« D’autres activités… À part celle qui consiste à coucher mes enfants, non. »
La tête blonde laissa le page venir débarrasser. Il rougissait encore, et Alice, qui avait repris ses esprits, et qui avait senti la chaise reprendre une forme normale, constata que celui-ci avait une belle érection. Elle sentait son désir, et elle décida de légèrement l’amplifier quand il ramassa l’assiette. Le page sursauta en rougissant encore, et se dépêcha de partir, craignant sans doute que la Princesse ne voie ce qu’il était de toute manière incapable de dissimuler. Tandis qu’il partit, Alice se redressa, et attrapa la main de Séléné, puis les deux femmes s’écartèrent un peu. Alice salua l’assemblée, puis se rapprocha d’Aerin et d’Erwan.
« Voulez-vous bien m’aider, Séléné ? Je crains que mon page ne soit quelque peu… Indisposé. »
Alice attrapa Erwan, et laissa Séléné prendre Aerin dans ses bras. Le bébé gazouilla joyeusement en observant de ses grands yeux innocents le visage de Séléné. Alice se déplaça ensuite. Il était assez disruptif qu’une noble s’amuse ainsi à porter elle-même ses enfants, mais Alice tenait à eux comme à la prunelle de ses yeux. Elle s’aventura à travers les couloirs du Palais, grimpant des étages, jusqu’à rejoindre ses quartiers personnels. Elle entra dans la chambre des enfants. S’ils dormaient habituellement avec elle, quand la Princesse avait des invités dans son lit, elle les excluait naturellement de sa chambre. Leur chambre comprenait pour l’heure un lit commun, et était joliment décorée. Il y avait des jouets en bois, des peluches, des livres… Alice leur faisait la lecture, habituellement, mais Aerin et Erwan étaient tous les deux fatigués. Elle posa Erwan dans le lit, et laissa Séléné faire de même avec Aerin.
Un joli chat rejoignit ensuite le lit des enfants. C’était l’un des chats offerts par les Karistal à Alice pour veiller sur ceux que les Karistal considéraient comme « leur nièce et neveu », quand bien même il n’y avait aucun lien sanguin entre eux. Le chat grimpa sur le lit, et alla se lover sur le petit corps replet d’Aerin, ronronnant contre elle. Alice sourit ensuite, puis se redressa vers Séléné.
« Ma domestique va venir te chercher tout à l’heure, Séléné, d’ici une demi-heure, et elle te conduira à mes quartiers. Je compte sur toi pour enfiler une tenue plus… Confortable. Comme ta tenue en latex, par exemple. »