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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Qaye Nakhsole
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Personne n'a empêché Simsy à faire cette punition, et de toute façon Simsy fait quelque chose qui est autorisé pour l'OTL, à savoir punir sévèrement les traîtres à la cause. Les esclaves qui fuient n'auront aucun châtiment, mais ceux qui sabotent la cause ne doivent pas rester impunis. Simsy lui tire le troisième bras ainsi que les testicules pour les tendre sans arrêter le hurlement mental, avant de donner un coup de poignard pour couper la verge, ce qui lui fait un hurlement plus aigu qui coïncide avec la fin du hurlement mental. L'esclave qui allait violer Simsy s'effondre, et cette dernière reprend convenablement son souffle.

Image "Dommage, tu aurais pu finir le sourire au lèvres, et une goutte au sexe si tu ne m'avais pas bloquée. Tu aurais dû me demander gentiment demain, j'aurais accepté."
Simsy range sa dague et essaie de rattraper son retard, mais c'est compliqué car elle doit d'abord reprendre son souffle pour pouvoir courir. Elle est en soi ouverte à toute aventure, des orgies où elle se ferait prendre par tous les trous compris, le problème était le moment et la manière.


La colère de la Reine Rouge a commencé à me déstabiliser à cause de l'onde de choc, et je commence à voir la Sœur Folie commencer à se sentir très mal mentalement, pour une femme particulièrement folle. Courroux ? Qu'est-ce que c'est ? Ou qui est-ce ? Je suis vraiment perturbée par ce qui se passe. Elle a tué Courroux... alors c'est quelqu'un d'autre, mais qui ? Semble-t-il, une personne à qui elle tenait énormément.

Les yeux… s'échangent… et la Reine Rouge se montre plus douce, avant de sucer le sang de sa propre sœur, ce qui me choque. Elle le refait sur mon frère, mais je vois sa tête éclater, ce qui me choque grandement. Comment il fait ?!

Image "Dame Qaye !"
La porte d'entrée s'effondre finalement et Xeki en sort avec des renforts.

Image "Xeki !"
Image "Vous allez bien ?! On dirait que notre frère a écrasé la tête de la femme en rouge et noir !"
Image "Comment ?!"
Je vois finalement mon frère se relever en prenant le corps de Soeur Folie.

Image "Il n'est pas lui-même, ne le laissons pas partir !"
Image "Je me demandais si on ne devrait pas le laisser partir, mais s'il est possédé… tu ne t'en sortiras pas comme ça !"
J'utilise mon pouvoir des ombres pour me projeter en l'air pour atterrir le plus haut possible sur le mur avant de me projeter vers mon épée que je n'ai pas pu récupérer.

Image "Xeki, occupe le !"
Image "Reçu !"
Je parviens à prendre la manche de mon épée et je mets mes pieds sur le plafond pour pouvoir tirer sur l'épée de toutes mes forces, alors que Xeki lance sa dague vers mon frère, celui-ci le prend en plein vol, ce qui est parfait pour Xeki qui se projette via le câble sur le manche qu'elle tire et elle frappe ses épaules dans le but de l'alourdir drastiquement, mais il semble que ça ne marche pas. Il la frappe et Xeki se fait envoyer percer un mur.

Image "Aaaah !"
Elle parvient à se rattraper en s'alourdissant drastiquement, puis elle s'allège pour courir plus vite avant d'alourdir son poing pour essayer de le frapper, alors que je parviens à enlever mon épée et à retomber sur mes pieds.

Image "Il tient la Sœur Folie ! Concentrons-nous sur elle !"
Les renforts s'approchent de notre frère, quelques arbalétriers essaient de tirer sur la Soeur Folie, mais les carreaux se font dévier par… on dirait une énergie spectrale qui entoure le bras. Ceux qui doivent s'approcher de notre frère subissent des coups avant même de pouvoir en porter. Il est trop puissant, mais on ne peut pas abandonner.
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Gine
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Demande de RP
Un des hommes de Spartacus avait vomi sur ses pieds. Le corps imposant de Lady Fita n'était visiblement pas à son goût. Ni même à celui de son voisin, d'ailleurs, qui s'était mis à tousser grassement dans un poing fermé. Gine les trouvait plutôt sensibles pour des prisonniers qui avaient passé un "bon" moment dans leurs propres déjections...

- Eeeeet voilà !

La Saïyajin avait fini par réintégrer sa tenue ! Souple, flexible et résistante malgré tout, la robe armurée épousait toujours aussi bien sa silhouette de jeune femme svelte ; l'odieuse corpulence de la pseudo lady n'avait en rien élargi l'ensemble.
Gine brandit un poing devant son visage.

- Là, je suis fin prête pour la bagarre !

- Tant mieux, tant mieux, fit le chef de la résistance des culs-merdeux tout en sélectionnant des armes adaptées à ses sous-fifres. Je pense être l'interprète de tout le monde en soutenant l'idée que la vue de tes miches remuantes va nous manquer. Cela dit, l'heure appartenant au combat il va être grand temps pour notre fine équipée d'aller saigner quelques grouillots en conserve. (Il se tourna vers ses compagnons d'infortune et leur adressa un geste d'encouragement.) Allez, les gars ! On va bien le nettoyer, ce niveau, avant de s'en arracher à tout jamais.

Il passa l'encadrement de la porte pulvérisée de l'Antre en dernier.

- Bonne chance, Spartacus ! lança Gine dans son sillage. Essayez de faire le moins de mort possible, d'accord ?

A l'autre bout du couloir, l'autre lui répondit :

- Pas d'accord ! T'es bien gentille, ma belle, mais je ne vais pas pouvoir te décrocher la lune

Disparu, le vaillant gaillard ! Gine allait de voir s'en contenter.
Soudain, son regard bascula vers le plafond. De l'autre côté, la femme à queue de singe avait senti quelque chose de puissant. De fort et de lugubre ! comme une présence importante quoiqu'ambiguë. Gine ne se souvenait pas avoir jamais ressenti ça autrefois, dans son monde d'origine. Du moins jamais sans cet accessoire de mesure appelé "scooter".
C'était... perturbant. Et alarmant, aussi.
Cette sensation de danger paraissait si réelle !
Des bruits de combat, en grande partie étouffés par le corps de Lady Fita, résonnaient de l'autre côté de la pierre.
Quelque chose de très important se jouait, là-haut.
Pas de temps à perdre !
Son moral boosté, la guerrière d'un autre univers se sentait plus forte et plus sûre d'elle. Avec son ki, elle élargit copieusement le trou dans lequel la tête de Lady Fita était encastré. Celle-ci, en l'absence de maintien, s'effondra par terre. Lourdement, oui. Très ! Dans un vacarme monstre à l'image de sa silhouette déformée.

- Désolée mais ça m'a tout l'air urgent !

La lady n'était pas vraiment en état de lui répondre.
Gine fléchit sur ses jambes et se catapulta par l'ouverture. C'est ainsi qu'elle retrouva les membres de la rébellion avec, entre autres, Qaye, Xeki et une bonne poignée de combattants armés. Si la Saïyajin ne vit le neko à la hache nulle part, il n'en fut pas de même pour Kamiye, devenu de manière tout à fait inattendue le centre de toutes les attentions. Il avait beaucoup changé, physiquement. Equipé d'une robe typiquement féminine, son regard était rougeoyant et ses cheveux hérissés sur sa tête. Du sang maculait son cou - seul point commun notable avec la femme qu'il tenait dans les bras.
Plus inquiétant encore : c'était de lui qu'émanait cette sombre énergie !

- Mais qu'est-ce qui se passe, ici ? Pourquoi vous... ?!

Des arbalètes crachèrent une salve de carreaux ! Par on ne savait quel miracle, les projectiles furent déviés.
Gine était bouche bée. Impressionnée plus qu'énervée, oui, par cette force insondable dont était investi le frêle jeune homme.
Ses yeux ronds s'arrêtèrent sur la tête défoncée de ce qui avait dû être autrefois une humaine.

- STOOOOP ! gueula la Saïyajin en se glissant entre les deux groupes qui s'aient formés. J'ai besoin que quelqu'un me dise ce qui vous prend, à tous !

Son regard avait changé de façon drastique. Menace et sérieux s'y lisaient aisément. Avec ses poings serrés, Gine était prête à mettre fin aux hostilités. Elle espérait néanmoins ne pas avoir à recourir à la violence avec les esclaves qui s'était attroupés là, du côté de la porte...

- Kamiye, reprit-elle tournant la tête vers lui. Il y a quelque chose de changé en toi. Tu ne m'as pas l'air dans ton état normal... (Elle pointa du doigt son bagage humain.) Qui est cette fille ? Pourquoi... tout ce sang ?

Visiblement, beaucoup de choses s'étaient passés en son absence. Le prix à payer pour avoir récupéré sa tenue de combat commençait à lui paraître un petit peu trop élevé.
Tout n'est pas perdu ! En fait... rien ne l'est vraiment tant que l'espoir demeure !
Image

Pour toute demande de RP, me MP sur le compte Ryanne Hilaris ou se référer à ce topic.

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Kamiye Goupile »

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Kamiye Goupile
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*Je ne comprends pas… Pourquoi elles cherchent à nous faire du mal ? Pourquoi ! *

Mais Kamiye ne dit rien à voix haute alors que Xeki multiplie les attaques à son encontre. Il ne réalise même pas la prouesse extraordinaire. Jamais il n’a eu cette force. S’il l’avait eu, il aurait fui ce château de cauchemars depuis bien longtemps.

*Ils n’osent pas s’approcher de nous. Moi et ma Maîtresse. Ils sont faibles… non ? Non. Nous sommes puissants. Toute la différence est là. *

Kamiye plonge son regard rouge dans les regards des arbalétriers qui reculent de quelques pas. Que faire contre un tel phénomène qui parvient à détourner leurs traits mortels ? Alors qu’il tient une femme dans ses bras. Un monstre. C’est ce qui commence à se murmurer dans les rangs.

Une nouvelle femme arriva. Qu’est-ce qui la rendait familière ? Une femme avec un tel tempérament capable de gueuler et de faire cesser (temporairement ?) l’affrontement. Ce n’était donc pas une esclave. Elle parlait à Kamiye. Mais les mots semblaient provenir des profondeurs d’un puits. La puissance auditive était faible et… non. C’était lui qui était au fond du puits. Lui qui était dans les ténèbres. Mais jamais elle ne lui avait paru si… intéressante ? Oui… quelque chose comme ça. Dans ses ténèbres-là, il ressentait une nouvelle force. Ou il la tenait dans ses bras ? Il n’était pas certain. Mais à quoi bon remonter à la surface si c’était pour redevenir une loque humaine ? Aucun, bien entendu.

« Femme, laissez-moi passer. »

Kamiye ne reconnaissait pas Gine ? Malgré un ton autoritaire, il l’avait tout de même vouvoyer. Il n’était pas qu’une grosse brute.

Mais il n’avait pas le temps. Il fallait qu’il profite de son état actuel pour agir. Qui sait combien de temps ça durerait ? Son visage se baissa vers cette beauté endormie dans ses bras : sa Maîtresse. Ils allaient fuir tous les deux. Ils… Kamiye s’arrêta. C’était débile ! A quoi venait-il de penser ?! Trouver un lieu loin de ce château ? Habiter dans un bâtiment rien que tous les deux ? Mener une nouvelle vie d’esclave consenti ? C’était quoi ce délire !

« Ne… pas réfléchir… »

Il reprit sa progression. Que quelqu’un s’interpose et il serait poussé. Il sortit donc de la chambre et se retrouva dans le couloir. Son esprit connaissait les lieux. Sa tête tourna et se souvint du passage secret. Un sourire s’afficha. Il n’était pas un rat. Il ne fuyait pas. Oui, il allait sortir par les grandes portes. Après tout, tous reconnaîtraient la Maîtresse des lieux qu’il portait dans ses bras et… il tourna à nouveau la tête derrière lui.

« Toi. » (adressé à Qaye)

« Et toi. » (adressé à Gine)

« Vous allez m’aider à habiller ma Maîtresse avec ses vêtements. »

Vêtir la Sœur Folie des habits de la Reine Rouge lui semblait un excellent plan. Il fit demi-tour et déposa avec délicatesse sa Maîtresse sur le lit. Il s’en alla ensuite vers la fenêtre de la chambre, tournant le dos à toutes les femmes de la pièce. Son instinct lui disait que déshabiller sa Maîtresse et la voie nue n’était pas « poli ».

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Qaye Nakhsole »

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Qaye Nakhsole
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C'est là que l'oozaru arrive pour interrompre le combat, nous surprenant au passage. Tout le monde ne peut que baisser ses armes, Xeki et moi compris. Je soupire et la laisse voir ce qui s'est passé. Mais l'être qui a possédé l'okami décide de l'ignorer et de partir... sans même vouloir se battre, juste repousser. Il est beaucoup moins hostile que ce qu'on aurait imaginé. Quelques uns veulent quand même essayer de l'affronter, mais je leur crie dessus.

Image "Non ! Rangez vos armes !"
Ils obéissent, alors qu'ils remarquent que j'ai un peu changé, car mon masque froid est brisé, et qu'il va falloir que je le répare. Je regarde ensuite l'oozaru, lui montrant que j'ai eu un combat vraiment exténuant.

Image "J'ai dû affronter ces deux femmes, donc celle que ton protégé est en train de tenir, et celle dont sa tête a été écrasée par celui-ci. Je ne sais pas ce qui lui a permis de faire cela, mais la femme aux chaînes m'a remémoré l'époque où j'étais esclave d'un Maître d'une cruauté sans non, et la femme en noir et rouge qui semble aussi cruelle voulait me soumettre et tuer mon enfant. Les deux ont soumis ton protégé à leur volonté jusqu'à ce que j'aie brisé des chaînes."
Xeki qui a rangé sa dague s'approche de moi et me retient. Elle a senti que je ne suis pas dans mon état complètement normal, moi qui suis si froide à l'extérieur, d'habitude. D'ailleurs, l'être possesseur revient et nous intime l'ordre d'habiller sa Maîtresse avec les vêtements de la Reine Rouge.

Image "Vous semblez beaucoup moins borné que ce qu'on aurait imaginé."
Image "Courroux, je suppose ?"
Il se tourne donc, sûrement pour éviter de voir sa Maîtresse nue. C'est vrai que maintenant que j'y pense, ses vêtements semblent plus ceux d'une esclave que d'une véritable Maîtresse… c'est comme si mon frère était un esclave d'esclave, plus qu'un esclave d'un véritable Maître. On s'exécute en espérant qu'il vienne nous aider, et Xeki en fait de même. Finalement, Simsy arrive.

Image "Dame Qaye, est-ce que ça va ?! Désolée de mon retard, un traître a tenté de me violer et j'ai dû le punir pour ça !"
Simsy se rend compte qu'il y a bel et bien eu un combat, en voyant le corps sans tête de la Reine Rouge, en plus d'un trou élargi au sol.

Image "Tout va bien… c'était dur, mais j'ai pu vaincre nos ennemies, et notre frère okami a été possédé par un être puissant mais abordable qui semble s'appeler Courroux."
Image "Vraiment ? Alors je vais essayer de voir s'il peut me parler par télépathie."
Simsy regarde donc notre frère okami et commence à le communiquer par télépathie.

Image "Courroux, c'est bien ça ? Est-ce que ça va ?"
On a fini de déshabiller la Reine Rouge et on habille Soeur Folie de sa robe. Dans les deux cas ce n'est pas vraiment compliqué, il faut dire.

Image "On est ici pour libérer tous les esclaves de ce Château et pour leur offrir une nouvelle vie. Est-ce que ça peut vous parler ?"
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Gine
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Demande de RP
- Hein ?

"Femme" ? "Le laisser passer" ? Mais qu'était-il advenu du faible Kamiye ? De cet esclave malingre aux forces équivalentes ?
Tandis que l'hybride aux oreilles de renard se retirait avec une démarche qui ne laissait planer aucun doute quant à son troublant sérieux, Gine arqua un sourcil à l'attention de Qaye. La cheffe de la rébellion soutenait qu'elle avait combattu deux femmes qui s'étaient opposées à son projet de liberté. La première "dormait" dans les bras de Kamiye, la seconde reposait à tout jamais par terre, la boîte crânienne éparpillée en petits morceaux.

- On nage en plein délire, commenta la Saïyajin, estomaquée par toutes ces nouvelles.

La femme à queue de singe pivota en direction du couloir pile au moment où le prétendu soumis s'était arrêté pour les interpeller, Qaye et elle. Gine, les sourcils froncés, le regardait encore plus bizarrement.

- T'aider à habiller ta... Maîtresse ?

Il leur passa devant, allongea sa précieuse figure d'autorité sur le lit et se dirigea tranquillement vers la fenêtre.
Ce n'est pas lui, songea-t-elle. C'est toujours son corps, mais cet esprit qui en a pris le contrôle n'est pas le sien.
Cela relevait du domaine du mystique. De la magie. D'une "science" dont Gine ne connaissait absolument rien. Elle ne pouvait que théoriser. Et sa théorie, en l'occurrence, portait le nom de "Courroux".
La Saïyajin n'avait pas bougé. Il lui fallait digérer toutes ces informations. Les traiter avec discernement. Essayer de les accepter...
La télépathe refit son apparition. Elle avait été occupée avec un traître qui avait tenté d'abuser de sa personne. Gine ne s'intéressa point au sort du concerné. Elle s'inquiétait avant tout pour Kamiye qui, en plus d'être présent (au moins de corps), prenait le temps de contempler le monde à travers la fenêtre...

- Courroux ? Alors ce n'est pas Kamiye à qui je m'adresse ?

Gine jeta un coup d'œil du côté du lit. Les autres s'affairaient docilement avec la soit disant Maîtresse et la somptueuse robe qu'ils lui enfilaient. A quoi bon les aider ? Ils étaient bien assez nombreux comme ça... Entre Xeki et Qaye, inutile d'en rajouter une couche.

- Je sens votre aura. Elle est puissante mais difficile à cerner, poursuivit la combattante en serrant doucement les poings. Je ne pourrais décemment pas la qualifier de "saine".

Elle s'arrêta un court instant avant de reprendre à la cantonade :

- Du coup, je ne sais du tout quoi penser de cet individu qui se fait appeler Courroux et qui, paradoxalement, n'a pas l'attitude de quelqu'un de très énervé.

Malgré ses yeux rouges et ses cheveux hérissés, l'entité qui avait pris le contrôle du corps de Kamiye n'avait jusqu'à présent pas usé de violence gratuite. La situation paraissait tellement ambiguë que Gine ne se sentait pas capable de faire un choix. Pas capable d'agir à la manière de ses congénères brutaux, pour commencer.
Il ne sont certainement pas un exemple de diplomatie.
Cette dernière demeurait néanmoins applicable.
Gine, les yeux rivés sur Courroux, se posait toutefois une autre question. Vitale, oui, mais pas pour sa propre pomme.

- Ce corps n'est pas le vôtre, dit-elle avec un soupçon de froideur. Vous ne pouvez pas l'utiliser comme ça vous chante. (Une légère tension parcourait ses membres.) Combien de temps allez-vous jouer les squatteurs, Courroux ? Tôt ou tard, vous allez devoir nous rendre Kamiye. J'espère que vous êtes en mesure d'en comprendre la raison ? Vous m'avez l'air d'être quelqu'un de poli, au moins.

C'était déjà ça.
Tout n'est pas perdu ! En fait... rien ne l'est vraiment tant que l'espoir demeure !
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Kamiye Goupile »

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Kamiye Goupile
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Lorsque Simsy s’infiltre dans la tête de Kamiye, c’est comme un grondement qui lui répond… Mais la télépathe insiste et blablate plus longuement : c’est alors une sorte d’aboiement mental qui lui CRIE dans la tête. Il n’y a pas de véritable phrase qui est formé. Le message est pourtant limpide : DEGAGE de ma tête !

On pourrait qualifier cette réaction d’agression. Certes, oui. Mais n’était-ce pas d’abord le type de communication choisie qui était une violation de la sphère privée ? Peut-on vraiment en vouloir à Kamiye ? Qui plus est, ce dernier ne se sera pas retournée, ne sachant pas si sa Maîtresse était nue ou habillée de la robe rouge.

Et voilà que c’était l’autre femme qui babillait. Ne lui avait-il pas demandé d’aider à habiller sa Maîtresse ? Par quelle autorité pensait-elle pouvoir s’éloigner de la pyramide hiérarchique ? Mais Kamiye ne disait rien. Ses yeux toujours rivés sur le paysage du dehors. Et il voyait ce long pont au-dessus de douve impressionnante. A peine quelques hommes armés qui allaient et venaient. Aucune coordination. Et des signes de nervosité. De bonnes nouvelles pour la suite.

« Est-ce que ma Maîtresse est présentable ? Bien. Je me retourne en ce cas. »

Sans hésiter, il s’approcha de Gine d’un pas très confiant.

« Si tu crois que nous sommes deux, libre à toi de le penser. Mais il n’est pas dans mon intérêt de te rendre le Kamiye que tu as créé dans ta tête. »

Son doigt s’en alla pour aller appuyer sur le front de Gine mais se rétracta avant. Une nouvelle preuve de diplomatie du supposé Courroux ?

« Pourquoi faire revenir un être faible et seul ? Ou plutôt, pourquoi as-tu besoin de retrouver un pareil être ? Tu as dit que ce corps n’est pas le mien et que je ne peux pas l’utiliser comme je le désire. Est-ce que ça veut dire que tu voudrais t’en emparer et en faire ce que, toi, tu désires ? »

Celle qui avait été appelé Sœur Folie gémit. Ce qui coupa court à l’attention que Kamiye avait pour Gine. Il s’en alla vers le lit à baldaquin, jouant d’une poussade à l’épaule si les gens autour de lui ne bougeaient pas assez vite. Délicatement, il reprit dans ses bras sa Maîtresse.

« Là… Chut… Ca va aller maintenant. Vous n’avez pas besoin de vous réveiller. Voilà, comme ça. Dormez. Je m’occupe de vous. »

Qaye devait avoir des questions. Pas nécessairement à propos de la délicatesse de « Courroux » pour cette « sorcière » qui pouvait entrer dans votre crâne. Mais le « nouveau » Kamiye ne venait-il pas de toutes les sauver ? En la rassurant et en lui murmurant certains mots, Sœur Folie s’était rendormie malgré son changement de vêtement. Qui, d’ailleurs, lui donnait un tout autre charisme. Et… nouvelle interrogation ! Est-ce que Kamiye l’avait dévêtu pour faire croire à un simulacre ? Voulait-il que les gens de ce château la prenne pour la Reine Rouge maintenant décédée ? Oui. Tout comme la réponse devait également être oui pour le fait d’endormir celle qui pourrait rendre fou tous les alliés dans cette chambre.

« Allons-y. Suivez-moi si vous voulez sortir de ce château. Mais faites-le en silence. »

Sans prendre en compte les avis ou les désirs de quiconque, « Courroux » et sa « Princesse » dans ses bras sortir de la chambre. D’un pas décidé, ils descendirent au rez-de-chaussée. Il y avait des cadavres régulièrement. Esclaves et hommes en armure. Certains geignaient. D’autres pleuraient. Il y avait du sang qui coulait de corps sur la lisière entre la vie et la mort. Un groupe d’hallebardiers en piteux état vit Kamiye et se chauffa pour l’attaquer… et s’arrêta d’eux-même. Ils courbèrent la tête au passage de leur « Reine Rouge ». Certains doutaient. Pourquoi laissaient-ils passer ce groupe ? Mais il y avait leur Reine et cette Qaye accompagné de sa suite avaient tout d’invités s’étant trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.

Voilà que les grandes portes étaient passés. Kamiye continuait d’endormir la conscience de Sœur Folie. Traversant la grande cour, se dirigeant vers la muraille, il se mit même à fredonner un air. Quelque chose qu’il avait entendu par les femmes qui s’occupaient des bébés. Quelque chose que son inconscient avait conservé, lorsqu’il était bébé et vivait avec ses parents. En liberté…

Les grandes portes donnant vers l’extérieur.

Le grand double pont-levis face à eux.

« Attendez ici. »

Ce n’était pas un conseil. C’était un ordre.

Kamiye déposa Sœur Folie et, main dans la main, ils traversèrent le double pont-levis. Aux environs de la moitié du chemin, il y eut la rencontre avec le dernier groupe armé avant la liberté. De loin, la scène connut un flottement. Puis… tous sautèrent dans l’eau du fleuve détourné ! Avec le poids de l’armure combiné à la hauteur de la chute… il y avait peu de chance que la vie reste collé à leur corps.

La liberté.

L’étrange couple se retourna pour faire face à Qaye, Gine et tous les autres qui les rejoignaient.

« Ce château était mon monde. Je ne connais rien de celui-là. Par où devons-nous aller ? »

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Qaye Nakhsole »

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Qaye Nakhsole
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Simsy comprend et sort de la tête de cet être. En soi, c'est juste l'initiative de Simsy, je ne l'avais pas encouragée à le faire et je ne l'ai pas empêchée. En tout cas, il se retourne une fois qu'il s'est assuré que sa "Maîtresse" est habillée, avant de parler à l'oozaru. Comment ça "le Kamiye que tu as créé dans ta tête" ? Quand on est arrivés, il était frêle et incapable de vouloir se battre.

Pourquoi faire revenir un être faible et seul ? Pour moi, la réponse est évidente : l'instinct protecteur. Elle doit s'être éprise de sa fragilité et veut le protéger de tous les dangers. Donc si un autre être plus puissant partage son corps, cet instinct pourrait se refroidir. Il sous-entend qu'elle a été Maîtresse d'un esclave, mais je l'ai vue être esclave avec d'autres.

Image "J'en doute fort. Elle est libérée avec d'autres esclaves ainsi que le corps que tu possèdes."
Xeki se montre plus franche que moi. En tout cas, Sœur Folie allait se réveiller, et Kamiye prend dans ses bras la Maîtresse et l'incite à dormir. Attends… c'est l'esclave qui donne des ordres à sa Maîtresse ? D'autant plus qu'il est délicat avec elle, qui semble si folle. Il y a tellement de questions dans ma tête. On dirait qu'il veut vraiment nous aider. Il la porte et nous incite à le suivre calmement et en silence. Il n'y a que Simsy qui peut nous communiquer.

On passe finalement par la grande porte, les soldats reculant en voyant la tenue associée à la Reine Rouge, ainsi que Courroux qui la porte. D'ailleurs, je fais signe à tous nos frères et tous nos sœurs de nous suivre s'ils le peuvent, y compris le groupe de Zumarr, jusqu'à arrive au pont-levis. Il nous intime de rester ici, et on ne dit rien. Il est en train de nous sauver, et personne ne veut l'arrêter. D'ailleurs, Soeur Folie se réveille et se fait déposer. Je suis impressionnée par la persuasion qui fait que tous les gardes se jettent d'eux-mêmes sur les fleuves pour se suicider.

Une fois qu'on les rejoint à la liberté, je me dis que le début de mission est accompli, et qu'on va pouvoir se reposer et manger avant de reprendre notre route en direction de l'Oasis. Mais il ne faut pas oublier que c'est très loin, et qu'on a dû aller en carrosse pour ça, et on avait l'avantage d'être trois. Maintenant, il va falloir plus de moyens. Je regarde donc Courroux, avec le masque froid à peine réparé.

Image "On a notre base où nous pourrons manger et boire à notre faim avant de faire le voyage en direction de l'Oasis. Par contre, l'Oasis est à proximité de Mijak, le chemin va être long. En attendant, suivez-nous."
Cette fois, c'est moi qui me mets en cheffe de file, et on peut se permettre le calme, ce qui laisse l'occasion à Zumarr de parler avec l'oozaru.

Image "Soeurette... comment tu t'appelles, en fait ?"
Zumarr la laisse répondre, et on dirait qu'il y a une certaine tension entre les deux, choses que je peux pas arrêter car de toute façon ça ne concerne pas directement la liberté.

Image "Je suis pas aussi pervers que tu puisses penser, Déesse est beaucoup plus perverse que moi. Juste, j'ai appuyé entre les seins mais c'est pas pour te tripoter, je voulais te faire un massage cardiaque. Apparemment, ça aide à faire tenir une personne plus longtemps. Peut-être que j'ai mal fait, mais je voulais juste te réveiller et te remettre d'aplomb."
Après juste cinq minutes de marche, on arrive à la base qu'on a installé, et je déverrouille tous les accès à la nourriture, et il y en a en immense quantité. Déesse est généreuse, et je veux exprimer cette générosité avec cette quantité de nourriture opulente. Ils ont mal mangé depuis des mois, voire des années, donc je veux qu'ils se sentent bien avant qu'on ne prenne réellement la route.

Image "Mes frères et mes sœurs, notre voyage vers la liberté ne fait que commencer, et nous ne pourrons pas continuer le ventre vide. Jusque là, nous ne vous avons donné que les moyens pour vous battre pour que vous soyez libérés de vos chaînes, mais pas pour vous nourrir. Le moment est venu d'avoir tous vos apports qui vous manquent depuis tout le temps que vous avez passé dans vos prisons. Mangez jusqu'à plus faim et buvez jusqu'à plus soif, mais avec le moins de conflits possibles. Il y en a pour tout le monde. Notre Déesse nous offre liberté et opulence, et je veux l'exprimer en vous offrant ce repas."
Peu importe l'heure, l'important est que tout le monde puisse manger à sa faim. Nous apportons donc tous les quatre, donc moi, Simsy, Zumarr et Xeki toute la nourriture dont nous avons besoin. Nous avons des règles ici, mais elles sont plutôt souples qui ne fait qu'interdire de faire subir de malheureuses choses aux autres. Le viol et toute forme de violence gratuite sont interdits et Xeki et Zumarr n'hésiteront pas à punir sévèrement. Par contre, le sexe est tout à fait autorisé, nous sommes mal placés pour juger, ayant une Déesse ouvertement perverse.
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Poli, poli... mis à part pour le vouvoiement, c'était vite dit ! En constatant que le faux Kamiye ne fit même pas l'effort de se retourner pour discuter en face à face avec elle, Gine avait gonflé les joues d'agacement. Il lui donnait l'impression trompeuse d'être petite, insignifiante, misérable même. Et, par-dessus tout, il n'avait d'yeux que pour sa Maîtresse.
C'est passablement énervant.
Qu'était-ce là, au juste ? De la jalousie ?
La femme à queue de singe secoua la tête de dépit avant de se rendre compte que l'hybride s'était approché d'elle pour lui glisser quelques mots.

- Le Kamiye que j'ai créé ?

Que lui racontait-il, cet hurluberlu ? Elle n'avait rien créé du tout. Elle n'avait même pas trouvé le garçon ! Elle n'avait fait qu'attendre dans sa cellule qu'une occasion se présente pour la saisir, rien de plus.
D'un mauvais œil, Gine darda ce doigt malavisé que Courroux avait failli presser contre son front.
L'intéressé y alla de nouveau de ses vaseuses suppositions.
Xeki, qui avait entendu cette bêtise, donna son avis.
Gine leva une main à son attention et reprit la parole :

- Kamiye n'appartient à personne. Il n'est pas un animal de compagnie, et ce n'est certainement pas moi, au milieu de tous ces gens qui cherchent la liberté, qui aurait la prétention d'en faire un.

Un gémissement coupa court à ce qu'elle comptait ajouter. Kamiye, ou plutôt Courroux, retourna immédiatement au chevet de la femme vêtue de rouge.
Est-ce que la faiblesse est une tare ? Si tel est le cas, ce monde ne vaut pas mieux que le mien. Un monde où les forts règnent en maîtres, où ceux qui n'ont rien demandé subissent à leur place. C'est ignoble.
Elle se détourna.
Ces interrogations la poussèrent à se soucier du sens de la justice de Qaye. De sa rébellion. De ses nobles intentions. Une ancienne esclave qui avait beaucoup souffert par le passé et qui, aujourd'hui, se battait avec ses paires hybrides pour que tout le monde puisse jouir des bienfaits de la vie.
Silencieuse, Gine regarda la cheffe neko emboiter le pas à Courroux. Maintenant doté d'un pouvoir hors-norme, il était devenu une sorte de guide. Et pas seulement pour Qaye : ses alliés suivaient, eux aussi.
Ce changement radical... vais-je réussir à m'y faire ?
Depuis qu'elle avait réintégré son armure, son entourage se comportait d'une tout autre façon. Mais de là à dire que le monde était meilleur quand elle s'était trouvée dans son plus simple appareil...
Des deux mains, Gine se claqua simultanément les joues.
Reprends-toi, imbécile ! Tu réfléchiras à tout ça plus tard. Une opération est en cours. Ne sois pas égoïste !
Leur groupe n'eut pas à se battre. Kamiye, sa Maîtresse dans les bras, ouvrait la voie par sa seule présence. Indifférents, ils dépassèrent des cadavres et des moribonds en pleurs que plus rien ne pouvait sauver. Gine vit même un groupe d'hallebardiers hésiter avant de carrément s'incliner face au "meneur".
On croirait rêver ! Leur combativité a été douchée.
Niveau intimidation, c'était clairement autre chose qu'une combattante à poil aux mains qui crachent le feu, oui...
Très vite, ils se trouvèrent dehors, traversèrent la grande cour, poussèrent de grandes portes et s'immobilisèrent face au double pont-levis. De l'autre côté, le dernier obstacle : des soldats en armure.
Courroux avait remis sur ses pieds sa charge humaine. Celle-ci n'avait prononcé aucun mot. Elle avait l'air... bizarrement docile. Comme envoûtée. Son "inférieur" leur demanda d'attendre ici.

- Pardon ? Mais il sont nombreux, en face !

Cela n'avait pas empêché le couple d'aller à leur rencontre et... de pousser tous ces hommes à se jeter à la flotte !
Stupéfaite, Gine cligna plusieurs fois des yeux. Elle n'avait pas eu l'occasion d'intervenir.

- Ah... bon.

Déçue ? Peut-être un peu, oui. La Saïyajin se sentait surtout inutile, tout à coup. Très ironique de la part de quelqu'un qui, d'habitude, n'aspire point à échanger des coups inutilement.
Plus on avance, plus j'ai l'impression de me perdre en mon for intérieur.
C'est dans cet état de pseudo confusion que la femme à queue de singe évoluait avec les autres. Elle n'arrivait plus trop à se situer par rapport à tous ces esclaves qui s'étaient affranchis de leur statut. Elle... ne parvenait à pas se réjouir de tout ceci. Même quand elle apprit de la bouche de Courroux qu'il n'en savait pas plus qu'elle sur ce vaste monde, au-delà des limites du château.
En conséquence de cette déclaration, Qaye avait récupéré les rênes du groupe. Leur prochaine destination ? Une escale dans une base secrète remplie de vivres avant de rejoindre, plus tard, ce fameux Oasis, prétendu lieu de salut pour les rebelles.
Perdue dans ses pensées, Gine entendait à peine le dénommé Zumarr lorsque celui-ci entreprit de mettre les choses au clair avec elle. Il avait commencé par lui demander son nom.

- Gine, dit-elle sans grande conviction. Je m'appelle... Gine.

Le neko aux cheveux verts exprima sa défense par rapport à son dernier geste - malhabile - de sauvetage. Apparemment, cela l'avait marqué. Plus qu'elle, en tout cas. Il faut dire que tout le monde l'avait vue nue. Sa réaction a vif avait été un peu brusque et exagérée, à ce moment-là. Gine voulait bien l'admettre. Elle n'avait plus aucun grief contre le combattant à la hache. Ses prunelles noires fixaient soit le dos de Kamiye, soit le vide à ses pieds. Absolument rien d'autre.

- Tu es excusé, conclut-elle d'une voix blanche. Je me suis fourvoyée sur ton geste. Je ne t'en veux plus pour ça depuis longtemps.

Puis ils marchèrent, en silence, jusqu'au camp. C'est là que Qaye, en bonne meneuse, fit son discours avant de distribuer équitablement, avec ses officiers les plus fiables, de quoi nourrir ses "frères et sœurs". Gine accepta sa part - pas plus que le strict nécessaire - avant de se trouver un coin où poser les fesses. Elle ne comptait pas ripailler avec les autres. Seulement se sustenter en solitaire. Pour réfléchir à l'avenir. Au sien, en particulier.
Que lui restait-il ? Pourquoi devait-elle se battre ? Fallait-il seulement qu'elle continue à se battre, d'ailleurs ? Au nom de quoi ? Au nom de qui ? L'Oasis et sa Déesse perverse méritaient-ils qu'elle leur accorde sa curiosité ?
Gine n'était sûre de rien. Elle avait perdu ses repères depuis son passage à travers un portail. Et en quelques jours à peine, suite à une confrontation avec un groupe de malfrats qui s'était mal passée, son monde s'était limité à une petite cellule crasseuse...
Elle n'arrivait pas à savourer cette nouvelle liberté pour la simple bonne raison qu'elle ne savait plus trop quoi en faire. Il lui manquait quelque chose d'important : un but.
Tout n'est pas perdu ! En fait... rien ne l'est vraiment tant que l'espoir demeure !
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Pour toute demande de RP, me MP sur le compte Ryanne Hilaris ou se référer à ce topic.

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Kamiye Goupile »

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Kamiye Goupile
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Tout comme Gine, Kamiye s’était mis à l’écart avec sa part de nourriture. Une opération qu’il avait réalisée avec sa Maîtresse accrochée à son bras qui paraissait dans un état second. Ce que personne ne trouva à redire. Car tout le monde survécut sans maux de tête ou envie de suicide…

A l’écart, il mangea en silence. Il y avait également de la nourriture pour Sœur Folie mais elle ne mangeait pas. Dire qu’il dormait les yeux ouverts aurait été une belle façon de décrire la réalité. Car elle donnait davantage la sensation d’une personne malade, handicapée voire lobotomisée.

De son point de vue, il observait Gine complètement seule. Il ne s’en cachait même pas et la saiyanjin sentirait tôt ou tard ses yeux rouges sur elle. Même si elle relevait la tête, Kamiye ne dirait rien. Pas même un signe de la tête ou autre pour expliquer cette soudaine passion pour elle. Qui n’avait en soit rien de sexuelle ou même vaguement érotique. C’était de la curiosité ?... Vraiment ? En réalité, Kamiye ne savait pas pourquoi il la regardait. Un instinct en lui qui ne donnait aucune explication.

Après avoir terminé tout ce qu’il avait à manger, il se leva. Il observa une fois encore sa Maîtresse amorphe et son assiette pleine. Puis il s’éloigna pour se rapprocher de Qaye sans savoir pourquoi. Seulement, au bout de cinq mètres, il s’arrêta. Debout au milieu de rien, la « superbe » de Courroux vacillait. Ses yeux perdirent en intensité. A moins que c’était le rouge qui s’évaporait ? Sa main vint alors se plaquer contre son visage. Une façon de dissimuler une bataille invisible à une foule qui avait peu d’intérêt pour lui. Victuailles et érections semblaient être le nouveau programme de beaucoup.

« QAYE ! »

Il avait parlé bien plus fort que voulu.

« Qaye. Est-ce que ce serait possible d’avoir des vêtements ? Je voudrais me débarrasser de ce corset et de cette robe. »

Il n’avait toujours pas bougé. Sur cette frontière imaginaire à cinq mètres de Sœur Folie.

« Des vêtements masculins. Avec possibilité de se mouvoir facilement au-dedans. »

Kamiye tourna son visage vers Gine.

« Et j’aurai besoin d’aide pour me dévêtir. »

La phrase commença dans les yeux de Gine et finit dans ceux de Qaye. Ce visage qui semblait à la frontière entre le faible Kamiye et le puissant Courroux. Qui était-il ?

« Qaye. Est-ce que toi aussi tu vas avoir du sexe comme les autres ? »

Il ne savait pas quoi en penser. Il y avait un animal en lui qui trouvait ça parfaitement normal de prendre possession du corps d’une femme. Et il y avait une personne plus élégante, probablement pervertie, qui aimait ses vêtements actuels. Pas la robe qui était trop bouffante. Mais le corset ? Han… Mince, il avait laissé échapper un soupir de satisfaction. Alors, pour masquer ce symptôme, « Courroux » jeta son dévolu sur Gine.

« Et toi ! Tu comptes te morfondre encore longtemps ? Tu avais bien plus d’entrain quand tu as fait exploser la tête du geôlier. »

Le sourire avait quelque chose d’animal. D’affamé. Il se déformait vers un rictus de suffisance.

« Tu sais, quand je devais te laver dans les moindres recoins. Une tâche que je n’ai pas pu accomplir jusqu’au bout d’ailleurs. Je suis un mauvais esclave. Et Kamiye a sa fiert-…é… »

Il y avait une dissonance. Que Courroux soit une possession ou autre, il venait de parler de Kamiye comme d’une autre personne. Il s’en était rendu compte, d’où son silence.

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Qaye Nakhsole »

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Qaye Nakhsole
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Zumarr a eu du mal avec ce moment, et ça s'est senti. Il voit d'ailleurs que Gine est perturbée... et pour être honnête, personne ne peut la blâmer pour ça. Quand ça fait longtemps qu'on est esclave, on ne sait plus quoi faire de cette liberté. L'Oasis pourra leur apprendre à s'en servir.

Le repas se déroule plus ou moins tranquillement, bien que certains soient tentés de se disputer pour leur part, mais Xeki et Zumarr sont toujours là pour empêcher ce genre de conflits. On ne peut pas gérer tous les conflits, mais au moins que le calme avant la tempête puisse être réellement calme. Certains ont une érection, et personne n'en empêche tant que ce n'est pas du viol.

Pour ma part, c'est obligatoirement une double-ration, étant donné que je suis enceinte et qu'il serait difficile de le cacher quand bien même je le voudrais. Heureusement, ce n'est pas assez avancé pour me gêner dans mes mouvements. Sinon je ne serais même pas allée.

C'est d'un coup que j'entends Courroux s'exprimer... mais on dirait qu'il se cache les yeux. Elle me demande s'il peut avoir des vêtements... je dois avouer que je me suis tellement concentrée sur la nourriture que je n'ai pas pensé aux vêtements... mais en même temps j'ai peur que ce soit compliqué, surtout qu'il ne fait pas vraiment froid.

C'est à partir du moment où il demande si je vais avoir du sexe comme les autres que je me pose des questions. La réponse me semble compliquée, mais pourquoi il me le demande à moi ? Bon, là il va falloir faire quelque chose. Je ne sais pas pour Soeur Folie, mais pour Kamiye, je ne peux pas le laisser dans cette situation. Je regarde Zumarr et je fais signe de le tirer, étant donné qu'il est assez fort pour porter une grosse hache à une main. Il hoche la tête et il tire Kamiye hors de portée de Soeur Folie. Je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai l'impression que ça a un rapport avec Sœur Folie, qui semble plus calme, voire elle est devenue un légume.

Image "Tout va bien, Kamiye !"
Par contre, j'ai un mauvais pressentiment sur le court terme. Autant je me doute que le chemin va être long et difficile, autant je ne veux pas que ça se passe mal de manière rapide.

Image "Restez en alerte ! Je ne veux pas que ça vire au cauchemar au moment où on doit se reposer !"
Surtout qu'à tout moment, les gardes peuvent nous retrouver et essayer de nous arrêter, donc il faut à tout prix profiter de notre répit, car sinon le chemin vers l'Oasis sera plus sinueux que ce qu'on pensait.

Image "J'espère que Déesse va pouvoir nous aider avec ce problème. En attendant, je pense que le plus judicieux pour l'instant c'est que Kamiye ne soit proche de Sœur Folie qu'en cas de danger."
Je ne veux pas tuer Sœur Folie, surtout dans cet état. Je crois qu'il va falloir faire en sorte qu'entre Courroux et Kamiye, il y ait une entente et pas une dispute, et Simsy ne pourra pas nous aider pour ça.
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Gine
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Demande de RP
Un regard était pointé sur elle. Gine le sentit, au bout d'un moment. Tout comme elle en reconnut le propriétaire avant même de lever les yeux dessus. Son aura le trahissait, même si Courroux était au repos. C'était une signature énergétique suffisamment chaotique pour se différencier de celle des autres. Cela lui fit d'ailleurs réaliser une chose, à la Saïyajin. Qui était vraiment Kamiye, au juste ? Gine le savait esclave depuis un certain temps, mais quoi d'autre ? Le jeune homme était un mystère pour elle, et Courroux ne l'était pas moins...
Nous ne nous connaissons pas tant que ça...
Et si Courroux avait toujours existé en Kamiye ? Et s'il avait toujours été là, comme une seconde personnalité, mais qu'il n'avait jamais daigné se montrer au grand jour jusqu'à cette journée mouvementée ?
C'est trop compliqué !
Elle secoua plusieurs fois la tête avant de se remettre à manger. C'était primordial, même si la femme à queue de singe ne se sentait plus si utile que ça...
Non loin, les rebelles et leurs nouvelles recrues festoyaient à leur manière. Ils mangeaient en groupe, s'échangeaient des blagues ou, plus intensément encore, mélangeaient leurs corps comme des bêtes qui ne l'avaient pas fait depuis trop longtemps. Gine ne les jugea pas bien qu'elle faisait tout pour éviter de les épier. Elle n'était pas vierge, certes, mais la Saïyajin n'avait pas le coeur à cela.
Au bout d'un moment, au-delà des rires et des gémissements, la voix de Kamiye se fit entendre. Situé à bonne distance de la femme apathique, il appelait Qaye par son nom.
Et non pas "femme".
Ces deux-là, Gine ne répugnait pas à les observer.
Courroux - ou Kamiye ? - souhaitait se débarrasser de sa robe au bénéfice de frusques plus masculines. Avant d'enchaîner avec une autre question qui ne ressemblait pas du tout à son nouveau caractère, il disait avoir besoin d'aide pour qu'on lui retire son vêtement. Gine avait capté son regard : elle en était la cible, après tout.
Si tel est son souhait...
Elle était partie pour se lever - peut-être un peu trop longuement à son goût ? - quand Courroux - parce que là, ça lui ressemblait bien ! - la pressa non sans lui rappeler sa mise à mort du géôlier. Gine, prise de court, fit la grimace.

- A bien y réfléchir, c'était peut-être une erreur d'avoir faire ça...

La Saïyajin regardait ses pieds. Elle ne vit pas le sourire carnassier de Courroux se déformer en un rictus hautain.
En revanche, au milieu de ce nouveau rappel de gênants souvenirs, Gine perçut un "dérèglement" chez son interlocuteur, qui a avait mentionné Kamiye comme une autre personne que lui. La femme à queue de singe releva aussitôt la tête.
Et c'est à cet instant que Zumarr, le neko qui lui avait expliqué tout à l'heure la nature salvatrice de son geste, attrapa Courroux par le bras en vue de le tirer... vers où, au juste ? Vers Qaye ? Cette dernière s'était exclamé à l'attention de tous. Elle craignait un débordement. De la part de Kamiye, ou plutôt de son puissant hôte.
Les poings serrés, Gine s'était immobilisée.

- Non, tout ne va pas bien, lâcha-t-elle, ses yeux sombres rivés sur le sous-fifre de Qaye.

La Saïyajin généra un léger souffle tout autour d'elle. Des volutes de poussière s'écartèrent de son intimidante silhouette. Elle n'était clairement pas de bonne humeur. L'opportunisme de Zumarr la dérangeait.

- N'insiste pas, lui ordonna-t-elle. Cette discussion était instructive. Je commençais tout juste à y voir plus clair avant que vous nous interrompiez.

Au passage, elle lança un regard de reproche à Qaye - d'où le "vous".

- Je vais me montrer honnête avec vous, pendant que nous y sommes. Je ne sais pas trop quoi penser de ce... "Courroux" et, après réflexion, je ne peux pas non plus prétendre connaître Kamiye. (Son regard dur jongla entre Zumarr et sa cheffe.) Renoncez à la force. J'aiderai personnellement Courroux à se dévêtir. De cette manière, nous pourrons parler tranquillement. Sans avoir à provoquer des dommages collatéraux, vous comprenez ?

D'un geste du menton, elle leur indiqua les autres, qui s'étaient figés dans leurs ébats.
Cet interlude eut au moins le mérite de réveiller l'instinct combatif de Gine.
Tout n'est pas perdu ! En fait... rien ne l'est vraiment tant que l'espoir demeure !
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Kamiye Goupile »

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Kamiye Goupile
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« Oui, très bien. Laissez-moi donc avec elle. Je lui fais confiance. »

Cette voix manquait d’assurance. Il y avait une intonation… faible. Kamiye ? Cette petite bête à forme humaine qui avait alors commencé à créer un lien avec Gine. Etait-ce lui qui parlait ? Toujours était-il que l’intervention de Gine avait créer la surprise. En complément d’un geste brusque et doué d’une force physique, Kamiye se libéra de son entrave et revint dans le cercle des cinq mètres autour de Sœur Folie.

« Eloignez-moi encore une fois de ma Maîtresse et je ferai couler le sang ! »

Là, on pouvait définitivement dire que c’était Courroux qui était aux commandes. Son aura était plus intense. En réaction à celle de Gine ? Il y avait quelque chose de commun entre ces deux êtres. Peut-être qu’il ne fallait pas aller voir plus loin qu’une race hybride. Leur côté animal ressortant plus facilement que leur humanité ? Encore une fois : peut-être.

Kamiye se rapprocha au plus près de sa Maîtresse qui était toujours assise par terre. Sa main, délicatement, lui frotta plusieurs fois les cheveux. Il tournait le dos à toutes mais il sembla bien qu’il lui murmura quelques paroles. Le résultat était que la femme en tenue de reine restait toujours aussi assisse et immobile.

Puis il revint à la frontière des cinq mètres, attendant à cette position Gine. Quand elle fut là, il se tourna pour lui exposer son dos. Pour lui permettre de lui défaire le corset. Ensuite, il pourrait se débrouiller avec la robe quitte à l’endommager et… tout bien réfléchi, il n’avait jamais eu besoin de l’aide de quiconque. Sa force brute aurait pu venir à bout de tout ce qu’il portait. Dans la même logique, il ne comptait pas dire à Gine de l’aider avec la robe. Il était curieux de savoir ce qu’elle ferait. Tout comme il ne se gênerait pas pour rester debout et complètement nu en attendant que des vêtements lui soient apportés.

« Continuez à baiser et à vous goinfrer ! »

Cela avait été dit avant qu’il présente son dos à Gine pour le corset.

« Ta Déesse ne fera rien. Va donc te trouver un endroit où te reposer avant que ton bébé périsse de ton héroïsme mal placé. Tu as eu de la chance de ne pas te prendre un mauvais coup, femme. »

Etait-ce de la rage froide qui avait rythmé ses paroles à l’encontre de Qaye ? Et ce regard pour Sœur Folie. Cette dernière avait-elle vécu un épisode dramatique concernant un bébé à naître ? C’était si facile de croire que oui. Ça pourrait expliquer sa folie. Son état catatonique.

« Ne sombre pas dans la folie. »

Pour Gine. Qui était maintenant à la limite de la zone d’influence du pouvoir de Sœur Folie. Avec une telle personnalité, cela devrait la mettre à cran. Ou du moins alimenter cette colère en elle qui avait faire échapper la poussière au sol.

« Nous pouvons maintenant parler. Je ne sais pas si ce sera tranquille. Ton attitude me donne l’impression que tu veux échanger des coups. Mais notre histoire commune me souffle que tu pourrais vouloir te venger alors que les rôles ont été échangé. Toi habillée et moi que tu es en train de mettre à nu. »

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

Message par Qaye Nakhsole »

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Qaye Nakhsole
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Cette décision était mauvaise. Je suis en train de le voir. Tout ce que je voulais est que Kamiye ait du répit par rapport à Courroux… j'ai eu tort. J'ai l'impression qu'ils sont en conflit permanent, et que le seul moyen de désamorcer temporairement le conflit est de l'éloigner de Sœur Folie. Gine comme Courroux n'étaient pas d'accord. Zumarr allait continuer à agir, mais je le regarde.

Image "Non, Zumarr !"
Il s'arrête et se résigne. Je soupire tout en gardant mon visage froid… mais si on regarde dans mes yeux on peut voir que je me sens mal d'avoir pris une mauvaise décision. Je suis encore jeune, je le sais. Des erreurs, je continuerai d'en faire, et j'en suis au stade où j'en ferai encore souvent. Personne dans l'OTL ne l'a nié. Alors il faut que Courroux reste Courroux, car sinon il y a un risque que tout se passe mal.

Image "Excusez-moi."
Je pense à chacun d'entre nous, Kamiye inclus. Je voulais le bien de Kamiye, et j'essayais de faire en sorte qu'il puisse s'exprimer correctement, même de manière temporaire. Il doit se sentir prisonnier de son propre corps. Je regarde d'ailleurs Sœur Folie. Elle n'a rien à voir avec celle que j'ai affronté. C'est à croire qu'avant de causer la folie, elle était juste traumatisée, et au vu de l'emploi de Courroux, il y a de quoi penser que ça ait un rapport avec la grossesse. La Reine Rouge doit avoir profité de ce traumatisme. Ce n'est sûrement pas sa faute si elle était comme ça.

Au sein de l'Oasis, je le sais, je l'ai vu, il y a beaucoup de personnes traumatisés. Et pour l'avouer, j'en fais partie. Ca m'arrive de repenser à ce que mon ancien Maître m'a fait subir, et au vu des circonstances, je sens que ça va s'accentuer. Ici c'est relativement festif, mais je ne suis pas dans cette fête.

Image "Dame Qaye ? Est-ce que ça va ?"
Xeki s'approche de moi et a vu dans les yeux que je suis pensive en ayant de la peine. Je secoue doucement et négativement la tête.

Image "Je ne sais pas quoi faire pour Kamiye. J'ai l'impression qu'il est dans une situation pire que l'esclavage, en étant emprisonné dans son propre corps, sans rien pouvoir faire, avec Courroux qui s'impose."
Nos discrétion se fait à voix basse. Je ne veux pas casser à nouveau l'ambiance festive. Xeki m'incite à me relever, ce que je fais.

Image "Allons dehors."
Elle nous emmène dehors, mais sans s'éloigner de notre base, et je m'assois sur un tronc avec elle.

Image "Ce n'est pas une situation qu'il faut penser à l'instant. Je comprends que vous préfériez qu'on soit perdu avec la notion de liberté plutôt qu'on se sente encore enfermé. Mais gardez à l'esprit que la liberté n'est pas encore complètement acquise, et que les représailles pourraient nous dépasser. Le problème entre Courroux et Kamiye doit être réglée une fois que nous serons bel et bien arrivés à l'Oasis."
Image "Mais si Kamiye perd espoir ?"
Image "Je ne suis pas sûre qu'il l'ait déjà eu. De toute façon, tout au long de notre voyage, laissons Courroux garder possession de Kamiye. On lui parlera quand on sera arrivés à l'Oasis. Il nous a beaucoup aidés, et il va beaucoup nous aider tant qu'il y aura toujours Soeur Folie à sa proximité."
Xeki pose sa main sur mon épaule et me regarde avec un doux sourire.

Image "Ne vous inquiétez pas. Vous êtes dépassée par les évènements, mais on n'oublie pas que vous n'avez pas encore beaucoup d'expérience en tant que Présidente. Tant que vous n'abandonnez pas, vous pourrez avoir assez de sagesse pour que tout Terra vous respecte."
Je suis toujours aussi pensive. Je ne pense jamais à abandonner. J'ai une mission que je ne dois pas abandonner. Elle ne sera pas accomplie de mon vivant, mais ça ne veut pas dire que je dois donner mon flambeau le plus rapidement possible.

Image "On s'occupe de tout. Reposez-vous, votre fille doit être fatiguée comme vous."
Elle m'accompagne vers mon lit et je commence à m'endormir… mais j'ai du mal. Les souvenirs de mon ancien Maître sont revenus, sous forme de cauchemar. C'est mon combat contre Sœur Folie et la Reine Rouge qui l'a causé, je le sais… mais ça reste horrible. Je suis sûre que Xeki est retournée dans la base pour pouvoir regarder si tout se passe bien. Simsy, de son côté, je suis sûre qu'elle est en train de profiter comme d'autres de nos frères et soeurs.
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Gine
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Zumarr ne pouvait rien faire pour les aider. Gine lui avait peut-être même sauvé la vie en se plaçant dans le "camp" de Courroux. Une idée qui ne lui faisait pas du tout plaisir car, dans son esprit, la douce ombre de Kamiye demeurait bien ancrée. La Saïyajin, en secret, fut soulagée de ne pas voir Courroux jouer des poings. Il s'était simplement départi du neko non sans émettre une menace bien sentie.
Que ne ferait-il pas au nom de sa Maîtresse ?
Gine grimaça. Maître, esclave... ces mots lui tapaient sur le système !
Pourquoi faut-il toujours qu'il y aie un dominant ? Pourquoi le monde est-il si... déséquilibré ?
Elle secoua la tête. Courroux en avait profité pour trouver sa supérieure illégitime qui ne réagissait même pas à ses petites attentions... 
Leur lien me sidère. Comment puis-je le comprendre ? Comment pourrais-je... l'accepter ?
Cette vision lui pinçait le cœur.
Tu es bien trop sensible, lui avait dit Sélipa au cours d'une engueulade justifiée. Tu ferais mieux de t'endurcir, ma grande, ou bien tu ne feras pas de vieux os !
Depuis qu'elle avait été arrachée à son petit village de bons grouillots, Gine comprenait pleinement le sens de ces paroles...
Elle se posa une main sur le cœur. Courroux, quant à lui, s'éloigna autant que possible de sa mutique compagne. Gine s'aperçut alors qu'il lui présentait son dos. A défaut de sa voix, ce fut surtout son regard en coin qui lui mit la puce à l'oreille. La femme à queue de singe se rapprocha de lui et fit son office. Et elle se rendit bien compte que ce n'était pas si évident, de retirer cette saloperie de corset !

- Ce truc est vraiment tenace !

Comment faisait-il pour respirer là-dedans ? Gine se posait sincèrement la question !
Au bout d'un certain temps, le corset céda face à ses doigts gourds. La femme à queue de singe en ressentit un certain soulagement - peut-être plus important que celui de ne pas avoir vu Courroux entrer dans une colère noire.
Pfiouh ! Louée soit mon armure élastique.
L'expression de Gine s'assombrit lorsqu'elle se souvint des fâcheux évènements que cette recherche avait entrainés. Courroux qui se trouvait au centre de cette mésaventure, congédia méchamment Qaye.

- Elle nous a aidés, lui rappela la Saïyajin sur un ton acerbe. Sans son intervention, vous n'auriez jamais pu parasiter ce corps. Alors un peu de respect ne serait pas de trop, merci !

Bon dieu qu'il l'énervait, avec son ton supérieur ! Gine avait envie de lui foutre une taloche entre les deux oreilles. Désir qu'elle réprima difficilement. Comme si quelque chose la poussait dans ses derniers retranchements. Le commentaire de Courroux la perturba d'autant plus. La folie... Sœur Folie...
Son influence ?
Elle avait déjà commencé à en sentir les effluves.
D'où son esprit à vif.
Gine détestait ce sentiment belliciste.
Etait-ce son Moi profond qui lui intoxiquait les neurones ? Et Courroux, dans tout ça ? Etait-il né à partir de cette influence néfaste ?
Ce qui justifierait de son sale caractère !
La femme à queue de singe recula d'un bon pas.
La discussion put reprendre, entre les deux bêtes de foire...
L'autre la tutoyait, contrairement à tout à l'heure. Gine, d'emblée, refusa d'entrer dans ce jeu-là :

- Je ne porterai pas la main sur vous.

Histoire de bien planter les bases d'une conversation plus saine ?

- A quoi cela pourrait-il bien nous servir, hum ? A mieux vous comprendre ? A ce que vous me compreniez mieux ? Non, je ne pense pas que cela fonctionne ainsi. Mes semblables, peut-être ? Mais moi, non. Je n'ai pas la moindre envie de vous étudier avec mes poings. L'idée même me paraît tellement grotesque...

Elle souffla par les narines. Il valait mieux changer de sujet.

- De quoi êtes-vous né, Courroux ? J'ai l'intime conviction que j'aurais senti votre présence, dans les geôles, si vous aviez existé à ce moment-là. Vous me donnez l'impression de ne pas toujours avoir été ce que vous prétendez être. C'est en partie ce qui me perturbe, chez vous, en dehors, bien sûr, de votre fichu caractère.

Croisant les bras sur sa poitrine, la Saïyajin fit la moue.
Cette entrevue n'état visiblement pas à son goût.
Tout n'est pas perdu ! En fait... rien ne l'est vraiment tant que l'espoir demeure !
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Kamiye Goupile
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Tout se jouait maintenant entre Kamiye-Courroux et Gine. Qaye s’en était allée. Pour prendre du repos et avoir une conversation sérieuse avec la dénommée Xeki. Certes, leur cheffe commettait peut-être bien des erreurs. Mais le groupe était soudé et se soutenait les uns les autres. Un exemple à suivre pour tous. Que ce soit des artisans ou des personnes comme la Reine Rouge et son époux. Mais cette histoire n’allait pas révolutionner les synergies entre les interactions des puissants et des ouvriers.

Dormir en paix serait déjà une belle pour les anciens et nouveaux esclaves. A commencer par Qaye. Au contraire de Simsy qui, elle, ne semblait pas du tout avoir envie de se coucher. Quoiqu’elle était bien couchée sur quelqu’un…
*
**
Une fois le corset tombé à terre, Kamiye prit une grande inspiration en bombant son petit poitrail. Il n’avait décidément pas la carrure d’un guerrier avec sa peau blanche et son absence de muscles. Si blanche que les marques rouges de contrition du corset lui dessinaient le corps d’un étrange tatouage éphémère.

« Mon fichu caractère ? »

Il sourit. Cette femme qui ne savait pas sur quel pied danser. Qui s’énervait si aisément sans trouver de justification à le frapper. Elle était comme tout le monde. Victime de contradictions internes. Sujette à tomber dans la violence. Elle l’avait déjà prouvé dans les geoles. Mais soit, Kamiye était ouvert à la conversation. Il s’agenouilla avec sa robe avant de lui répondre. Peut-être pour lui donner l’impression de désamorcer le conflit ? En se positionnant inférieur à elle, allait-elle se gonfler d’un esprit de supériorité ?

« J’existais déjà dans les geoles. Mais je ne devais pas être perceptible. De quoi suis-je né ? Etrange question, non ? N’aurais-tu pas du me demander de QUI j’étais né ? Cette question, ce quoi, ça fait de moi une sorte de chose. C’est comme quand j’ai dit le Kamiye que vous aviez fabriquer. Tu as vu un esclave faible. Tu t’es entiché de cette faiblesse dans un corps qui ressemble plus à celui faible d’une femme que celui d’un homme. Et maintenant que je suis fort ? Soudainement, ce Kamiye est prisonnier de moi, ce Courroux qui est évoqué à tort et à travers. »

Kamiye se releva et s’approcha de Sœur Sourire. Il l’aida à se relever et la fit pivoter pour qu’elle soit en face de Gine. Son regard était vitreux. Elle était présente tout en étant absente.

« Tu ne veux plus de Courroux ? Tue-la. Et tu retrouveras ton Kamiye. »

Etait-ce parce qu’il était prêt d’elle ? Etait-ce d’être nourri à la source de la folie qui lui faisait commettre ce danger : celui de faire avancer son « zombie », de la faire se rapprocher de Gine d’abord, mais aussi inévitablement de tous les esclaves libérés derrière.

« Tue-la et je n’aurais plus de raison ici. Je me sens peut-être esprit de l’époux de celle qu’elle était. Mais je ne peux pas l’affirmer. Ton Kamiye a depuis sa naissance toujours eu cette part animale en lui. Mais la servitude l’a castré. Mon interaction avec lui, qui n’a pu avoir lieu que par la magie des improbables événements et des dramatiques pouvoirs basés sur ses traumatismes… elle demeurera. Tu as libéré, toi et tes copines, son corps. J’ai agi sur son mental et ses capacités endormies. Alors… »

Courroux continuait de se rapprocher de Gine et de toute la populace. Il ne pouvait pas avoir une simple conversation et… cette robe commençait à l’emmerder ! Il l’arracha et se retrouva nu. Voilà, il ne pouvait pas avoir une simple conversation. Il ne voulait pas de petites conversations, de détournements, d’aborder en lissant les angles. Non. Mettre la pression et en venir rapidement au fait. A cause de la folie inhérente ? Peut-être. Mais instinctivement, Courroux savait que leur temps a tous était compté. Etrangement, son coup de pression allait dans le bien-commun du groupe.

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Gine
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Demande de RP
Toujours aussi étrange. L'attitude de Courroux lui apparaissait si... saugrenue ? Pourquoi souriait-il ? Et pourquoi donc s'était-il mis à genou au beau milieu de cette discussion ? Gine cherchait à le comprendre, mais elle n'y arrivait pas. Elle faisait un blocage. Elle ne parvenait pas à faire confiance à cette personnalité intrusive. Celle-ci s'exprimait avec une assurance radicalement différente de celle de Kamiye. Quel toupet, oui ! Courroux lui donnait des leçons, malgré sa posture ramassée. Comme s'il... comme s'il essayait de l'attendrir ? De lui faire baisser sa garde ?
Gine ne répondit rien.
Courroux s'en alla retrouver sa Maîtresse inactive. Il la tourna face à la Saïyajin. Sœur Folie la regardait sans la voir.
On croirait voir une marionnette.
Ce que lui demandait de faire Courroux lui fit froncer les sourcils.

- Non. Pas comme ça.

Tuer cette femme bizarre dans l'espoir de faire revenir Kamiye ? Une idée ignoble et absurde !
Courroux s'approcha avec sa préférée. Gine sentit sa colère affluer. Elle serra les poings, une veine gonflée affleurant à la surface de sa peau blanche. Elle dut fermer les yeux pour ne pas se faire engloutir par ce sentiment déterré. Et Courroux continuait de s'exprimer. Il se présentait comme le probable esprit de l'époux de cette femme, né à partir d'un instinct animal refoulé. Courroux s'était ancré en Kamiye par les force des choses et...
Il avait continué de s'approcher.
Gine entendait l'Oozaru rugir au fond d'elle-même ! Elle le voyait sur le fond noir de ses paupières closes - cette silhouette simiesque gargantuesque qui n'aspirait qu'à la destruction. L'héritage Saïyajin. Ce qu'elle était vraiment. Cette fourrure que Gine refusait d'endosser !

- Non... je ne veux pas de ça !

Mais l'autre approchait toujours.
Un pas, deux pas...
Gine porta une main à son crâne lancinant. Elle secoua violemment la tête. Toutes les images de ce qu'elle avait fait, au côté des siens, sur d'autres planètes, lui revenait en mémoire. Des scènes affreuses ! Des morts partout, des ruines fumantes, une terre brûlée...
La Saïyajin rouvrit les yeux. Ils étaient blancs - sans l'ombre d'une pupille. La femme à queue de singe serrait les mâchoires à s'en faire mal aux dents. Elle tremblait sur place. Violemment.

- GGghhrr... !

Ses doigts se crispaient, comme pris de spasmes. Elle leva la main. Une main comparable à une serre.
Sous l'effet d'un pouvoir inconnu, ses cheveux sombres avaient commencé à remuer sur sa tête.

- Kkh...

Gine s'immobilisa soudainement.

- J'ai dit NON !!!

Des deux mains, elle repoussa Courroux et son pantin de chair ! L'hybride put constater en la regardant droit dans les yeux qu'elle avait retrouvé ses pupilles. Un retour à la normale au prix d'un épuisement conséquent ; Gine pantelait alors qu'en apparence, elle n'avait pas produit de grand effort.

- Je ne la tuerai pas ! scanda la jeune femme. Je n'ai aucune envie de tuer personne, tu comprends ?! (Elle hocha négativement la tête.) Tout ce que je voulais, c'était te protéger de ce monde horrible, Kamiye ! T'arracher à ta prison, oui ! Donner une bonne leçon à ceux qui te font du mal...

Sa voix s'était brisée en chemin. Les jambes flageolantes, Gine laissa tomber un genou à terre, suivi de l'autre, avant de fondre en larmes.

- Parce que tu me ressembles plus que tu ne le penses... et que le simple fait de te regarder souffrir en silence me faisait de la peine... beaucoup trop de peine... c'était insupportable !... Et ça l'est toujours...

Elle libérait ses sanglots. De gros sanglots ! Un flot de tristesse qui avait l'air intarissable. Les larmes ruisselaient le long de ses joues et s'écrasaient entre ses genoux fatigués. La "puissante" guerrière faisait vraiment peine à voir.
Tout n'est pas perdu ! En fait... rien ne l'est vraiment tant que l'espoir demeure !
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Kamiye Goupile
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Gine cédait à la colère en elle via la folie de Sœur Folie. Dire qu’il n’en avait pas fait exprès serait un très gros mensonge. Courroux savait très bien l’influence de son ex épouse. Ou de la future de Kamiye ?... Toujours était-il qu’il s’amusait beaucoup de voir la guerrière lutter contre son pire ennemi : elle-même. Le changement dans ses yeux. L’agitation dans ses cheveux. Les tremblements contenus et les borborygmes. Puis elle implosa et rejeta tout en le poussant lui contre Sœur Folie. Les deux finirent par terre et… Courroux se mit à rire !

« AH AH AH ! »

Le rire baissa en intensité quand les larmes de Gine commencèrent à couler. S’il y avait une part cruelle voire sadique en lui, il était pourtant pourvu d’empathie. Jouer était amusant toujours dans une certaine limite.

« Moi je te ressemble ? Ne me fais pas rire… »

Sa main caressa le bras de Sœur Folie en lui murmurant des mots à voix douce. Puis il l’aida à s’asseoir dans une position confortable. La transformation de son expression était presque violence entre le moment où il cessa de regarder Sœur Folie pour regarder Gine. De la douceur pleins d’attentions à la colère.

« Tu as du passer toute ta vie en liberté. A combattre et devenir chaque jour plus forte pour ne pas te faire encadenasser les poignets. Tu as probablement vécu une enfance heureuse dans une famille. Probablement vécu une idylle amoureuse. L’ivresse des émotions et la satiété de tes pulsions sexuelles. Tomber dans cette geôle là-bas a du être une erreur de parcours. Peut-être une trahison. Mais ce n’était qu’un événement de courte durée qui, à la façon dont tu as fait implosé cette tête, n’aurait pas duré. »

Courroux se releva et s’approcha de Gine. Son corps était toujours celui de Kamiye. Petit. Mince. Chétif. Des traits efféminés avec une bouille innocente. Mais il paraissait si grand et si capable d’actes de grandes violences. Le charisme de Courroux le rendait impitoyable et effrayant. Et sa voix monta d’un ton pour s’approcher d’un discours gueulé. Mais ce n’était pas encore à ce point.

« Moi j’ai été arraché à ma famille alors que j’étais encore un gamin. J’ai cauchemardé un nombre incalculable de fois. Me demandant si je revoyais la réalité ou si mon cerveau malade m’inventait une vie quitte à ce que ce soit le meurtre de mon père et le viol de ma mère. Encore aujourd’hui, je ne sais pas. Ce doute est pire que tout. J’ai vécu toute ma vie enfermée. Vendu je ne sais plus combien de fois à des Maîtres et des Maîtresses. Les plus gentils étaient ceux qui m’ignoraient. Certains me battaient sans raison. Une me fit découvrir la beauté du linge féminin en me travestissant. Le pire ? J’en ai gardé cette faiblesse. Je rêve et je bande dur à l’idée de lingerie. Portée par des femmes, oui, pourquoi pas. Mais surtout quand je m’imagine dedans ! Je suis brisé à l’intérieur. Jamais plus je ne pourrais aspirer à une vie normale. Cette « Sœur Folie » ? Elle a un PUTAIN de nom ! Elle s’appelle Alice. Elle est aussi brisée que moi. Et c’est pour ça que je l’aime. Je ne sais même pas ce qu’est l’amour. Et je serai incapable de le reconnaître s’il m’arrivait. Mais Alice est aussi brisée que moi. Près d’elle, je peux devenir fort. Et je sais très bien que c’est malsain de la nommer Maîtresse. Mais c’est le seul repère de ma vie. La seule façon qui me permet d’établir des liens avec des gens. »

Ses doigts passèrent sous le collier à son cou.

« TU VOIS ?! Je n’ai même pas retiré le collier. Le retirer me fout la frousse ? C’est débile, HEIN ! Et toi quoi ? Tu as vu Kamiye faible et tu t’es dit, tiens, ça va me permettre de caresser mon égo. Peut-être même mon instinct maternel. Je vais le prendre sous mon aile et crier haut et fort qu’il est sous ma protection. Et quand je te refuse cette vision des choses, qu’est-ce que tu fais ? Tu t’isoles ! Tu chouines ! Tu n’as AUCUNE foutue IDEE de quoi faire de ta vie !!! »

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Qaye Nakhsole
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La discussion aurait pu être un peu ignorée. Après tout, Qaye est en train d'essayer de dormir, alors que Xeki et Zumarr regarde si tout va bien et Simsy ne se lasse toujours pas de se faire prendre. Mais si ça se passait plutôt bien jusque là, une seconde interruption se fait quand Kamiye hurle, ce qui a coupé l'ambiance, encore. Tout ceux qui sont encore réveillés regardent la discussion. C'est d'ailleurs la première fois qu'ils entendent le nom de Sœur Folie.

Zumarr allait agir, mais Xeki le regarde et fait un geste pour dire "laisse-moi faire". Xeki sait que Zumarr est trop impulsif pour régler l'affaire, alors Xeki va plutôt agir et s'approcher. Certes, elle sait qu'elle peut s'approcher de la folie, mais elle se pense solide d'esprit.


Image "Excuse-nous si Sœur Folie est le seul nom qu'on a entendu pour la désigner."
Xeki est un peu froide, mais contrairement à Qaye, ce n'est pas un masque. Mais en réalité, elle ne fait que gérer ses émotions, et elle est capable de passer de froide à empathique en peu de temps.

Image "Non, avoir peur de retirer le collier n'est pas stupide, contrairement à ce que tu penses. C'est normal pour un esclave de longue date d'en avoir peur. En tant qu'esclave, on a peur que les représailles arrivent quand on retire le collier, et les représailles peuvent être aussi violentes voire plus que toi-même."
Elle s'approche plus de Kamiye, et pose sa main sur son épaule, sans volonté d'agressivité. Elle n'a pas peur, elle veut juste que tout s'arrange, et que tout soit calme.

Image "Tu dis que Gine n'a aucune idée de quoi faire de sa vie… mais en même temps, est-ce que toi-même tu as une idée pour ta propre vie, ainsi que celle d'Alice ? Je ne dis pas ça que pour toi, peu d'entre nous ne savent quoi faire après être libérés. Ils ont vécu dans la soumission pendant des années, la liberté est une notion qui leur est inconnu ou oublié. Gine a peut-être eu la chance de l'avoir, contrairement à toi, mais je ne suis pas sûre que ce soit une raison de lui emprunter des intentions qu'elle n'a peut-être pas… peut-être."
Elle regarde Gine avec cette même empathie. Elle ne la connait pas beaucoup, elle le sait, mais elle sait aussi que tant qu'ils vivent, ils peuvent se connaître et se souder. Elle retourne vers Kamiye.

Image "Ne t'y trompe pas sur un point : la plupart des membres de l'OTL étaient des esclaves avant d'être à l'Oasis, Dame Qaye la première. J'en fais personnellement partie, et si Dame Qaye a eu la malchance d'avoir été maltraitée par un Maître ignoble qui la violait au moindre écart… et je crois qu'à cause de la Reine Rouge elle est en train de revivre ce cauchemar..."
Elle ne peut pas s'empêcher de frissonner à l'idée que Qaye n'arrive plus à dormir correctement à cause de ça, et elle sait maintenant que ce n'est pas à cause d'Alice elle-même, mais plutôt de la Reine Rogue qui a fait d'Alice un pantin qui a rendu folle Qaye pendant un moment.

Image "J'ai moi-même eu la chance d'avoir eu quelques maîtresses sympathiques, qui prenaient soin de moi, m'apprenaient à me battre, me laissaient libre de mes mouvements quand elles n'avaient pas besoin de moi… bref des maîtresses avec qui j'étais vraiment à l'aise, je savais que ce n'est pas la majorité. Ces Maîtresses qui me traitaient comme une poupée mais qui prenaient soin de ma personne venaient d'Ancarla, où il y a une école pour filles pour bien traiter les esclaves pour les maîtresses, et pour être de bonnes esclaves pour ces dernières. Le problème, c'est que celles-ci sont rares. Ce sont des maîtresses et des esclaves réputés parmi les esclavagistes, mais elles sont de luxe. Je ne fais pas partie de ces esclaves de luxe, donc les maîtresses qui se lassaient de moi m'ont revendue, et si elles s'étaient assurées que ce soit pour des maîtres bienveillants, ceux-ci ont fini par me revendre pour des maîtres moins bienveillants qui se défoulaient sur moi."
Xeki veut montrer que certes, il y a des esclaves qui étaient maltraités, mais qu'il y a aussi des esclaves qui étaient libres de leurs mouvements, malgré leur condition, mais que ça ne lui empêche pas d'être rebelles.

Image "Une fois que j'étais libérée, j'étais la plus perdue du groupe. J'ai gardé mon collier pendant deux ans, non seulement car j'y étais habituée, mais parce qu'en moi j'avais peur que si je l'enlève, mon maître le verrait et ait une raison de plus pour me chercher et me faire des représailles douloureuses. En plus de ça, il y a les bons souvenirs que j'ai passé avec mes maîtresses d'Ancarla que j'ai peur d'effacer en enlevant mon collier. En attendant, avant la fondation de l'OTL, je ne savais pas quoi faire de ma vie, comme Gine, comme toi et comme beaucoup d'autres."
Elle veut trouver des points communs avec ses frères et soeurs, notamment avec Gine et Kamiye, dans le but de faire une liaison plus pacifique.

Image "Et pour ce qui est d'entre vous deux, vouloir protéger quelqu'un qui semble lui ressembler et qui semble faible n'est pas flatter son égo ou son instinct maternel. De toute manière, l'instinct maternel ne se flatte pas, elle se suit. En fait, tu peux regarder Dame Qaye quand on parle de l'instinct maternel. On peut résumer cet instinct par mon enfant avant ma propre vie, et c'est ce qui lui est arrivé. Bien sûr, elle pense encore plus à Déesse, car elle est à la fois sa femme et sa raison de vivre et de se battre, mais si elle refuse de se laisser mourir, c'est avant tout pour leur fille. Elle ne flatte pas son instinct maternel, elle le suit. Gine n'aurait suivi son instinct maternel que si elle te considérait comme son fils, et peut-être que c'est comme ça qu'elle t'a vu."
Peu importe si c'est Courroux ou Kamiye, elle ne veut pas que ça devienne une dispute. Elle veut faire comprendre à Courroux des notions qu'il a peut-être oublié.

Image "Je ne dis pas que ce que pensait Gine est saine ou quoi que ce soit, mais je me dis que Gine a agi parce qu'elle a trouvé son ancre, en ta personne. Je pense qu'elle veut te protéger car c'est la raison de se battre qu'elle a trouvé, mais cette raison a été perturbée par le fait que tu peux te protéger toi-même. Une fois que cette raison a été brisée, qu'est-ce qui lui reste ? Probablement uniquement son corps et sa force."
Elle regarde alors Alice, qui est toujours à moitié présente. Elle regarde ensuite Kamiye, triste pour lui.

Image "C'est pas ce que tu ressens pour Alice ? Tu ne veux pas la protéger car tu as trouvé une raison de te battre ? Ce n'est pas le même ancre que celui que Gine a pensé trouver ? Peut-être que vos histoires sont aussi différentes qu'entre toi et Gine, et que tu ne connais que son esprit brisé qui a eu le même charme que quand Gine t'a vu, tous les deux brisés par vos conditions de vie. Et si Alice a pu se remettre sur pieds et est elle-même capable de se battre et de détruire toute personne sur son passage, est-ce que tu n'aurais pas ressenti ce même bouleversement ? Et si tu t'étais faite une image faussée d'Alice ? Même après cinquante ans de couple, c'est toujours possible."
Renforcer le lien entre les deux, probablement sur le point de rompre, en créant un lien avec elle. C'est ce que Xeki voulait faire. C'est comme si elle prenait doucement les poignets pour les inciter à se prendre la main. Même si elle avait agressé Courroux quand ils étaient encore au château à cause de cette confusion, elle veut qu'il y ait un compromis.
13e compte de Shehtra Gonas

Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Gine
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Demande de RP
Courroux riait. Il se gaussait comme un fou ! Gine, comme tous les autres très certainement, n'eut aucun mal à l'entendre. Elle cessa tout doucement de hoqueter. Leur conversation était loin d'être terminée... et ça n'allait pas être une partie de plaisir, d'y participer. En tout cas, elle reprenait mal - de l'avis de Gine.

- ...Rire ?

Cette déclaration l'avait énervé, visiblement. Une colère froide qui fit légèrement trembler la Saïyajin. Ce n'était sûrement pas la première fois qu'elle se sentait aussi faible et vulnérable, mais jamais face à un garçon d'une autre espèce qu'elle s'était mis en tête de protéger.

- Qu-qu'est-ce que... tu racontes ?

Une enfance heureuse ? Une idylle amoureuse ? Une vie en liberté ? Et pourquoi pas avec une cuillère en argent, en prime !
Gine paraissait stupéfaite, sciée...
Comment pouvait-il dire des choses pareilles alors que lui aussi ne connaissait pas grand-chose à son sujet ?
Le tristesse laissa soudain place à de la déception et à de l'indignation.
J'ai survécu parmi les forts en étant considérée comme une faible - une moins que rien ! Je me suis battue pour un régime spartiate et diabolique. J'ai fait avec pendant un temps, mais je n'ai finalement pas pu supporter de répandre la violence gratuitement. Alors je me suis retirée dans un coin perdu de ma planète natale, et j'ai écoulé des jours...
Plus doux. Moins amers. Sans bain de sang. Sans combat. Des jours de paix alors que partout dans l'univers éclataient la mort, la famine et quantité d'autres fléaux colportés par ses congénères.
Cet éclaircissement doucha la colère de Gine. Elle avait fui pendant plus de la moitié de sa vie. Elle n'avait pas du tout cherché à protéger les faibles, ou même à révolutionner les mœurs écœurants des saiyens. Elle n'avait... rien fait pour se rattraper.
Puis le discours gueulé par Courroux la foudroya sur place.
Enlevé dés sa prime jeunesse. Enfance cauchemardesque. Enfermé. Vie d'esclave du début jusqu'à aujourd'hui. Vendu de nombreuses fois à d'autres tyrans. Une marchandise humaine passée de main en main. Un être brisé, et pas seulement parce qu'il s'était proclamé comme tel. Un être semblable à cette femme, Sœur Folie, qui portait un nom, elle aussi.
Que je n'ai même pas cherché à apprendre...
En plus d'être à nouveau triste, Gine ressentait de la honte.
Toujours dans un drôle d'état, la dénommée Alice, elle, ne réagissait pas.
La femme à queue de singe, qui venait tout juste de baisser les yeux (humides) sur ses pieds, sursauta en entendant l'esclave hurler un "TU VOIS ?" retentissant. Elle renoua le contact visuel avec Courroux, qui parlait maintenant de son collier comme de la matérialisation physique de ses étouffantes peurs. Avant de la pointer du doigt et de la décrire comme une parfaite égoïste victime de son trop court instant de gloire.

- ...Tu as raison, déplora-t-elle, abattue. Je suis... toujours aussi perdue.

"Liberté" ou non.
Xeki, que cette "engueulade" à sens unique avait interpellée, prit la parole. Gine, qui avait à nouveau baissé la tête, l'écoutait de façon mécanique. C'était comme si sa volonté avait grillé sur place. Comme la tête de ce géôlier, oui.
Un monstre d'égoïste victime de mon propre égoïsme.
Elle éprouvait une autre envie de pleurer. Pour cette âme, mauvaise certes, mais qui valait peut-être mieux qu'elle, finalement ?
Où puis-je me situer, dans tout ça ? Comment puis-je me diriger ?
Avec sa logique, Xeki tentait de la décharger un peu de sa peine. Ce fut bref mais bienveillant de sa part. Elle passa ensuite à un exemple en la personne de sa cheffe. Qaye, et son violeur de Maître. Qaye et son passé qui la hantait aujourd'hui encore. Puis vint le tour de la narratrice. Xeki avait eu un - plutôt - bon départ en tant qu'esclave. Des Maîtresses correctes, qui la voyaient plus comme une poupée que comme un simple objet de plaisir brut. Ce qui n'avait pas duré : on a fini par la vendre à des Maîtres moins scrupuleux, plus... égoïstes et cruels.
Gine secoua lentement la tête. Tout ce qu'elle entendait était horrible. Ce monde, comme le sien, était infesté de monstres parés d'un visage humain. Y avait-il encore un tout petit espoir, en cette terre balafrée par l'avidité de l'Homme ?
Xeki se pencha alors sur cette histoire d'instinct maternel. Elle voulait laver la Saïyajin de ses prétendus vices, la disculper. Pour mieux rebondir sur son argumentation, la neko recourut une nouvelle fois à l'exemple de Qaye, enceinte et douée d'une grande volonté protectrice.
Considérais-je inconsciemment ce garçon chétif comme mon enfant ? Je n'en ai jamais eu. Je ne peux pas le savoir... pas m'en rentre compte.
Quand Xeki émit l'hypothèse que l'éveil de la personnalité forte de Kamiye avait certainement dû la déboussoler, et que du coup Gine s'était vue privée d'une raison de se battre, cette dernière contempla la paume de ses mains.
Vide. Comme sa combativité, actuellement...
Une force ? Quelle force ? Celle que j'ai déployé dans cette prison infecte n'était qu'un placébo.
Au tour d'explorer la relation Courroux-Alice. Xeki n'y allait décidément pas de main morte ! Elle comparait l'attachement de Courroux à sa mutique protégée comme à celui de Gine à l'encontre de Kamiye. Une comparaison qui, à première vue, tenait debout.
La Saïyajin leva son minois fébrile vers l'intéressé. Puis son regard dériva vers "Sœur Folie".
Que dire de sa vie, à elle ? Alice n'a pas prononcé un mot depuis que j'ai posé les yeux dessus. Cette Alice semble... endormie. Comme mise en veille.
Etait-elle autonome, d'ordinaire ? Impossible de le deviner. Elle avait l'air d'un bébé placé entre les mains d'un enfant qui ne savait pas mieux se débrouiller qu'elle.
Sans dire un mot, Gine se leva, renifla... puis éternua bruyamment !
Avec tout cette poussière qu'elle avait respiré, cela paraissait logique.
Elle se passa un doigt sous le nez alors que ses pieds se soulevaient doucement du sol.

- J'ai... besoin d'être seule, déclara-t-elle. Pour réfléchir à tout ça.

Puis elle s'envola par-delà la cime.
Tout n'est pas perdu ! En fait... rien ne l'est vraiment tant que l'espoir demeure !
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Re: La révolte des esclaves ! [avec Gine]

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Kamiye Goupile
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Gine s’envola. Elle avait sortie quelques mots et s’était barrée.

*Après tout ce que je lui ai craché à la gueule ? Après tout ce que l’autre a blablaté ? Elle se barre ?! Elle… *

Kamiye observa le ciel. Il ne la voyait déjà plus. Et… il était confus alors qu’il posait maintenant son regard sur Alice. Puis sur Xeki.

*Et alors ? Elle s’est barrée. Point. … Pourquoi elle reviendrait ? Elle était une solitaire dans les geoles. Elle a suivi le mouvement durant la rebellion. Et maintenant qu’elle est libre, forcément qu’elle compte en profiter pour se tirer loin d’ici. Ce n’est pas comme si elle avait de la famille, des amis ou je ne sais trop quoi d’autre. *

Alors pourquoi observait-il déjà de nouveau le ciel ? Pourquoi ce vide en lui ? Il culpabilisait ? NON ! Non ? Peut-être que oui…

Ses yeux plongèrent intensément dans ceux de Xeki. Il y avait de la colère chez Kamiye/Courroux. C’était surtout plus facile de se défouler sur elle plutôt que de se réfugier seul dans ses pensées et d’affronter ce qu’il était. Ce qu’il était devenu ? De comparer son faible passé avec son fort futur ? Oui, il valait mieux…

« Xeki ! »

L’intonation jaillit toute seule. Il s’en voulut presque. Et puis se força à cracher son fiel (sans réaliser tout de suite qu’il était à la recherche de ses propres réponses).

« Alors comme ça l’esclave-bourgeoise se permet de s’incruster dans les petits problèmes de la plèbe ? Une vie réussie est synonyme d’ennui. Tu n’as plus assez de problèmes alors tu t’en créer d’autres avec le malheur, bah, des autres. Quoi mon vocabulaire est pauvre ! Je n’ai pas été élevé dans une bibliothèque, moi ! »

Il avait manqué ruer vers elle. Il en avait fait un premier pas plus que décidé. Avant de réaliser la chaîne invisible qui le reliait à Alice.

*Merde… *

« Donc si je comprends bien tout ton laïus, il faut que je me trouve un but dans ma nouvelle vie, c’est ça ? Et parce que je dois probablement être un héros qui s’éveille, il faut que j’en trouve un également pour la fuyarde ailée ? »

Il parlait fort. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Une petite voix dans sa tête lui disait qu’il voulait une audience. Il ne savait pas pourquoi. Mais il voulait que tout le monde le remarque.

« Tu sais quoi ? Je crois que des idées, tu m’en as donné plein. Je pourrais fonder mon Ancarla à moi : qu’est-ce que tu en penses ? Sous couvert d’une grande générosité de cœur, je pourrais à mon tour passer des colliers autour de cous de jolis minois. Je leur ferai des sourires. Je leur donnerai à manger. Puis, le soir venu, je les obligerai à écarter les cuisses. Mais ce ne serait pas du viol ou de l’odieux chantage. Ce serait de « l’éducation sexuelle ». Plus que ça ! Ah ah ah ! »

Kamiye se mit à rire à la « brillante » invention qui venait de lui arriver entre ses deux grandes oreilles de renard.

« Ce serait une façon de leur donner un but. Leur donner un enfant. Et puis, je leur dirai que ce serait aussi obligatoire. Sans héritage, il ne peut rien y avoir. Sans bras supplémentaires, comment construire ? Sans chairs à canon, comment se défendre ? Oui, c’est une excellente idée. Merci. J’ai mon but. Je vais créer mon Ancarla à moi. Je serai le Roi. Et Alice sera ma Reine. »

Il leva à nouveau les yeux au ciel. Et il eut encore une idée qui le fit rire !

« Ah ah ah ! L’ancre de la froussarde. C’est bien ça que tu as utilisé comme terme, hein ! Je vais carrément être son ancre quand j’aurai fait en sorte qu’elle soit enceinte de moi. Avoir un mioche dans son bidon, elle aura une réponse de combattre comme ta Qaye. Ouais. Je serai le père. Je serai son époux. On sera une jolie petite famille. C’est parfait tout ça. Il n’y a plus qu’à entendre qu’elle revienne : simple, non ? »

Il y avait peut-être une part de vérité au-delà de la perversion des idées éructées. Mais il y avait surtout une volonté de ne pas poser les pieds par terre. D’être pragmatique. Car à aucun moment Kamiye n’avait remis en question sa relation avec la « Sœur Folie ».
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