’évidence… Il avait perdu. Là, face à la toute-puissance de la Reine-Démone, il allait se coucher, aussi endurant qu’une paire de deux face à un flush royal. Et Trommel, lui, ou elle, allait se régaler ! Sa verge tendue témoignait de toute sa soif. L’hermaphrodite démon posa deux de ses mains sur les cheveux de Zeddia, et soupira en enfonçant sa trique dans sa bouche.

« Hmm… Putain, ouais, quel pied, ha ! »

La Reine-Démone était de toute évidence charmée, et poursuivit ses mouvements. Avant, arrière, avant, arrière. Sa grosse queue allait taper contre la chaude gorge de Zeddia, qui était condamnée à subir les assauts sexuels de sa partenaire impatiente et insatiable. Soupirant encore, Zeddia continua à remuer, un sourire ravi sur le coin des lèvres.

« Là, là, reprends ton souffle, ma chérie… C’est bon, hein ? Tu as le droit d’en être heureuse, ma queue est magique ! »

Tout le corps de la Reine-Démone libérait un mucus aphrodisiaque, qui était encore plus concentré autour de sa verge. Tout était fait pour que Zeddia craque, et celle-ci allait craquer, c’était l’évidence même ! Face à Trommel, on ne pouvait que perdre, et, pour son plus grand bonheur, Zeddia allait goûter au délicieux nectar de la défaite !

[Sya]

Zeddia n'aura perdu qu'une fois morte ! Telle était sa vision des choses en venant à la rencontre du roi démon ! Tant que son cœur battrait, elle n'aurait pas perdue ! Mais voilà, cette maudite démone commençait fort et sa queue s'enfonça de force dans sa bouche, sans y aller progressivement, elle sentait la pointe de sa verge taper au fond de sa bouche. Non seulement, c'était une sensation étrange, loin d'être agréable en plus, mais en plus, étant donné que c'était la première fois qu'un tel organe allait dans sa bouche, c'était encore plus étrange ! Mais elle ne pouvait rien faire – pour le moment – impossible donc de lutter et de lui tenir tête, ignorant en plus que la verge démoniaque était aphrodisiaque, ça ne lui rendrait pas la tâche plus simple. Plus elle était dans sa bouche, plus l'héroïne sentait ses convictions fléchir peu à peu. Elle comptait réussir d'une façon ou d'une autre, sans que son fils ne soit prisonnier à jamais, mais vu la situation, il était compliqué pour elle de garder la tête bien droite sur son objectif.

« Mmmmmmh ! Mmmrrrrrrhh !!! »

Lutter devenait de plus en plus compliqué pour elle, ses pensées étaient fracturées, doucement vers sûrement. On pouvait dire que face au commun des mortels, elle tenait bien à cet envoûtement, mais elle ne faisait que retarder l'inévitable. Enfin, cela méritait sûrement d'être souligné. La reine démone n'y allait pas de main morte, si bien que face à toutes ces choses étranges qu'elle ressentait, tant physiquement que mentalement, de petites larmes perlaient à ses yeux, loin d'être vexé ou autres, c'était peut-être juste la brutalité de ce qui se passait qui faisait réagir son corps ? Tout comme cette chaleur naissante entre ses cuisses, mais elle devait tenir bon, et brandir ses propres armes dans ce combat si étrange ! Elle devait gagner, coûte que coûte ! Même si elle pourrait le faire, elle se refusait de mordre cette chose dans sa bouche... Une certaine forme de fair-play.