Oui, Kamiye devrait attirer les regards dans de beaux vêtements. Au lieu de ça, il peine à discipliner ses cheveux. Ses doigts usés de toutes les tâches ingrates et particulièrement de petites coupures ingrates qui l’empêchent de passer ses doigts longilignes dans ses cheveux. Ce n’est plus que par réflexe qu’il s’occupe encore de ses deux petites tresses qui encadre son cou.
Kamiye devrait être l’objet des attentions et il n’est qu’un vulgaire esclave comme un autre dans un immense château. Il n’a jamais connu le monde extérieur. Enfin… il l’a connu lorsqu’il était tout petit et qu’il vivait dans les bois avec ses parents. Mais ses parents sont… enfin, vous imaginez. Autrement, il n’a aperçu le monde extérieur qu’au cours des voyages qui le faisait passer d’une propriété à une autre. D’un Maître à un autre.
Donc, il était question de la beauté de Kamiye devant attirer les attentions. Ca a été le cas. Depuis un âge trop jeune, trop pour être écrit et que cela reste dans la mémoire des mots… Depuis longtemps, Kamiye sert parfois de défouloir, de… contenant… Très souvent jeté, (littéralement !) entre les pattes de soldats ayant battu trop longtemps les campagnes. Bien que la phrase ayant battu trop longtemps les compagnes fonctionnent malheureusement aussi… Oui, Kamiye a été violé. Plus d’une fois. Et jamais par un esthète riche. Bien qu’il ait déjà souffert entre les mains propres de nobles. Et pas seulement au masculin. La perversité féminine est peut-être pire.
Spartacus : « Je ne comprends pas pourquoi tu acceptes si gentiment de courber l’échine. Putain, je boue de rage, moi ! »
« C’est ici que je dois descendre. »
Spartacus : « Tu vois, c’est ce que je te dis ! Tu acceptes tout. Tu parles sans énergie. »
L’esclave qui parlait à Kamiye enfonça son doigt dans le torse maigre de l’hybride.
Spartacus : « Tu es mort au-dedans, putain. Ca m’énerve ça aussi ! Bon, bah va nettoyer les geoles de nos « pensionnaires ». Et fais attention à ne pas t’approcher trop près des barreaux ! D’accord ! »
Pensionnaires ? Des criminels. Des pervers. Des innocents qui auront mal regardés leur Maître actuel. Mais beaucoup de bruits courent comme quoi, celui qui détient vraiment le pouvoir n’est pas le Maître : mais sa femme qui complote dans les ombres.
Et donc voilà Kamiye à descendre les marches et se retrouver dans un vaste espace où des geoles ont été construites. Des cellules carrés hérissés de barreaux métalliques. De gros cadenas pour retenir les furieux et ceux qui ne souffrent pas encore de la faim de leur trop grande énergie. Un garde reluque Kamiye et lui donne un sourire malsain alors qu’il joue à faire tourner un trousseau de clés autour de son doigt. Il ne se cache même pas pour poser sa grosse main velue sur son sexe. Au moins, le pantalon n’est pas arrivé aux chevilles. Tout comme il reste affalé sur sa chaise de bois qui ne voudrait faire qu’une chose : cesser de résister et se disloquer.
Kamiye commence donc à travailler. Il faut râcler les sols de pierre pour retirer la paille qui infecte. Il n’y a pas de toillettes dans les geoles. Les prisonniers pissent et chient à même le sol. Régulièrement, il faut changer la paille. C’est l’ingrate tâche actuelle dont il doit s’occuper. Coup de pelle après coup de pelle, il charge l’espèce de brouette faites de planches de bois vermoulues. Il fatigue. Son corps, en plus d’être fatigué par la vie d’esclaves et de mauvais repas, n’est pas fait pour les tâches physiques. Il fatigue, se rapproche d’une geôle quand… des mains l’attrapent et font cogner sa tête contre les barreaux ! Il s’écroule. Il ne tombe pas dans l’inconscience, ça aurait probablement été mieux. Mais ait beaucoup trop faible pour faire quoi que ce soit pour se défendre contre ce qui va prochainement lui arriver.