The Multiversity

LA CHUTE DE L’OLYMPE
PRÉLUDE

L’Olympe grondait.

Palais majestueux et ancestral, juché au-dessus du monde des hommes, ce palais colossal fait d’albâtre, dont les murs semblaient briller d’or lorsque les reflets du soleil l’éclairaient, était dans une agitation peu commune.

Dans la citadelle s’élevant dans les hauteurs de cette massive montagne, les guerriers s’activaient. Dans les grottes de la montagne, qui s’enfonçaient le long des chaînes olympiennes, les monstres grognaient, attendant patiemment leur heure. C’était le grand moment, l’occasion tant attendue, et, comme pour illustrer cette impatience croissante, la foudre rugissait. Une foudre inhabituelle, une tempête terrible n’annonçant qu’une seule chose.

Le Roi des Dieux était en colère. Et sa fureur allait bientôt s’abattre sur le monde. Elle se déchaînerait avec toute la violence que la mythologie apportait à lui.

Sa famille était presque au complet. Tous ceux qui étaient disponibles s’étaient regroupés au plus haut atrium du Mont Olympe, observant le paysage qui s’étendait au loin devant eux. Poséidon et Hadès, les deux frères du Roi, se tenaient de part et d’autre, tandis que de nombreux éclairs supplémentaires vinrent à zébrer le ciel.

« Il arrive, commenta sobrement Poséidon.
- Tu deviens de plus en plus perspicace, mon frère », rétorqua Hadès.

Ensemble, ils avaient été les fers-de-lance de la révolte contre leur père, le Titan fou Chronos. Si Zeus n’avait libéré ses frères, il n’aurait jamais pu remporter la Titanomachie sans eux. En récompense, Zeus avait confié à Hadès la surveillance du royaume des morts, et plus spécifiquement du Tartare, où les Titans, éternellement, sommeillaient. Poséidon, quant à lui, s’était vu confier la gestion des océans, et surtout des Portes menant à R’lyeh.

Un terrible éclair déchira alors le ciel, et frappa le jardin devant eux. Un éclair étincelant, éblouissant, qui amenait une silhouette massive. Dans sa toge, le massif Roi se redressa, tandis que tous s’inclinèrent.

Du regard, Zeus les jaugea. Un léger rictus traversa ses lèvres devant Hadès et Poséidon.

« Vous m’avez déçu, mes frères. Horriblement déçu. Croyez-vous donc que j’ignorerai à jamais l’humiliation que cette petite sotte d’Athéna vous a fait subir ? »

Ils ne dirent rien. Que dire ? Athéna avait choisi de faire bande à part, de se réfugier dans son sanctuaire ancestral en Grèce, et, avec l’aide de ses Chevaliers, avait réussi à les battre, l’un après l’autre. La colère de Zeus était légitime, son courroux redoutable. Derrière les deux frères, les autres Dieux s’amusaient. Arès, lui, n’attendait qu’un mot. Il avait beau être le fils légitime de Zeus et d’Héra, il était toujours convaincu, en son for intérieur, que Zeus avait choisi Athéna, alors même que celle-ci avait dû fuir l’Olympe, car étant le fruit de l’amour entre Zeus et l’une de ses nombreuses concubines, Métis.

Pour Arès, c’était là l’occasion. Zeus avait réuni toutes les divinités majeures pour ce sommet. Aphrodite était là, tout comme Déméter, Artémis, Apollon, Hermès, Héphaïstos, et même Dionysos. D’autres divinités et champions olympiens participaient également à ce sommet extraordinaire, comme Héraclès. Finalement, de toutes les divinités majeures, seules les absences d’Héra et d’Athéna étaient très remarquées.

Zeus marcha au milieu de l’assemblée. Sa main s’illumina d’une lueur dorée, formalisant plusieurs sphères devant lui. Deux mondes. La Terre, et Terra.

« Vous connaissez l’importance de ce sommet. Les humains se sont détournés de nous. Ils ont prêté allégeance à des divinités monothéistes abstraites, et n’ont fait que servir les intérêts néfastes des Grands Anciens. Que ce soit sur Terre ou sur Terra, partout, nous observons le même cycle. Violences, chaos, massacres, guerres… Les Terriens ont percé le secret de l’atome, et détruisent chaque jour leur écosystème. »

Tout autour de lui, les images défilaient. Une Terre aux abois. Des images de conflits mondiaux, de fusillades, d’exécutions de masse, de corps gazés ensevelis sous la poussière par des tractopelles. La mort du divin, la mort de tout au profit de la corruption, de la démence, du chaos. Des massacres commis pendant l’Inquisition aux guerres de religion, en passant par les conflits mondiaux, par la montée de l’intégrisme religieux…

« Malgré les mythes divins invitant l’Homme à se rappeler sa place, celui-ci croit désormais pouvoir nous détrôner, et s’imagine désormais maître de la Nature.
- Les indices sont formels, mes frères et mes sœurs, enchaîna Poséison. Des navigateurs terriens naviguant près du point Némo ont vu des signes de tours flottant hors de l’eau… La cité de R’lyeh, la demeure de l’abominable Cthulhu s’éveille…
- L’Enfer bouillonne également, compléta Hadès. Partout, la rage gronde. Les démons sont corrompus, et les portes du Tartare menacent de se rompre. »

Zeus serra le poing.

« Les Déesses Athéna et Héra ont toutes deux choisi de se rendre sur Terre. Il ne fait plus aucun doute qu’elles ont été corrompues par ces monstres infâmes ! Les humains sont désormais un point d’entrée permettant aux Grands Anciens de se répandre, au risque de répéter les cauchemars ancestraux. Nous devons étouffer la corruption dans l’œuf !
- Que prévoyez-vous, mon Roi ? demanda Artémis.
- Depuis des mois, si ce n’est des années, nous reconstruisons nos armées. Les forges d’Héphaïstos ont fonctionné nuit et jour pour équiper nos guerriers. Nous devons reprendre le contrôle de Terra. Les humains ne sont plus capables de protéger la Tour. Nous devons aussi retrouver les Déesses hérétiques. »

Héraclès se manifesta alors.

« Nos investigations démontrent que la Déesse Héra s’est réfugiée sur Terre, sur un petit État dénommé Japon, dans la ville qui abrite le Point d’Ancrage du Rayon… Atarashï Yoake.
- Je confie à Arès la noble tâche de récupérer Héra. Nous devons partir du principe que cette ville a sombré.
- Je ramènerai la traîtresse. Quid d’Athéna ?
- Tu es mon fils. Ne commets pas l’erreur de me décevoir comme tes oncles. Tue-là.
- Mes champions envahiront son Sanctuaire. Atlas les commandera, mais je n’exclue pas de m’y rendre aussi en personne. »

Zeus acquiesça doucement.

« Tes oncles vont avoir l’occasion de racheter leur honneur. Poséidon mènera notre flotte pour attaquer la ville de Lumen par la mer. Quant à toi, Hadès, tu iras en Enfer pacifier notre royaume, et récupéreras dans le Tartare l’arme dont nous avons besoin. »

Les Olympiens ne purent qu’acquiescer, et Zeus se retourna finalement vers son glorieux fils, le puissant Héraclès.

« Toi, Héraclès, tu mèneras l’assaut au Japon et au Sanctuaire. Arès mènera nos troupes principales pour s’emparer de l’Empire de Mijak. Les autres Olympiens te soutiendront.
- Je constituerai mes propres Argonautes pour mener à bien cette bataille. »

Semblant satisfait, Zeus se redressa, et des éclairs dorés crachotèrent entre ses doigts.

« Je ne doute pas de notre victoire, mes frères et mes sœurs. L’Olympe retrouvera sa grandeur passée. Telle l’Atlantide submergée par les eaux de Poséidon, nous nettoierons le monde actuel, nous le purifierons pour qu’un homme nouveau naisse, débarrassé de la souillure des Grands Anciens et de leurs séides. »

Il soupira encore, avant de conclure, d’une voix forte et assurée :

« Place à la guerre ! »

LES TRAMES NARRATIVES

Les forces olympiennes déferlent dans plusieurs parties de l’Arc-En-Ciel ! Si leurs forces se concentrent principalement sur Terra, Zeus a chargé Héraclès d’attaquer la Terre dans l’objectif de retrouver sa femme, Héra, ainsi que sa fille, Athéna. Parallèlement, Hadès mène une offensive en Enfer, et a assiégé le Tartare, à la recherche d’un mystérieux artefact.

Sur Terra, Arès et Poséidon se sont chacun chargés de l’un des deux États majeurs de Terra.

À Lumen, Poséidon mène une redoutable flotte composée de navires grecs et de monstres mythologiques. Tandis que son armée remonte le long des colonies maritimes, où elle se heurte aux forces luméennes, la capitale est assiégée par l’aide de la terrible Circé. Celle-ci a pris le contrôle de redoutables monstres marins qu’elle utilise pour assiéger le port de Lumen. Charybde et Scylla attaquent ainsi la ville, tandis que des hordes de sirènes s’attaquent aux ports. Dans la capitale, les monstres olympiens déferlent, cherchant à s’emparer du Palais Royal.

À Mijak, la situation n’est guère mieux. Arès a attaqué depuis l’est, alors que les principales troupes impériales sont à l’ouest. Ils déferlent ainsi dans des provinces impériales peu défendues, commandant la principale armée olympienne, mélange de guerriers olympiens entraînés, améliorés magiquement, et de monstres mythologiques. Frappant vite et fort, Arès dispose avec lui de légions spartiates ressuscitées qui ont encerclé la capitale impériale, leur objectif étant de couper la tête de l’Empire.

L’Olympomachie s’abat ainsi sur Terra.

Mais il y a plus.

Profitant de cette guerre, d’autres forces émergent, soit pour rejoindre les Olympiens, soit pour tirer leurs épingles du jeu.

C’est désormais à vous de jouer !

ÉLÉMENTS CONTEXTUELS PRÉALABLES

Ces éléments sont propres au BG de la Multiversité, et fournissent quelques premières pistes de réflexion permettant aux joueurs de mieux s’imprégner de l’event :

Lors de la Guerre contre les Grands Anciens, la Tour a rappelé tous les panthéons pour l’aider. L’Olympe a répondu présente. Zeus ayant été le seul Dieu à survivre à ce conflit, l’Olympe a par la suite été chargée de la protection de Terra. Elle a ainsi fondé avec le premier royaume humain de Terra, l’Eld, une alliance prévoyant la protection de Terra. Pour assurer cette alliance, un cor spécial a été créé, le cor de Gilead. Quand un Eldois souffle dans le cor, les Olympiens se doivent d’y répondre,
Comme conséquence de cette protection, les Olympiens ont quitté la Terre, mais ont conservé un lien avec leur monde d’origine, assurant la protection de ce monde,
Malgré cette alliance, quand l’Eld a été envahi, les Eldois ont en vain appelé les Olympiens à l’aide. Ceux-ci n’ont pas répondu à l’appel, et ont laissé les Eldois se faire massacrer jusqu’au dernier,
Depuis quelques années, la protection divine olympienne s’est amenuisée. Sur Terre, la légendaire île Themiscyra, terre des Amazones, ne bénéficie plus du manteau divin qui la sépare du reste du monde. Les deux frères de Zeus, les puissants Poséidon et Hadès, ont même attaqué la Terre, et se sont heurtés à Athéna. Pourquoi Zeus a laissé ses frères agir ainsi ? Vous avez déjà plusieurs éléments de réponse en ayant lu l’introduction de l’event... Mais beaucoup de questions restent encore en suspens.
Quant à Maturin, les plus assidus d’entre vous se souviendront peut-être de lui comme étant le Gardien-Totem fondamental. Surnommé « La Tortue », il se manifeste sous la forme de n’importe quel animal, et est là pour vous assister, vous guider, vous aider... Mais retenez bien que la Tortue est vieillissante, et que ses ennemis se plaisent à dire qu’elle est morte de vieillesse, et que la voix que vous entendez d’elle n’est que son souvenir.

QUÊTES PRINCIPALES

Ces quêtes principales correspondent aux arcs principaux, qui structurent l’event. C’est principalement dans ces trames que Maturin est susceptible de vous aider.

Arc #1 – Les Fantômes du Tartare

Cet arc se déroule en Enfer.

Lien du RP : le topic.

Depuis des éons, le Palais d’Hadès se dresse en Enfer. Cet immense palais, qui a jadis été le siège des Enfers, a perdu de sa superbe, et est devenu le dernier îlot des Olympiens. Gardé par le terrible Cerbère, le palais abrite les forces d’Hadès, ainsi que les tombeaux des grands guerriers olympiens. Usant d’une magie noire peu commune, Hadès a réveillé ces guerriers, les ramenant des Champs Élysées pour les contraindre à prendre part à la bataille. De plus, ses troupes ont attaqué les Cercles des Démons, bénéficiant parfois de l’aide de certains démons.

Mais le véritable objectif d’Hadès n’est pas de contrôler les Démons. Les guerres qu’il déclenche dans le Monde des morts ne sont que des subterfuges. Lui-même a ouvert la voie vers le Tartare. Il a ouvert les portes maudites, et a chargé Cerbère de garder les portes, tandis que lui et ses hommes se sont rendus dans la prison des Titans, à la recherche d’un artefact que Zeus lui a demandé de retrouver.

Les protagonistes de cet arc devront survivre aux conflits entre Hadès et les démons, et se rendre ensuite au sein du Tartare. La tâche ne sera pas facile, car le Tartare est un endroit extrêmement dangereux, réputé pour être l’une des zones les plus terribles de l’Enfer. Et ils devront également affronter, dans le Palais d’Hadès, les terribles Hécatonchires, éternels et terribles gardiens du Tartare.

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Arc #2 – L’Honneur d’une Femme

Cet arc se déroule sur Terre, et est subdivisé en plusieurs sous-quêtes.

Quête #2.1 – La Bataille du Sanctuaire

Lien du RP : le topic.

Pendant très longtemps, le Sanctuaire d’Athéna a été le refuge de la puissante Athéna. Fille de Zeus, considérée comme l’une des Déesses les plus sages de l’Olympe, si ce n’est la plus sage, celle-ci a récemment eu fort à faire avec plusieurs membres de sa famille. Poséidon et Hadès ont attaqué la Terre, et, si Athéna a gagné grâce à l’aide de ses Chevaliers, ce ne fut pas sans mal.

Tandis qu’Athéna panse ses plaies, elle a reçu l’étrange visite d’Héra, incarnée sous la femme d’un Chevalier amnésique, fuyant visiblement l’Olympe. La venue d’Héra correspond aux questions légitimes qu’Athéna se pose sur le rôle de l’Olympe, et particulièrement sur celui de son père, Zeus. Pourquoi Zeus a laissé Poséidon et Hadès agir ainsi contre les humains ? La terrible hypothèse selon laquelle Zeus serait derrière ces évènements ne fait que se confirmer quand la Princesse Diana, plus connue sous le surnom de « Wonder Woman », rend visite à Athéna. La Princesse des Amazones révèle à Athéna que la protection divine confiée à Themiscyra a disparu.

Les angoisses de Diana se confirment donc lorsque le village de Rodorio est attaqué par des Spartiates ressuscités. Mais ceux-ci sont avant tout menés par Héraclès en personne. Celui-ci fait irruption avec ses troupes au Sanctuaire d’Athéna. Face aux Chevaliers d’Or de la Déesse, il présente les Nouveaux Argonautes ressuscités. Jason, Thésée, Orphée... Les Nouveaux Argonautes sont surtout accompagnés de la variante maléfique de Masque-de-Mort, ancien Chevalier d’Or du Cancer, jugé indigne de porter l’Armure du Cancer en raison de ses nombreuses exactions, et dont l’âme a été purgée en Élysée... Mais toute sa nocivité, elle, a été conservée par les Olympiens, et réincarnée dans un nouveau Masque-de-Mort.

Quête #2.2 – Chaos au lycée Jinmu

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Évidemment, les Olympiens ne se content pas que d’attaquer le Sanctuaire. Si Héraclès a tenu en personne de s’occuper d’Athéna, il a confié à l’un de ses plus redoutables Argonautes, Ulysse, le soin d’assiéger Atarashï Yoake. Ulysse ne cherche pas tant à envahir la Terre qu’à retrouver Héra, dont la présence a été ressentie par les Oracles de l’Olympe à Yoake.

Les forces olympiennes déferlent à Yoake, et s’en prennent au lycée Jinmu, Ulysse ayant ressenti d’étranges énergies sortant de ce lycée. N’ayant guère envie de tuer des enfants, il a confié la mission d’attaquer le lycée principalement à de redoutables Gorgones, dont le regard change en pierre tous ceux qui ont le malheur de le croiser.

Mais qui sait ? Le lycée Jinmu n’est pas un lycée comme les autres, et les apparentes victimes pourraient peut-être réussir à éviter leur funeste destin...

Participants :

Quête #2.3 – État de siège

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Ulysse conduit une armée hybride composée de Spartiates ressuscités, de Gorgones, de Minotaures, et de tout le bestiaire olympien qu’on puisse imaginer. Ses troupes se répandent dans la ville, où elles se heurtent à une force résistance, composée, non seulement des forces de police, mais également des troupes spéciales du S.H.I.E.L.D., un organisme de défense et de contre-espionnage disposant de technologies évoluées, et de justiciers, des super-héros dotés de pouvoirs surnaturels.

Les intentions d’Ulysse ne sont pas de ravager Yoake, mais d’installer des artefacts à des endroits clefs de la ville, afin de pouvoir repérer Héra.

C’est dans ce contexte que les protagonistes se retrouvent. Ensemble ou séparément, ils devront survivre, et, qui sait, peut-être vaincre Ulysse ?

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Arc #3 – L’Olympomachie (Lumen)

L’Olympomachie est le terme désigné pour décrire la guerre entre les Olympiens et les royaumes de Terra. L’Olympomachie étant le cœur de l’event, cet arc principal est divisé en deux arcs principaux, l’un consacré à Lumen, l’autre à Mijak, avec des sous-quêtes.

Quête #3.1 – La Tempête de Lumen

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Zeus a chargé Poséidon de mener leur armée navale vers Lumen. Mais, le temps que celle-ci arrive, Poséidon a confié à la terrible Circé la mission de préparer l’attaque en s’en prenant à la capitale luméenne. Depuis la mer, Circé a appelé les terribles monstres marins Charybde et Scylla, qui attaquent le vaste port de la ville. Circé n’est pas restée là, car, utilisant des sectes de sorciers qu’elle a pris le temps de former au sein de la ville, elle s’en est servie pour ouvrir des Portails, vomissant dans la ville de nombreux monstres, tant olympiens que spécifiques à Terra.

Dans ce chaos ambiant, le Palais Royal vacille sur place, alors que Poséidon n’est pas encore arrivé...

Quête #3.2 – Le Souffle de Poséidon

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Tandis que la capitale luméenne sombre dans le chaos, la terrible flotte de Poséidon remonte le long de l’océan. Elle affronte la flotte luméenne dans les colonies maritimes, aux abords de Lumen. La bataille fait rage de tout bord, car, sous l’eau, les royaumes océaniques alliés aux Luméens se heurtent aux terribles monstres olympiens, ainsi qu’aux sirènes de l’Olympe. À la surface, les flottes s’entrechoquent, et les batailles ont lieu tant sur les îles que sur la mer.

Poséidon, de son côté, ne mène pas la flotte, et manipule les éléments temporels à sa guise, avançant dans l’eau en compagnie de terribles krakens. Une tempête terrible ravage ainsi les colonies maritimes, remontant vers la capitale, apportant avec elle toute la fureur de Poséidon. Humilié par Athéna, celui-ci entend bien rappeler à tous qu’il est le Maître des océans !

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Arc #4 – L’Olympomachie (Mijak)

Tandis que Poséidon envahit Lumen, Arès estime que l’heure est venue de faire ses preuves. Fils légitime de Zeus et d’Héra, Dieu de la guerre et de la violence, Arès, s’il n’a pas l’intelligence tactique d’Athéna, n’a encore jamais eu l’occasion de se frotter à elle. Et, bien qu’il aimerait pouvoir l’humilier, la perspective d’envahir Mijak reste tout aussi grisante. En tacticien avisé (ou non), Arès a envisagé une tactique militaire de grande ampleur. Il bénéficie d’un avantage non négligeable : Mijak est un Empire très grand, et les principales forces militaires sont à l’ouest, en direction de Lumen. Or, l’Olympe se trouve à l’est de l’Empire.

Arès a donc multiplié les assauts sur des provinces impériales militairement peu nombreuses, ou comprenant des garnisons de réservistes. Face aux terribles Spartiates, magiquement améliorés, ces Mijakiens de second rang n’avaient aucune chance. Mais Arès se moque de petites provinces. Sa cible est ailleurs, mais il ne commettra pas l’erreur d’envahir la capitale sans sécuriser les provinces arrières. Ainsi, Arès a sagement réparti ses troupes en plusieurs armées, et a chargé son plus redoutable commandant, le Roi Léonidas, de mener le siège de la capitale.

Ressuscité depuis les cryptes olympiennes, Léonidas a encerclé la capitale impériale, et utilise les terribles armes de siège des Olympiens pour envahir celle-ci, tandis qu’Arès se répand dans les provinces.

Quête #4.1 – La Retraite des Dieux

Lien du RP : le topic.

Les forces d’Arès s’enfoncent dans les provinces mijakiennes, et attaquent une vallée verdoyante, quoique un peu rugueuse, qui est dominée par un bastion mijakien, Fort-Rumvell. La forêt y est profonde, ancestrale, et est généralement un lieu de villégiature pour le recueillement ou le repos. Les animaux sont toutefois anormalement agités tandis que les forces d’Arès menacent, et en profitent pour régler de vieux comptes...

Quête #4.2 – Mythologies rivales

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L’Empire de Mijak est vaste, et les forces d’Arès déferlent jusqu’à une riche région mijakienne organisée autour d’un vaste lac, une mer interne, la « mer de Papua ». Les troupes d’Arès envahissent cette région, et s’attaquent à Papua, ancien Empire devenu une puissante province impériale. C’est l’occasion pour d’autres cultes de se dresser face à l’envahisseur, et de comprendre les raisons conduisant les Olympiens à se délier ainsi de leurs serments...

Quête #4.3 – Le siège de Mijak

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Avec un contingent de Spartiates et de monstres, Léonidas I^er de Sparte se tient prêt. Le légendaire Roi spartiate, connu pour son combat héroïque contre les Perses dans le défilé des Thermopyles, s’apprête à livrer son ultime bataille. Ses troupes multiplient les assauts, mais la capitale reste solidement défendue. Un siège de longue haleine attend les protagonistes, quelque chose qui fera rappeler à ceux qui s’en rappellent le siège de Jérusalem dans « Kingdom Of Heaven » !

Quête #4 .4– Au nom de la Folie

Lien du RP : le topic.

Arès a encerclé la capitale impériale, et mène des assauts successifs dans la ville, transformant plusieurs quartiers en zone de guerre. Profitant de ce chaos ambiant, la Déesse Telphousa, une Déesse olympienne, ordonne à ses troupes infiltrées au sein de l’Empire d’en profiter pour attaquer les Mijakiens. C’est cette occasion que choisit la Princesse déchue Nely-Lola Lova pour attaquer la ville avec ses forces.

Quête #4.5 – La soif de la Banshee

Lien du RP : le topic.

LA CHUTE DE L’OLYMPE
LES SONGES DE ZEUS

L’Olympe était plongé dans une tempête perpétuelle, à la hauteur de la fureur de l’homme siégeant à son sommet. Le Roi des Dieux était d’humeur maussade. Depuis son trône, surplombant l’Olympe, il observait le déroulement de ce qu’il avait lancé.

Furieux et incrédules, les Anges tentaient de comprendre. Zeus avait depuis longtemps consenti à ce qu’un Ange serve d’intermédiaire entre l’Olympe et les Cieux, Arimaspe. Mais, à sa grande surprise, Arimaspe n’avait plus accès aux Portes permettant de rejoindre l’Olympe. Zeus savait que les Anges ne tarderaient pas à comprendre, à comprendre que ce qui se passait était une nécessité… Mais son regard était tourné vers bien d’autres préoccupations.

Sur Terre, les trois fronts qu’il avait lancés s’enlisaient :

Dans la ville de Yoake, qui faisait office de point d’ancrage avec Terra, Ulysse était en train d’installer des pylônes magiques afin de trianguler la zone. Comme Zeus s’y attendait, les Terriens se défendaient avec arrache-pied, mais la tâche d’Ulysse était centrale,
Dans le lycée Jinmu, de manière étonnante, les lycéens parvenaient à défier ses Gorgones, empêchant celles-ci d’accéder à la bibliothèque, et de retrouver l’ouvrage qu’elles étaient supposées récupérer,
Et, de manière plus intime, en Grèce, Héraclès était en train d’affronter Athéna et ses Chevaliers. Un combat central, car Zeus avait confié à son fils la tâche de récupérer l’Éclat d’Athéna, ce que ce dernier s’évertuait à faire avec son calme usuel.

De base, Zeus ne se serait pas risqué à diviser ses troupes, mais la Mère de l’Olympe s’était réfugiée sur Terre. Elle avait utilisé l’aide d’une de ses anciennes conquêtes, la Déesse Sha, et des couloirs secrets pour quitter l’Olympe. Héra avait été voir Athéna, elle s’était fait passer pour un simple Chevalier de Bronze, avant de fuir encore. En réalité, tout laissait à penser qu’elle en avait profité pour récupérer l’Éclat d’Athéna. Ulysse devait, à l’aide des pylônes, retrouver Héra.

La situation s’avérait encore plus complexe sur Terra :

À Lumen, malgré l’aide de leurs alliés, les troupes de Poséidon se heurtaient à une défense acharnée dans les Colonies maritimes luméennes, retardant l’arrivée de son frère,
Zeus avait fort heureusement pris les devants en relâchant sur la capitale luméenne Charybde et Scylla. Les deux monstres ancestraux soutenaient la sorcière Circé, qui avait envahi la capitale à l’aide de Portails reliés depuis l’Olympe, générant des monstres et des guerriers dans tous les sens. Désemparés, les Luméens n’avaient pas remarqué que le véritable but de Circé était d’envahir le Palais d’Ivoire, et de mettre la main sur la Reine.

Son regard se porta ensuite sur les visions d’oracle de l’autre côté de Terra, à Mijak, où il avait chargé Arès de mener la majorité de ses troupes :

Dans les provinces impériales, les troupes d’Arès assiégeaient les villes, dispersant les redoutables armées mijakiennes. De manière surprenante, Zeus avait vu la Déesse Bellone se joindre à la bataille, venant affronter les Olympiens à Gavony, menés par le Dieu Moros, qui avait dû partir précipitamment. Des luttes similaires avaient lieu à Papua, où les Mijakiens préparaient une contre-attaque massive, tant humaine que divine, sur l’Olympe. Et, surtout, son ancienne conquête, Sha, avait également décidé de le défier, en repoussant Artémis et les Amazones, et en envoyant ses sorcières sur la piste d’Héra,
À la capitale, les défenseurs mijakiens repoussaient tant bien que mal les troupes d’Arès. Une bataille confuse, violente, sanglante, à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre d’un Empire belliqueux et agressif. Mais, au sein de la ville, la Déesse Telphousa, une Déesse primaire de la Folie, proche des cercles olympiens, venait d’apporter une aide inattendue à l’effort de guerre olympien.

La situation était d’autant plus tendue que les Olympiens attaquaient également d’autres régions, comme Millard, où Echidna se heurtait aux défenses locales. Enfin, le regard de Zues avait également vu les conséquences du chaos de cette bataille. L’elfe déchue Sylvanas Coursevent profitait du chaos ambiant pour envahir des provinces affaiblies, et, même sur Terre, des envahisseurs extradimensionnels avaient également choisi de profiter du conflit pour tenter d’assiéger l’Arc-En-Ciel.

Les historiens baptiseraient déjà ce conflit… L’Olympomachie. Jadis, la Titanomachie avait opposé les Dieux aux Titans, dans le sillage de la Grande Guerre. Mais l’Olympomachie n’en était que le prolongement. Zeus n’aurait jamais eu besoin de faire ça si sa femme, Héra, n’était pas devenue folle.

Rongée par la jalousie, elle avait commis l’irréparable en ouvrant un artefact infernal. Un artefact protégé dans la salle du trésor de l’Olympe, datant de l’époque des Grands Anciens. Zeus n’avait qu’à fermer les yeux pour s’en rappeler. Quand les Grands Anciens avaient été bannis, Terra avait été ravagée. Leur présence continuait à souiller ce monde, à infester les êtres vivants. Même la puissance de Zeus était inutile contre cela, et il avait bien cru désespérer, jusqu’à ce que la Tour n’envoie une réponse.

*Pandore…*

Une jeune fille miraculeuse, une enfant innocente dont la pureté arrivait à guérir les humains des traces de corruption. Les Olympiens avaient pris la jeune enfant sous leur aile. Six d’entre eux, plus précisément :

Héphaïstos la renforça,
Athéna la soigna, l’habilla, et lui apprit les leçons les plus rudimentaires, comme le tissage,
Aphrodite lui enseigna à être belle,
Hermès lui apprit l’art oral, l’art d’utiliser les mots,
Apollon lui enseigna la musique, l’apprentissage de tous les arts vocaux, la beauté des chansons et du lyrisme,
Héra, enfin, lui apprit à être vigilante, à reconnaître les défauts des hommes, et à se méfier d’eux et de leurs pulsions dangereuses.

Ensemble, les six firent d’elle une véritable enfant de l’Olympe, mais son rôle était tout à fait particulier. Le Roi des Dieux chargea Épiméthée, un Titan, le frère de Prométhée, de réaliser un rituel particulier. C’était d’ailleurs en raison de ce rituel qu’Hadès avait ouvert les portes du Tartare, déclenchant un vif conflit avec les démons. Mais rien de tout cela n’importait pour Zeus. Grâce à Épiméthée, l’âme de Pandore avait permis, lors d’un puissant rituel, de sceller en elle tous les maux des Grands Anciens. Tous ces maux, cette magie sombre qui avait imprégné Terra, avait été siphonnée dans son âme, et l’Éclat de Pandore, l’Éclat d’Espérance, avait permis de sceller les maux, avec l’aide de six autres Éclats, appartenant aux six Dieux qui avaient permis de la sceller. L’artefact ayant permis de sceller l’âme de Pandore avait été enfermée dans l’Olympe.

Mais Héra, poussée par sa jalousie, avait ouvert la Boîte de Pandore.

*Et, suite à ça, l’humanité est condamnée… Ce que je fais, je le fais pour assurer qu’il reste encore quelque chose à défendre… C’est le rôle que la Tour m’a donné…*

Descendant de son trône, Zeus s’avança le long de l’escalier extérieur conduisant jusqu’à son kiosque. Il s’y posa, et observa. Au loin, la Grande Tour apparaissait encore. Pour elle, il avait déplacé son palais, et, depuis, il ne cessait de veiller sur elle. Il fallait retrouver Héra, récupérer les Éclats. Et Zeus ne pouvait plus se fier à personne, y compris les autres panthéons. Les maux contenus dans la Boîte pouvaient contaminer même l’essence des Dieux. Peut-être aurait-il pu compter sur l’Eld, mais, hélas, le royaume avait été détruit, comme une preuve supplémentaire de l’imminence des choses.

De l’autre côté de la Grande Tour, à l’autre bout du massif montagneux, l’ennemi était là. C’était comme deux adversaires se défiant mutuellement. Héra avait été piégée par le Magicien, le bras droit du Roi Cramoisi, qui, chaque jour, chaque heure, voire chaque seconde, était obsédé par la Tour, et rêvait de sa démolition.

*Mais je l’en empêcherai, comme je l’ai toujours fait… Les Éclats seront récupérés, et l’humanité sera à nouveau purifiée, fusse-t-il passer par un nouveau Déluge pour cela…*

C’était la finalité de l’Olympomachie. Zeus avait avec lui les Éclats d’Apollon, d’Héphaïstos, et d’Hermès, mais Héra avait récupéré celui d’Aphrodite, était partie avec le sien, et avait récupéré celui d’Athéna. Et, sans les Éclats au complet, il était impossible de réaliser le rituel.

Zeus n’était fort heureusement pas seule dans ce conflit. Et, alors qu’il y songeait, son invité, qu’il avait rappelé des champs mijakiens, se manifesta alors.

« Moros. Comment expliques-tu la présence d’Enyo parmi les humains ?
- Je ne sais pas, Zeus, mais… Elle est puissante, assurément. »

Un rictus agacé traversa les lèvres du Dieu.

« Jadis, j’ai offert aux Amazones de Themiscyra ma protection. Je crois qu’il est dans la nature de mes enfants de tous me décevoir. Je l’ai fait parce qu’Hippolyte portait mon enfant. Et ce même enfant a rejoint Athéna, et a maintenant rejoint l’Oracle de Delphes.
- Alors, elle va les rejoindre. »

Pour mener à bien l’Olympomachie, Zeus avait vite compris que ses forces, aussi grandes soient-elles, étaient totalement insuffisantes. Il fallait restaurer les grands héros olympiens, redonner à l’Olympe sa grandeur, sa splendeur. Mais même Zeus ne pouvait faire cela. Il s’était donc rendu à Delphes, dans les ruines antiques du Temple d’Apollon, au cœur du sanctuaire de Delphes. La Pythie se trouvait toujours là, invisible aux touristes, mais pas à ceux ayant vraiment besoin d’elle. La Pythie lui avait ouvert le passage, comme elle était en train de l’ouvrir à sa fille.

Dans tout l’Olympe, seule une entité avait le pouvoir de jouer avec la vie et la mort. Une entité proche de Moros, Dieu de la destinée fatale… Car elles étaient, à elles trois, les maîtresses du Destin. Et les Moires avaient accepté. Elles avaient tissé toute une nouvelle toile, tissant de nouvelles vies pour les héros jadis morts. L’Olympe avait retrouvé un nouveau souffle, pour l’ultime bataille… Car Zeus avait le sentiment que sauver l’humanité lui coûterait bien la vie, cette fois.

« J’ignore ce que Diana souhaite faire, mais elle est aussi têtue que sa mère. Va la voir, Moros, et mets fin à sa démence. »

Oh, comme il était tentant pour lui de descendre, d’aller corriger Athéna en personne, d’achever ces insipides Luméens… Mais il ne pouvait pas prendre ce risque. Car les maux des Grands Anciens avaient envahi les frontières extérieurs à l’Olympe. Même les Anges risquaient de tomber, ce qui expliquait pourquoi Arimaspe ne pouvait pas rentrer. Zeus les protègerait encore… Oui, ces humains ingrats et insatisfaits, car c’était son but.

Et, tel l’homme voyant la paille dans l’œil de son voisin, Zeus ne se rendait pas compte que ses pupilles avaient noirci comme l’orbite d’un corbeau déployant ses ailes pour s’abattre sur sa proie…

LA CHUTE DE L’OLYMPE
LES FILEUSES

Cet arc est le croisement de deux arcs narratifs situés dans les RPs suivants :

« La Retraite des Dieux », où la guerrière Sophitia Alexandra, au service du Dieu Héphaïstos, a refusé d’obéir aux ordres des Olympiens. Perdue et confuse, elle a décidé d’emprunter un Portail depuis Terra pour rejoindre le Sanctuaire d’Athéna en Grèce,
« La Bataille du Sanctuaire », où la guerrière Wonder Woman s’est rendue sur la petite île de Marettimo. Elle y a rencontré l’ancien Chevalier du Cancer, Vito, en pleine rédemption. Tandis que les Nouveaux Argonautes, menés par Héraclès, assiègent le Sanctuaire, Wonder Woman, plutôt que d’aller en aide à Athéna, suit les recommandations de Vito, et s’envole vers un lieu sacré de la Grèce antique…

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Le sanctuaire de Delphes était un endroit très important dans la Grèce antique. Situé au pied du Mont Parnasse, dans un massif montagneux, le sanctuaire de Delphes était le lieu de pouvoir de la mythique Pythie, oracle du Dieu Apollon. Dans la Grèce antique, Delphes symbolisait l’unité du monde grec, une unité d’autant plus compliquée que les cités grecques étaient très rivales entre elles. Mais, à Delphes, toutes les guerres et toutes les différences s’estompaient devant la Pythie. Oracle des Dieux, elle prédisait l’avenir, et même les Dieux écoutaient religieusement les divinations de la Pythie.

Le sanctuaire était aujourd’hui en ruines, mais était inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. On y trouvait plusieurs structures monumentales, comme le Tholos, vestige antique du temple qui avait été construit en l’honneur de la Déesse Athéna, le temple Athena Pronaia, dont il ne restait plus que des ruines.

C’est ici que la Déesse Bellone avait envoyé Sophitia. Impossible de rejoindre le Sanctuaire principal d’Athéna, car il était assiégé par Héraclès, et un dôme divin en bloquait les accès.

La Pythie était bien des choses, mais, outre la divination, elle abritait aussi le passage menant au refuge des Fileuses… Les Moires.

Sous cette appellation, on désignait les trois divinités ancestrales olympiennes du Destin :

Clotho, la « Fileuse », qui se chargeait de tisser les fils de la Grande Toile,
Lachésis, la « Répartitrice », qui arbitrait les deux,
Atropos, « L’Implacable », qui coupait les fils du Destin.

Divinités ancestrales, les auteurs olympiens s’étaient toujours divisés pour connaître leurs origines. Hésiode leur citait tantôt pour génitrice la Déesse Nyx seule, ou Zeus et Thémis. D’autres citaient encore Cronos, Gaïa, Ouranos, ou même Chaos. Elles n’obéissaient pas aux Olympiens, et même Zeus les craignait. Les Romains avaient également vénéré les Moires, les appelant les Parques. Le dramaturge grec Eschyle affirmait ainsi que Zeus leur était soumis, car elles commandaient au Destin.

Depuis leur grotte, elles veillaient sur la vie et la mort. Clotho donnait la vie, Lachésis la filait, et Atropos rendait la vie en coupant les fils. On disait que la vie d’un individu se terminait lorsque la quenouille de son fil était dénudée, et que le fil était donc tiré à son maximum. Platon écrivait dans La République qu’elles étaient les filles d’Ananké, personnification de la destinée et de la fatalité.

Et la Pythie était l’un des rares moyens d’accès connus aux Moires.

Tout autour de Delphes, une nuit noire s’était abattue. La paisible région de la Phocide, région paradisiaque bordant la Mer Méditerranée avec ses vastes montagnes vertes, était très sombre. Des orages tombaient régulièrement, et le sanctuaire de Delphes était fermée au public. Personne ne semblait se trouver là, mais la Pythie était bel et bien là...

Du temple d’Apollon, il ne restait que des ruines, mais la Pythie tenait son audience sous le sanctuaire. Encore fallait-il trouver la porte pour avoir audience, et pour comprendre le rôle des Moires dans cette histoire.

Quelqu’un était déjà arrivé avant Sophitia, un Dieu qui venait, comme elle, de Terra, et qui y avait d’ailleurs affronté Bellone, le Dieu Moros. Ce Dieu mineur olympien était le Dieu de la fatalité inéluctable. Un thème similaire aux Moires. Moros n’était pas resté longtemps, et, quand il était parti, Sophitia était arrivée.

Et, maintenant, Wonder Woman approchait…

Le ciel de la Grèce était réputé être l’un des plus beaux du monde. La Grèce était d’ailleurs un pays très touristique, très apprécié du reste de l’Europe. Ce pays était le fondement de toute la civilisation européenne, de la philosophie, de l’art, un pays riche et varié à la beauté sans pareille. Mais, en survolant la Phocide, Diana ne reconnaissait rien de cette Grèce-là. Comme l’île de Marettimo, elle était envahie par la colère des Dieux.

Depuis la Méditerranée, Diana avait rejoint en volant la ville de Galaxidi, au sud de la Phocide. Une ville touristique qui, comme Marettimo, était agitée. L’eau remuait furieusement, engloutissant les berges du port, et elle était remontée, s’enfonçant dans les montagnes, sentant la pluie venir régulièrement. À Marettimo, Diana avait croisé Vito, l’ancien Chevalier d’Or du Cancer. Revenu à la vie comme les autres Chevaliers d’Or après la guerre ayant opposé Athéna à Hadès, il avait payé le prix de ses péchés, et avait laissé l’armure d’Or du Cancer à son successeur, Karkinos, tout en s’exilant lui-même sur cette île. Dioana l’avait rencontré, et, à sa grande surprise, avait aussi affronté d’autres Amazones… Des Amazones antiques, des mortes revenues à la vie qu’elle avait eue bien du mal à vaincre. Vito lui avait conseillé d’aller voir la Pythie, et de rencontrer celles qui tissaient le Destin…

Les Moires.

*Seules les Moires ont le pouvoir de redonner la vie à autant de personnes… Elles ont dû tisser de nouveaux fils. Mais pourquoi ? Ce n’est même plus un blasphème, c’est un sacrilège total ! Qu’est-ce qui a pu les pousser à faire ça ?*

Diana n’arrivait toujours pas à y croire. Elle savait les Olympiens hargneux, colériques. Elle savait Héra jalouse des aventures extraconjugales de son mari, mais elle ne pouvait imaginer Zeus attaquer ainsi les humains, ou s’allier avec les Moires en vue de redonner vie à tous les héros olympiens. Tout ça dépassait l’entendement ! Diana était pleine de confusion, et rejoignait donc le temple, en vue d’obtenir des réponses !

Elle aperçut finalement la structure solitaire du sanctuaire de Delphes. Une petite ville se trouvait à proximité, la Delphes actuelle, ainsi qu’un musée archéologique. Elle observa encore les lieux.

*Où trouver la Pythie ?*

Diana se laissa descendre, et arriva sur une cour en graviers à l’entrée, avec des colonnes en marbre. Elle commença à remonter le sentier, et avisa un autre trésor antique de l’ère mythologique : le Trésor des Athéniens. Dans la Grèce antique, le trésor était un petit édifice religieux abritant des objets de valeur. On trouvait généralement les trésors dans les sanctuaires panhelléniques. Diana se rapprocha lentement, entendant le tonnerre gronder.

Elle perçut alors des sons émanant du Trésor, et se rapprocha. C’était un lieu de culte athénien, donc dédié à la Déesse Athéna… Une autre Amazone ? Il n’y avait pas de touristes ici…

« <Hey ! Vous à l’intérieur ! Je suis la Princesse Diana de Themiscyra ! Qui êtes-vous ?!> »

Les sonorités qu’elle avait entendues lui rappelaient du grec antique, une langue qu’elle maîtrisait très bien… De sorte qu’elle se méfiait, tout en restant prudente.

Même pour elle, saccager ce lieu sacré en se battant serait injuste !

Sophitia... je suis désolée. Je n'ai pas pu te guider en direction du sanctuaire d'Athéna, il est complètement bloqué et assiégé. Un dôme divin m'empêche d'accéder au temple. Rien ne peut me permettre d'aller en direction de ce sanctuaire, pas même mes pouvoirs. Au lieu de cela, je suis contrainte de te guider vers un autre sanctuaire grec, aussi important que celui d'Athéna. D'accord, c'est pas grave. Je pense que si je ne peux pas être guerrière sacrée d'Athéna, il faut que j'espère qu'un dieu grec ne soit pas sombré dans la folie. Alors, guide-moi en direction du sanctuaire en question.

Je finis par atterrir dans un sanctuaire grec, un sanctuaire en ruine, qui plus est. En voyant ce sanctuaire, je le reconnais tout de suite, à force qu'on m'apprenne tout de la mythologie : c'est le sanctuaire de Delphes, où doit se trouver l'oracle du dieu Apollon, Pythie. En sentant l'aura, je sens que cet oracle est bel est bien présent dans le sanctuaire. Où, je ne sais pas encore, il me faut encore du temps pour connaître la direction. A l'intérieur du sanctuaire, il y a le Tholos, une structure à l'honneur de la déesse Athéna, dont il ne reste plus que des ruines.

D'ailleurs, je me rends compte que le ciel est assombri, avec des orages qui tombent régulièrement, signe de la colère de Zeus qui se manifeste autant à Terra qu'ici sur Terre, et ce temple est fermé au public, sans que ce soit fermé à tout ceux qui ont des pouvoirs. Seuls les simples mortels ne peuvent pas y accéder. De toute manière, c'est mieux pour certaines autres divinités, comme les Moires, qui ont redonné vie à d'autres personnes, des anciens combattants qui étaient à mes côtés, et qui pourtant je ressentais qu'ils étaient déjà allés dans les Enfers avant. Je me demande pourquoi est-ce que les Moires ont tissé d'autres toiles, alors que ce devrait être un véritable sacrilège. Aucun être ne revient à la vie, pas même les dieux et les titans, alors pourquoi ?

D'ailleurs, le lieu exact où j'ai apparu, c'est le Trésor des Athéniens. C'est un petit édifice religieux qui abritent des objets de valeur... enfin abritaient, puisque tout ce qu'il y avait de valeur ici n'est plus, les Chrétiens ayant sûrement tout pris, blasphémant Athéna. En soi, je ne déteste pas les Chrétiens, c'est ceux qui s'en servent comme motif pour faire tout et n'importe quoi que je n'aime pas. Cependant, parmi toutes ces ruines, c'est un bâtiment qui tient debout sans grand problème.

Alors que je viens d'apparaître, j'ai senti pendant un court moment un aura divin, avant qu'il ne laisse place à celui de l'oracle de Poséidon. Je pense l'avoir côtoyé assez longtemps pour le reconnaître rapidement : c'est celle de Moros. Cela me rappelle que j'étais sa soldate, que je me battais à contre-cœur avant que je ne rencontre Bellone. C'est grâce à elle que je ne me force plus à tuer des personnes qui n'ont sûrement rien fait pour mériter cela. Cependant, ça me rappelle aussi qu'une trahison n'est jamais sans conséquence, et que je pourrais me faire tuer par Moros sans que je n'aie le temps de lui donner un coup d'épée. Alors, même si ça ne servirait pas à me sauver, prier me permettrait de soulager ma conscience, alors je me mets à prier, en parlant aux grecs qui peuvent m'écouter sans colère.

Alors que je suis en train de prier, je commence à entendre une voix féminine m'interpeller. Je me retourne donc et... je voix une femme... qui n'a pas l'air une humaine comme une autre. Le fait qu'elle parle de Themiscyra ne fait que le confirmer : ne s'agit-il pas d'un lieu réservé aux Amazones ? Si elle parle de ce lieu, c'est qu'elle en fait partie, n'est-ce pas ? Alors, mon bouclier posé et Soul Calibur posé sur le bouclier, je me relève en la regardant avec un air pacifique.

"Je m'appelle Sophitia Alexandra, guerrière sacrée d'Héphaïstos... enfin ancienne guerrière sacrée d'Héphaïstos, car une déesse romaine m'a brisé le serment à cause du fait que je ne peux plus me forcer à tuer des innocents au nom d'Héphaïstos. J'aimerais rejoindre Athéna, mais son sanctuaire est enfermé dans un dôme divin qui m'empêche d'y accéder."

Je me baisse ensuite pour prendre Soul Calibur et mon bouclier pour ranger mon épée dans ce bouclier, puis de ranger le bouclier sur le dos, en sachant que ce n'est pas encore ici que je risque d'affronter qui que ce soit, surtout une Amazone dont je n'oserai pas affronter, et surtout pas dans un lieu aussi sacré que le Trésor des Athéniens.

"Puisque vous venez de Themiscyra, Princesse qui plus est... êtes-vous Amazone ?"

Diana croisa une femme… Une femme qui avait tout d’une guerrière pacifique. Elle ne sentait pas en elle la menace indicible qu’elle avait ressentie en affrontant les Amazones sur l’île de Marettimo. Sophitia Alexandra se présenta comme une guerrière d’Héphaïstos, mais qui avait visiblement perdu la foi devant cette folie ambiante. Wonder Woman ne comprit pas forcément tout le reste, notamment la référence à une Déesse romaine, mais hocha la tête quand Sophitia demanda si elle était une Amazone.

« Je suis la Princesse Diana. Enfin… J’étais. Comme toi, j’ai perdu ma confiance en l’Olympe quand le bouclier divin protégeant Themiscyra s’est rompu, et que les Olympiens ont refusé de répondre à mes questions. Ce manteau divin qui recouvre le Sanctuaire doit être similaire à celui qui protégeait Themiscyra. Autrement dit, tu ne pourras pas y arriver par la magie, mais uniquement en t’y rendant à pied. »

Autant dire que la route était plutôt longue, et qu’il faudrait également traverser la mer pour rejoindre Rodorio. Mais trouver un navire depuis la côte allait être difficile, si ce n’est impossible, vu que la mer était déchaînée. Toutefois, Diana ne pouvait pas éternellement croire au hasard, et se retourna vers le sanctuaire. Il n’y avait pour l’heure personne d’autre qu’elles.

« J’ai moi-même été au Sanctuaire, avant que les Olympiens n’envahissent la Terre. La Déesse Athéna m’a envoyé vers le Temple du Cancer, car j’y ai perçu une énergie malfaisante. Dans le temple, mon Lasso de la Vérité a permis de révéler l’empreinte énergétique d’une jeune fille… Pandore. C’est comme ça que j’ai réalisé que, pour poursuivre ma quête, il me fallait retrouver l’ancien Chevalier d’Or du Cancer, exilé sur l’île de Marettimo. Et, sur place, des Amazones datant de la Grèce antique m’ont attaqué. »

C’était un résumé rapide. Diana sentait que la présence de Sophitia ici n’était pas liée au hasard, et que cette femme avait un rôle à jouer.

« Vito m’a invité à me rendre ici, à poser mes questions à la Pythie pour comprendre toute cette histoire. Et te voilà, toi… J’ignore qui est cette Déesse romaine, mais les divinités romaines sont souvent des itérations des divinités grecques. Et le fait qu’Athéna soit en rébellion ouverte contre l’Olympe, et qu’Héra ait quitté l’Olympe… Tout ça m’amène à croire que quelque chose de très néfaste est arrivé dans l’Olympe, mais que les Olympiens n’ont pas tous été contaminés par ce qui a frappé Zeus. Et, si Vito m’a envoyé ici, je ne pense pas que c’était juste pour te voir… On dit que la Pythie garde l’accès au refuge des Moires. Et, plus j’y réfléchis, et plus je me dis que seules les Moires ont le pouvoir de ramener tant de morts à la vie. »

Diana parlait beaucoup, mais elle avait aussi besoin d’évacuer ce qui lui arrivait, de se soulager de toute cette tension. Un éclair supplémentaire déchira le ciel.

« Tu es toujours une guerrière au service de l’Olympe, Sophitia, et de ses idéaux… Protéger l’humanité contre les menaces surnaturelles, l’éduquer et l’élever. Tu ne devrais pas renier si hâtivement tes serments. Quelque chose me dit que, cette fois, ce sont les Dieux qui vont avoir besoin de l’aide des humains. »

Un nouvel éclair illumina les cieux.

« Si tu es prête, allons voir la Pythie… Elle est là, je le sens… Sous ce sanctuaire. »

Princesse Diana... enfin ancienne Princesse, donc. Elle aussi a perdu la foi en tout l'Olympe. Apparemment, son bouclier protecteur a disparu. Je peux me demander si ça a une corrélation avec celle qui "protège" le Sanctuaire d'Athéna. Je ne peux malheureusement pas te dire. Je n'ai jamais été à Themiscyra, donc rien ne me permet de te parler de si ça a la même puissance et la même particularité. Diana doit mieux connaître les aspects que moi. Diana semble le penser, et il faudrait qu'on aille au Sanctuaire en bateau. Malheureusement, je suis certaine que Poséidon a fait déchaîner la mer, ce qui empêche les bateaux d'y accéder pour pouvoir aller voir Saori. Je la regarde se tourner vers le sanctuaire avec un air inquiet pour la déesse Athéna.

Donc, les Olympiens ont aussi envahi la Terre... je me demande toujours pourquoi est-ce qu'ils envahissent l'humanité entière. J'espère que les Chevaliers d'Athéna n'auront rien d'irréversible au final. Les douze Chevaliers ne sont clairement pas à sous-estimer, mais je pense qu'il y a un risque que les dieux eux-même les tuent. Athéna lui a donc envoyé dans le Temple du Cancer, à cause d'une énergie négative. Pandore ? La première femme humaine créée par Héphaïstos ? Celle dont tous les dieux ont participé à la création et qui a malheureusement ouvert la boîte condamnant l'humanité à subir tous les maux ? Apparemment, ce simple nom lui suffit à comprendre qu'il fallait retrouver l'ancien Chevalier d'Or du Cancer, et des Amazones, sûrement rendues folles, l'ont attaquée. D'ailleurs, comme Pandore m'a fait tilter, je me demande donc :

"Pandore ? La première femme humaine créée par Héphaïstos, qui a ouvert la boîte contenant tous les maux ?"

J'ai appris beaucoup de la mythologie grecque durant toute ma vie, et Pandore a été l'une des premières légendes que j'ai entendu. Pandore, femme d’Épiméthée, possède une boîte que Zeus a interdit d'ouvrir. Une boîte contenant la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, la Mort, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil et l'Espérance. Malheureusement, poussée par la curiosité et par Hermès, elle ouvrit cette boîte, et tous les maux en sortent, sauf l'Espérance. Depuis ce jour, tout sur Terre est entouré de tous les maux qui ont pu sortir de la boîte de Pandore.

Est-ce que Vito est l'ancien Chevalier d'Or du Cancer ? Je ne sais pas, mais je continue de l'écouter. Il faut poser des questions à la Pythie pour tout comprendre, et me voilà. Elle n'a pas tort, les dieux romains sont souvent des itérations des dieux grecs. Cependant, je ne pense pas qu'elle soit associée à Athéna, car Bellone était plus associée aux horreurs de la guerre qu'aux exploits. Comme autres déesse similaire, je vois surtout Enyo, déesse des batailles, mais je peux me tromper. Je ne savais pas qu'Athéna se rebelle face aux Olympiens, mais puisqu'elle continue de protéger l'humanité, je ne pense pas que ce soit une simple querelle. d'après Diana, Héra aussi a quitté l'Olympe, Héra qui pourtant est la femme de Zeus. Pourtant, elle est habituée à ce que son frère et mari la trompe tout le temps, alors ça ne peut pas être une simple querelle, encore une fois. Je suis certaine qu’Éris n'a rien à voir avec tout cela, qui pourtant est la déesse de la Discorde. Quelque chose se passe pour que les Olympiens faillissent à leur propre tâche qu'est de protéger l'humanité.

Si je suis une guerrière au service de l'Olympe, je suis certaine que oui car je désire toujours servir Athéna, mais je ne suis plus guerrière d'Héphaïstos, à moins que Bellone n'ait pas eu le temps de briser mon serment pour lui. J'ai toujours la volonté de protéger l'humanité contre les menaces surnaturelles. C'est juste que je ne peux plus tuer au nom des Olympiens, mais au nom de l'humanité. Je suis d'accord, les dieux ont besoin de nous, de ceux qui doivent faire le devoir de protection de l'humanité à leur place, en attendant de pouvoir les entendre raison.

"Tu as raison. Bien que je ne serve plus Héphaïstos à cause de sa folie, je veux toujours me battre pour protéger l'humanité, comme je l'ai toujours fait depuis qu'Héphaïstos m'a donné une mission. Je sens aussi la présence de la Pythie, alors nous pouvons y aller ensemble."

Nous commençons donc à aller en direction de sous le Sanctuaire. Soul Calibur a perdu en puissance car il a créé un portail. Il lui faut donc une journée de repos. Cependant, cette puissance reste palpable puisque Diana a ressenti la puissance de la Pythie. Moi-même je le ressens en permanence et j'ai appris à l'ignorer pour me concentrer sur l'aura d'autres êtres.

Diana n’insista pas davantage sur ce serment rompu. Pour elle, un serment divin ne se rompait pas facilement, même en compagnie d’un autre Dieu. Ceci étant dit, Wonder Woman n’avait pas voyagé jusqu’ici pour discuter de ça. Sophitia la rejoignait sur le fait de rencontrer la Pythie, et, tout en traversant le temple de Delphes, Diana se focalisa là-dessus.

« Il doit y avoir une entrée secrète quelque part… »

Le duo rejoignit ainsi le sommet du temple de Delphes, l’ancien stade antique. Une large bande d’herbe les accueillit, avec des gradins qui tenaient encore debout. Diana soupira doucement en regardant autour d’elle. Il y avait un fantastique panorama, une vue plongeante sur toute la région. La Grèce était un pays magnifique, et voir ce spectacle, ces montagnes éternelles, donnait l’impression de revenir des millénaires auparavant.

Elle se déplaça encore, se rappelant les enseignements de sa mère. Le stade antique abritait un accès secret, c’était dans la conception antique. Elle regarda encore, et récupéra un artefact que Vito lui avait donné, une sorte de papillon doré. Diana rejoignit l’extrémité du stade, là où la pelouse dessinait un demi-cercle, avec une bande blanche sur le sol, et posa le papillon pile au milieu, écartant quelques cailloux. Le papillon s’illumina alors, et le stade de se mit à trembler sur place, vibrant sur ses fondations.

« Fais attention, Sophitia ! »

La partie en demi-cercle s’affaissa alors, révélant un escalier pierreux en colimaçon qui semblait descendre dans les profondeurs de la montagne.

« C’est par ici ! »

Diana descendit la première. Des torches s’allumaient comme par magie le long des murs au fur et à mesure de leur progression, qui les conduisit jusqu’à un couloir souterrain et poussiéreux. Une grande porte fermée leur faisait face, que Diana écarta des deux mains. La porte à double battant s’ouvrit en son milieu, révélant derrière elle une grande pièce sombre. Des torches brûlaient ici et là, permettant d’éclairer des statues en bronze. Diana continua à marcher, lentement. Un escalier se trouvait au fond de la pièce, menant à une sorte d’autel qui s’illumina brusquement.

Une femme se trouvait là. Elle portait une robe blanche légère, une longue chevelure brune, et un bandeau autour des yeux. Diana s’inclina respectueusement devant la Pythie.

« Princesse Diana de Themiscyra… Aussi appelée Wonder Woman par les humains. C’est un immense honneur.
- L’honneur est partagé, Oracle. »

La Pythie reprit son souffle, avant de poursuivre :

« Guerrière Sophitia Alexandra. Je sens en vous le trouble, le conflit… Vous avez renié votre allégeance envers Héphaïstos, exposant ainsi votre âme au risque de la damnation éternelle… »

Elle avait beau être aveugle, l’Oracle voyait tout. Elle était jeune, presque une adolescente, mais Diana sentait en elle son pouvoir.

« Que se passe-t-il, Oracle ? L’attaque des Olympiens… Tout cela n’a aucun sens !
- Est-ce vraiment là la question que tu souhaites me poser, Diana ? »

Wonder Woman soupira encore, avant de se mordre la lèvre, signe qu’elle réfléchissait.

« Qui est Pandore ? »

Les yeux de la Pythie s’illuminèrent alors, sous le bandeau, et le décor changea. Diana et Sophitia se retrouvèrent dans un champ de roses rouges. Des nuages noirs dominaient le ciel, et d’énormes tentacules, aussi gros que des montagnes, fendaient le ciel, tandis qu’une immense tour se dressait au milieu.

« Jadis, les Dieux se sont alliés pour repousser les Grands Tyrans. Des envahisseurs cosmiques, venus de très loin… Ils ont attaqué Terra pour détruire la Tour, mais ont échoué. »

Une onde lumineuse émana de la Tour, repoussant les tentacules des Grands Anciens.

« Mais leur souillure se manifestait encore… »

Vue plongeante sur des villes ravagées par la corruption, par la mort, par la maladie. Des hommes éternuaient, mouraient dans leur sommeil, ou devenaient fous, des pustules et des furoncles poussant sur leurs corps.

« Les maux des Grands Anciens… Pour les guérir, Zeus a trouvé l’Élue. »

Autre plan, autre séquence, dans un temple où une jeune fille était assise en tailleur, et où les hommes se prosternaient devant elle. Sa seule présence les soignait, les guérissait de leurs maux. Diana lre connut alors, voyant le visage qu’elle avait vu dans le Temple du Cancer.

*Pandore…*

En apprenant sa présence, Zeus avait chargé six Olympiens de venir la récupérer. Ils furent là, sur le seuil du temple, chacun entrant ensuite, leur simple présence intimidant les ouailles autour de Pandore :

Héra, la puissante et austère Mère de l’Olympe, à la beauté fatale et impériale,
Athéna, la Déesse de la Sagesse,
Héphaïstos, Dieu du feu, de la métallurgie, de la forge, et des volcans, dont la seule présence faisait trembler les murs,
Hermès, Dieu du commerce, des commerçants,
Aphrodite, Déesse des passions, de l’érotisme,
Apollon, Dieu de la beauté masculine, et des arts.

Ensemble, les six Olympiens s’étaient approchés de Pandore.

« Est-ce elle, Aphrodite ? » demanda Héra.

Aphrodite s’agenouilla devant Pandore, et posa sa main sur son front, avant de lui sourire doucement.

« C’est elle, oui… C’est une Céleste, une Fille de la Tour, comme moi quand Père m’a trouvé. »

Héra hocha la tête, visiblement satisfaite.

« Alors, allons-y, et espérons qu’il ne soit pas trop tard ! »

La vision s’évanouit ensuite.

« Aphrodite est l’une des rares divinités olympiennes à ne pas être née d’une autre divinité. Elle a été ramassée par Zeus lors de la guerre contre les Grands Anciens. Une Céleste… C’est le nom que nous donnons à certains individus dont on ne peut déterminer l’origine ou les pouvoirs. Pandore, par sa pureté, était destinée aux plus glorieux des sacrifices. Ensemble, les six ont veillé sur elle, et ont scindé en elle un morceau de leurs propres âmes pour qu’elle absorbe toute la magie noire malfaisante des Grands Anciens. »

Le rituel avait eu lieu, dans une sorte de grande pièce circulaire. Les Six étaient là, autour de la jeune Pandore, couchée sur un sinistre cercueil au centre de la pièce. Épiméthée présidait le rituel, et, l’un après l’autre, les Six amenèrent une sorte de sphère brillante qu’ils tenaient dans la paume de leurs mains, la glissant chacun sur Pandore.

« Ce sont les Éclats Divins. Les six Éclats ont fusionné en Pandore, et, grâce à cela, Pandore a pu absorber dans son cercueil toute l’énergie malfaisante des Grands Anciens. Et ce cercueil est devenu…
- …La Boîte de Pandore ! »

Elles revinrent ensuite au monde réel. Diana avait entendu parler de la légende de Pandore, et, avec les années, celle-ci avait légèrement évolué, ce rituel contestable, ce sacrifice redoutable, ayant été effacé.

« À ton tour, Sophitia… Interroge-moi, et je te répondrai. »

L'entrée ici est secrète, et c'est parfaitement compréhensible : un Oracle divin n'aura aucune envie d'être dérangée en permanence par des mortels qui peuvent poser des questions qui nécessiterait ses pouvoirs, que ce soit pour une bonne raison ou non. De toute manière, les humains n'ont pas vraiment besoin d'un Oracle divin pour connaître la destinée de leur enfant, mais d'un simple Oracle, tout comme celui qui m'a transmis la mission de détruire Soul Edge.

Nous allons donc au sommet du temple de Delphes, l'ancien stade antique. Je fais confiance à Diana, car elle s'est mise en quête de vérité avant moi. Elle m'a dit qu'elle est allée au Sanctuaire, tout comme moi avant la guerre, elle est allée au Temple du Cancer par demande d'Athéna, alors que Soul Calibur lui avait demandé de purger ma dimension de la Graine du Mal qui la gangrène depuis des années. Au début de la guerre, elle s'est directement mise du côté de l'humanité, car je ne pense pas qu'elle ait fait de serment envers un dieu, alors que j'étais forcée de massacrer ceux que je voulais sauver, car j'étais guerrière d'Héphaïstos.

Bien que je sois née dans une autre dimension que celle où je suis, la Grèce reste connue pour moi. Le paysage grec est aussi magnifique que celui de mon autre dimension. En regardant le paysage autour, je suis toujours admirée par la beauté du paysage, à la fois similaire et différente. Nous arrivons à l'ancien stade antique, et là Diana pose une sorte de papillon dorée au centre. Honnêtement, je n'ai jamais entendu parler de ce genre d'artéfact, mais je la laisse faire en m'éloignant légèrement de l'Amazone, par sécurité. J'ai bien fait car le papillon, posée au milieu, brille et le stade tremble.

"D'accord !"

Je laisse mes pieds ancrés au sol, afin d'éviter que le tremblement de terre ne me fasse tomber. La partie en demi-cercle s'affaisse pour laisser place à un escalier en colimaçon qui semble descendre dans les profondeurs des montagnes. Je laisse Diana entrer la première, et j'emboîte le pas. Plus on descend, plus c'est sombre, bien sûr, et Soul Calibur brillant en sentant la magie, il se met à briller. Ce qui est magique, c'est les torches qui s'allument en notre présence et s'éteignent en notre absence.

Le chemin pour aller voir la Pythie est long, très long, mais je suis déjà habituée à marcher plusieurs heures d'affilée. Après tout, je voyageais beaucoup afin de détruire Soul Edge, et je peux beaucoup marcher pour protéger la veuve et l'orphelin. On arrive finalement à une sorte d'autel qui s'illumine soudainement, et devant nous se trouve désormais une jeune femme aux cheveux bruns et aux yeux bandés. En sentant son aura, je sais de qui il s'agit : la Pythie. Alors, sans hésiter, par habitude, je prends mon bouclier pour le poser devant moi, puis je sors Soul Calibur pour le planter au sol, devant mon bouclier, avant de joindre mes mains en baissant la tête devant l'Oracle.

L'Oracle sait tant de choses, et ce n'est pas un secret pour nous. Ce qui me surprend, c'est que l'Oracle dit qu'elle est surnommée Wonder Woman, que je n'ai jamais entendu parler, mais qu'importe. Cela ne me concerne pas tout de suite. Je sais qu'elle sent ce qu'il ne va pas chez moi. Je me suis exposée au risque d'être damnée, mais je n'avais plus le choix : je n'oserais jamais tuer des innocents si Héphaïstos ne me l'avait pas ordonné, et je ne pouvais plus le faire.

"Je ne pouvais plus me permettre de tuer des innocents, je n'avais donc pas le choix, Ô Oracle."

Diana pose la question que j'allais poser à l'Oracle, mais cette dernière lui demande si c'est vraiment la question qu'elle voulait poser. Elle finit par lui demander qui est Pandore. Je connais en partie Pandore, mais je suis une mortelle qui a appris avec les mortelles. Entendre l'histoire de Pandore racontée par une Oracle divine me permettrait donc de mieux le connaître, donc jamais je ne me permettrai de lui couper la parole.

D'un coup, les yeux de la Pythie brille sous le bandeau et le décor change. Nous sommes dans un champ de roses rouges avec un ciel assombri par des nuages noirs, où d'immenses tentacules fendaient le ciel, avec une immense tour, avant qu'une onde lumineuse à partir du sommet de cette tour émane pour repousser les tentacules. La vue plonge maintenant sur une ville ravagée par des choses horribles dont je n'étais pas vraiment prête à regarder.

Un autre plan se fit et on se trouve dans un temple où une jeune fille d'une grande beauté est assise en tailleur, et dont la simple présence guérit de tous les maux et les hommes se prosternent devant elle. Je ne connais en rien le visage de Pandore, donc je ne peux pas la reconnaître tout de suite. Cependant, je peux me douter sur le fait que c'est cette femme qui guérit les hommes de tous les maux. Six dieux apparaissent, six dieux dont les hommes pensent qu'ils ont créé Pandore, alors qu'ils ne font que la découvrir.

Une Céleste ? Je n'en avais jamais entendu parler avant. Aphrodite et Pandore sont donc filles de la Tour ? De cette tour qu'on voyait ? Enfin, je ne sais pas, et je ne compte pas lui poser la question, c'est celle que j'ai en tête est plus importante. Moi qui ne comprenais rien de la naissance d'Aphrodite, voilà qui est un peu plus clair : elle n'est pas fille de Zeus, et ne vient pas de l'écume par les bourses d'Ouranos, mais on l'a retrouvée près de la Tour sans savoir d'où elle vient. Les dieux n'ont pas cherché plus loin. Alors les hommes ont interprété les fragments d'âme comme une fabrication ?

Nous voyons désormais un rituel divin dirigé par Épiméthée, le mari de Pandore. Chaque dieu pose un fragment de son âme sur Pandore, et il s'agit d’Éclats Divins qui ont fusionné en Pandore, et elle a pu absorber toute l'énergie malfaisante des Grands Anciens, et ce cercueil, c'est cette boîte contenant la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, la Mort, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil et l'Espérance.

Nous revenons maintenant dans le monde réel, devant l'Oracle divin. Je trouve cela triste que l'homme ne retient pas le sacrifice pour ne retenir que la boîte, et même qu'ils pensent à ce que Pandore ait ouverte cette boîte, répandant tous les maux, alors que c'était l'inverse qui s'est produit. Pandore s'est sacrifiée, et on n'y voyait que la première femme ayant propagé tous les maux.

C'est désormais mon tour de poser la question à la Pythie, et cette question est primordiale. Je ne peux pas faire une impasse dessus, car cette question me concerne directement. Moi qui avais prêté allégeance à Héphaïstos et qui avais refusé de continuer la guerre, surtout avec Bellone qui est puissante, mais dont ce n'était pas la puissance qui me faisait peur, mais le fait qu'elle a provoqué une onde noire et rouge qui avait complètement brisé mon moral qui était déjà en piteux état. Toutes les morts sur ma conscience, tout le sang qui s'est répandu sur les mains. J'aimerais savoir pourquoi est-ce qu'ils ont voulu que j'ai toutes ces morts sur ma conscience.

"Ô Oracle, ma question est d'ordre vitale, si ce n'est plus ! J'aimerais savoir... que se passait-il pour que les dieux aient décidé de déclarer la guerre aux humains ?! Quels maux ont-ils subi afin qu'ils aient ordonné à leurs guerriers de massacrer ceux que j'ai toujours protégé ?!"

Rien que poser la question me met les larmes aux yeux. Toutes ces morts qui envahissent mon esprit... J'aimerais vraiment les sauver de cette guerre, mais mon serment m'avait obligé de faire le contraire de ma morale. Ce n'est pas le fait de se battre qui me faisait peur, car je suis guerrière et quand je me battais contre Cervantes, j'étais déterminée à le vaincre, peu importe le prix. Je faisais ça pour l'humanité entière, car Héphaïstos me l'avait demandé, mais aussi car j'aimais aider mon prochain. Cependant, ici, mon prochain allait être tué. Je ne me demandais pas si c'était moi qui faisais ça, mais pourquoi on voulait que je le fasse.

Alors que je venais de terminer ma question, Soul Calibur se met à briller, mais sans que la magie n'ait d'influence. Cela veut clairement dire que l'épée des esprits veut parler à la Pythie, et dans ce cas, elle complète ma question.

"Est-ce que je pourrai faire quelque chose pour soigner les maux des dieux ?"

La Pythie les écouta, après avoir donné des explications. Diana avait entendu parler du mythe de Pandore, et, comme toujours, la réalité n’était pas totalement conforme au mythe. Pandore était un Enfant de la Tour. En soi, tous les Dieux descendaient à l’origine de la Tour, et les Célestes étaient un nom donné aux derniers Enfants de la Tour, quand la Grande Tour était lumineuse, avant qu’elle ne se referme, et ne devienne noirâtre. Les explications tombaient, comme des pièces du puzzle, mais il manquait encore des éléments à comprendre. Sophitia demanda alors, chercha à comprendre ce qui avait poussé les Olympiens à agir ainsi, et ce qu’elle pouvait faire pour y remédier. Diana fronça les sourcils, commençant à comprendre que l’épée de Sophitia était vraiment magique, et capable d’avoir sa propre âme… Ce qui lui rappela l’épée magique de Katana, Soultaker, qui abritait l’âme de son défunt époux, Tatsu.

Doucement, la Pythie lui répondit :

« La Déesse Héra est réputée pour sa grande patience, mais aussi pour sa grande jalousie à l’égard des aventures extraconjugales du Roi de l’Olympe. Mais, sous sa jalousie et sa fureur, Héra est une femme bafouée, au cœur brisé. Se lassant des infidélités de son époux, elle s’est rendue parmi les mortels, et a rencontré un homme qui a réussi à la convaincre de son aide. »

Le décor modifia encore, montrant une auberge dans une ville qui ressemblait à Lumen. Son visage dissimulé derrière un voile, Héra s’entretenait avec un homme au sourire charmant, un magicien portant une robe multicolore… Qui l’embrassa ensuite. Elle les vit ensuite dans une chambre, visiblement occupés à faire l’amour.

« Le Magicien a rappelé à Héra qu’elle n’était pas frigide, qu’elle était une femme pleine de passion. Ils ont parlé longtemps, car elle cherchait à comprendre… À comprendre pourquoi son mari ne la touchait plus, alors qu’elle était capable de la jouissance. »

Comme toujours, avec les Olympiens, tout conflit public avait pour origine des oppositions privées. La mythologie olympienne reposait ainsi, sur ce mélange a priori inconcevable entre des guerres divines ayant pour origine des rancunes familiales. Mais, somme toute, le monde fonctionnait aussi ainsi. Quand deux familles de nobles se détestaient et se déchiraient pour une histoire extraconjugale, l’affront se payait par une guerre impliquant des soldats n’ayant rien à voir avec les histoires de nobles. La Pythie poursuivit ses explications, et montra alors les balcons de l’Olympe.

Héra était en compagnie du Magicien.

« Le Magicien a convaincu Héra que la Boîte avait été souillée. Comment expliquer autrement que Zeus se dérobe tant à ses devoirs ? Qu’il n’assume plus la gestion de l’Olympe ? Qu’il trompe ainsi sa femme ? Héra se laissa convaincre que la Boîte avait été ouverte. Alors, elle guida le Magicien jusqu’au Trésor de l’Olympe, une salle lourdement verrouillée. Et, à l’intérieur, Héra réalisa son erreur. »

La salle apparut alors en vision, une pièce circulaire avec une énorme boîte montée sur un autel. Et, alors qu’Héra se tenait là, le Magicien l’attaqua alors, déchaînant sur elle un puissant sortilège qui la prit par surprise.

« Mais qu’est-ce que tu fais ?! »

Le Magicien se rapprocha de la Boîte, et murmura une sinistre mélopée. Une langue interdite, honnie de tous, la langue sans nom qu’Abud al-Hazred avait appris il y a des éons, et qu’il avait utilisé pour écrire un livre infernal, un livre dont la seule lecture vous faisait perdre la raison : le Necronomicon.

« Ah ! Ces mots infernaux… Qui es-tu ?!
- Fhtagn ! Fhtagn ! Fhtagn !! »

Petit à petit, les serrures de la Boîte se brisèrent. Les Éclats s’arrachèrent lentement, et l’Éclat d’Héra retourna dans sa poitrine. Le Magicien continuait à parler, et, dehors, Héra appela des gardes olympiens. Portant des armures dorées, ils se rapprochèrent, mais le Magicien généra autour de lui un bouclier magique, repoussant les gardes et leurs attaques.

« La Boîte a été ouverte, et les maux enfermés ont déferlé sur l’Olympe. Le Roi Zeus est devenu paranoïaque, convaincu que Terra ne pouvait plus être sauvée, et qu’il faut la purifier pour sauver la Tour.
- Quand tout cela-a-t-il eu lieu ?
- Il y a plusieurs années, Princesse Diana. Et, suite à cela, l’Olympe s’est verrouillée. Zeus a secrètement concocté son armée, et n’a pas répondu à l’appel des Eldois quand ceux-ci ont été attaqués. »

Les Eldois, la Chute… Il y a des années, Terra avait été victime de son premier génocide, quand le Premier Royaume des humains avait été ravagé et dévasté. On avait attribué l’attaque à l’Empire de Mijak, mais, ce qui avait toujours étonné les commentateurs, c’était le refus manifeste des Olympiens de venir aider les Eldois. Maintenant, Diana comprenait pourquoi.

« Zeus veut récupérer sa femme. Héra tente de récupérer les Éclats. Aphrodite l’a secrètement aidé à s’échapper, par l’intermédiaire de la Déesse Sha. Héra s’est incarnée dans l’esprit d’un Chevalie rd’Athéna, et a ainsi pu récupérer l’Éclat d’Athéna, avant de libérer ce chevalier. Maintenant, Héra recherche les autres Éclats, ceux d’Héphaïstos, d’Hermès, et d’Apollon.
- Quel est le plan de Zeus ?
- Zeus a chargé son frère, Hadès, de se rendre dans le Tartare pour retrouver Épiméthée. Zeus s’est convaincu que les maux de la Boîte s’étaient répandus sur Terra, et pas sur l’Olympe. Il veut refaire le rituel qui avait jadis permis de purifier Terra… Mais réaliser à nouveau ce rituel produira l’effet inverse. Car il subsiste encore un Éclat, dans la Boîte, qui empêche les Maux de se libérer totalement. Si les Maux se relâchent totalement, alors les digues sauteront, les murs se briseront, et les Grands Anciens pourront enfin revenir dans cette réalité. »

Diana savait à quoi la Pythie faisait allusion. C’était le Septième Éclat, l’Éclat d’Espérance de Pandore.

« Alors, on ne peut plus attendre ! Sophitia, nous devons… »

Le sol se mit alors à trembler dangereusement. Diana fronça les sourcils, et regarda la Pythie.

« Que se passe-t-il ? »

La Pythie… La Pythie se mit alors à sourire. Un sourire malsain, tandis que tout le décor tremblait.

« Vous avez posé bien des questions, mais pas celle qu’il fallait. Oui, guerrières… Vous ne comprenez toujours pas. Tous ces héros mythologiques revenus à la vie… Nous obéissons tous à un ordre supérieur. Quand le Magicien est venu tromper Héra, c’était pour son propre Maître, et, si les Moires ont accepté d’aider Zeus en redonnant vie à tous les héros olympiens, c’était aussi pour notre Maître… Le ROI CRAMOISI !
- Oracle !
- Malheureusement pour vous, Clotho a tiré vos deux fils à leur maximum, et Atropos s’apprête à les trancher. »

Le sol s’éventra alors, et les deux femmes tombèrent dans le vide, sous le sanctuaire. Elles atterrirent sur une surface plane, rocheuse et poussiéreuse, dans ce qui ressemblait à une immense grotte. Diana se redressa rapidement, surprise, et entendit alors un long sifflement. Petit à petit, des torches s’allumèrent, révélant une forme anguleuse massive.

*Oh non…*

Devant elles, un autre monstre mythologique se dressait…

…Python !

Après que Soul Calibur ait parlé, la Pythie se met à répondre à nos question pour voir ce qui s'est passé. Afin de mieux comprendre, je commence à sécher mes larmes en écoutant l'Oracle. Ce n'est un secret pour aucun humain connaissant la mythologie que Héra est une déesse jalouse malgré sa patience. Ce n'est pas pour rien qu'elle a voulu tuer Héraclès peu après sa naissance, lui envoyant des serpents que le demi-dieu a étranglé par la seule force de ses petites mains. Cependant, Héra est une femme bafouée, et je peux la comprendre : j'aurais aussi mal pris si Rothion m'avait trompée en permanence, peu importe ma patience. La déesse du mariage se lassa des aventures extra-conjugales de son frère et mari, donc il rencontra un homme qui semble important. Une femme qui se masquait devant un magicien haut en couleurs.

Le magicien embrassa Héra, qui ne lutta pas. Je suis choquée de voir cela : si je ne m'étonne pas tant que ça de voir un homme embrasser Héra, après tout moi aussi ça m'arrive d'être dans cette situation, surtout quand je porte une armure un peu trop légère, la voir se laisser faire, et même lui retourner le baiser le choque. Héra, déesse du mariage qui a juré fidélité à Zeus, même lorsque ce dernier se permet de la tromper encore et encore... se met à le tromper également, alors qu'elle était fidèle jusque là !? Je serais beaucoup moins étonnée devant Héphaïstos et Aphrodite, mariés entre eux, mais dont les deux dieux se trompent mutuellement en permanence. Cela ne m'étonne pas, surtout pas d'Aphrodite, déesse de l'amour, qui se trouve mariée à un dieu boiteux et hideux. Mais là, on parle de la Reine des dieux, ce qui me surprend et me choque. Dès cet instant, je sentais qu'il n'y a rien qui vaille, et je le crains encore plus quand je vois Héra et le magicien faire l'amour. Je ne pense absolument pas que la Pythie mente ainsi, mais je me sens particulièrement mal.

Après cela, Héra demande au Magicien ce qui se passe, alors qu'on se trouve dans les balcons de l'Olympe. Le Magicien a convaincu Héra que la boîte de Pandore a été souillée, ce qui a eu des conséquences sur Zeus lui-même. Pour eux, il n'y a aucune autre explication à cela, et Héra est convaincue de ce genre de choses. Peut-être l'aurais-je cru aussi si j'étais à sa place. Après cela, elle guida le Magicien jusqu'au Trésor de l'Olympe où, apparemment, se trouve la Boîte de Pandore.

Cependant, au moment où elle ne s'y attendait pas, elle se fait attaquer par le Magicien et se fait ensorcelée. Le Magicien se rapprocha de la Boîte et murmure une mélopée qui semble... difficile à supporter à l'ouïe. La langue... on dirait qu'il est capable de me rendre un peu folle, et je ne la connais pas du tout. Les serrures de la Boîte se brisent un à un, les Éclats se séparèrent peu à peu, jusqu'à s'ouvrir, faisant sortir certains maux de cette Boîte. On a accusé Pandore d'avoir ouvert la Boîte, mais elle a été ouverte bien après, après le sacrifice de la Céleste ! Héra appela des Chevaliers, pour qu'ils luttent face au Magicien, mais ils échouent.

Quand les maux se sont répandus, Zeus devient paranoïaque, convaincu que les hommes ne peuvent plus être sauvés, décidant donc de les tuer eux-même. C'était il y a plusieurs années, et l'Olympe est désormais fermé. Je ne connais absolument pas les Eldois. Rien dans la mythologie grecque n'en parle, et Héphaïstos ne m'en a pas parlé non plus. Alors je ne comprends pas à ce que la Pythie a dit.

"Les Eldois ?" demandais-je.

Désormais, Zeus veut récupérer Héra, qui est partie en quête des Éclats, Aphrodite a secrètement aidé Héra à s'échapper grâce à la déesse Sha que je connais pas non plus. Héra s'est réincarnée dans l'esprit d'un chevalier d'Athéna pour récupérer son Éclat, ce qui fait qu'elle en a désormais deux. Zeus a chargé Hadès de retrouver Épiméthée, mari de Pandore, et désire reproduire le rituel ayant créé la Boîte, mais il produirait l'effet inverse car il reste un Éclat, celui de Pandore. S'il part à cause du rituel, les maux seront complètement répandus et les Grands Anciens seront libérés.

Maintenant que tout est beaucoup plus clair maintenant, il faudrait qu'on parte avant que Zeus n'accomplisse son but. Alors, je me relève en reprenant Soul Calibur et mon bouclier. J'allais hocher la tête à Diana et remercier la Pythie quand le lieu se met à trembler. Oh non ! Qu'est-ce qui se passe ?! Je regarde la Pythie, qui commence à sourire, de manière malsaine. Non... pas elle... Ils obéissent à un ordre supérieur ?! Qui est le Roi Cramoisi ?! Non, je ne peux pas croire que Clotho et Atropos nous scelle notre destin comme ça !

D'un coup, le sol s'effondre et moi et Diana tombons. Par les dieux ! Nous tombons sur une surface plane, rocheuse et poussiéreuse. On dirait qu'on se trouve dans une grotte. Je me redresse rapidement, et j'entends un long sifflement qu'on ne peut qu'entendre. Je regarde en direction de ce sifflement, et je vois un serpent géant reconnaissable. Python ?!

"Par les dieux !"

La mythologie dit qu'Apollon, petit, tua le Python avec ses flèches. Cependant, Apollon est un dieu, nous ne sommes que des mortelles bénies. Soul Calibur ayant déjà créé un portail menant à une autre dimension, il ne peut pas en créer d'autre avant demain. Cependant, je ne peux pas mourir ainsi, je veux sauver les univers, alors soit je tue Python avec Diana, soit je meurs ! Alors, je me mets en position, sans charger mon âme.

"On ne peut pas aller dans une autre dimension avec Soul Calibur avant demain, on est obligées de l'affronter !"

Pas le temps pour le moindre explication, bien que j'en aie besoin après que la Pythie aient répondu à nous interrogations. Elle a répondu à mes questions et en a créé d'autres, mais j'aurais dû m'en douter. Python ouvre grand sa gueule, voulant nous manger, mais je parviens à esquiver sa morsure avant de profiter de sa grande taille, voulant se retourner, pour courir pour prendre de l'élan et sauter vers lui pour lui planter Soul Calibur dans sa chair. Je ne sais pas si c'est efficace, mais peu importe. Je commence donc à monter, avec difficulté au vu de ses déplacements et de sa grande taille.

Dans la mythologie olympienne, Python était le fils de Gaïa, un dragon géant, qui fut vaincu et défait par Apollon. C’est suite à la victoire d’Apollon sur Python que l’oracle de Delphes devint la Pythie. D’ailleurs, le mot « pythie » n’est pas sans rappeler le nom de ce monstre, comme pour témoigner de leur lien. Avant de devenir l’Oracle des Olympiens, la Pythie était dédiée à Thémis, une Titanide incarnant la justice, fille de Gaïa et d’Ouranos. Et, si on en croit encore les textes antiques…

*Enfin, selon certains versions, Thémis aurait donné à Zeus les Moires…*

Sophitia annonça à Diana qu’elle était incapable de générer un Portail, et Diana secoua la tête.

« Nous ne pouvons pas fuir, Sophitia ! Je comprends mieux, maintenant, pourquoi mes anciennes sœurs amazones sont revenues à la vie, ou pourquoi mon île a été attaquée… Zeus est devenu fou ! »

Diana constatait avec effroi toute la portée de ce qu’elle était en train de comprendre. Le Roi des Dieux avait perdu la raison, sombrant dans la paranoïa, et avait cessé de protéger les lieux sacrés. Python chargea alors les deux femmes. Diana bondit sur le côté, se séparant de Sophitia, qui se catapulta dans les airs avec son épée magique, cherchant à planter sa lame dans son corps. Diana n’avait aucune autre solution à proposer, et récupéra son Lasso de la Vérité, une arme divine, et le lança. Le Lasso s’enroula autour du cou de Python, surprenant la bête, et Diana maintint la position, laissant ainsi à Sophitia un laps de temps pour attaquer la bête.

La guerrière olympienne bondit dans les airs, semblant voler comme une ange, la lame brandie… Quand Python poussa brusquement en avant. Sa masse emmena Diana avec lui, et il interrompit Sophitia en plein vol, la frappant violemment. La jeune femme rebondit lourdement au sol, lâchant son épée qui rebondit à plusieurs mètres d’elle. Diana, de son côté, avait également perdu son Lasso, toujours enroulé autour du cou du monstre. Elle vola dans les airs, et se rapprocha rapidement de Sophitia.

Python se dressa face à elle, et, tout dragon olympien qu’il fut, n’était pas démuni de pouvoirs magiques. Un cône de feu jaillit vers la femme, et Diana apparut alors. Elle croisa les bras devant Sophitia, et ses bracelets magiques s’illuminèrent, repoussant les flammes de Python. Furieuse, la bête géante cracha rageusement, et Diana attrapa Sophitia, avant de s’envoler, évitant l’attaque de Python.

« …Ce sont les Moires qui ont ramené ce monstre à la vie, avec la bénédiction de Zeus. Et le maléfice qui a touché les Moires a également touché la Pythie. »

Certes, elles n’étaient pas des divinités, mais… Diana secoua la tête.

« Écoute… J’ai le sang de Zeus en moi, je suis une demie-Déesse. Et toi, tu manipules une épée qu’un Dieu pourrait porter. Nous pouvons vaincre Python ensemble, et comprendre à quel sinistre jeu les Moires se livrent. »

Python se rapprochait rapidement.

« Je vais tâcher de le distraire. Toi, récupère ton épée, et frappe-le avec. Les flèches d’Apollon étaient divines, mais tout porte à croire que ton épée lui infligera aussi du dégât. »

La principale question était donc de trouver un moyen de l’approcher. Sophitia devait déjà pour cela récupérer son épée. Diana s’envola encore, et se rua vers Python. Son pied s’élança dans un mouvement brusque, et frappa la bête au visage. Sa force n’égalait peut-être pas celle de Superman, mais le coup fit trembler Python. Sa tête partit en arrière, et le serpent géant, furieux, cracha encore des jets de flamme, se focalisant sur Daian, qui s’envola devant elle, s’éloignant aussi de Soul Calibur.

Toutefois, les mouvements massifs de Python faisaient trembler les murs, rendant la grotte de plus en plus instable. Il allait donc également falloir se méfier des éboulis…

C'est vrai, on ne peut pas fuir le Python et ainsi échouer à notre propre tâche comme les maux que le Sorcier a libéré a forcé les dieux olympiens à faire. Python est gigantesque, mais ce n'est pas pour ça qu'on devrait fuir le monstre. Zeus est fou, il n'y a aucun autre mot. Il faudra enfermer à nouveau les maux sans pour autant réaliser à nouveau le rituel.

"Tu as raison ! Battre Python est nécessaire pour qu'on puisse revenir Zeus à la raison !"

Les dimensions attaquées ne seront pas les seuls victimes de cette attaque, mais toute la Tour sera victime. Je ne sais pas ce que cette Tour représente, mais elle doit avoir une grande importance. Alors, je me bats pour cette tour, et je demanderai ce que tout cela représente à Diana, car elle semble avoir beaucoup mieux compris ce que la Pythie a dit que moi.

La lame de Soul Calibur se plante dans la chair du monstre mythologique, et je vois un lasso entourer le cou du monstre. Je regarde vers le lasso, et je vois Diana le retenir, ce qui fait qu'il peine plus à se déplacer. Alors, je saute avec Soul Calibur pour atterrir sur son dos, je me relève ensuite pour courir vers sa tête en lui provoquant des entailles sur le dos, en sachant que ça ferait un peu de dégâts, mais je compte sur ce peu de dégâts à chaque coup.

Lorsque j'arrive près du cou de la bête, je saute, Soul Calibur pointant vers le sommet de sa tête, avec l'intention de le planter. Alors que je suis plutôt près de la tête du créature, je ressens un grand coup dans le dos, m'interrompant dans mon action et me faisant lâcher Soul Calibur. Suite à ce grand coup, je tombe avant de me relever plus ou moins rapidement. Soul Calibur rebondit sur le sol avant de briller légèrement pour se planter au sol, mais trop près de Python pour que je puisse le récupérer. Alors que je pensais récupérer Soul Calibur en faisant en sorte que ce dernier vienne vers moi, je vois Python cracher du feu. J'aurais dû m'en douter. Je mets donc mon bouclier devant moi pour vouloir me protéger des flammes, mais je vois Diana me protéger avec ses bracelets qui sont magiques car ils repoussent les flammes de Python. Cependant, les flammes deviennent trop puissantes et Diana nous met hors de portée des flammes.

Je me doutais que les Moires ont ressuscité Python. Normalement, les dieux ne servent personne, à moins qu'ils ne servent quelqu'un d'autre, mais pour attaquer l'humanité, ils doivent être possédés, rendus fous. Seuls quelques dieux s'y sont échappés, et la Pythie n'en fait pas partie. Diana a du sang de Zeus dans les veines ? Je me sens surprise de l'apprendre, mais ça doit être une force pour mieux vaincre Python. Diana tâche de distraire le monstre alors que je m'occupe de frapper Python avec Soul Calibur.

"Athéna elle-même a eu peur de cette épée, donc Soul Calibur serait capable de tuer un dieu. Ce n'est pas un monstre mythologique qui lui ferait peur. Alors, allons-y."

Portant toujours mon bouclier qui est toujours entre moi et Pyhton, je me mets à le contourner en courant vers Soul Calibur. J'entends un bruit sourd d'un coup de poing frappant une créature. Je regarde par-dessus mon bouclier et c'est Diana qui a porté un coup gigantesque contre le dragon et dont la tête est envoyée en arrière, sonnée. Je tends ma main droite vers mon épée et ce dernier va directement vers ma main pour que je puisse le prendre.

Après avoir pris Soul Calibur, je me concentre sur le dragon qui se concentre sur la demi-déesse. Je cours donc vers Python en gardant mon bouclier devant moi avant de profiter de sa diversion pour lui provoquer deux entailles violentes sur le corps avant de m'éloigner de ce dragon pendant qu'il souffre. Python commence à concentrer son attention sur moi, commençant à glisser dans ma direction, mais étant forcé de faire un détour. J'en profite pour pointer Soul Calibur vers le sol. Soul Calibur, tu peux faire de stalagmites qui traversent son corps ? D'accord, mais il aura assez de force pour les briser. Cela permet de temporiser. Je plante ensuite Soul Calibur au sol et il fait apparaître des stalagmites qui se dirigent vers le corps de Python.

Des pics de glace qui sortent du sol finissent par arriver au corps du dragon et sont assez grands pour l'immobiliser pendant que les chemins se séparent pour traverser le corps. Le premier chemin va jusqu'au bout de la queue et l'autre jusqu'au cou de la bête. Python est dès à présent immobilisé, mais de façon temporaire. Je dois en profiter pour courir vers la tête, mais en attendant, je lui plante Soul Calibur dans la chair en courant en direction de la tête, provoquant une grande entaille qui lui traverse le corps.

Le serpent géant était redoutable. Peu de contes et de légendes étaient consacrés à Python. Ce serpent géant était bien moins connu que des monstres mythologiques comme Cerbère, Charybde, ou Scylla. Tout ce qu’elle savait était qu’Apollon avait tué Python avec ses flèches divines. Volant dans les airs, Diana évitait les projections d’acide et les jets de flamme du serpent, qui s’élança à sa poursuite. Son puissant coup de pied avait eu l’effet escompté, détournant l’attention du serpent, qui se focalisait désormais exclusivement sur elle. Elle vola vers le fond de la grotte, et Python la poursuivit, rompant à toute allure. Il était particulièrement vif et rapide malgré sa taille et son poids. Ses langues fourchues sifflèrent encore, et Diana, en se rapprochant du mur, se retourna brusquement. Python se rua vers elle, et elle se laissa tomber, évitant la charge du serpent, qui défonça violemment le mur, explosant la paroi. Diana s’envola encore, et atterrit derrière la tête de Python. C’est à ce moment qu’un bloc de pierre se détacha du plafond, et la frappa au dos, la surprenant.

*Par Héra !*

Tombant au sol, Diana se réceptionna d’une main, mais Python s’était déjà retourné. Un jet de flammes jaillit de sa gueule, entourant Diana, qui se protégea encore avec ses bras et ses bracelets. Ceux-ci avaient beau ne recouvrir qu’une infime partie de sa peau, ils étaient magiques, et la protégèrent donc. Toutefois, quand les flammes de dispersèrent, Python attaqua encore. Elle bondit en arrière, évitant les dents du serpent, ses crochets claquant dans le vide. Récupérant son épée, Diana cisailla Python à hauteur de la lèvre inférieure. Si le choc entailla ses écailles, ce n’était qu’une égratignure pour le monstre, qui déploya alors l’une de ses langues fourchues. Celle-ci s’enroula autour de la cheville de Diana, et la projeta violemment contre un mur proche. Wonder Woman tomba au sol, ayant mal à peu près sur tout le corps.

Python se rapprocha encore, quand Sophitia attaqua à son tour. Elle généra des cônes de glace qui jaillirent du sol, explosant autour de Python, se brisant contre ses écailles. Surpris, le serpent géant se retourna vers elle, avant qu’un cône n’explose près de son visage. La guerrière d’Héphaïstos s’élança ensuite vers le monstre, et planta sa lame dans son corps, dans un espace entre deux écailles. N’écoutant que son courage, elle remonta ensuite, Soul Calibur s’enfonçant dans la carapace écailleuse du serpent. Elle courut ainsi le long de ce gros corps, jusqu’à la tête. Las, Python n’était pas qu’une simple bête, et, sentant la menace, il tournoya sur place.

La gravité fit ensuite le reste, et Sophitia tomba au sol, sa lame restant plantée dans le corps de la bête. Son sang faisait rougeoyer les écailles de Python. Furieux, Python frappa violemment le mur à côté de Sophitia, provoquant de profondes fissures, des cailloux et des blocs de pierre tombant tout autour de Sophitia, ainsi que sur elle. Python allait encore attaquer, et sa gorge s’enflammait déjà… Quand le lasso de Diana apparut à nouveau, et s’enroula brusquement sur sa gueule. Les flammes moururent dans sa gorge. Surpris, Python tourna la tête, mais, cette fois, Diana s’agrippa, ses pieds s’enfonçant dans le dos.

« Quel monstre, par Zeus ! Je ne vais pas tenir très longtemps, Sophitia ! Récupère ton épée, et… Haaa… Attaque la tête directement ! »

Python était blessé, mais réagissait comme un animal. Et une bête blessée, qui se sentait acculée, devenait encore plus furieuse et violente. Le serpent géant se débattit à nouveau, essayant d’ouvrir la gueule. Diana banda les muscles, essayant de tenir aussi longtemps que possible, afin que Sophitia puisse donner le coup final…

Alors que je ne m'y attendais qu'à moitié, la créature mythologique se mit à tournoyer sur place. Il n'y a pas à nier : le serpent est très agile pour sa taille. Je savais pertinemment que cette créature n'est pas à sous-estimer, après tout la seule arme dont j'ai vu qu'il a été tué est la flèche d'Apollon, une flèche divine, donc particulièrement forte et magique, mais je ne savais pas ce que pouvait nous réserver la créature. Je n'avais pas vu le jet d'acide qu'il avait pu envoyer, étant plus sur son corps qu'autre chose. En attendant, étant donné que je ne m'attendais qu'à moitié à cette agilité, il m'envoya vers le mur en me faisant lâcher l'épée des esprits. Je suis légèrement sonnée à ce moment-là, mais m'étant déjà entraînée, je me relève vite. D'un coup, la queue du serpent frappe fortement le mur. Comme par réflexe, je regarde en haut en montant la mon bouclier vers le sommet de mon crâne, avant que plusieurs blocs de pierre tombent lourdement sur mon bouclier ou autour de moi. Je garde mon bouclier fait en métal divin sur moi jusqu'à ce que je ne sente plus aucun impact. Les dernières pierres qui ont atterri sur le bouclier ont pu rester dessus, mais je parviens à les repousser avant de passer par-dessus le tas de pierres qui a été formé autour de moi.

Ce genre d'attaques m'a affaiblie, mais ça ne veut pas dire grand-chose, car je ne peine pas encore à tenir debout. Mon bras gauche, qui porte le bouclier, est affaibli, presque tombant, mais je peux encore me battre. Je vois Diana s'occuper de Python, le lasso apparut et commence à entourer la gorge de Python, alors que ce dernier allait attaquer. Je ne laisserai pas Diana faire tout ça seule, alors je dois l'aider. Diana me crie de récupérer Soul Calibur et de lui attaquer la tête avant qu'elle ne puisse plus tenir. De toute manière, c'est le meilleur moyen de le vaincre : l'empêcher de bouger et l'attaquer.

Alors, je tends ma main vers Soul Calibur, qui se retire du corps de la bête pour aller directement vers ma main. J'ai besoin de lui pour une chose. Soul Calibur, il faut qu'on aille le plus vite possible à la tête de Python. Je te laisse le contrôle de mes jambes. D'accord. Le cœur de Soul Calibur brille encore plus, un aura bleu apparaît autour de l'épée des esprits et autour de mes jambes. Comme lorsque j'étais sur le point d'affronter Bellone, mes jambes sont désormais contrôlées, une fine couche de glace apparaît sous mes pieds et commence à se former en chemin entre moi et Python, et pendant cette formation, mes jambes s'élancent pour aller vers la tête de la créature, jusqu'à l'atteindre rapidement, avant que je ne lui plante directement l'épée entre ses écailles, sous son menton, traversant une partie de la tête. Soul Calibur, gèle la tête de Python. C'est comme si c'était fait. Et là, pendant que je retrouve le contrôle de mes jambes, la tête commence à geler, mais je continue de pousser pour rendre la glaciation plus rapide.

"C'est terminé, Python !"

Alors que le serpent peine de plus en plus à siffler et à attaquer, la tête se recouvre de glace. Une fois que la tête est entièrement glacée, je retire mon épée de sa gueule d'un coup sec. La tête étant levée, une chute pourrait suffire à le lui briser, ou alors la force de Diana pourra le détruire à sa place. Dans tous les cas, Python meurt de la lame et de la glace de Soul Calibur. Nos fils sont peut-être tendus à leurs maximum, mais Atropos peine à les couper. Nous ne sommes pas des femmes comme les autres, car nous sommes une demi-déesse et une guerrière sacrée.

A la fin du combat, je garde toujours Soul Calibur dans ma main et mon bouclier sur mon bras gauche, au cas où Python ressusciterait ou si une autre créature viendrait nous mettre des bâtons dans les roues.

"Diana, est-ce que tu as un moyen de nous sortir de là ?"

Le combat contre Python atteignait la dernière étape. Celle où le serpent géant allait de nouveau connaître le repos éternel. Sophitia parvint à récupérer son épée, et fit face au serpent géant. Soul Calibur flamboyait dans sa paume, et elle parvint ainsi à profiter de la diversion offerte par Diana pour geler la tête de Python. Ses écailles se mirent à geler sur place, et la bête hurla encore, furieuse. Sophitia s’élança vers lui à toute allure, releva son épée, et la planta juste sous son menton, la glace se formant tout autour d’elle. Le coup surprit l’immonde bête, son sang commençant à couler de la plaie. La bête remua encore, son corps heurtant la paroi murale, mais Sophitia tint bon, se cramponnant à sa lame, véritable Valkyrie guerrière, maintenant la prise. Elle enfonça même son épée plus profondément, faisant gémir Python, avant que sa gueule ne se fige en une grimace hideuse, la cristallisation s’opérant à toute allure.

Sophitia se retira ensuite, et Diana intervint alors. La glace risquait tôt ou tard de se rompre, car Python pouvait générer du feu, et donc augmenter sa température interne. Diana enroula le Lasso autour de la tête de Python, et tira dessus. Il y eut quelques craquellements, comme si la tête de Python oscillait sur place. Diana appuya encore, gémissant longuement… Et tira plus sèchement. La tête se déconnecta alors, se détacha du corps du monstre, et tomba violemment au sol. Il n’y eut pas d’explosions de glace ne mille morceaux, car, si la glace recouvrait et fragilisait la tête, l’intérieur était toujours là, solide.

Diana soupira lentement devant la carcasse de Python. Son corps massif s’effondra sur le sol, et Diana récupéra son Lasso, qui se rangea à sa ceinture. Sophitia lui demanda ensuite comment sortir de là, et Diana resta silencieuse, avant d’observer le plafond.

« Partir pour aller où, Sophitia ? La Pythie nous a menés là où nous le voulions…
- Quel grabuge ! »

Une silhouette émergea depuis une ouverture. Diana fronça les sourcils, la main sur la garde de son épée, en le reconnaissant. C’était Moros, le Dieu funeste du destin ! Le puissant Moros venait d’apparaître, et contempla brièvement la carcasse de Python.

« Moros ! Mène-nous aux Moires !
- Tu es bien la fille de Zeus, à croire pouvoir me donner des ordres… »

Moros était une divinité olympienne assez méconnue. Il représentait l’implacable destinée, et peu de dramaturges et de philosophes grecs s’étaient planchés sur Moros. Diana se rappelait juste d’un passage d’Hésiode, le décrivant comme l’un des enfants de Nyx. Moros observa alors brièvement Sophitia, et sembla froncer les sourcils. Une terrible aura dorée l’enveloppait, symbole de sa puissance terrible. Tout autour de Sophitia, le chemin de glace tracé par son passage se mit à fondre.

« Et voilà la renégate… Zeus n’apprécie que peu les traîtresses, Sophitia.
- Ah oui ? Alors, que dire des Moires, Moros ? Elles ont ramené les morts à la vie ! Il n’est plus grande transgression que ceci ! »

Un léger ricanement s’échappa du corps de Moros.

« Comptes-tu nous apprendre la fidélité, toi, Diana ? Tu n’as été que déception depuis le jour où ta mère t’a chié au monde. En tant que Wonder Woman, tu as été incapable de protéger les tiens. Tu as été excommuniée de la Ligue après avoir brisé la nuque de Maxwell Lord. Tu as été tout autant incapable de protéger ton île, et tu es revenue quémander aux portes de l’Olympe comme une mendiante. Tu ne m’inspires que dégoût, Diana, à l’idée que tu puisses prétendre appartenir à l’Olympe. Et ta dernière provocation a été de t’accoupler avec ce Macross renégat, de porter l’enfant d’un père qui n’existe même plus dans la réalité ! »

Diana serra les lèvres, retenant sa rage.

« Je sais que les Moires n’obéissent pas à Zeus. Pourquoi ne pas répondre, Moros ? Pourquoi les protèges-tu ?
- L’Olympe est une grande famille, Diana ! Mais, contrairement à une idée reçue chez Hésiode, ce n’est pas Nyx qui m’a enfanté. Comme toi, Zeus est mon père. Ceci fait de nous des individus beaucoup plus proches que ce que tu semblais croire de prime abord, non ? Quant à ma mère… Je pense que tu as dû finir par le comprendre, non ? »

Diana écarquilla les yeux, les engrenages se faisant dans sa tête. Le Dieu de la destinée funeste… Fatum chez les Romains. Mais Fatum correspondait à une autre divinité grecque, ne répondant également pas à Zeus. Une Déesse très puissante, qui était d’après Platon la mère des Moires…

« Ananké ? »

La main de Moros se tendit alors, et une onde de choc jaillit alors, frappant Diana, et la jeta au sol.

« Il suffit, Sophitia ! Zeus est enclin au pardon, car les mortels se laissent facilement perdre dans les plans des Dieux. Ce qui se prépare est une reconstruction. Quand Zeus a repris le contrôle de l’Olympe après la Titanomachie et les Grands Anciens, des tensions internes ont évolué, et ont aujourd’hui corrompu l’Olympe. Héra a, par sa bêtise, condamné l’humanité, et a rejoint les Dieux renégats, comme Athéna… Ou comme Enyo, qui a choisi de se faire appeler Bellone. Je l’ai croisé. Nous nous sommes loupés de peu, car je sens son essence sur toi. Je te laisse une seule occasion de te racheter. Tue cette ratée, rapporte-moi sa tête, et ton excommunication sera levée. »

Ah bon ? Moros m'a déjà guidé vers l'endroit où nous le voulions ? Bon, d'acco... Moros... il m'a retrouvée... je lève la garde avec mon bras encore fatigué, en voyant Moros avec un air à la fois triste et inquiète. Il est capitaine de la légion dont je faisais partie. Je tuais à ses côtés, et à ce moment-là, plus je tuais, plus ça me hantait. Quand il me regarde, je le vois avec une aura dorée qui peut sembler être de feu car il fond la glace tout autour de moi. Son aura signifie la puissance que je ne ressent qu'encore plus, et je sens un regret d'avoir déserté... mais je le dois car je ne veux et je ne peux plus tuer d'humains. Je les ai trahis, mais je n'ai pas le choix.

Diana répond à sa phrase par rapport au fait que je les ai trahis, en disant qu'elles aussi les ont trahies. Moros lui répond qu'elle l'a déçue de bout en bout, elle a été excommuniée, tout comme moi, elle n'a pas pu protéger son île, ni son peuple. Elle s'est accouplée à un autre renégat pour les Olympiens. C'est d'ailleurs là que j'apprends que Moros et un demi-frère de Diana, mais en étant un dieu. Je vois Diana écarquiller les yeux, et elle a parlé d'Ananké. La mère des Moires ? La personnification de la destinée ? Moros est donc fils de Zeus et d'Ananké... ce qui ne m'étonne plus tant que ça, maintenant que j'y réfléchis.

D'un coup, je vois Diana subir un onde de choc qui la met au sol, mais pas moi, car Moros me donne une requête particulièrement difficile. Je veux bien que Zeus soit enclin au pardon. Pour lui, il se prépare à une reconstruction. Apparemment, les tensions internes ont évolué, ce que je ne peux pas savoir car je ne suis jamais allée à l'Olympe, et je pense même que c'est complètement impossible. J'ai vu que Héra nous a condamné, mais plus les dieux que l'humanité... après tout c'était, je pense, la première fois qu'elle avait trompé son mari, et cela avait mal tourné au final. Mais qu'est-ce qu'Athéna a fait au final, à part continuer de protéger l'humanité ? Bellone protège aussi l'humanité sans qu'elle ne comprenne ce qui s'est passé. Son aura qui permet d'intimider m'a complètement brisé mon moral, qui était déjà au plus bas. Soit je tue Diana et je rejoins à nouveau l'armée olympien, soit je le désobéis et mon âme sera damné à jamais.

Je regarde Diana, ne se levant plus pour l'instant, puis Moros. Puis je ferme fortement les yeux. Les multiples meurtres que j'ai commis me hantent à nouveau. J'ai l'impression qu'ils se manifestent pour dire que je ne dois pas rejoindre les dieux olympiens. Sophitia, reste raisonnable, reste sage comme signifie ton prénom. Tu ne dois pas tuer des innocents à nouveau. Tu dois sauver l'humanité comme le font Diana, Bellone et Athéna. Héra veut se faire racheter et cherche les éclats, surtout pour protéger l'humanité. Ma morale, les meurtres qui me hantent, Soul Calibur... c'est eux contre les paroles du dieu de la destinée implacable. Alors j'ouvre les yeux en regardant Moros avec un regard déterminé.

"Je ne peux pas. Quand j'acceptais ma première mission, celle qui m'a fait devenir guerrière sacrée d'Héphaïstos, c'était pour protéger mes congénères. J'aidais l'humanité, et je le faisais sans aucune hésitation. J'aime aider l'humanité, peu importe les moyens, peu importe le temps qu'il me faut. Cependant, ma dernière mission en tant que guerrière sacrée d'Héphaïstos va à l'encontre de ma morale. Vous m'avez demandé de tuer des innocents, alors je le faisais à contre-cœur, mais plus je les tuais, plus mes meurtres me hantaient. Quand j'ai rencontré Bellone, je me forçais à vouloir la tuer, mais son intimidation m'a brisé toute envie de vous obéir. Je ne peux plus tuer pour vous. Alors, si je vous ai trahi, si j'ai déserté, ce n'était pas par provocation, mais pour faire ce que j'ai toujours voulu et aimé faire : protéger l'humanité que vous tenez à détruire. Alors, que vous le vouliez ou non..."

Juste pour lui faire comprendre et pour mieux me protéger, je lève Soul Calibur au ciel, commençant à charger mon âme, ce que je n'avais pas fait quand j'affrontais Bellone.

"Ma décision... ne vacillera jamais !"

D'un coup sec, le mets Soul Calibur en arrière, ce qui provoque une onde de choc, un aura bleu apparaît autour de moi, mes yeux bleus se mettent à briller. Mon âme est chargé, ma puissance et mes réflexes augmentent et la puissance que m'a confiée Bellone l'a encore plus monté. Désormais, ma Soul Charge a la puissance d'un Demi-Dieu. Je n'ai plus la possibilité de retourner en arrière, et ça avant que Moros ne le pense.

Quand diable un Dieu mineur comme Moros avait-il pu acquérir une telle puissance ? Secouée par son attaque, Diana peinait à se redresser. Il l’avait balancé comme un sac dans le décor, et elle se redressait laborieusement. Sophitia, de son côté, se retrouvait placée face à une option redoutable : soit renouveler ses vœux envers les Olympiens, soit suivre ce que sa conscience lui dictait. Des dilemmes moraux que Diana était bien placée pour connaître. Elle y avait aussi été confrontée, jadis, comme sa mère quand celle-ci avait hésité entre quitter Themiscyra pour aider les hommes, ou rester sur son île. Tandis que Diana reprenait ses esprits, Sophitia fit son choix… Et se dressa contre Moros. Un choix courageux, qui restait dans la lignée de ce qu’elle avait entrepris jusqu’ici.

« Pauvre idiote. Tu crois vraiment que ton épée est de taille contre moi ? Je suis un Dieu ! »

Diana se releva alors, sa main sur son ventre. Elle espérait juste que son bébé en gestation n’ait rien subi, tout en sachant qu’il y avait peu de risques. Sa grossesse en était encore à ses prémices. Pour autant, Diana n’avait jamais spécialement aimé être repoussée comme des fétus de blé.

« Et les Dieux sont déjà descendus de leur piédestal, Moros. Dois-je te rappeler que, récemment, de simples Chevaliers de Bronze d’Athéna ont réussi à défier deux des plus hautes autorités de l’Olympe ? »

Pour seule réponse, Moros haussa les épaules.

« Ils n’ont attaqué que de simples incarnations, et n’ont pu battre Hadès que par miracle. Les humains ont besoin d’être rappelés à leur statut. Ils se sont égarés de nous, et nous en voyons les résultats. Ils se prennent désormais pour des Dieux, et rompent l’équilibre naturel de la Terre.
- Je ne suis pas venue jusqu’ici pour un débat théologique avec toi. Les Moires n’ont jamais répondu à l’autorité de Zeus. Pourquoi ont-t-elles décidé de l’aider ? Pourquoi ont-t-elles transgressé toutes les règles en rappelant les morts à la vie ? »

Moros se concentra alors, et, pour seule réponse, envoya une autre onde de choc. Cette fois, Diana brandit son bouclier, et, telle une Captain America avec des seins, se réfugia derrière. L’onde magique frappa violemment contre le bouclier, qui se mit à vibrer devant Diana, déviant l’attaque qui alla exploser le plafond. Un autre tir magique fut destiné à Sophitia, mais une simple attaque de Soul Calibur suffit à repousser l’onde magique. Celle-ci retourna à son expéditeur, et Moros grogna en reculant sur plusieurs mètres.

« Ridicule ! Vous ne pouvez espérer vaincre des Dieux !
- Nous pouvons espérer ramener les Dieux à la raison ! »

Diana bondit alors vers Moros, et lança son Lasso doré. Un lasso magique, divin, façonné par Zeus qui l’avait donné en cadeau aux Amazones. Le Lasso de la Vérité était une arme redoutable, mais Diana doutait qu’il fonctionne contre les Dieux. De toute manière, elle l’utilisait en ce moment comme simple arme, et l’enroula autour du cou de Moros. Ce dernier grogna, tandis que Sophitia en profita pour attaquer, s’élançant vers Moros avec sa lame chargée.

« Raah ! »

Moros se concentra alors, et une décharge d’énergie remonta en lui. Un Chevalier d’Athéna aurait dit qu’il était en train de brûler son Cosmos. Il y eut une véritable détonation autour de lui, une onde de choc qui repoussa les deux femmes sur plusieurs mètres. Le sol se fractura tout autour de Moros, et le plafond, déjà instable, continua à se déchirer. La voûte était sur le point de se rompre, et Diana, tout en perdant son équilibre, se retourna en plein vol. Sa main glissa sur le sol ainsi que ses pieds, l’aidant à se remettre sur place. Oui, moros était indéniablement puissant, mais Diana avait déjà affronté des ennemis très puissants. Arès n’était-il pas l’un de ses ennemis de prédilection ?

Elle s’élança à nouveau en avant, se ruant vers le Dieu maléfique, qui envoya vers elle un nouveau rayon magique. Ne pouvant user de son bouclier, elle croisa les bras devant elle, et le tir fut repoussé par ses bracelets. Le rayon partit en cloche, allant frapper le plafond, puis s’écrasa sur le sol. Des stalactites tombèrent alors, et une partie du plafond s’effondra sur Moros, le faisant disparaître sous les gravats. Diana vit alors une ouverture dans la roche, un moyen de fuite.

« Sophitia ! Vite ! La voûte est en train de nous tomber dessus ! »

Après avoir décapité Python et survécu à une rencontre avec Moros, Diana n’avait vraiment pas envie de finir ensevelie sous la roche !

Mon épée ? De taille contre toi ? Oh que oui ! Peut-être pas moi qui suis une simple guerrière sacrée, mais Soul Calibur est tout à fait capable de tuer un dieu. Il doit ressentir l'aura puissant qui émane de l'épée, même sans que je ne charge mon âme. Pourtant, il s'est mis à se vanter, à se sur-estimer. C'est un dieu, je ne dirai jamais le contraire, il est probable que je n'en sorte pas vivante à cause de lui, mais si Soul Calibur avait une incarnation humaine, il pourrait mettre à genoux le dieu du sort implacable.

"Face à Soul Calibur, cela ne veut rien dire. Athéna elle-même a craint cette épée, qui est capable de tuer un dieu. C'est tellement dommage qu'elle soit entre les mains d'une guerrière qui est prête à l'excommunication pour protéger l'humanité."

Diana rétorque en disant que les dieux sont descendus de leur piédestal, car des Chevaliers d'Athéna ont vaincu deux des plus hautes autorités de l'Olympe... ou du moins leur incarnation, et ils ont miraculeusement battu le dieu des Enfers. Les humains rappelés à leur statut ? Je ne me rappelle aucunement que les hommes se croient au-dessus des dieux. Il y en a bien quelques uns, mais le reste des personnes prétentieux doivent juste se penser tout-puissants, mais par rapport aux autres. Pour ce qui est de rompre l'équilibre naturel de la Terre, cela fait des siècles qu'ils le font, cela n'a rien de nouveau.

Diana lui pose une question par rapport au Moire, et pour seule réponse, Moros lui envoie une onde de choc, mais que Diana parvient à parer sans crainte, mais l'onde explose au plafond déjà fragilisé. Un autre tir m'est adressée, mais j'ai plus de réflexes grâce à la Soul Charge, et donc d'un coup violent de Soul Calibur, je renvoie l'onde pour que Moros le prenne de plein fouet. Il recule sur plusieurs mètres suite à l'onde et grogne. On n'a pas l'intention de vaincre les dieux, mais de les guérir de leurs maux.

Diana court vers Moros et j'en fais de même, elle lance son lasso qui s'enroule autour de son cou, et j'en profite pour courir vers lui pour lui asséner un grand coup de Soul Calibur sur son corps. J'aurais un peu de sang divin sur la lame, mais c'est nécessaire. Je n'ai cependant pas l'intention de le tuer, les dieux doivent avoir besoin de lui. Cependant, au moment où on ne s'y attends pas, un aura apparaît autour de lui et une détonation est provoquée, ce qui nous fait repousser sur plusieurs mètres, et me fait faire des roulades avant que je puisse me rattraper. Mais pendant ce temps, la voûte est sur le point de se rompre, Diana tente aussi d'attaquer Moros, ce dernier tente de riposter, mais Diana pare. Le rayon finit par atterrir au plafond, ce qui provoque l'inévitable : le plafond s'effondre, et je dois encore lever mon boulier sur ma tête pour éviter les gravats. Diana m'interpelle, me montrant une sortie.

"D'accord !"

Tout en gardant mon bouclier sur la tête, je cours vite en direction de la sortie avant qu'elle ne soit complètement ensevelie. Je finis par l'atteindre et Diana passe après moi. Ma Soul Charge est capable de provoquer de la lumière, mais de panière plutôt peu intense. De toute façon, bientôt, la Soul Charge va se terminer, et je serai plus affaiblie qu'avant car j'ai été affaiblie par Moros. Alors, puisque la sortie a l'air peu éclairée, je lève légèrement Soul Calibur. Tu peux faire de la lumière ? Merci. De la lumière jaillit de l'épée des esprits et nous éclaire pendant que je vais bientôt passer dans mon état naturel.

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