The Multiversity

Maïas est à la limite de rugir avec un ton guerrier plus bestial que sapiens. Le sang de son adversaire commence à couler de ce crâne qui pourtant gardait sa solidité. Personne dans les jardins n’aurait cru cela possible, créant un choc général qui se répandit avec le fracas des vitraux et des murs blanchâtres. Elle sent la main se resserrer autour de sa gorge et afflige des coups directs au torse du héros grec. Ses dents grincent, ne montrant aucun signe de faiblesse. L’échange de poings et de boules d’énergie visant le torse réveille la frustration de cet homme sur sa condition et combien il aurait voulu être mieux que cela. Maïas se relève de sa valse dans les galeries grecques avec un visage ensanglanté mais d’une lueur furax dans les yeux. La douleur essaie de la prendre à son tour par la gorge, à tester sa détermination.

- Je…ne…crains pas les dieux!!!

Son aura se condense et son hurlement fait vibrer son corps. L’accumulation d’énergie sombre la pousse dans sa dernière phase, une phase qui avec les flammes du rayon achève l’espace environnant en une destruction totale. Quand Héraclès usa de sa vitesse incroyable, il ne semble pas réalise les arcs électriques accompagnant l’aura dorée de la Saiyan. Il ne réalise pas que le super Saiyan niveau 2 a été activé. Une force physique et une endurance désormais multipliées par 2.

Le nouveau rayon à bout portant la fait hurler d’une douleur déjà bien présente dans son corps. L’énergie brute se ressent mais comme une flagellation, les blessures ne sont que superficiels quand elle percute une tour. D’un clignement d’œil, sa présence disparait pour devenir un projectile qui provoque un Bang supersonique. Un poing rempli d’une force nouvelle et encore plus puissante termine sa route sur la tempe d’Héraclès, ce héros mythique retournant mordre la poussière après des siècles dans la tourmente de l’Éphèbe. Maïas lorgne vers un autre ennemi venant à sa portée. Zeus lui-même dont elle rêve de vaporiser depuis qu’elle a entendu ce nom. Sa téléportation fut instantanée ainsi que le coup dirigé dans le bide du dieu.

- Toi…tu as choisi le pire jour pour t’attaquer à la Terre. Tu ne gagneras pas sans vomir tes tripes ni cracher du sang.

Le coup de Maïas envoya valser Héraclès contre une autre tour, qu’il explosa au passage. Il la traversa, et continua sa course, avant de descendre en contrebas, et heurta violemment une terrasse surplombant le vide, la défonçant en deux, et s’agrippa avec sa main au rebord, sonné. De son côté, Zeus surplomba la scène, et fronça les sourcils en voyant Maïas.

« Insolente humaine ! »

Mais c’était surtout son fils qui l’inquiétait. Sa magie continuait de croître, et il sentit sa femme, Hébé, qui se rapprochait rapidement de lui, ce qui le rassura un peu. Il ne fallait surtout pas qu’il continue l’affrontement, ou ils risquaient tous de le regretter. Il sortit de ses pensées quand la jeune femme lança une boule d’énergie sur lui. Il y eut une violente explosion en l’air… Mais, alors que la fumée se dissipait, le corps de Zeus apparut, absolument indemne.

« Tu crois que je ne reconnais pas ta race, Saiyan ? Ne me dis pas que tu espères gagner contre moi avec tes pouvoirs ridicules. »

Il observa le palais ravagé. Des ailes entières avaient été détruites, annonçant des travaux intensifs pour Hestia. Zeus fronça les sourcils, et remua la main.

« HOLY THUNDER !! »

Déchirant le sol, une colonne électrique jaillit. La foudre tonna, et le coup frappa de plein fouet Maïas, la faisant hurler de douleur. Zeus tendit ensuite sa main, et envoya une terrible décharge d’énergie, une onde d’Air qui défonça le décor tout autour de la Saiyan, avant qu’un puits de gravité ne jaillisse du creux de sa main, et ne l’attire à lui. Maïas sentit son corps être retenue par des fils invisibles qui la tiraient vers le Roi des Dieux. Il grogna toutefois en sentant la résistance de la femme… Qui réussit à se défaire de son emprise, et bondit alors vers lui.

*Rapide !* commenta-t-il pour lui-même.

Un coup de coude le frappa au visage, puis un coup de pied dans le ventre, suivi d’un solide coup sur la nuque qui l’envoya s’écraser au sol. Il défonça le sol, et la Saiyan généra une terrible boule d’énergie, qu’elle balança ensuite. Le missile énergétique mortel fusa droit vers Zeus qui se retourna à temps, et brandit sa main.

*Si ce canon énergétique explose, la déflagration va faire sauter l’Olympe !*

Zeus absorba alors l’énergie dans la paume de sa main gauche, sentit l’afflux d’énergie en lui. Ses veines s’illuminèrent, tout comme ses yeux, et il hurla alors, ouvrant sa bouche. Un cône énergétique jaillit alors de sa bouche, et fusa vers Maïas, déchirant le ciel, faisant trembler le décor environnant, envoyant voltiger tout autour de lui des débris. Tandis que le canon fusait, il releva sa main, et l’abattit.

« HOLY THUNDER ! »

Cependant, avec son autre main, Zeus préparait un Thunderbolt, une boule énergétique striée d’éclairs, qu’il comptait envoyer sur Maïas si celle-ci arrivait à échapper au renvoi de sa boule d’énergie, ainsi qu’à l’éclair. Après l’arrivée de Superman, Zeus ne comptait pas se laisser marcher dessus par une vulgaire Saiyajin ! Il était grand temps de restaurer l’ordre et l’autorité au sein de l’Olympe !

Même dans le pire des scénarios la super Saiyan n’a jamais considérée la défaite. Mettre au plancher le puissant et redoutable Héraclès est le tremplin qui lui manquait avant de se tenir contre le cœur de sa convoitise. Le roi des dieux grecs responsable d’une guerre à l’échelle du Multivers et menaçant une amie de longue date. Ce Zeus qui reconnait l’espèce de Maïas dont la queue de singe reste la principale distinction d’une humaine normale. Par ailleurs, elle est intriguée par la connaissance de ce dieu sur son espèce guerrière. Que cet homme connaisse la portée de ses habiletés constituent une menace palpable sur son peuple et la blonde ne tolérera pas cette idée une seconde.

- Parce que quoi ? Tu penses que la résilience est inutile ? Si c’est le cas, alors tes pouvoirs ne serviront à rien !

La foudre divine naquit de la terre pour envelopper son corps d’une énergie servant à la blesser. Sa forme niveau 2 procure de la résistance dont la queue de singe ressent avec intensité. Était-ce cela, l’assurance d’un face à une guerrière capable de le toucher. De le blesser ? Cette puissance est si intense que son corps commence à perdre de la vapeur si jamais plus de coups survient. L’onde de choc est impressionnante mais la blonde se perd dans un instant de relâche. De par sa nature propre, elle est dédiée envers ce combat jusqu’au bout. Toutefois une pensée va pour son amie, cet hybride de Volony sans le même niveau de puissance mais avec la jugeote pour déceler la faiblesse de plus grosses proies.

Attirée par la force d’attraction du dieu, Maïas lutte contre cette poigne invisible sur son corps. Elle défoule sa fureur sur le visage de Zeus avec le coude, puis le genou. Ses coups s’enfoncent aussi loin que possible dans ce corps divin, voulant que la douleur soit réciproque. Le repoussant assez loin elle lève les bras et génère une boule énergétique qui grandit et se concentre imbibée de ki et d’électricité. Le canon est tiré mais renvoyé en plus fort. L’Olympe tombe en ruines et la surenchère d’énergie ne fait qu’aggraver la situation. Avec Héraclès, elle devait tenter un assaut direct. Elle puisse alors dans ses ressources pour créer une plus petite boule tournoyant sur soi et dont les lames de Ki évolue en une forme de scie. Elle coupe le cylindre et se déplace entre les rayons.

*Je sais que tu survivras. Une nouvelle vague de turbulence arrive et tu devras te montrer forte et à la hauteur du petit animal domestique que j’avais adopté il y a si longtemps. Finalement, on se reverra plus tard…Hitomi.*

L’Holy Thunder lui coupe le souffle. Maïas frappe le torse et ouvre sa paume directement dessus. Maïas décharge un canon à bout portant et emporte les deux adversaires dans une splendide explosion. Elle aura poussée son corps jusqu’au bout pour l’honneur de son peuple.

L’Olympe tremblait sur ses fondations, mais Zeus tenait toujours bon. Cette Saïyen s’avérait plus puissante que ce qu’il pensait, d’autant qu’elle avait réussi à améliorer sa transformation en Super Saiyan. Même si Zeus n’avait aucun pouvoir sur Daïchi, il connaissait bien évidemment chaque Monde-Cœur, chaque Rayon, ainsi que les peuples le peuplant. Et le Rayon Vert, notamment Daïchi, abritait un vivier de menaces potentielles pour le Monde Ultime. Les Saîyan, les robots spatiaux, et les autres puissances cosmiques régnant sur Daïchi. Il ne comptait pas se laisser dominer si facilement. Maïas avait réussi à se transformer, et, au moment où l’Holy Thunderforce lui tomba dessus, elle contre-attaqua en regroupant toute son énergie en la faisant exploser. Les deux attaques se heurtèrent, l’éclair énergétique de Zeus se heurtant au cône d’énergie de la femme.

Une immense explosion illumina l’Olympe, explosant plusieurs tours. L’onde souffla Zeus, et, quand l’explosion retomba, Maïas était agenouillée au sol, tandis que Zeus s’était envolé. Le Dieu avait été projeté en arrière par l’intensité de l’explosion, et s’écrasa contre une tour, qu’il transperça, avant d’atterrir dans une fontaine, et roula sur le sol, avant de terminer sa course sur le ventre. Zeus soupira lentement en rouvrant les yeux, et constata alors, devant ses yeux, un phénomène étonnant…

…Du sang. Du sang s’échappait de ses narines et de ses lèvres, et tombait sur le sol, formant des gouttes écarlates.

*Incroyable ! Comment de simples mortels ont pu me faire soigner ? Moi, le Roi des Dieux ?!*

Surpris, Zeus se releva, et s’avança à travers les ruines de sa forteresse. Hestia allait tout reconstruire, et il rejoignit Maïas. Celle-ci avait perdu toute sa puissance, et plusieurs gardes olympiens la tenaient en respect.

« Et bien… On peut dire que tu es redoutable, humaine. Je te tire mon chapeau.
- Que doit-on faire d’elle, Monseigneur ?
- Enfermez-là dans un cachot, à côté du Kryptonien. Je… »

Zeus se tut brusquement, et tourna la tête en fronçant les sourcils… Et une onde de peur se lut alors sur son visage.

Héraclès venait d’arriver depuis une aile latérale, et une aura rougeâtre et noirâtre s’échappait de son corps.

« Héraclès…
- À moi, Père… Elle est à moi !
- Le combat est fini, Héraclès, cela suffit ! tonna Zeus.
- Haha ! Vieux fou décati… »

Une voix terrible émana alors du corps d’Héraclès, tandis que des ombres noires s’échappaient encore de son corps, formant une sorte d’aura infernale qui s’épaississait, de longues flammes d’où des tentacules émergeaient, jaillissant de son dos. Zeus serra le poing, sentant le pouvoir terrible de son fils. Les conteurs grecs ne s’étaient pas trompés sur Héraclès, un personnage torturé, très ambivalent. Il était l’un des plus grands héros de la Grèce antique, mais aussi un effroyable meurtrier, en proie à des crises de rage que les conteurs avaient attribué à Héra… Si seulement les choses avaient été aussi simples.

L’un des actes les plus connus d’Héraclès pour illustrer sa folie était le massacre des Chalkoarai, les enfants d’Héraclès issus de son union avec Mégara, fille de Créon, le Roi de Thèbes. Lorees d’une nuit de folie, Héraclès tua toute sa famille, il les massacra tous dans sa maison, et les enflamma ensuite. Quand Héraclès retrouva la raison, il songea à se suicider, avant que Thésée ne l’en dissuade, et, pour se pardonner, entama les Douze Travaux. Mais, même lors des Douze Travaux, il avait encore eu ses accès de folie, qui l’avaient notamment conduit à attaquer les Amazones.

Oui, si seulement Héra avait pu être responsable de tout ça, être l’unique coupable de cette situation… Zeus puisa dans sa force, et ses mains s’illuminèrent.

« Arrête-toi immédiatement !
- Il est trop tard, Zeus ! Trop tard, trop tard ! Tu nous as ouvert les portes, et il y a bien trop longtemps que nous dormons ! »

Les éclairs fusèrent des mains de Zeus, et frappèrent de plein fouet Héraclès. C’était un éclair étincelant, éblouissant, tout simplement aveuglant, mais qui ébranla à peine Héraclès. Celui-ci ricana encore, avant de défaillir.

« Je… N-Non, non, non… Jamais, non… !! »

Héraclès tomba à genoux. Du sang noirâtre s’écoulait de ses yeux, et il se gratta les joues, tant et si bien qu’il arracha quelques lambeaux de peau. Puis il hurla encore, ce qui déclenchant une terrible onde magique autour de lui, déchirant et fracturant le sol. L’onde repoussa même Zeus ainsi que les soldats accompagnant Maïas. Surpris, Zeus serra les dents, sentant une terrifiante magie remonter dans le corps de l’Olympien. Une magie sombre, funeste, plus sombre encore que la magie noire…

« ASSEZ ! HOLY THUNDERFORCE ! »

Un canon d’éclair jaillit du ciel, et frappa de plein fouet Héraclès. Mais, au lieu de l’entendre hurler de douleur, il ricana encore… Ses yeux s’illuminèrent encore… Jusqu’à ce qu’une silhouette ne jaillisse entre les deux.

Nimbée de blanc, d’une aura envoûtante et pénétrante, Hébé, la femme d’Héraclès, venait d’apparaître. Elle prononça alors une étrange mélopée, et une voix gronda alors dans le corps d’Héraclès.

« Non, non, nooonn… Va-t-en, infâme salope ! Sors d’ici !
- C’est à toi de sortir de ce corps, monstre ! Ramène-moi mon époux ! Résiste-lui, Héraclès !
- Vous avez perdu ! Vous n’êtes que des morts en sursis !
- TU NE ME FAIS PAS PEUR !
- RAAAAARRRGH… !! »

Héraclès hurla encore, et transperça alors sa propre poitrine avec sa main. Il vomit du sang et des larmes, tandis que, de sa plaie béante, un sang noir, visqueux, s’échappait de sa plaie. Il se calma toutefois lentement, au fur et à mesure que l’aura d’Hébé le recouvrait… Ce qui amena enfin Zeus à commencer à se détendre. Ils avaient frôlé le pire, mais il sentait bel et bien l’aura malfaisante recouvrant Héraclès s’envoler.

« Conduis-le au sanctuaire, Hébé, soigne-le… »

Hébé acquiesça doucement, et, tandis qu’on emmenait également Maïas, Zeus reprit ses esprits… Jusqu’à entendre Hestia se rapprocher de lui.

« C’est pour ça que tu voulais affronter le Kryptonien ?
- Héra va revenir… Et je sais que je perdrai à nouveau le contrôle. Mais, si Héraclès l’avait affronté… Nous aurions tous perdu. Hébé va l’endormir, il ne participera pas au combat final. »

La Déesse du foyer hocha doucement la tête.

« Tu saignes encore du nez.
- Hrrrmpfff… Cette Saiyen s’est révélée plus dangereuse que ce que je pensais. »

Hestia était déjà en train de reconstruire progressivement l’Olympe. Difficile de dire si tout serait reconstruit dès l’arrivée d’Héra. Zeus leva la tête, observant le ciel noirâtre.

« Assure-toi qu’Aphrodite ne sort pas de ses quartiers.
- C’est une question de bon sens, confirma Hestia. Penses-tu tenir jusqu’à la fin ? »

Zeus l’observa brièvement, avant de fixer encore le ciel, et grogna en sentant son cœur l’élancer douloureusement.

« Non… Mais j’ai foi en Héra, comme toujours. »

Zeus se retourna alors, et se dirigea vers son trône, sur lequel il s’assit lentement, et contempla la grande galerie étoilée devant lui.

Sa salle du trône.

C’est ici que tout allait bientôt se jouer, ici que le dénouement final aura bientôt lieu. Tandis qu’il pansait ses plaies, yeux clos, il y songeait.

Partout, ses armées battaient en brèche. Il sentit l’énergie d’Arès revenir devant lui, et baissa les yeux, voyant son fils échouer sur le sol, humilié, tué par feue Enyo. Il vit qu’Iris avait retrouvé les sorcières de Sha, qui emmenaient avec elles la Pensine destinée à soigner Sha et à lui rappeler tout ce qu’elle devait savoir. Il vit également ses frères en péril. Hadès se heurtait aux Titans. Poséidon s’était déployé à Lumen, mais avait perdu son Kraken. À Mijak, Telphousa avait échoué, et l’armée mijakienne se regroupait massivement autour de la capitale endeuillée…

Bientôt, oui, bientôt, tout sera terminé.

*Fais vite, Héra, fais vite…*

Il grogna encore, et crispa ses doigts sur les accoudoirs du fauteuil, sentant une migraine furieuse le saisir. Un grondement furieux s’échappa à nouveau de ses lèvres, et du sang noir s’en échappa cette fois, salissant son torse.

*Vite… Avant qu’il ne soit trop tard…*

Fin de l’Arc Zeus.

Résumé : alors que l’Olympomachie bat son plein, sur Terre, les forces olympiennes se heurtent aux défenseurs de la Terre. Une bataille a lieu dans le campement principal de l’Olympe, au cœur de la ville d’Atarashï Yoake, et un Portail s’ouvre vers l’Olympe. Ne comprenant pas pourquoi les Olympiens ont décidé d’attaquer ainsi les humains, le plus grand héros de la planète, le légendaire Superman, se rend sur place. Il est accompagné par Maïas, une guerrière saiyen issue de Daïchi, qui a décidé d’affronter les Olympiens.

Sur place, les deux guerriers constatent que l’Olympe, îlot de beauté, paradis pour les artistes, a sombré dans le chaos. Un nuage noir recouvre le Mont, et la place est fortement militarisée. Les deux guerriers sont accueillis par le terrible Héraclès, et Superman se heurte rapidement à Zeus. Bien qu’extrêmement puissant, le Kryptonien est vulnérable à la magie, et, à l’aide de sa terrible magie divine, Zeus le neutralise rapidement. Parallèlement, Maïas affronte Héraclès, et constate que le guerrier dispose en lui d’une terrible puissance qui remonte progressivement. En sentant la puissance de son fils, Zeus écourte d’ailleurs le combat contre Superman, et se dépêche de neutraliser la Saïyan, non sans des difficultés imprévues.

Alors que la paix semble être revenue, Zeus est témoin de la transformation d’Héraclès. Une force terrible et malsaine émane du corps de son fils, et Zeus ne parvient à le stopper qu’avec l’aide de l’épouse d’Héraclès, la Déesse Hébé, qui recouvre Héraclès de son aura, et l’emmène ensuite se faire soigner.

Semblant pétris de remords pour la situation actuelle, Zeus se rend ensuite à la salle du trône où il constate que, un peu partout, ses forces sont vaincues. Il sait qu’Héra va revenir, et attend désormais son heure, pour l’acte final de l’Olympomachie…

*
* *

LA FIN DE L’OLYMPOMACHIE APPROCHE !

LA CHUTE DE L’OLYMPE
LA CONFESSION D'HÉRA

« Vous êtes enfin tous réunis... »

Ils venaient de divers horizons, de divers pays, et même planètes. Héra les observa lentement dans la Grande-Salle du Palais de la Déesse Sha, à Mijak. C'était ici qu'Héra avait finalement été réveillée, sortie de l'objet dans lequel elle s'était enfermée pour échapper à Zeus et aux forces olympiennes. Elle sentait l'épuisement chez les personnes qui lui faisaient face. Des Dieux. De simples humains. D'autres étaient des élus. Ils avaient été réunis ici, pour la quasi-totalité, par Wonder Woman. Revêtue d'une armure dorée conçue par Héphaïstos, cette armure avait permis à Diana de voyager entre les mondes, et de les réunir ici, une armure qu'elle avait acquise lors de son séjour dans des dimensions infernales et chaotiques.

Héra sentait leurs questions, leurs interrogations. Pourquoi ? Oui, pourquoi les Olympiens avaient-ils fait ça ? Pourquoi avaient-ils subitement décidé d'attaquer les humains, ceux qu'ils avaient juré de protéger. Quel était le rôle d'Héra dans cette sinistre guerre ? Elle se déplaça lentement. Héra était réputée pour sa fierté, elle était souvent tournée en dérision par les auteurs grecs pour sa jalousie courroucée, symbole de la faiblesse féminine face à l'autorité masculine. Car Zeus avait beau la tromper un grand-nombre de fois, elle ne pouvait pas le lui reprocher, quand bien même elle était la Mère de l'Olympe. Un joli conte de fées... Sans doute préférable à la sinistre réalité qu'Héra allait leur dépeindre.

« Terra, le monde sur lequel nous nous trouvons, est au cœur de toutes les réalités. Vous avez dû comprendre, maintenant, qu'il n'existe pas qu'une seule réalité. Les physiciens terriens commencent à peine à entrevoir l'immensité du champ cosmique, mais, en tant que Dieu, nous savons qu'il existe un Multivers, une infinité de réalités qui se ressemblent et divergent. »

Un propos très général, introductif. Elle se déplaça lentement, et poursuivit :

« Au centre de toute la réalité, il existe une structure antique... La Tour. La légende dit que la réalité toute entière a été conçue à partir de la Tour. Pour le dire autrement, si vous vous amusiez à remonter dans le temps, à vouloir revenir aux origines de tout, à l'instant zéro du temps, vous arriveriez dans la Tour. C'est à partir d'elle que la réalité a vu le jour, que l'Univers s'est formé, ainsi que le Multivers... Car Terra est le Monde-Ultime, la dimension originelle. Et nous, les Dieux, en sommes les enfants directs. »

Tandis qu'elle parlait, elle utilisa sa magie, générant une image. Dans l'esprit des participants, qui écoutaient attentivement ses explications, la Tour se forma... La Tour au milieu du champ de roses.

« À l'origine, les Dieux étaient de simples esprits, des avatars... Ils ont évolué au fur et à mesure que la réalité a évolué, car les Dieux sont intimement liés aux non-Dieux, aux êtres mortels comme la plupart d'entre vous. Les Olympiens descendent de plusieurs générations de Dieux avant nous, et nous avons été impliqués dans la plus terrible des guerres que cette réalité ait connue... Celle nous ayant opposé aux Dieux Extérieurs et à leurs séides, les Grands Anciens. »

De nouvelles images se formèrent, montrant les Dieux Extérieurs, ou Outer Gods.

« Le lien entre les Dieux Extérieurs et les Grands Anciens est encore difficile à expliquer. Les Grands Anciens sont-ils de simples soldats au service de ces forces ? Ou de simples synonymes ? À ma grande humilité, j'admets que nous ignorons beaucoup de choses sur eux... Si ce n'est leur objectif. Les Grands Anciens ont envahi notre réalité en voulant détruire la Tour. Ils corrompent, détruisent, s'insinuent dans l'esprit des mortels. Peut-être même avons-nous été créés uniquement pour les stopper... Mais les Grands Anciens contaminent même les Dieux, et ont contaminé notre ancêtre... Ouranos. »

Héra se tut pendant quelques instants. Ce fut une longue introduction, mais elle abordait enfin le point sensible... Ouranos, le Seigneur du Ciel, la première des créations de Gaïa selon les mythes antiques.

« Notre mythologie fait l'objet de multiples interprétations parfois contradictoires. Une interprétation classique est de dire que Gaïa a engendré Ouranos. C'est à la fois correct et inexact. Ouranos a été créé par la Tour, tout comme Gaïa l'a été. »

À l'origine, le panthéon olympien se composait de trois entités : Gaïa, Éros, et Chaos. Ouranos fut créé par Gaïa pour « l'envelopper », selon le mythe, mais en réalité pour la protéger, elle et les humains naissants, des Grands Anciens. Ouranos et Gaïa fondèrent ensuite les Titans, des géants divins, dans le but de combattre les Grands Anciens.

« Ce que mes ancêtres ignoraient, c'était que la corruption des Grands Anciens atteignait aussi les Dieux... Ouranos perdit peu à peu la raison, et en vint à combattre les Titans. Gaïa et lui s'affrontèrent, et Ouranos fut finalement vaincu... Mais transféra le mal qu'il avait en lui à son fils le plus talentueux, Cronos, Roi des Titans. »

La légende disait en effet que Cronos avait tué Ouranos en l'émasculant avec une faucille. Ouranos avait enfermé les Douze Titans en vue de les dévorer, d'absorber leur énergie.

« Ouranos a organisé un rituel ancestral destiné à le purger du mal qui était en lui en absorbant l'énergie et l'âme des Titans. Mais cela revenait à les tuer. Cronos s'est donc interposé, mais, en tuant son père, il a hérité de ce maléfice. L'Histoire s'est ensuite répétée. Avec l'aide de sa femme, Rhéa, Cronos a engendré plusieurs enfants, et a entrepris de réaliser sur eux le même rituel qu'Ouranos tenta jadis de faire avec les Titans. Là encore, la mythologie a interprété les propos d'Ouranos en évoquant la malédiction qu'Ouranos insuffla à Cronos, en lui affirmant, au moment de mourir, que Cronos serait détrôné par son propre fils. »

Quiconque connaissait un peu la mythologie grecque savait que les malédictions étaient ironiques, car c'était en cherchant à échapper à leur funeste destinée que les personnages de la mythologie grecque déclenchaient eux-mêmes leur funeste destinée.

« Cronos sentit le mal d'Ouranos l'envahir, et entreprit de sacrifier tous ses enfants. Mais Rhéa refusa de sacrifier le dernier d'entre eux, et le dissimula à la folie vengeresse de son mari et frère... Zeus, mon mari. Zeus organisa la révolte contre les Titans. Il se rendit aux Enfers, où il obtint l'aide des Hécatonchires et des Cyclopes, qui, en retour, lui permirent d'accéder à l'intégralité de ses pouvoirs en lui donnant le pouvoir de la foudre, le pouvoir d'Ouranos. Ainsi armé, mon époux parvint à nous libérer avant que Cronos ne perpétue le rituel... Mais trop tard malgré tout. Cependant, contrairement à Ouranos, Cronos n'avait pas essayé d'absorber ses enfants, mais de s'en servir comme réceptacles, de distiller en nous le mal qui le rongeait. Quand Zeus parvint à vaincre son père, il était déjà trop tard pour sauver le reste de sa famille, alors... »

La voix d'Héra se cassa brièvement à l'évocation de ce souvenir douloureux et pénible.

« Zeus a inversé le rituel, et a absorbé en lui la malédiction d'Ouranos. Il nous a sauvé en se sacrifiant lui-même. Ainsi se termina la triste Titanomachie. Zeus jeta les Titans dans le Tartare, et l'Olympe put contribuer à vaincre les Grands Anciens lors de la Bataille de la Tour. Zeus pensait avoir éteint la malédiction d'Ouranos, mais, lors de la Bataille de la Tour, où nous nous confrontâmes aux Grands Anciens, il réalisa qu'il était maudit. »

C'était le moment où le récit allait se transformer en confession. Héra était trop fière pour exprimer des regrets, mais, à son hésitation, on put sentir qu'elle hésitait à prononcer la suite, et les choix qu'ils avaient dû faire.

« C'est sur Terra que nous rencontrâmes Maerlyn... Le Premier Magicien. Celui qui était entré dans la Tour, et qui avait convoqué les Dieux. C'est Maerlyn qui évoqua le rituel antique utilisé par Ouranos, puis par Cronos. Ce rituel consistait à se purger du maléfice des Grands Anciens. Car les Grands Anciens ne sont pas que d'immenses entités physiques capables de détruire des mondes entiers, ils sont aussi capables de s'infiltrer dans votre tête, et de vous faire perdre la raison. Le processus est plus compliqué chez les Dieux, mais nous n'y sommes pas infaillibles non plus. Alors... Maerlyn expliqua à Zeus qu'il allait devoir perfectionner le rituel. C'est suite à cela que le rituel acquit son nom définitif... Le rituel de Pandore. »

Héra se concentra alors, et posa sa main sur sa poitrine, avant d'en sortir une sorte de pierre précieuse, une sphère qui étincelait furieusement.

« Voici un Éclat Divin, un fragment de mon essence, de mon énergie. Pour purger Zeus, le rituel nécessitait plusieurs Éclats Divisn émanant de Dieux différents. Six Éclats furent choisis, des Éclats que vous avez tous ramenés. »

Elle se tut alors, et releva ses doigts, faisant apparaître les autres Éclats, en lévitation au-dessus du sol. Ensemble, les six Éclats formaient un cercle très lumineux :

L'Éclat d'Héphaïstos fut ramené par Pit lors de sa difficile mission d'infiltration au sein de l'Olympe (cf, RP « Le Dernier Éclat »),
L'Éclat d'Athéna fut confié aux Saints lors de leur bataille au cœur du Sanctuaire contre les Nouveaux-Argonautes (cf, RP « La Bataille du Sanctuaire »),
L'Éclat d'Aphrodite fut obtenu dès le début, Aphrodite ayant aidé son éternelle rivale, Héra, dès le commencement des hostilités,
L'Éclat d'Hermès fut acquis par Sophitia au cours de ses affrontements sur Terre, et plus particulièrement dans l'Helicarrier du SHIELD (cf, RP « État de siège »),
L'Éclat d'Apollon, de son côté, fut récupéré par Shad lors de son combat onirique contre Apollon dans la Dimension Onirique, avec l'aide des Enfants de Maturin (cf. RP « La Soif de la Banshee »),
L'Éclat d'Héra, de son côté, était évidemment en possession d'Héra, et était avec elle lorsque la sorcière Kiriko accomplit à bien la mission de Sha en parvenant à ramener Héra sur Terra (cf. RP « Rancune familiale »).

Ensemble, les six Éclats résonnaient doucement, formant une sorte d'agréable arc-en-ciel coloré.

« Les six Éclats étaient toutefois insuffisants en tant que tels. Ils ne servaient qu'à sceller les maux autour d'un septième Éclat... Car le Rituel de Pandore exige un sacrifice. Seule une âme innocente peut rester insensible à toute forme de corruption, et quoi de plus innocent que l'âme d'un jeune enfant ? Ouranos et Cronos l'avaient compris. Nous dûmes sacrifier la jeune Pandore. Une enfant issue directement de la Tour, une Céleste... Pandore accepta ce rôle. Le Rituel fut achevé, et le sacrifice de Pandore nous permit d'avoir le Septième Éclat, et de purger Zeus du mal qui résidait en lui. »

Les déclarations d'Héra imposaient un silence... Un silence effrayant au vu des actes que les Olympiens avaient commis. Mais là n'était pas le pire.

« Hélas... Cela n'a pas suffi. »

Héra sembla chanceler sur place. Elle avait accepté que les écrivains la tournent en ridicule, qu'on gausse ses multiples croisades et vendettas contre les enfants adultérins de Zeus au profit de l'honneur d'une femme bafouée. Le ridicule valait mieux que d'apprendre la vérité... Mais, ici, il n'y avait plus de retour en arrière possible. Plus de faux-semblants. Tôt ou tard, même les Dieux finissaient par payer pour leurs péchés, et, pour les Olympiens, le temps était venu.

« Zeus a été purgé du mal, mais celui-ci continuait à revenir en lui... Des manifestations troublantes, où il se montrait paranoïaque, violent, et craignait le retour imminent des Grands Anciens. Des propos erratiques, un comportement qui le faisait ressembler à Cronos... Dans ce genre de circonstances, seule la présence de la douce et pure Hestia arrivait à le calmer. Lui et moi prîmes alors la décision... »

Nouveau silence. Presque un aveu à part entière.

« Zeus multiplia les relations adultérines afin que je puisse trouver un enfant chez qui perfectionner le rituel de Pandore à nouveau, et sceller dans l'âme de cet enfant innocent la malédiction d'Ouranos. Officiellement, nous mettions cela sur le compte de ma jalousie, de ma fierté imbue de femme bafouée... Dans les faits, il n'y eut que sur un seul enfant que le rituel fonctionna enfin... »

Héraclès. Le seul enfant adultérin qu'Héra bénit en lui donnant des dons divins. Car tel était le pouvoir de la Mère des Dieux. Elle reçut pour cela l'aide d'Hermès. Héraclès grandit ensuite, et manifesta très vite, au-delà d'un devoir moral à toute épreuve, des accès de démence, de rage incontrôlable, de folie... Héraclès tua ainsi ses propres enfants, les Clakoarai, fruits de l'union entre lui et Mégara, suite à sa victoire le Roi des Minyens, Erginos. Là encore, Héra avait assumé la version des auteurs grecs affirmant qu'elle était à l'origine de cet accès de folie... Mais le fait est qu'elle n'y avait été pour rien.

Pour se pardonner, et trouver un moyen de sauver son âme, Héraclès accomplit Douze Travaux, et fut ensuite ramené en Olympe, où il épousa Hestia, seule personne à même de l'apaiser.

« Pour mettre un terme à ce cycle, j'ai tenté de retrouver Maerlyn... Après tout, il était le créateur du Rituel. Enfin, j'ai toujours essayé de le retrouver, mais ce n'est que quand Héraclès retourna en Olympe que je découvris enfin une piste qui me conduisit à lui... Ou, du moins, je le pensais. Je rencontrais le Magicien, qui m'expliqua que le problème initial venait de la boîte dans laquelle nous avions enfermé Pandore et les Maux. Pour lui, la Boîte devait être renouvelée, les sortilèges la protégeant avaient sans doute dû s'émousser, ce qui expliquait pourquoi mon époux était toujours soumis à ces visions néfastes. Je pensais encore à Maerlyn, et je ne pouvais pas accepter de sacrifier encore un autre enfant. J'ai donc transgressé le dernier interdit que je m'étais jurée de ne jamais faire... J'ai guidé le Magicien jusqu'à la Boîte, convaincue qu'il pourrait résoudre le problème. »

Le reste, elle le matérialisa à travers un souvenir, une vision de son propre passé...

*
* *

...Un souvenir où Héra avait son visage dissimulé derrière une capuche, et observait le Magicien. Il portait une robe multicolore, et montait lentement les marches menant à la Boîte. Héra avait désactivé les sceaux permettant d'accéder à l'antique Boîte. Vu de l'extérieur, elle semblait encore solide, et le Magicien se pencha lentement vers lui.

« Faites vite, Maerlyn... Vous avez conçu ce rituel, vous devriez pouvoir me dire s'il fonctionne toujours.
- Allons, grande Déesse, ne soyez pas pressée. Nous avons affaire à une magie qui dépasse de loin tout ce que vous connaissez. Aucun des mages de Terra ne peut vous aider à comprendre le fonctionnement de ce rituel... Pas même le Sorcier Suprême sur Terre. Mais ça, vous le saviez déjà, n'est-ce pas ?
- Ne jouez pas avec mes nerfs, Maerlyn. Héraclès a encore eu une crise, il faut agir. »

Le Magicien ne répondit pas immédiatement, et, quand il posa sa main sur la boîte, celle-ci s'illumina alors. De multiples glyphes se formèrent, illuminant la Boîte. Maerlyn n'avait pas tort. Héra avait consulté bien d'autres mages et sorciers avant ça, mais aucun n'avait souhaité l'aider. Beaucoup lui avaient même formellement déconseillé de tenter de modifier le rituel... Car un tel rituel n'avait rien de bon. Et personne ne savait où était Maerlyn. D'ailleurs, beaucoup pensaient qu'il n'était qu'une simple légende.

Mais elle l'avait finalement retrouvé... Ou, du moins, le pensait-elle. Elle avait entendu parler d'un clan de mages vivant au-delà des dimensions, de l'espace et du temps, les Manni. C'était en enquêtant sur eux qu'Héra avait fini par retrouver le Magicien.

« Hmmm... Les sortilèges antiques sont toujours en bon état, Déesse.
- Alors, si ce n'est pas ça... Vous devez vous tromper, nécessairement ! »

La magie commençait à émaner du Magicien.

« Je ne me trompe jamais quand il s'agit de mes propres sortilèges, Déesse Héra. Mais, dites-moi... Savez-vous pourquoi personne n'a pu vous aider ? Pourquoi personne n'a jamais pu réussir à reproduire ce rituel ? Connaissez-vous vraiment les runes qui ornent cette boîte ? Vous avez fait confiance à un mage qui a utilisé un rituel antique dont, somme toute, vous ne savez rien. Cela me semble imprudent, de la part de Dieux destinés à protéger les humains... »

Héra n'aimait pas le ton de cette conversation, et fronça les sourcils, commençant à réveiller elle aussi ses pouvoirs.

« Où voulez-vous en venir ?
- Rien, rien... Je vais vérifier ces runes... »

Il généra un bouclier autour de lui.

« On n'est jamais trop prudents... »

L'instinct d'Héra commença à lui dire de se méfier. Il y avait quelque chose d'anormal chez cet homme, une impression qu'elle avait senti dès qu'elle l'avait vue, mais en mettant ça sur le compte de sa méfiance naturelle. Car il connaissait le Rituel de Pandore, et lui avait fourni des détails que nul ne connaissait. Il ouvrit alors son livre, qui flotta dans les airs, et se positionna derrière, face à la Boîte, et écarta ses mains. Des éclairs magiques jaillirent alors, rebondissant contre le bouclier, jaillissant des mains du Magicien. Héra sentit la magie exploser au sein du bouclier, et observa le livre, fronçant les sourcils... Et son cœur manqua plusieurs battements quand elle le reconnut.

Le Necronomicon.

« Non... Arrêtez ça ! Arrêtez ça immédiatement ! »

Ses mains crachèrent de terribles éclairs lumineux, mais elles explosèrent contre le bouclier, rebondissant dans toute la pièce. Le bouclier était plus résistant que ce qu'on pouvait croire, et l'homme se mit alors à parler, d'une voix d'outre-tombe, prononçant des mots que nul n'aurait jamais osé prononcer en Olympe... Le R'lyehian, la langue des Grands Anciens !

« Nafl'fhtagn ! Nafl'fhtagn ! Nafl'fhtagn mgepog r'luhhor ! Nafl'fhtagn ! Nafl'fhtagn ! »

Les éclairs suintant à l'intérieur du dôme prirent une teinte noirâtre, extrêmement sinistre. Héra rugit alors, puisant dans toutes ses forces pour tenter de détruire le bouclier... Lorsque la Boîte implosa de l'intérieur. Son couvercle s'envola, le bouclier explosa, et une vague de ténèbres submergea Héra...

*
* *

« Je ne dus ma survie qu'à l'aide d'Aphrodite. Mais je dus sacrifier mon propre corps. Fort heureusement, j'avais prévu un moyen de me réincarner en me séparant préalablement de mon Éclat en le scellant dans un objet que la Déesse Sha protégeait. Mais le mal était fait... Les maux de Pandore ont pris possession de l'esprit des Olympiens présents au sein de l'Olympe à ce moment. Ils ont alors entrepris d'envahir la Terre et Terra, convaincus, dans leur folie, que cela permettrait d'empêcher le retour des Grands Anciens... Ce faisant, ils ont précipité ce moment. Vous les avez défiés. Vous les avez vaincus. Pour cela, vous avez ma gratitude. »

Les armées de l'Olympe s'étaient déployées, et Zeus avait chargé les siens d'attaquer les principales places fortes de Terra :

Arès avait déferlé sur Mijak, il avait mené le siège de la capitale, aidé en ce sens par la Déesse Telphousa, mais Arès avait fini par être vaincu (cf, RP « La Retraite des Dieux », « Au Nom de la Folie », et « Le siège de Mijak »),
Poséidon avait envahi Lumen par la voie des mers, aidé par Circé, et il avait fallu toute l'ardeur des Luméens, ainsi que l'aide de la Déesse Calypso, pour réussir à le vaincre (cf. RP « Le Souffle de Poséidon » et « La Tempête de Lumen »).

Enfin, Hadès avait mené une mission bien différente, en Enfer, destiné à ramener l'antique artefact qui avait jadis permis à Zeus de récupérer les pouvoirs d'Ouranos : la Foudre Céleste ! Finalement, l'artefact avait été récupéré aux termes d'une longue bataille en Enfer, et offrait un mince espoir de parvenir à renverser la bataille (cf. RP « Les Fantômes du Tartare »).

« Toutefois, tous vos espoirs seront vains si nous n'arrivons pas à mettre un terme à l'Olympomachie. Vous l'avez vu... Il suffit de regarder le ciel. »

Une tempête permanente s'était abattue d'un bout à l'autre de Terra, une tempête qui trouvait son origine en Olympe... Mais, surtout, à travers les éclairs qui déchiraient le ciel, on pouvait apercevoir l'ombre d'immenses et monstrueux tentacules, qui remuaient lentement en l'air...

« À l'issue de la guerre contre les Grands Anciens, ceux-ci ont été scellés dans d'autres dimensions, plongés dans un sommeil éternel... Mais n'est pas mort qui à jamais dort, comme le veut la vieille formule. Jadis, les Dieux se sont unis pour les vaincre. Aujourd'hui, c'est aux humains qu'il incombe de participer à cette bataille. Il faut mener une offensive en Olympe, qui aura pour but d'utiliser les Éclats pour refermer la Boîte. Mais ne vous y trompez pas, guerriers, mages, Dieux... Empereur. Vous avez défait les armées d'Olympe, mais Zeus sait que vous arrivez. Et vous n'avez aucune chance contre lui. »

Elle le disait en toute honnêteté, car Zeus était l'Olympe.

« Mon époux a été jusqu'à s'allier avec les Moires pour ressusciter les anciens héros olympiens. Sa puissance est légendaire... Et ce n'est même pas le pire. Car, à l'intérieur de l'Olympe, il y a Héraclès. En ce moment, Hestia, qui fait partie de nos alliés, le maintient dans le sommeil, mais, si jamais il se réveille, les maux prendront possession de lui, et tout espoir sera perdu. Quoi qu'il arrive, il faut donc à tout prix empêcher Héraclès de participer à la bataille. Mais, même en sachant cela, vous devrez affronter Zeus. Seule la Foudre Céleste permettra de l'affaiblir suffisamment pour pouvoir utiliser sur lui le Rituel. »

Héra se tut pendant quelques secondes, et précisa alors une dernière condition :

« Enfin, seuls les Dieux peuvent manipuler les Éclats Divins. Nous avons donc besoin de six divinités... Que nous avons déjà, fort heureusement. »

Six divinités étaient prêtes, et étaient, hasard des choses, exclusivement féminines :

Héra, bien sûr, car c'était à elle qu'il incombait de racheter ses propres erreurs,
Sha, Déesse des Sorcières, qui avait jadis été contactée par Héra pour soigner Zeus, et qui avait été incapable de le faire,
Palutena, la Déesse de la Lumière,
Aphrodite, la Déesse de l'Amour,
Bellone, ou jadis appelée Enyo, ancienne divinité olympienne, qui avait participé à l'effort de guerre contre Arès,
Diana, enfin, qui était la fille de Zeus et d'Hippolyte, et qui avait donc en elle un sang divin lui permettant de manipuler un Éclat.

Héra exposa ensuite son plan :

« Grâce à Aphrodite, qui a généré des Portails, nous allons pouvoir conduire deux équipes... L'équipe 1 devra affaiblir Zeus, tandis que l'équipe 2 devra sécuriser la salle de Pandore. Zeus est dans la salle du Trône, et la salle de Pandore se trouve juste en-dessous. Pour des raisons évidentes, seuls les plus forts d'entre vous pourront espérer se mesurer à Zeus. Dans cette perspective, il vous faudra survivre jusqu'à ce que la Foudre Céleste soit prête. L'artefact se chargera lui-même au contact de Zeus, et il faudra ensuite l'utiliser. L'équipe 2, elle devra sécuriser l'accès à la Boîte, en triomphant de tous les gardes que Zeus a mis autour de la Boîte. Ensuite, une fois le rituel prêt, les six Dieux se réuniront autour de la Boîte, et nous inverserons le processus. »

Un plan somme toute plutôt simple. Assez pour permettre à Héra de se racheter, peut-être...

« Je vous laisse à vos ultimes préparatifs, aux questions que vous pourrez avoir... Et choisir dans quel groupe vous souhaitez faire partie. Vous avez tous été réunis sur la volonté du premier des gardiens de la Tour... Maturin, la Tortue. Cela signifie que la Tortue croit en vous, et en votre capacité à agir pour empêcher l'irrémédiable de se produire. Mais le temps joue malheureusement contre nous. Si nous ne refermons pas les Maux dans la Boîte, les Grands Anciens sortiront de leurs prisons, et ce sera la fin de tout. »

Par chance, cette guerre touchait à sa fin, après une épuisante bataille que Kiriko à dû diriger, plus habitué à combattre seule que jouer la vie de soldats sur une champ de bataille, elle a dû suivre Sha ici, où bon nombre de déesses – entre autres – étaient ici pour écouter Héra parler, raconter son histoire et ce qui devrait se passer ensuite, le plan de bataille, les équipes. Une histoire qu'elle connaissait déjà, peut-être pas par cœur, mais elle avait déjà vu cela, pour avoir aidé plus ou moins directement Héra, mais bon, une piqûre de rappel n'était pas forcément inutile dans ce cas bien précis. La sorcière laissait Sha être au centre de tout cela avec les autres déesses, elle n'allait pas jouer les épouses jalouses ou capricieuses, elle n'était pas puérile à ce point. Aujourd'hui, c'était en guerrière qu'elle se comportait avant de jouer les futures mamans. La Celkhane était forte, mais elle n'avait jamais la prétention de tuer un dieu. Vaincre un de leur champion est une chose, elle l'a fait plus d'une fois au tournoi, mais tuer un dieu... c'était un tout autre registre !

Malgré les nombreuses batailles et les voyages qu'elle a faits, elle voulait aider sa déesse et, que cela lui plaise ou non, elle devait faire partie de cette équipe pour retenir Zeus. Si Sha la jugeait assez forte pour cela, elle le ferait. Si Sha l'en empêche car elle connaisait sa force ou par peur pour sa femme et sa fille, alors elle resterait en retrait. C'était à Sha de trancher, de toute façon, Kiriko n'irait pas contre sa volonté. Si elle devait se mesurer à un dieu, alors soit. Si elle devait plutôt affronter des gardes pour la boite, elle peux aussi. Si elle doit juste attendre la fin ici, elle prendra son mal en patience... Il faut déjà voir qui irait affronter Zeus et qui irait voir la boite ? Autant équilibré les force, elle pouvait avoir sa place dans les deux groupes...

Du côté de Luria, le capitaine en avait bavé depuis le début de cette guerre, en mer ou sur terre, elle a vaincu un monstre mythique avec l'aide d'une déesse, débarqué à Lumen pour affronter un autre monstre toujours épaulé par la même déesse, obtenant l'aide d'une sorceleuse par la même occasion afin de rejoindre Elena. La voilà désormais à ses côtés. Elle était épuisée après tout cela, mais elle a su user d'une potion pour tenir encore le coup, même si une fois les effets dissipés, elle risque de rester cloué au lit pendant plusieurs heures, mais s'il fallait ça pour assurer la protection de la reine, alors elle boirait autant de potion que son corps ne pourrait en supporter ! Après avoir écouté tout cela, le choix ne lui revenait pas, là aussi, Elena pouvait décider pour elle, même si Luria a déjà bien mis la main à la pâte pour aider dans cette guerre, sa place était avant tout aux côtés d'Elena. Elle avait jadis fait cette promesse à ses parents. Que vaut une reine si la cité est en ruine, certes, en tant que capitaine, son grade en prendrait un coup, mais elle avait surtout promis à Nöly de veiller sur Elena, pas Lumen. Restant près d'elle, elle posa discrètement une main dans son dos, elle suivra ses ordres, mais si elle lui posait la question, elle savait que sa priorité restait Elena. Si malheur, il arrive à la dernière Ivory, elle ne se le pardonnerait jamais...

Kiriko ira où Sha le souhaite
Luria obéira à Elena mais, en absence d'ordre, elle restera avec elle pour la protéger

Je viens en personne en compagnie de Pit, toujours à côté de moi, et ayant retiré mes Trois Trésors Sacrés, en plus de tout ce qui a fait son déguisement par Aphrodite. Il a déjà donné au préalable l’Éclat d'Héphaïstos à Héra, afin que les Six Éclats soient réunis. Nous le savons que les Six Éclats ont bel et bien été réunis. Bien sûr, nous avions déjà d'office celui de Héra et celui d'Aphrodite. Lorsque nous étions arrivés en Olympe, nous avions déjà celui d'Athéna, qui est victime de cette affaire, et celui d'Hermès qui a été récupéré par une certaine Sophitia Alexandra. Celui d'Apollon a été récupérée pendant que j'étais en Olympe par une certaine Shad. Il ne restait plus que Pit, qui avait libéré Superman et Maïas au passage.

Est-ce que je préfère que la bataille dure plus longtemps afin de garder la futilité de ma Luxure, ou est-ce que je préfère que cette Olympomachie se termine rapidement afin de pouvoir sauver le Multivers ? La réponse est vite trouvée, mais il m'a fallu plus longtemps pour la trouver que pour n'importe quelle autre question. Les autres ont plus d'importance que ma personne, et c'est dans mon code d'honneur. Cependant, ce qui a rendu cette décision plus longue, c'est à quel point avoir la Luxure en moi, avoir régulièrement une forte envie de tromper mon mari est horrible. Mon rôle n'est que de t'aider à ne pas être aussi coincée. Lorsque tu te bats à une très grande échelle, c'est contre-productif de te donner envie de coucher avec d'autres personnes. Tant que l'Olympomachie n'est pas terminée, je ne vais pas te gêner. C'est à cause de cela que j'hésite.

La guerrière Sophitia, la déesse Palutena et l'ange Pit sont déjà en partie au courant de ce qui se passe. Cependant, ils ne connaissent pas toute l'histoire. Chacun ont une part d'ombre dans leur esprit, et c'est une magnifique occasion de le combler. Toute l'histoire s'était passé en coulisses de tout. Personne ne pouvait le savoir à part les concernés, et donc, Palutena n'avait jamais utilisé sa vision omnisciente sur où que ce soit dans l'Olympe. Alors tout comme les autres, elle écoute attentivement ce que dit sa "congénère". Entre guillemets car Palutena vient d'un panthéon uniquement inspiré des Olympiens, et elle est l'équivalente à Athéna.

Sophitia était personnellement concernée par ce qui s'est passé, car elle était elle-même Olympienne. Heureusement, elle est à côté d'une déesse, certes perverse, mais digne de confiance du nom de Palutena, et elle a son rôle dans le Rituel. Il va désormais y avoir deux équipes : ceux qui affaiblissent Zeus et ceux qui sécurisent la salle de Pandore. Pour Pit et Palutena, le choix est très vite fait car il s'agit de leur rôle à chacun : Palutena veut sécuriser la salle de Pandore, alors que Pit ira affronter Zeus en portant les Trésors Sacrés de Palutena, à nouveau. Pour Sophitia, c'est moins clair, car d'un côté elle veut accomplirn son devoir de guerrière, mais de l'autre elle sait désormais que Zeus a la puissance de deux, voire trois dieux à la fois. Palutena voit parfaitement l'hésitation de l'ancienne guerrière sacrée. Elle pose donc sa main sur l'épaule de Sophitia, avec un sourire bienveillant.

"N'aie crainte. Peu importe le groupe, tu ne seras pas seule, et bien accompagnée, tu seras capable de renverser le combat contre Zeus si tu as l'intention d'y aller."

Sophitia prend en compte ce qui est fait pour la rassurer. Elle réfléchit un moment avant de prendre la décision d'affronter Zeus. Pour Sophitia, affronter Zeus est toute une symbolique : en affrontant Zeus, elle met fin définitivement à son lien avec l'Olympe, montrant qu'elle préfère protéger que d'obéir à un ordre d'en haut nécessitant de tuer volontairement des innocents, et ce contre vents et marées. Pour Palutena et Pit, ce n'est qu'une simple volonté d'affronter un dieu devenu fou pour protéger l'humanité. Affronter un dieu pour protéger l'humanité est ce que Pit et Palutena font le mieux. Alors, Sophitia ira dans le même groupe que Pit, et jamais sa décision ne vacillera.

Pit et Sophitia iront affronter Zeus.
Palutena ira protéger la salle de Pandore.

L’Okami avait combattu à la fois des Olympiens, une armée de morts-vivants, s’était retrouvée dans le royaume de l’Outreterre puis dans ceux onirique où elle avait rencontré les Enfants de Maturin afin de combattre ensembles le dieu Apollon. Et voilà à présent qu’on parlait d’aller combattre, non tuer Zeus ! Cela serait le deuxième dieu à tuer et sans la puissance de Diana, la Louve savait pertinemment que l’issu de sa dernière confrontation aurait eu une fin bien différente.

Tout comme chaque personne présente dans la pièce, elle avait écouté avec attention les paroles d’Héra, apprenant que les machinations des Grands Anciens étaient hourdies depuis des temps immémoriaux. Leurs influences et leurs sombres murmures avaient entraînés la chute dans la folie des Olympiens et cette folie avait été conduite à son paroxysme par l’Olympomachie. Une première guerre que les mortels avaient réussi à gagner. Mais tant que Zeus resterait en vie, rien n’était encore jouer.

Des êtres présents dans la pièce, l’Okami en connaissant certains. Mais l’heure n’était pas celle des retrouvailles, il fallait mettre fin à la folie de Zeus avant toute chose. Pour avoir affronté un Dieu, la Louve savait à quoi s’attendre et savait également donc qu’elle ne serait pas de taille. Pour elle, la protection de la boîte de Pandore était tout aussi primordiale. Elle se proposa donc à sa défense, mais irait combattre Zeus si le destin se voulait être différent.

Shad ira donc défendre Pandore.

Du portail ouvert par Diana entre les Enfers et le temple avaient émergé Wismerhill, Samara, Pile-ou-Face, Murata, Ghorghor Bey, Coehoorn et les survivants de la troupe de courageux chevaliers les ayant suivi à travers les dédales mortels du Palais d'Hadès. Ils étaient marqués par le combat irréel qui s'était livré entre eux et les hordes d'Hadès, jusqu'à ce que la Foudre Céleste, enfin, leur permette de l'emporter et de renverser l'Olympien des Abysses. Leurs armures étaient ébréchées, noircies, striées des coupures de griffes surnaturelles, et leurs regards portaient le poids de l'horreur qu'ils venaient de traverser. Mais dans leurs yeux restait la résolution des vainqueurs, et, portant à l'assemblée le pouvoir qu'avait convoité Zeus, Wismerhill n'affichait ni tremblement ni hésitation.
Il était né pour la guerre, et ni les horreurs ni les plus sombres vérités ne sauraient le détourner de son objectif à présent. Il avait sacrifié d'excellents éléments à cette victoire, mais la guerre restait à clore.

C'est en silence qu'il avait écouté Héra et reçu ses visions. Ses révélations avaient remis beaucoup de choses en perspective, mais la colère qu'il éprouvait ne le quittait pas. Ce n'étaient pas seulement les actions des Olympiens ou ce qu'il avait vu et entendu aux Enfers. Comme l'Olympienne égrenait son histoire, il ne pouvait s'empêcher d'accuser l'arrogance outrancière qui avait poussé toute une grande famille de célestes corrompus à cacher leur faille pour obtenir la place qui avait été la leur pendant si longtemps. Ils s'étaient su menacés par la corruption des Grands Anciens, depuis tout ce temps, mais ils avaient préféré improviser et espérer le meilleur plutôt que d'accepter la menace et de faire face à leurs responsabilités envers le Multivers tout entier.
La trahison restait valable.
Il fallait faire fi des sentiments personnels pour l'heure et s'allier pour vaincre, Wismerhill en était conscient, mais il n'oublierait pas qui était à ses côtés — et ce qu'ils avaient fait —. Mais, avant de prendre sa décision, il se tourna vers la succube qui l'avait si bien servi et vers ses hommes.
— Le devoir demande beaucoup de chacun de nous, mais il ne doit pas nous aveugler. Coehoorn, vous irez défendre la Boîte de Pandore avec qui vous suivra. Que ceux qui se sentent à la mesure d'un dieu me suivent. Samara, vous avez été vitale dans cette victoire, mais je n'exigerai pas de vous que vous me suiviez une fois de plus. Faites votre choix selon votre conscience.
Il serra la main de son maréchal et posa une main reconnaissante sur l'épaule de la démone. Puis, armé de la Foudre Céleste, il alla naturellement s'avancer au sein de ceux qui iraient défier Zeus lui-même.

Wismerhill ira affronter Zeus avec la Foudre Céleste.
Il est accompagné d'un groupe de chevaliers mijakiens que n'importe qui pourra employer.
Pile-ou-Face, Murata et Ghorghor Bey feront aussi face à Zeus et seront employables par n'importe qui.
En cas d'absence de me part, Wismerhill sera disponible en PNJ au besoin.

Ceux qui protégeront la Boîte de Pandore auront à leurs côtés un groupe de chevaliers mijakiens que n'importe qui pourra employer, ainsi que leur commandant le maréchal Coehoorn.

Maïas se trouvait dans le vaste hall où était réuni ces héros et combattants de la guerre contre les Olympiens. Sa propre présence est due à un hasard de plus salutaire. À l’origine, cette Saiyan blonde et à la force physique considérable était venue sur Terre pour retrouver une amie de jeunesse du nom d’Hitomi lorsque des Pégases ont tenté de l’attaquer en vain. Sa puissance vint aisément à bout des créatures mythologiques et des hoplites sur son chemin avant de s’attaquer au chef de l’assaut sur Yoake. D’un petit officier avec un peu plus de résistance elle a répondu à l’appel d’un adversaire digne d’une guerrière de l’espace. Zeus, le roi des dieux, un être dont la puissance méritait la visite de Maïas et de voir son autorité mise à l’épreuve. La gloire d’une victoire aussi significative est la deuxième chose dans ce multivers que la blonde ne peut jamais refuser. Pourtant, les assauts magiques reçus lui coûte une visite dans le Tartare avant qu’un ange vient la récupérer ainsi qu’un compagnon de fortune lui aussi extraterrestre. Au moins un redoutable Titan est tombé, rejoignant la liste des conquêtes de la jeune femme.

Après cet enchaînement de péripéties, le duel final arrivera sous peu. Sans se gêner, elle exigea le plus grand festin que les lieux puissent offrir. Son super Saiyan niveau 2 consume beaucoup d’énergie et la lumière de Pit ne peut pas suffire à la ressourcer complètement. La consommation de nourriture, ce trait naturel de sa race redonne vitalité et entrain sans pour autant gagner en poids. Comme une gloutonne, elle mord dans la viande et dévore les fruits comestibles, le pain, tout ce qui est offert sur la table. En retour, elle se montre attentive au récit de la déesse Héra. Maïas ne retient pas tout le contexte barbant et les détails, peu intéressée par les histoires de famille. En revanche, non seulement le Multivers est vaste mais des entités ancestrales du nom de « Grands Anciens » cherchent à tout conquérir. Voilà comment on parle à des guerriers de l’espace et obtenir leur attention. Elle devra retourner chez les siens et leur parler de ces créatures en vue de la prochaine grande guerre.

La seconde partie du récit devient plus intéressante puisqu’il s’agit du plan de bataille élaborée par cette déesse. Il faudra une équipe pour sécuriser une boîte magique et une autre pour distraire et confronter Zeus afin de mater sa foudroyante puissance. Un ciel ténébreux pèse sur chaque tête sauf celle de Maïas qui sourit à cet orage avec provocation. La plus grave erreur qu’un guerrier puisse faire est de laisser un Saiyan vivre et lui offrir une opportunité de revanche. D’ailleurs, il y a cet homme large et plutôt costaud du nom d’Héraclès qu’elle pourrait revoir. Voudra-t-il faire la peau de Maïas ? Elle engloutie sa dernière bouchée de viande et se lève avec un t-shirt et son short bleu. On voulait qu’elle couvre sa poitrine et elle s’en fichait. La blonde a déjà choisi son équipe avant même d’entendre le plan de bataille. Mais avant de partir, ses oreilles et sa queue de singe remuent à la mention du mot « affaiblir ». La Saiyan dévisage Héra et croise les bras en prenant un lent envol.

- Je n’ai aucune question, simplement un avertissement : Ma race ne connait pas la pitié contre un ennemi d’une force équivalente. Ce dieu a eu le malheur d’attirer mon attention et de me faire affront. Si vous tenez à le garder vivant je vous conseille de vous dépêcher avec votre rituel. Zeus est ma proie…il est à moi ! Si ça ne tient qu’à moi, je le tuerai. Et vous pourrez le pleurer après.

Maïas se pose dans le groupe 1 en direction de la salle du trône. D’un sourire mesquin elle fixe Superman, appréciant beaucoup sa compagnie et espérant le voir venir pour un second round bien mérité contre le roi des Olympiens.

((Je crois que c’est assez clair que Maïas veut se frotter à Zeus une fois encore.))

Personnage joué : Bellone

Une fois arrivée Bellone ne put s'empêcher de remarquer le grand nombres d'individus venus participer a la fête pour défaire Zeus. Elle se demandait même qui était l'instigateur de ce rassemblement si il y en avait un ou bien si tout le monde avait eu la même idée en même temps. Et c'est la qu'elle la vit...Une femme qu'elle méprisait si elle ne la haissait pas de presque tout son ètre, une pimbèche parmi les pimbèches pour ne pas dire la reine. Une manipulatrice et capricieuse femme souveraine de l'olympe au coté de Jupiter. Junon. La Bellone Serra le poing quand son autre main tenait toujours la tète d'Ares par le casque.

Malgré sa colère elle écouta son récit sur les déboires de la malédiction et cracha même par terre en entendant ue tout était faux sur sa jalousie ou bien ses croisades personnels. Balivernes pour avoir vécu avec eux elle savait qu' c'était faux, Héra ne supportait juste pas de ne pas être le centre de l'attention du monde. Par contre elle prenait connaissance pour la première fois de cette histoire secrète avec pandore et cela redoubla sa colère. Heureusement qu'elle avait quitté les olympiens et avait étanché une partie de sa soif de vengeance sur Ares sinon elle aurait déjà décapitée Héra et ses discours.

Elle s'avança au milieu de l'assemblée et se planta a presque cinq mètres d'Hera.

-Tu implore de l'aide ?.....Toi ? La pire de toutes les olympiennes ? tu as de la chance que l'on n'ait pas beaucoup de choix sinon je me serait fait un plaisir de te tuer toi aussi comme ton fils Ares que voici.

Elle lança la tète d'Ares qui roula sur le sol avant de finir a coté de Héra et tourna les Talons et de dire simplement

-J'irai occuper Zeus...il y a longtemps que je veux m'occuper de son cas !

Puis elle s'assit en tailleurs sans rien dire les bras croisés

Quand Jhorne sortie du portail, dans son armure toute neuve, chargé en magie, il fut en premier lieu impressionné par l'immensité de la salle et la décoration plutôt intrigante, avant de voir les autres personnes qui sortirent des portails. Il remarqua plus particulièrement la présence des troupes de Mijak, et de l'Empereur en personne ! Son sang ne fit qu'un tour, et il ne s'en fallut que d'un peu, pour qu'il charge en sa direction, si il n'était pas conscient de la situation. Ses troupes qui le suivirent, 10 ogres et une quarantaine de Hardis, eurent la même réaction, et seulement parce que Jhorne ne tenta rien, qu'ils restèrent en rang. Ils y eu des échanges de regard, de mépris, de haine ou de rancœur, mais aucun des deux parties ne tenta quoi que ce soit.

Il s'avança au même niveau de les autres. Diana leur en avait parlé, la raison de leur présence, du moins en partie. De tous, il était celui qui se détacha le plus du paysage, le seul à frôler le plafond. Croisant les bras, il écouta et tenta de comprendre au mieux ce que Héra conta. Une bien sombre histoire et de ce qu'il en retint, la boite de pandore était le centre du problème et le seule outil capable de sceller la malédiction et donc de sauver Zeus et la situation.

Pour lui, Zeus était un objectif « secondaire », Zeus ne pourrait pas être purger si on n'avait la main mise sur pandore. Même si il venait à être maîtriser, la situation sera encore plus catastrophique si on parvenait pas à mener le rituel. Le schéma était simple : priorité sur le contrôle de la boite, maîtriser Zeus ensuite et lancer le rituel.

Chacun parla en son nom, et Jhorne en profita pour les étudier, avant de parler. Certains semblait très puissant, d'autre moins. Beaucoup se proposèrent pour combattre Zeus, ayant des griefs personnels visiblement, plus ou moins profond, espérant que cela . Peu se proposèrent à la défense de Pandore, et malgré l'envie d'affronter un deuxième Dieu encore plus puissant et l'ajouter dans sa légende, Jhorne s'avança de deux pas, planta son épée dans le sol et tonna d'une voix forte et puissante, qui couvrit toute autre discussions.

-Moi, Jhorne, Champion de Lumen, je me joins à la deuxième équipe, avec mes troupes. Pandore est notre priorité.

Jhorne rejoint la défense de Pandore
10 ogres et 50 soldats d'élites sont disponible en PNJ, leur rôle étant plus du soutien, et peuvent servir de distraction ou d'appuis pour vos actions.

Seiya avait été emmené par Athéna en personne. Après l’attaque des Nouveaux-Argonautes sur le Sanctuaire, celui-ci était en triste état. Il y avait de nombreux blessés, et les défenses magiques du Sanctuaire avaient été ébréchées. Athéna avait donc dû rester pour l’heure en arrière, afin de réparer le Sanctuaire, tout en demandant à Seiya de passer par un Portail qu’elle avait ouvert dans le Palais du Grand Pope. Sa Déesse et amour lui avait expliqué qu’il était temps pour lui de se confronter au plus grand secret de l’Olympe, au péché originel des Dieux : Pandore. Il avait connu une Pandore en Enfer, mais qui semblait tout au plus n’être qu’un homonyme. La Pandore qu’il avait connu était la sœur de l’hôte qu’Hadès avait choisi pour se réincarner sur Terre. Corrompue par l’énergie maléfique d’Hadès, elle avait fini par revenir à la raison, et avait de nouveau servi Hadès, le vrai Hadès, et non cette réincarnation malfaisante. Seiya avait compris que le Hadès qu’il avait affronté était une partie d’Hadès corrompue par les Maux de Pandore, scellée dans l’Elysion. Mais, désormais, cette même corruption s’était répandue sur les autres Dieux.

Le jeune homme avait emprunté le Portail, pour se retrouver en compagnie de personnes qu’il n’avait encore jamais vus. Il y avait d’autres divinités, des guerriers venant d’autres planètes. Depuis son voyage en Enfer, puis en Elysion, et enfin auprès du Village de Maturin, Seiya était désormais au courant de l’existence du Multivers. Il écouta silencieusement les explications d’Héra, sa longue confession, et, quand elle eut terminée, le Saint alla la voir.

« Athéna m’a envoyé, Déesse Héra.
- Je sais l’épreuve qu’a traversé le Sanctuaire d’Athéna. Il y a une partie de mon âme là-bas, d’ailleurs. »

Seiya acquiesça brièvement. Il avait encore du mal à saisir le concept, mais les Dieux pouvaient se réincarner, et Héra avait mis une infime portion de son essence dans le corps d’une humaine, qui était devenue une Saint d’Athéna, Junon.

« Tu as déjà été confronté aux Maux de Pandore, Seiya… Que ce soit toi, ou ton ancienne incarnation. »

C’est ce qu’Hadès avait dit à la fin, alors que lui et les autres Saints combattaient désespérément Hadès. Quand Hadès avait jadis été scellé, cela avait été le fait du Saint de Pégase de l’époque.

« Et la Pandore que j’ai rencontré…
- Disons qu’elle aurait pu être la Pandore originelle, si celle-ci avait pu vivre. Comme tu as dû le comprendre maintenant, Seiya, les Dieux sont autant des enfants de la Tour que les humains. Nos connaissances sur ce genre de notions sont plus développées que les humains, mais nous ne contrôlons pas les règles du jeu pour autant. J’imagine que la Tour a souhaité offrir une nouvelle vie à Pandore… Mais cela ne change rien à la situation actuelle.
- Si cette nouvelle Pandore a un lien avec l’ancienne, peut-être devrions-nous la retrouver ?
- Cela ne servirait pas à grand-chose, en réalité, nuança Héra. Nous disposons des Éclats, et c’est la seule chose qui compte pour refermer les Maux. »

Seiya acquiesça silencieusement. Face à Hadès, il avait pu amener son armure à atteindre son stade ultime, la kamui, en faisant une Armure Divine, une God Cloth capable de rivaliser avec les Dieux… Mais serait-elle capable de rivaliser avec Zeus en personne ? Cette perspective l’inquiétait autant qu’elle l’excitait. Tout ce qu’il souhaitait, c’est qu’Athéna puisse réussir à les rejoindre, mais il était également primordial de restaurer les défenses du Sanctuaire… Car le Sanctuaire d’Athéna, comme Themiscyra, abritait un accès vers le Tartare. Le risque de voir des Titans s’échapper de leur prison était trop grand.

*Mais tu peux avoir confiance en moi, Athéna, je me montrerai à la hauteur, comme je l’ai toujours été !*

Seiya participera à la bataille finale en combattant Zeus.

Pour Elena, ce qui se passait était impensable. Qui aurait pu croire, il y a à peine quelques jours, que les Olympiens se retourneraient contre les humains ? Ils étaient supposés être leurs protecteurs ! Elle avait écouté avec attention les explications d’Héra, et avait compris que la réalité était toujours très différente des mythes. Il y avait tant de gens ici… Elena se sentait confuse, et sa tête lui tournait par moment. Elle était venue en compagnie de Luria, de Jhorne, et d’Adamante. Et elle commençait à le sentir autour d’elle. Son regard se porta vers Shad, et elle fronça les sourcils, surprise de revoir ici cette okami qui les avait jadis aidés contre Oswald Mandus.

« Je les sens, Adamante… Ils portent la même signature que toi et Jhorne… Les Immortels. »

D’après la légende, ils étaient la réincarnation des âmes des guerriers bénis par Arthur Eld, encensés avec l’énergie de la Tour, pour dissimuler et protéger les Sphères de l’Arc-En-Ciel, ces fragments de l’antique et ultime artefact qui avait permis de bannir les Grands Anciens. Face à Poséidon et à Circé, Adamante et Jhorne avaient chacun pu déclencher leur pouvoir. Elena avait reconnu en Adamante l’Esprit du Cerf, mais elle ignorait encore à quelle Sphère Adamante se rattachait. Tout cela était à vrai dire encore très confus pour elle, mais elle savait que la situation était tendue.

« Je pense qu’ils auront besoin d’une magicienne pour sceller la Boîte, Adamante…
- Tu ne me crois pas de taille contre Zeus ? Je te rappelle que nous avons survécu à Circé et à Poséidon…
- Je devrais retourner à Lumen, mon peuple a besoin de moi.
- Nous y retournerons, Elena, mais pas avant d’avoir mis fin à cette histoire. Sinon, tout ce que nous aurons fait n’aura servi à rien. »

Elena acquiesça. Elle savait que Jhorne irait combattre Zeus, alors elle demanda à Luria de veiller sur Adamante.

« Je ne peux pas venir avec vous, mais je vous attendrais… Soyez fortes. »

Adamante lui sourit doucement.

« Tu sais… Je crois que c’est la première fois que tu vois l’Empereur de Mijak, non ? »

Elena sursauta doucement. Le hall était immense, mais les Mijakiens étaient effectivement là. Elle sentit quelque chose de curieux émanant de Wismerhill, qui était toutefois trop loin pour lui prêter attention. La Reine haussa ensuite les épaules.

« Mijak et Lumen ont désormais un ennemi commun…
- C’est un point de vue cynique, Elena, mais, parfois, des alliances émergent des plus terribles conflits. Il y aurait peut-être des conséquences positives à l’Olympomachie…
- Tâchons juste d’y survivre pour le moment. »

Adamante ne put qu’acquiescer. Ce serait effectivement préférable !

Adamante et Luria iront dans la Salle de Pandore.

Sha avait été aux premières loges, et son château portait encore les stigmates de l’affrontement contre Artémis. La bataille avait été terrible, et s’était terminée avec le réveil d’Héra. Sha avait plus que contribué à permettre à Héra de fuir l’Olympe. Elle avait aidé celle-ci à s’enfermer dans un objet, un livre magique que Kiriko avait été chercher sur Terre. L’âme de Kiriko avait été la clef permettant de déverrouiller le livre, libérant les forces contenues à l’intérieur, le tout en devant affronter les terribles Amazones de Penthésilée. Kiriko avait pu exploiter ses nouvelles facultés. Sa femme ne le réalisait pas encore, mais elle avait en elle un pouvoir immense, plus grand encore que celui des Dieux. Elle n’était pas une Immortelle, mais elle détenait en elle une force exceptionnelle, fruit de toutes ses anciennes incarnations. Elle était une Source, une Source particulière, car c’était l’énergie de ses anciennes incarnations qu’elle pouvait utiliser, ainsi que leurs personnalités. C’était pour ça que Kiriko n’avait en soi aucun pouvoir magique, car elle avait ingéré les pouvoirs magiques de ses autres personnalités.

Pendant le discours d’Héra, Sha se rapprocha de Kiriko, et la caressa doucement. Un peu de tendresse après ce qu’elles avaient vécu… Sha n’avait même pas eu l’occasion de lui faire l’amour depuis son retour de la Terre ! Son domaine était à feu et à sang, elle allait devoir reconstruire des villages, et réinstaurer son autorité sur les clans orcs alentour, qui avaient été également sévèrement meurtris. Sha laissa donc Héra expliquer les choses, racontant aux invités les terribles secrets de l’Olympe, la jeune âme qu’ils avaient dû sacrifier pour lutter contre une malédiction, une malédiction qui avait poursuivi les Dieux.

« Tu vas devoir y aller, Kiriko… »

La bataille contre Artémis était terminée, mais Héra avait raison. Tout cela n’aurait servi à rien si elles ne fermaient pas la Boîte de Pandore. C’était la plus grande des priorités, et ce serait assurément difficile. Il n’y avait pas que Zeus qu’il fallait craindre, mais aussi Héraclès, et les Grands Anciens… Qui sait ce qui allait les attendre de l’autre côté ? Sha embrassa tendrement Kiriko, et caressa son ventre. Leur bébé était là, encore sous forme embryonnaire.

« Je vais me rendre dans la Salle de Pandore, Kiriko, pour sceller les Maux… J’aurai besoin de toi pour me protéger. »

Car elle était sûre qu’il y aurait un adversaire particulier là-dedans, quelqu’un qui les attendrait…

…La bataille finale allait bientôt commencer.

Sha et Kiriko iront dans la Salle de Pandore.

Diana avait longuement voyagé. Après son séjour dans la dimension de Khorne, les Anges lui avaient apporté une armure dorée, surpuissante, avec laquelle elle avait pu traverser les dimensions pour réunir la plupart des guerriers ici présents. Diana, qui était après tout la fille de Zeus, portait une armure qui, dans son esprit, était similaire aux Cloths d’Athéna. Ces armures avaient, comme toutes les armures olympiennes, été originellement conçues à partir des schémas et de la forge d’Héphaïstos. En utilisant cette armure, Diana avait pu réunir les guerriers ici présents, mais elle n’en avait pas fini elle-même.

Son cœur se soulagea quand elle vit Superman. Clark avait réussi à revenir du Tartare avec son aide, et était prêt à repartir. Seul, il avait été incapable de pouvoir vaincre Zeus, mais, avec d’autres personnes, rien n’était moins sûr.

« Je n’aurai jamais cru assister à une réunion de ce genre, Diana…
- Moi non plus. »

Clark se retourna vers elle, et lui sourit alors doucement.

« Tu m’as manqué. Moi qui pensais que tu serais devenue mannequine, je ne m’attendais pas à te voir ainsi, traverser les dimensions en combattant les Olympiens… Mais, finalement, et à la réflexion, je ne suis pas surpris. »

Diana sourit légèrement à son tour.

« Tu es prêt à y retourner, alors ?
- J’ai vu Zeus, Diana. Il… Il n’est pas dans son état normal, si tant est que les Dieux puissent avoir un état normal. Je ne peux pas rester impuissant et inactif face à ce que j’ai vu de l’autre côté. »

La Princesse acquiesça doucement. La dernière bataille les attendait…

Wonder Woman ira se battre contre Zeus en compagnie de Superman.

« Ils vont venir…
- Je m’en doute, Aphrodite. »

La Déesse avait quitté ses quartiers pour rejoindre le Sanctuaire d’Hestia. La Déesse du Foyer était restée en Olympe, et avait reconstruit le palais suite aux combats violents qui avaient eu lieu ici. Après tout, un Kryptonien et une Saïyen défiant un Dieu, ça laissait des traces ! Qui aurait cru qu’un tel combat puisse voir le jour ? Aphrodite était toutefois inquiète. Car elle n’était pas qu’Aphrodite, elle était aussi la Déesse Lust, et elle sentait que ce conflit mettait en péril l’équilibre cosmique, que ce soit sur Terra ou dans les dimensions liées à Terra. Et chacune de ces dimensions finissait par mener au même point… La prison cosmique des Grands Anciens.

Hestia soignait Héraclès, non seulement de ses blessures physiques, mais aussi mentales. Il était le dernier maillon dans la longue chaîne maudite, qui remontait d’Ouranos à Zeus. C’était Héraclès qui avait hérité de la malédiction d’Ouranos. Aphrodite savait que seule Hestia, avec sa magie curatrice, pouvait le protéger. Elle était capable de reconstruire les éléments détruits, et, si Hestia n’était pas une combattante, elle n’en restait pas moins une Déesse très puissante. Comme Aphrodite, elle n’avait pas été affectée par la corruption des Maux de Pandore, même si elle sentait que le temps leur manquait.

« Il ne faut pas qu’Héraclès se réveille.
- C’est moi qui t’ai permis d’ouvrir les Portails sans l’accord de Zeus, Aphrodite… Mais, quand les autres viendront, Zeus saura que tu ne t’es pas contentée de faire la fête avec Dionysos. »

Aphrodite hocha doucement la tête. Elle n’était pas une Déesse guerrière, contrairement à ce qu’elle avait été jadis quand elle était Ishtar, mais elle ne comptait pas rester inactive. Elle avait récupéré le contrôle de Luss’tghaa en triomphant de Slaanesh, elle ne comptait pas laisser sa famille olympienne mourir dans ce sinistre désastre.

« Héraclès a un sommeil très agité, je vais tâcher de le maintenir dans cet état, mais je ne promets rien. Son combat au Sanctuaire, puis ici contre ce super-héros… Mes sorts arrivent habituellement à l’apaiser, mais je redoute qu’il entre à nouveau en Frénésie. »

La Frénésie Sanguinaire d’Héraclès, un mal terrible, qui l’avait déjà amené à massacrer sa propre famille il y a des années. Un péché dont Héraclès ne s’était jamais vraiment remis. Il était un héros tragique, maudit par un mal plus vieux que les Dieux mêmes. Un éclair déchira alors le ciel, et Aphrodite vit la présence du tentacule, de plus en plus palpable.

Une colonne verdâtre s’échappait de la tour centrale de l’Olympe, filant dans le ciel. C’était un Portail, non pas vers les Enfers, mais vers la dimension des Grands Anciens.

Aphrodite allait devoir se tenir prête, le combat final était imminent…

Personnage joué : Yuriko Miyabe

--------------------Rues de Yoake--------------------

Et beh putain, je suis soulagée qu'on se soit enfin débarrassé de cette salope de Méduse. Mais surtout, je suis soulagé de voir que son venin ne fait plus effet, maintenant que j'ai séparé sa tête de son corps... Mais alors que je rendais à la guerrière son arme, et que je lui demandais de l'accompagner pour la suite des évènements, Poison Ivy attaqua soudainement Wonder Woman. Cette dernière n'eut cependant aucun problème à l'arrêter, avant d'examiner Harley Queen. Nan mais sérieusement ?!!! Non seulement ce sac à main n'est pas vraiment mort, mais en plus, le fait de l'avoir décapiter n'a pas inverser la pétrification ?!

*Respire un grand coup.*

MONDE DE MEEEEEEEEEEEEEEEEERDE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Désolé pour ce cris mental, mais fallait que ça sorte... Et je préfère le faire dans ma tête, pour éviter de passer pour une folle. Bref, passons... Le temps que les deux femmes finissent de discuter, j'en ai profité pour récupérer la tête de Méduse, de l'enrouler dans un vieux drap, et de l'attacher dans mon dos. Non seulement on ne sait pas ce qui se passerait, si on la laisser ici sans surveillance, mais si elle peut m'être utile durant le prochain combat, autant avoir un atout comme ça... Je me suis ensuite approchée de Diana, qui venait d'ouvrir un portail vers un nouvel endroit.

« Très bien, Yuriko… C’est par là. La bataille finale… Je ne t’oblige pas à venir, mais nous aurons besoin de bras. »

Alors dépêchons-nous, allons-y. Et avec ce qui s'est passé aujourd'hui, je suis bien trop impliquée pour en rester là, et ne pas intervenir plus avant.

Et c'est sans une once d'hésitation que j'empruntais le portail, en direction d'une possible réunion en vue de la bataille finale.

--------------------Olympe, quelques secondes plus tard--------------------

Première fois que j'emprunte un portail... J'ai l'estomac en vrac, là... Si je suis malade à chaque fois que je passe un portail, ça va être chiant. Bon heureusement, ça ne dure pas longtemps, donc ça va. Mais bordel, on sera tant que ça ?!!! La vache, je ne pensais pas que la folie des dieux Olympiens ait affecté autant de monde que ça !!! C'est alors que toute l'assemblée s'est tu, lorsque la déesse Héra prit la parole. Ah ouais quand même, un multiverse, carrément, et nous sommes visiblement sur le monde centrale, ou un truc du même genre. Wait... Tout viendrait de cette fameuse Tour, et non du Big-Bang ? Oulà, ça devient un peu compliqué pour moi, là... Je vous passe la suite du discourt, mais en levant la tête vers le ciel, je suis devenue blanche comme un linge, en voyant les tentacules à travers les nuages. Bordel, si ces machins débarquent dans notre dimension, on est foutu !!!

« Je vous laisse à vos ultimes préparatifs, aux questions que vous pourrez avoir... Et choisir dans quel groupe vous souhaitez faire partie. Vous avez tous été réunis sur la volonté du premier des gardiens de la Tour... Maturin, la Tortue. Cela signifie que la Tortue croit en vous, et en votre capacité à agir pour empêcher l'irrémédiable de se produire. Mais le temps joue malheureusement contre nous. Si nous ne refermons pas les Maux dans la Boîte, les Grands Anciens sortiront de leurs prisons, et ce sera la fin de tout. »

Tu parle d'une responsabilité... Enfin, vous allez me dire, je ne serais pas là, si je ne souhaitais pas protéger la réalité elle même. Je me suis alors rappelée de quelque chose que l'autre monstre a dit, et je pense que ça pourrait intéresser Héra. Je me suis donc faufilée au milieu du groupe compacte, pour enfin me retrouver face à la déesse. Y a pas à dire, c'est autre chose que l'autre lézard... Je me suis alors respectueusement inclinée devant elle, avant de prendre la parole, non sans une pointe d'appréhension dans la voix.

Veuillez m'excuser, mais lorsque j'étais face à elle, Méduse nous a parlé d'un certain Roi Cramoisi, je crois, tout en sous-entendant qu'elle était sous les ordres de ce dernier. Vous pensez que ça a un rapport avec ce qui se passe ici ?

Et juste après, j'ai serré mon poing droit, avant de le plaquer sur mon torse, au niveau de mon coeur. Héra pouvait lire ma détermination dans mon regard.

Quoi qu'il en soit, je vais me joindre au groupe qui fera face à Zeus ! Je ne sais pas si je serais efficace, mais je ferais mon possible pour le ralentir un maximum.

LA CHUTE DE L’OLYMPE
LE SACRIFICE

Chapitre final de l’Olympomachie.

La Salle du Trône de l’Olympe était un palais dans le palais. Une pièce immense, aussi grande qu’une cathédrale. Le sol était fait d’un verre très poli, réfléchissant, et une longue allée entourée d’ogives menait jusqu’au trône doré de Zeus. Cette allée pouvait contenir des centaines d’hommes, et les ogives abritaient quantité de mezzanines sur plusieurs niveaux filant sur près d’une centaine de mètres de hauteur. Au fond de la Salle du Trône, un escalier menait à l’extérieur de l’Olympe, sur un jardin suspendu au sommet de l’Olympe, avec un kiosque d’où Zeus observait son royaume.

Habituellement, le soleil éclairait le corps de Zeus, un soleil revigorant, vivifiant. Mais, aujourd’hui, il n’y avait plus que le noir. Une tempête infernale s’abattait sur l’Olympe, et les éclairs zébraient régulièrement le ciel. Zeus était sourd et aveugle au monde extérieur. Ses armées avaient été défaites sur Terra et sur Terre, il le savait. Ils allaient venir, et c’était normal. Zeus leva la tête vers le ciel. Un éclair supplémentaire se forma, et il sentit clairement Leur présence.

« J’y ai été, Héra… Tu le sais. De tous les Dieux, je suis le seul à avoir survécu quand les Grands Anciens sont venus. Je connais leur puissance, Héra. Tu sais que je devais faire cela, que tout cela était nécessaire. »

Sa femme pouvait-elle l’entendre ? Il avait toujours en elle la plus inébranlable des confiances. Zeus se retourna, et descendit les marches. Le Dieu âgé n’en restait pas moins musclé, imprégné d’une énergie terrifiante. Quand il rejoignit la Salle du Trône, il sentit l’air crépiter et onduler au fond. Le sol poli se déforma, se fissura, et se déchira quand un vortex se forma. Une intense énergie en échappa, s’accompagnant d’un fort courant d’air qui vibra dans l’immense Salle du Trône, faisant carillonner des clochettes réparties soigneusement ici et là. Le matin, les cristaux réfléchissaient les rayons du soleil, mais tout était sombre, désormais.

Dans sa main, un tonnerre se forma, crépitant furieusement. De toutes les batailles qu’il avait eu à livrer, Zeus n’en avait connu que deux où il avait bien failli mourir : celle contre Typhon, et celle contre Cthulhu. S’il avait pu remporter le combat contre Typhon sans aide, il devait bien admettre avoir été impuissant contre Eux.

La première qui traversa le vortex fut l’une de ses filles… La Princesse de Themiscyra, héroïne parmi les humains. Wonder Woman se posa sur le sol, recouverte d’une armure dorée forgée par Héphaïstos pour ce moment.

« Zeus… Père.
- Diana… Je te souhaite la bienvenue dans notre maison. »

Diana croisa son regard sans férir. Zeus se rappelait encore quand elle était plus jeune. Brave et fière, elle avait été intimidée devant lui, baissant les yeux, sans doute parce que sa mère avait dû la rabrouer à ce sujet. On lui avait fait croire qu’elle avait été conçue à partir d’un tas de glaise que Zeus aurait animé par ses pouvoirs divins. Uns belle fable pour désigner le fait que Zeus avait couché avec sa mère sur Themiscyra, et lui avait offert un enfant.

« Arrête cette folie, Père, il n’est pas encore trop tard.
- Je crains que oui, ma fille… Tu le sais aussi bien que moi, Héra a dû tout te dire, maintenant. Le cycle doit être stoppé.
- Pourquoi fais-tu ça ? Je ne peux croire que le Roi des Dieux puisse ainsi se laisser manipuler par les Maux de Pandore…
- Les contes que ta mère t’ont enseigné ont dû te permettre de réaliser qu’il était vain de comprendre les motivations des Dieux, Diana. Je n’ai pas à me justifier devant toi.
- Des gens sont morts ! Tu es un Dieu protecteur !
- Je sais ce que je suis ! » gronda-t-il.

Diana secoua la tête. Les autres allaient arriver sous peu, elle était passée la première pour s’accorder quelques secondes.

« J’ai tué un Dieu aujourd’hui, Père. Ne me force pas à recommencer.
- Tu as dû le comprendre maintenant, Diana. Notre échec est inéluctable. Tout ce qui se passe est le fruit de ma volonté. L’Olympomachie est la finalité naturelle de ce cycle.
- Des énigmes, des énigmes… Ne peux-tu t’exprimer clairement ?!
- L’heure des sermons est finie, Diana. Le Feu de l’Olympe est en train de brûler, il a été corrompu et noirci. Ce feu est alimenté par mon cœur. Si tu ne le stoppes pas, le Feu ouvrira un Portail, et les Grands Anciens seront libérés. Le temps te manque, Diana. »

Diana serra furieusement le poing. Colère et tristesse se mélangeaient dans son cœur.

« Tu… Tu ne peux vouloir cela !
- Assez, Diana ! Tu n’es plus une petite-fille ! À quoi rime cette comédie ? Croyais-tu vraiment que j’allais m’arrêter ? De tout temps, les Dieux ont soumis les humains à des tests cruels et pervers ! Des villes entières ont été dévastées pour plaire aux Dieux, pour notre simple divertissement. Et tu voudrais que cela cesse ? Penses-tu que ton lasso et ta verve te serviront à quoi que ce soit quand Ils viendront, Diana ?
- Père… »

Le tonnerre de Zeus s’illumina alors, et un éclair lumineux déchira la Salle du Trône, et frappa instantanément Diana. La jeune femme hurla en s’envolant sur une dizaine de mètres, et rebondit sur le sol à plusieurs reprises.

« Il n’y a pas d’autres alternatives, Diana ! La Tortue l’exige ! »

Diana se releva douloureusement, et sentit le sang dans sa bouche. Ses ailes se déployèrent, et elle bondit brusquement en avant. Elle chercha à frapper en usant de sa grande vitesse, digne de celle d’Hermès… Mais la main de Zeus l’intercepta en se posant sur son cou. Elle écarquilla les yeux sous la surprise, et se reçut un coup de tête sur le menton, puis Zeus la repoussa. Sa paume s’illumina, et une boule électrique en jaillit, l’envoyant valser une trentaine de mètres plus loin.

Les yeux de Zeus s’étaient transformés, devenant immaculés, et il rugit alors, les éclairs jaillissant tout autour de lui, fusant dans tous les sens.

« VENEZ ! QUE CEUX QUI OSENT DÉFIER L’OLYMPE SE PRÉPARENT À SUBIR MON COURROUX !! »

Il était Zeus. Il était le Père de l’Olympe, le Roi des Dieux.

Et ses invités arrivaient…

*
* *

Sous la Salle du Trône :

Tandis qu’un vortex s’était formé dans la Salle du Trône, un second se forma en-dessous, dans une grande rotonde. Ils arrivèrent rapidement, rejoignant la rotonde, et virent devant eux un couloir. Aucun garde, et des torches illuminaient les lieux. Ils avancèrent alors, rejoignant une plus grande pièce… Une autre salle circulaire, avec, au milieu, ce qu’ils cherchaient désespérément.

La Boîte de Pandore.

Elle était là, au milieu d’un sceau extraordinairement complexe. Les emplacements pour les Éclats étaient à même le sol, dans des encoches. Entre eux et la Boîte, il n’y avait rien, à part un individu, qui leur fit face lentement.

« Vous n’espériez quand même pas que ce serait si facile ? »

Ce n’était pas Zeus. Moros leur faisait face. Dieu olympien méconnu, il était le Dieu de la fatalité funeste, qu’on faisait remonter à Nyx. Sa route avait croisé celle de l’Olympomachie, et il se tenait là.

« Il est trop tard, j’espère que vous en avez conscience. C’est le désespoir qui vous force à agir, la fatalité… Quoi de plus ironique que ce soit moi qui le tienne, n’est-ce pas ? »

Moros ouvrit la main, révélant le dernier Éclat, celui qu’ils cherchaient pour perfectionner le rituel… L’Éclat de Pandore s’illuminait dans le creux de la main de Moros, et, tandis qu’il se préparait au combat, des bruits de pas se firent entendre derrière ceux qui étaient arrivés. Des soldats olympiens se rapprochaient, les ultimes forces de l’Olympe…

Tableau récapitulatif des forces en présence :

The Multiversity

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